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 i have died everyday waiting for you. (galatea)

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Mar 21 Jan - 19:06


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Les larmes coulent contre elle, contre son corps, contre son cœur. Les larmes coulent, beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Et jamais auparavant elle n’a pu ressentir quelque chose de semblable, Joy. Un tel sentiment. Comme si Galatea plaçait sa vie entre ses bras, sa vie toute entière. Comme si tout ne tenait plus qu’à un fil et qu’elle seule posséder le droit le couper ou non. T’as entendu ta mère te demander de rester, Joy. De rester près d’elle. Sentant bien, à travers sa voix brisée, que si tu venais à t’en aller, elle ne pourrait le supporter. Et c’est ce qu’elle éprouve, bien plus encore, chaque fois que la quadragénaire se serre un peu plus dans ses bras, la remerciant encore et encore de ne pas prendre la fuite. De ne pas s’échapper aussi rapidement qu’elle est arrivée. Et elle pourrait. Elle pourrait, réaliser que sa vie est très bien telle qu’elle est. Réaliser qu’elle n’a pas besoin d’une mère supplémentaire, alors qu’une femme joue ce rôle depuis vingt-trois ans, désormais. Une femme qui lui a tout donné. Elle pourrait, prendre peur devant tant de difficultés, renoncer à cette envie irrépressible de la voir, de la découvrir. Tu pourrais. Mais chaque fois que t’entends sa voix, chaque fois qu’une de ses larmes s’écroule sur ton épiderme, chaque fois qu’un de ses tremblements vient secouer ton cœur, tu ne ressens plus que cette envie de l’apaiser. Ce besoin, plus profond que tout, de la protéger. Et tu ne parviens pas à le contrôler, ne pensant à plus rien d’autre qu’elle. Peut-être tout ce dont elle a besoin, Galatea, depuis tout ce temps, l’amour. Ton amour. Et lorsque sa maman peine à s’exprimer, à terminer ses phrases, se confondant en excuses avant de trembler davantage encore, sa main, son bras, tout ce qu’elle souhaite, c’est tout arrêter, Joy. Tout effacer. Elle ne veut pas la voir souffrir autant. Elle ne veut pas la voir pleurer autant. C’est douloureux, même si elle ne la connait pas encore, même si elle n’a jamais été près elle, elle sent ce lien. Ce lien qui lui permet d’affirmer qu’elle est bien sa mère. Ce lien si étrange, particulier, incompréhensible entre deux inconnues. Tu réalises, à son contact, combien ce que peut ressentir une mère pour sa fille, une fille pour sa mère, est plus puissant que n’importe quoi d’autre. Tu réalises, que tu ressens cet amour, sans même pouvoir le déceler. Sans même pouvoir le toucher du doigt. - Non… Non… Ce n’est pas ta faute. Qu’elle répond, fermement, l’enveloppant de ses bras, caressant son dos pour soigner ses peines. - C’est la vie qui est beaucoup trop dure… Ce n’est pas ta faute… Elle ne parvient pas à se calmer, Galatea. A refreiner ses larmes. Et si la lionne se contente de les essuyer depuis de longues minutes déjà, elle ne peut plus s’en contenter lorsque ses larmes viennent empirer son état. T’as la sensation que c’est le cas, Joy. Que chaque fois qu’elle pleure un peu plus, que chaque fois que ses paroles lui font mal, son corps réagit encore davantage. Et tu ne peux pas. Tu ne peux pas la mettre dans cet état. Pas à cause de toi. - C’est terminé, d’accord ? Elle se reprend, pour elle. Elle trouve la force de tout arrêter, pour elles deux. - C’est terminé pour ce soir. On reparlera de tout cela plus tard. Sa voix est douce, plus douce que de la soie, et elle ne se détache pas de ses bras. Elle ne la lâchera pas. Pas tant qu’elle pleurera. - Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie pour… Nous… Mais… Je reviendrai te voir. C’est promis. Promesse que tu lui fais, t’engageant auprès d’elle, imaginant même lui laisser ton numéro de téléphone, si jamais elle ressent le besoin de te parler. Promesse que tu lui fais, Joy, et que tu tiendras. Pour elle.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Dim 26 Jan - 7:15


