the art of sharing | keziah

Un appel de dernière minute. Ruben avait pris sa journée, non pas pour quelque chose de particulier mais bel et bien pour se reposer. Si le sport est quelque chose de vital dans la vie de Ruben, le repos est quelque chose qu’il a dû mal à prendre mais c’est important. Pourtant, son agent, bien qu’au courant des jours off du jeune homme, l’a contacté en urgence. Rien de grave, mais un service de demandé, service que Ruben ne se voyait pas trop refuser. Comme souvent, des activités bénévoles dans son milieu sont organisés. Là il n’en avait pas connaissance avant mais quelques sportifs ont été invités pour rendre visite à des enfants dans un club social, où beaucoup de sports sont proposés pour les enfants et les adolescents ; où ils ont pu demander s’il était possible de recevoir leurs sportifs préférés. Certains ont dû se désister pour des raisons x et y, c’est donc Ruben qu’on appelle à la rescousse. Il ne sait pas trop comment le prendre, d’être le plan b mais bon, là c’est pour des enfants alors il ne va pas faire son difficile. Il se reposera plus tard. C’est toujours un plaisir pour lui de partager sa passion, surtout avec les plus jeunes. N’ayant pas eu beaucoup de temps pour se préparer et surtout, ayant dans l’optique de ne pas sortir de chez lui tandis qu’il est seul, il se décida à s’y rendre en taxi pour ne pas déranger son chauffeur alors qu’il devait avoir sa journée. Il n’est pas des plus en avance, bien au contraire mais on ne peut lui en vouloir comme ça. Accueillis par le président du club, il échangea quelques discussions avant d’aller vers un groupe de gamins, tous en train de s’échauffer. Allant d’abord les saluer, il repéra ensuite une tête bien connu, celle de Keziah un autre sportif avec qui il s’entend plus que bien. « Alors mon grand c’est toi qui a demandé à me voir pour que j’assiste à ton entrainement ? » dit-il avec son air moqueur, avant de rire. Il se fout de lui, d’abord parce qu’il est plus jeune que lui mais aussi parce qu’ils s’entendent assez bien pour se le permettre. Bien que sociable, autant dire que Ruben n’aurait pas sorti ce genre de truc à n’importe qui ; bien au contraire. Finalement il lui fit un check, sourire aux lèvres avant de demander « Alors ça se passe comment par ici ? » Les gamins sont occupés, autant en profiter pour discuter avec son pote.

Tu n’es pas encore au top de ta forme, toujours à lutter avec cette maladie invisible, ancré pourtant dans tes entrailles, usant ta carcasse qui n’allait plus supporter un jour ce que tu lui faisais supporter. Les effluves de remords toujours présent, les railleries des haters aussi causant les maux, mais tu t’en remets. Regardant le positif, sachant que c’est sans nul doute la meilleure des choses à faire pour toi. T’avances, tu parcours le long couloir de la guérison, qui ne te retient pas loin d’une rechute. Un seul obstacle petit ou grand, peu importe lequel, pourrait te faire tomber, à nouveau. Alors tu te démènes pour t’occuper, pour trouver du sens dans ta vie, dans ce monde où toi tu n’aurais plus l’impression d’être la merde que ton géniteur, décédé, décrivait à chaque fois que tu te loupais. La perfection, qui n’a jamais été ton souhait. Ton seul souhait, ça avait été la jolie brune, qui de ses lippes s’étirant parvenait à réparer les blessures invisibles. Alors, que tu avais accepté d’aller comme souvent dans ce centre pour les enfants et ados du coin, les initiant à ton sport, tu sais qu’il est pour beaucoup étrange d’entendre un homme parler de ses soucis avec la nourriture. Cette chose qui pour beaucoup est une source de plaisir, pour toi c’est un calvaire, t’as rarement mangé juste par plaisir toi. Dés ton arrivé, t’étais déjà en tenue, commençant à échanger avec les jeunes, t’es comme un poisson dans l’eau, oubliant ce qui rendait ta vie misérable dernièrement, le sourire qui prenait juste possession de ton visage, et le silence de tes failles qui s’installaient. Te donnant un temps de répit. T’échanges en jouant un peu avec eux, les regardant heureux de pouvoir te montrer leur force et tout, ça ne pouvait que leur faire du bien. « Je crois que tu confonds les rôles là ! » Que tu lui balances à Ruben, déjà hilare et heureux de le retrouver. Vos vies sont folles et vous retrouvez aujourd’hui n’était pas prévu. Tu checks avec lui alors que le temps de son arrivé les enfants continuaient de parler entre eux organisant un match. « Bien, ils sont plutôt heureux au vu de leur sourire collé aux lèvres. » Tu les regardes et tu t’intéresses un peu plus à ton ami. « Alors t’étais pas prévu aujourd’hui, tu fais quoi ici ? »