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

C’était comme dans un rêve, c’était comme la réalisation d’un véritable rêve. L’avoir près d’elle, sa fille. Elle avait beau la voir depuis quelques minutes, elle avait beau la toucher depuis quelques minutes, elle avait beau la serrer dans ses bras depuis quelques minutes, elle avait encore du mal à y croire. Et alors qu’elle pleurait, encore, qu’elle comprenait qu’elle n’était pas la mère que Joy aurait voulu, qu’elle avait peur d’être laissée, les bras de son bébé restaient encore contre elle. t’avais l’impression qu’elle ne voyait pas tes défauts, tes nombreux défauts. T’avais l’impression qu’elle ne voyait pas ta maladie, qu’elle ne voyait pas à quel point tu étais mal. Ou peut être qu’au contraire, elle voyait combien tu étais mal, et peut être était ce pour cette raison qu’elle ne savait pas se retirer. Qu’elle ne voulait pas fuir. Qu’elle ne voulait pas te laisser seule. et elle avait cette envie, Galatea. Elle avait envie que sa fille reste auprès d’elle, mais pas parce qu’elle était mal. Pas parce que ses pleurs noyaient son corps, pas parce que sa maladie trouait le coeur de sa petite. Elle avait envie que sa fille reste près d’elle, par amour.
Mais comment ?
Comment pouvait-elle faire quelque chose par amour, si elle venait de la rencontrer ? elle n’avait sans doute pensé à toi qu’à partir du moment où elle avait trouvé la lettre. Peut être même n’avait elle pas voulu avoir à faire à toi pendant longtemps. Comment pouvait-elle t’aimer ? C’était une question qui te faisait mal. Trop mal. Parce que tu aurais tellement voulu qu’elle t’aime autant que tu l’aimais. Mais, Gala. Tout était si different. Tu l’aimais depuis plus d’une vingtaine d’années, et elle te rencontrait à peine. tu le penses... vraiment ? entre quelques sanglots, quelques paroles. Elle avait tellement envie que ce soit la vérité. Elle avait tellement envie que sa belle petite la pardonne ainsi. La déculpabilise ainsi. je... je ne sais pas quoi dire... tout ce qu’elle pouvait faire c’était pleurer. Pleurer, encore et encore. Elle ne savait pas s’arrêter. Elle ne savait plus se calmer. Elle avait tellement mal. Et en même temps elle était tellement heureuse. Elle avait tellement peur. Et en même temps elle avait tellement d’amour à donner. Elle était perdue entre ses sentiments, elle était perdue... totalement. et pourtant, elle faisait tout pour te calmer. Elle faisait tout pour sécher ces larmes qui dégoulinaient sur tes joues. Elle faisait tout, pour une inconnue. Une inconnue qui était sa mère, mais une mère qu’elle ne connaissait pas. je... sa voix était douce, tellement douce. Lorsqu’elle parlait, Galatea avait l’impression que son bébé était une jeune femme merveilleuse, et ce n’était pas qu’une impression. d’accord... mais il y avait une pointe de déception dans la voix de la quadragénaire. Une pointe de déception, et un nuage de sanglots, car elle comprenait que Joy voulait arrêter de parler de tout cela, voulait arrêter de lui parler pour ce soir.
Et bien entendu, c’était déjà plus, tellement plus que tous ses rêves les plus fous. mais maintenant que tu avais goûté à sa présence, tout ce que tu voulais c’était continuer à la sentir près de toi. Tout ce que tu désirais c’était ne jamais quitter ses côtés. merci... elle souffla, doucement, sa respiration toujours aussi forte à cause des torrents qui dévalaient ses joues. j’ai... j’ai... j’ai tellement hâte que... tu reviennes... je... je... elle tentait de se calmer, et alors qu’elle gardait sa main dans la sienne elle laissa un je t’aime tellement... passer la limite de ses lippes. Parce qu’elle avait besoin de le dire. De le lui dire. Elle avait besoin de le lui faire savoir. Elle l’aimait. Depuis toujours. C’était son coeur, qui lui avait été offert, lorsqu’elle était née. C’était son âme, qu’elle lui avait promis. C’était son sang, sa chair, et surtout, son unique bonheur.
Pour toujours.
Et à jamais.
Peu importe les malheurs, peu importe les conneries, peu importe les obstacles.
L’amour d’une mère pour son enfant.
L’amour d’une mère pour la seule joie de sa vie.
et... et pour se revoir... qu... quand penses tu que... ? Enfin je ne veux pas... je ne veux pas te presser ou te forcer hein... je... et elle avait peur, en fait.
Elle avait peur. Peur de tout faire foirer, peut de tout faire échouer, peur que son bébé ne revienne pas.
Peur de la laisser partir.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Dim 26 Jan - 15:04


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Elle fait ce qu'elle peut, tout ce qu'elle peut, pour apaiser Galatea. Elle fait tout ce qu'elle peut pour lui prouver qu'elle ne ressent pas de colère envers elle, qu'elle ne ressent plus de colère envers elle. Parce qu'elle sent bien la culpabilité de sa mère, à travers ses paroles, à travers ses pleurs, et cela est déjà beaucoup trop. Beaucoup trop difficile. T'as de la peine pour elle, Joy. T'as de la peine pour elle, pas de la haine. Elle a souffert, elle souffre encore, tu le sens. Elle souffre, sans toi, et elle a déjà été punie. Tu ne veux pas lui faire plus de mal encore. T'as été abandonnée, mais elle, elle s'est retrouvée privée de tout durant vingt-trois ans. Alors elle souhaite soulager son esprit, la blonde, la rassurant sur le fait qu'elle n'est pas fautive. Qu'elle n'est pas l'unique responsable de cette vie loin l'une de l'autre. Et elle secoue la tête, confirmant ainsi ses propos, extirpant Galatea de tout ce mal qu'elle semble ressentir. Tout ce mal qu'elle cherche à faire disparaître, ne pouvant plus la laisser s'épuiser en sanglots, le corps tremblant au rythme de ses larmes. Et elle lui promet de revenir. De revenir près d'elle. Seulement les paroles de la quadragénaire lui brisent le cœur, comme le sien semble se briser à l'idée même que Joy puisse s'en aller. Tu sens qu'elle est terrorisée, ta maman, Joy. Livrant un je t'aime bouleversant alors que sa respiration se fait plus difficile. T'expliquant combien elle a hâte que tu reviennes, demandant même quand est-ce qu'elle pourra te revoir. Elle a peur. Peur que tu ne reviennes pas. Peur de se retrouver sans toi, tout simplement. Et elle est mal, Joy. Mal, parce qu'elle sait qu'à l'instant même où elle passera la porte, Galatea pleurera à nouveau. Parce qu'elle réalise que si elle s'en va, sa maman ne sera peut-être pas capable de s'apaiser toute seule. - Bientôt… Bientôt... Je vais te laisser mon numéro de téléphone, d’accord ? Elle tente de la rassurer, de lui donner une preuve, à travers cette proposition, qu’elle reviendra. Parce qu’elle ne lui donnerait pas un moyen