Ça pourrait faire mal à son égo à Ruben de n’être que le remplaçant, le second choix mais ça lui passe au-dessus. Bon, il s’est quand même fait la réflexion mais il s’en fiche, le principal ici c’est le sourire sur les visages de ces jeunes. Ruben aurait trouvé toutes les excuses du monde pour éviter d’autres évènements dont il ne peut passer outre à chaque fois car c’est dans ses contrats comme les soirées mondaines où il ne se sent pas vraiment à l’aise, mais ce genre d’évènement, jouer avec les jeunes et les motiver, c’est une toute autre histoire. Il faisait partis de ses jeunes il n’y a pas si longtemps, il a même l’impression que c’était hier qu’il regardait avec admiration les grands sportifs de baseball. Aujourd’hui il est toujours autant fan de ses sportifs qui lui ont montré le chemin, mais il le même regard : celui des adolescent, pleins d’étoiles et d’envie de faire la même chose. Il n’avait pas la liste des participants mais il est plus que ravi de voir son ami Keziah. [/color]» Raa les jeunes de maintenant, c’est plus ce que c’était, plus aucun respect aux anciens » Seuls sept petites années les différencie mais Ruben aime toujours lui montrer que c’est lui l’ainé. Mais avec ce comportement on dirait plus un immature qu’autre chose mais c’est ainsi, ils se charrient tout le temps quand ils se voient ces deux-là. Ça change de ceux qui pètent plus haut que leur cul, comme Ruben aime souvent le dire. Ils ont percé c’est une réalité, mais rester quelqu’un de vrai, quelqu’un d’intègre c’est beaucoup trop important à son gout. La façon dont ils se parlent montre qu’ils soient vraiment cool l’un envers l’autre. « C’est le plus important, qu’ils s’éclatent et qu’ils montrent tout ce qu’ils ont, c’est bientôt notre relève » Bon là c’est plutôt du foot, autant dire que c’est pas avec un ballon qu’il est à l’aise, il préfère les base mais il est plus là pour motiver et pour l’échauffement. Autant dire que Keziah le met à l’amande dans ce domaine. « J’ai remplacé un gars qui n’a pas pu venir et vu que c’est mon jour de repos je suis libre ! » Explique-t-il. Drôle de jour de repos mais à côté des entrainements, c’est calme ici. « Et toi c’est calme en ce moment ? » Il demande vis-à-vis de son job, de ses entrainements et au fond, il demande aussi sur sa vie privée, Ruben toujours protecteur envers lui dans le fond.

@Kéziah Maynard

Il faut que tu respires, pour oublier la maladie, que tu oublies celle qui ronge ta carcasse, celle sur qui tu as levé le voile. Tu les as vu les commentaires glissant sur ton être, jonchant tes songes jusqu’à te laisser à terre. Cette haine, si risible et facile. Tu devrais n’y prêter aucune attention, mais tu n’y parviens pas, les opales parfois fixés des heures sans même t’en rendre compte sur l’écran, dévorant ces mots qu’on te jettent sans être capable d’un face à face. Oublier, pour te donner cœur, corps et âmes à ses gosses pour qui tu étais là. Heureux de retrouver ton complice dont les mots glissaient sur toi avec aise. « tu vas t’en remettre papy ? » ta main tapant contre son épaule, espérant qu’il allait réussir à survivre à cette petite frappe. Une oreille qui prêté une écoute particulière à la conversation des jeunes, décidant de qui allait jouer torse nue ou non, les équipes se formaient non sans parlementer, tu t’en rappelles de tes camps d’entraînement quand tu étais plus jeune et forcément tu avais du mal à ne pas avoir une pensée pour ce géniteur destructeur, songeant toujours à cette famille, ces autres enfants, son autre femme, puis ta mère venant cajoler tes songes. Pour elle tu te serais toujours battu, pour elle et pour India. Mais parfois tu te demandes si c’est une erreur, finalement ça ne dure qu’une seconde oubliant cette peine que son absence avait causé, car c’était elle. Voilà tout. « y a des perles dedans, des jeux de jambes à faire pâlir le mien … » que tu lâches amuser, un regard attendrissant sur les petits jeunes, heureux de pouvoir te rencontrer, les autres ou toi, peu importe vous avez tous la même idée si vous êtes là, tendre une main vers cette jeunesse, le préambule d’un nouveau commencement. « je vois, tu évites ta femme avoues ? » tu sais bien qu’il est là par plaisir, tout comme toi, comma la plupart des bonhommes présent, sauf ceux devant se racheter une conduite, une image. « c’est le chaos total, t’as du voir mon dernier interview, non ? » t’en sais rien ,peut-être qu’il n’y a pas jeté un œil, car écouter les interviews de l’autre, ça pouvait être tout aussi chiant. Tu le sais toi , tu ne regardes pas toujours les autres, car parfois tout ce qui est dit tu le sais déjà, puis tu avais bien d’autre chose à régler qu’à les écouter parler de leurs propres vies privées.