de la contacter, si elle ne souhaitait pas la revoir. Et elle a l’air si triste. Tellement triste, Galatea. Alors elle s’approche d’elle, de nouveau, et la prend dans ses bras une dernière fois avant de partir. Mais lorsqu’elle se retrouve de nouveau contre toi, tu sens son corps tellement froid, Joy. Glacé. Glacé par l’atmosphère qui se dégage de cet appartement. Il fait si froid que tu ne sens même pas de différence entre ici et l’extérieur. Et tu te mets à douter, profondément douter. Parce que son appartement est insalubre. Parce que t’as eu un aperçu de l’ampleur de sa maladie, ses tremblements, ses membres ankylosés, lorsqu’elle a manqué de tomber. Et c’est à peine si elle peut marcher. A peine si elle peut se maintenir en équilibre. Elle est pourtant seule, ici. Seule, et tu n’imagines même pas de quelle façon est-ce qu’elle doit vivre, dans ces conditions. Pire encore qu’un animal. Comment peut-elle faire la cuisine pour pouvoir se nourrir ? Comment peut-elle se mouvoir correctement ? Comment peut-elle encore s’en sortir en se prostituant ? Et ce froid. Toujours ce froid, lorsqu’elle se détache de sa maman. Lorsqu’elle se lève pour quitter son appartement. Mais son esprit déraille, complètement, Joy se retrouve perdue. Perdue, parce que l’abandonner ici serait un acte de maltraitance. Cruel, quand tout ce que Galatea désire, c’est être près d’elle. Et elle se retourne de nouveau vers elle, soudainement, son regard parcourant le visage encore plein de larmes de sa mère. Elle ne contrôle rien. Plus rien. - Est-ce que ça va aller… ? Tu… Tu voudrais venir passer la nuit chez moi ? Les mots se sont échappés de ta bouche, avant même que tu ne puisses le réaliser, Joy. Et peut-être que tu as tort. Peut-être que tu vas trop vite, beaucoup trop vite. C’est certainement le cas, mais face à Galatea, t’es incapable de faire autrement. Parce que tu ressens cet amour si différent, si particulier, que tu ne contrôle pas, en toi. Parce qu’en venant la trouver ce soir, tu t’es présentée comme sa fille, prenant sans le vouloir ce rôle, cette place dans son cœur. Parce qu’au fond, tu sens bien qu’elle n’a que toi. Qu’elle n’a toujours eu que toi.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Ven 31 Jan - 4:45


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

C’était tâche impossible. Ne pas avoir peur, ne pas craindre qu’elle ne soit plus jamais sur le pas de sa porte, ou dans ses bras. Que son regard ne croise plus ses rétines, que son sourire n’illumine plus sa vie, que sa chaleur ne pénètre plus cette froideur apparente de ce logement misérable. C’était une véritable peur. Qu’elle disparaisse aussi vite qu’elle était arrivée. Et pourtant, elle était chanceuse, Galatea. parce que tu avais au moins eu le droit de voir ta fille avant de mourir, avant de disparaître. Tu avais eu le droit de la regarder dans les yeux, de remarquer sa douceur, sa gentillesse, sa beauté. De voir qu’elle était intelligente, et qu’elle avait une belle vie. Que ton sacrifice avait valu la peine. elle avait mal. Très mal. Depuis tant de temps. Mais elle avait devant elle le résultat de tant de souffrances, et il ne pouvait être plus parfait. Elle ne pouvait être plus parfaite. Et de tout son coeur, elle l’aimait. Et de toute son âme, elle l’aimait. Et de tout son être, elle l’aimait. Depuis tellement longtemps. Elle l’aimait. et ne pas le dire était inconcevable, mais avant tu te devais de lui avouer une dernière chose. d’accord mais... je n’ai pas de téléphone... parce que c’était un coût en plus dont elle pouvait se passer, dont elle devait se passer pour avoir de quoi se nourrir tous les trois jours. Parce qu’avec un téléphone, c’était plusieurs repas qui sautaient, c’était un toit  au dessus de sa tête qui disparaissait, c’était devoir aller au delà de ses limites, vendre ses organes pour pouvoir subsister. Elle y avait même déjà pensé. Vendre un rein au marché noir. Vendre son foie. Sa rate. Ou n’importe quel autre organe qui ne lui était pas si indispensable. Elle y avait pensé. Mais c’était une limite si difficile à passer. Avec un téléphone, elle s’y mettrait sûrement. Pour tenir bon. je suis... désolée... comme si ne pas avoir de quoi se payer une carte SIM et un appareil était une tare. Elle se sentait mal. parce que tu voulais tellement la revoir. Mais comment faire si tu ne pouvais pas la joindre ? Parce que tu voulais tellement l’appeler. Juste pour écouter sa belle voix te rassurer. Mais comment le faire si tu ne savais pas trouver de quoi l’entendre ? Tu l’aimais, et tu avais envie de la revoir, mais tu avais encore cette impression de la décevoir. parce qu’elle était comme ça, Galatea. Elle décevait. Ses parents. D’abord, qui l’avaient vendue. Ses maîtres, ensuite, qui l’avaient forcée à encore plus d’humiliations, de dégradation, d’inhumanité. Sa fille, finalement. Qui avait dû grandir sans elle, qui devait faire face à la maladie, à son mal être, à une femme toute cassée. pourtant elle ne t’en voulait pas. Pourtant, elle te pardonnait. Alors au fond, Gala, n’était-ce pas toi que tu décevais ? lorsqu’elle n’était pas une bonne mère ? Lorsqu’elle n’était qu’une loque ? Une malade à jeter ? « je t’aime tellement... », tu retournais cette phrase pendant que tu avais l’impression d’exagérer. Avais tu seulement le droit de lui dire ces quelques mots ? et si elle s’octroyait une liberté qui ne lui était pas réservée ni attribuée ? Et si elle allait trop loin ? Toujours trop loin ? Pourtant, elle n’avait pas pu résister, et ses mots revenaient sans cesse. je t’aime tellement... elle ne savait pas s’arrêter. Elle le murmurait, tout en posant ses doigts sur la joue de sa fille. Tout en caressant une de ses mèches. Elle ne pouvait it pas s’arrêter. De le lui dire. Comme hypnotisée par son coeur, par son propre coeur qui ne désirait qu’une seule et unique chose, qui n’avait toujours eu qu’un seul souhait, la rencontrer. Alors en la sentant se lever, il y eut encore cette panique, elle tenta de résister, ne voulait rien laisser paraître, ne voulait ni profiter de son bébé, ni lui faire peur. Elle tenta de ne pas le montrer, alors que Joy se levait. Alors que son coeur se fendait à nouveau. Elle tenta de ne rien laisser paraître. parce que si tu écoutais ton coeur, Gala, tu lui implorerais de rester, de passer plus de temps avec elle. Sauf que tu étais une maman. Une maman avec tellement d’amour que tu ne pouvais pas obliger ta fille à faire quoique ce soit, que ce soit par les larmes ou la pitié. C’était contre ta nature. elle se taisait donc. Elle la regardait. Elle l’écoutait.
Un choc.
D’abord, elle n’en crut pas ses oreilles. je... tu... que faire ? Lui dire la vérité quant à la première question ? Ou lui mentir pour la rassurer. Sauf qu’elle ne put pas contenir son bonheur, ses larmes, sa main collée à sa bouche en entendant la suite. c’est... c’est vrai ? Tu... tu... accepterais que... elle ne comprenait pas comment sa fille pouvait lui faire une telle proposition au bout d’un jour, mais entre l’état pitoyable des locaux et le regard sincère de Joy, elle ne put qu’être aux anges. avec joie. Si... si jamais c’est possible je... oui... et elle tenta de se lever.
c’était bien plus dur, Gala. Tu avais déjà tellement mal, tu étais déjà tellement épuisée. Mais tu attrapais encore cette canne, et tentais de te hisser comme une grande. elle n’était pas grande. Ni forte. Mais elle parvenait à se tordre jusqu’à être debout, avant d’avancer un peu, difficilement. Et lui dire tu... tu veux vraiment bien... de moi ? elle en avait de telles larmes. C’était comme la suite d’un merveilleux rêve. Comme le retour en beauté de ce que son cerveau voulait bien lui imprimer la nuit. je... je veux... je veux tellement... oh, mon bébé... tout... tout ce que je voudrais... c’est... passer mon temps à te câliner. elle sourit un peu. Même si quelques larmes roulaient sur ses lèvres. je... ne vais juste pas pouvoir... descendre rapidement seule... ou descendre seule. Elle avait juste tant de mal à l’assumer. Mais il lui fallait quelqu’un. Et si elle avait l’impression d’en profiter un peu, son esprit se battait de toutes ses forces pour la rassurer.
Parce que Joy avait proposé.
Parce que Joy... avait prononcé ces mots.
Des mots qui devenaient un véritable rêve. Comme celui en ce moment, comme cette femme devant elle, qui tirait plus du rêve que de la réalité. Mais qu’elle fut vraie ou non, Galatea se devait d’accepter. Pour soulager son coeur. Pour soulager son âme. Elle se devait d’accepter que sa fille n’était plus un fantasmes de ses pensées nocturnes, n’était plus le rêve qui la transgressait depuis des années. Mais bien une personne, la meilleure personne au monde. La femme qu’elle aurait aimé voir grandir.
Son bébé.
Et surtout.
Devant elle.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Ven 31 Jan - 19:32


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

La volonté subsiste, celle de la rassurer, celle de lui prouver qu’elle reviendra, pour faire disparaître ces larmes sur son visage. Pour faire disparaître cette peur, qu’elle perçoit dans son regard. Elle ne veut pas qu’elle parte, c’est évident. Elle ne veut pas se séparer d’elle alors qu’elles viennent de se retrouver. Et t’es un peu brusquée, Joy, un peu retournée, parce que tu n’imaginais pas une telle rencontre. T’es bouleversée, parce que t’aurais peut-être besoin de temps pour l’encaisser, pour te faire à cette idée. Mais tu ne la repousses pas. Tu ne repousses pas ta maman, parce que tu la comprends. Elle, qui t’attends depuis si longtemps. Elle, qui pense à toi depuis vingt-trois ans. La blonde fait preuve de courage, de bonté, ce qui n’est pas toujours apparent au premier abord mais qui se révèle toujours, lorsqu’elle laisse son grand cœur parler pour elle. Qui se révèle, toujours, lorsqu’il s’agit de quelqu’un qu’elle aime. Tu ne saurais dire si tu l’aimes, Joy. Tu ne saurais dire ce que tu éprouves. Mais elle est ta mère, tu le sens au fond de toi. Elle est ta mère et tu ne veux surtout pas lui faire de mal. Elle fait preuve de douceur, de gentillesse, en affirmant que ce n’est pas la dernière fois qu’elle la voit, en proposant même de lui laisser son numéro de téléphone. Sans s’attendre à cette réponse. Cette réponse qui fissure son cœur. Pas de téléphone. Galatea n’a pas de téléphone. Elle est complètement seule, ici. Isolée du monde, rejetée du monde. Elle est complètement seule, et s’il lui arrivait quelque chose, si elle avait besoin d’aide, elle ne pourrait appeler personne. Elle ne pourrait demander de l’aide à personne. T’es triste, si triste de la voir aussi faible, aussi mal en point, de sentir qu’elle a honte, de comprendre que toute sa vie n’a été que malheur et solitude. Et elle se perd, Joy. Entre cette pensée, et les je t’aime de sa maman. Cela semble s’échapper de ses lèvres, comme si elle ne pouvait retenir ses mots. Elle accepte, reste silencieuse, le cœur qui secoue face à tant d’amour. Face à cette caresse contre sa joue. Et lorsqu’elle se lève, elle ne parvient finalement pas à s’en aller. A quitter cet endroit lugubre sans se retourner. A la laisser, elle, malade, en larmes, dans le froid et des conditions qui ne sont pas dignes d’un être humain. Cette proposition, dormir chez elle, que Gala vient saisir, immédiatement, de nouvelles larmes coulant sur ses joues. Sa réaction est émouvante, une fois de plus, et elle secoue la tête positivement, Joy. Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais, mais en la voyant attraper sa canne, pour se lever, horriblement, ton souffle se coupe. Ton souffle se coupe, Joy, parce que tu la vois se tordre dans tous les sens pour enfin parvenir à se tenir debout. Et tu sais que t’as fait le bon choix, en voyant comme la simple action de se lever est difficile pour elle. Tu sais que t’as fait le bon choix, en l’arrachant à sa souffrance, au moins pour cette nuit. Parce qu’une fois de plus, tu ne sais pas comment elle parvient à vivre seule, si se lever est déjà si douloureux pour elle. Et lorsqu’elle mime quelques pas vers elle, Joy caresse son bras, instinctivement en l’entendant lui demander si elle veut bien d’elle. - Oui… Oui… Je le veux. Viens avec moi. Sa main se glisse contre la joue de sa mère, essuyant les quelques larmes qui ne parvenaient pas à disparaître, avant d’entendre ses paroles si douces. Elle esquisse un faible sourire, Joy, en comprenant que Galatea ne souhaite qu’être avec elle, dans ses bras. Et elle ne sait absolument pas de quelle façon cette fin de soirée se déroulera, mais elle ne la laissera pas ici. Une pensée qui se confirme, lorsque la quadragénaire évoque sa difficulté à descendre rapidement les escaliers de son immeuble. Tu ne sais même pas comment elle y parvient, Joy, à les descendre. Et bien moins encore à les monter. - Ne t’en fais pas… Nous avons le temps, d’accord ? Et je suis là. Tu ne veux surtout pas qu’elle se sente obligée de se dépêcher, qu’elle s’inquiète, qu’elle puisse avoir peur. T'iras à son rythme et même s’il lui fallait une heure, tu l’attendrais une heure. - Je te laisse prendre ce dont tu as besoin pour la nuit. Ma voiture est juste en bas de chez toi, et il y a un ascenseur dans mon immeuble. Qu’elle reprend, d’une douce voix, parce qu’elle voit bien combien sa mère est fatiguée. Elle ne la connait pas, ne sait rien d’elle, ni de sa maladie, mais entre toutes les larmes versées et son corps brisé, elle la sent complètement épuisée. Alors tu la rassures volontairement, Joy. Tu évoques cette voiture, offerte par un riche client, pour lui faire comprendre qu’elle n’aura pas à marcher. Tu évoques l’ascenseur de ton appartement, pour lui indiquer qu’elle n’aura pas un autre escalier à affronter ce soir. Laissant Galatea récupérer ce qu’il lui faut, elle l’attend quelques instants et une fois cette dernière prête, Joy demande tendrement. - On y va ? Tu ne réalises pas ce que tu es en train de faire, ni même ce que ça pourrait engendrer. Tu ne réalises pas que tu brûles certainement bien des étapes, que tu n’es peut-être pas prête à ça. Tu ne réalises pas, parce qu’il y a des urgences. L’urgence du cœur. D’une fille qui ne peut pas laisser sa mère passer une nuit dans un appartement si froid, miteux, avec un drap plus fin qu’un tissu pour seule couverture. Pour seul moyen de se réchauffer. L’urgence d’une fille qui ne peut pas abandonner sa mère, même si elle a été abandonnée la première. Même si elle ne l’a pas élevée. Et elle la suit, sur le pas de sa porte, laissant la quadragénaire fermer son appartement à clefs.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Mer 12 Fév - 5:03


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

c'était une chose incroyable, c'était un cadeau, un véritable cadeau pour un premier noël fantastique, un espoir qui renaissait de ses cendres, un regard qui la perdait encore et encore. un regard noyé, pour une mère détruite, un regard noyé, dans celui de telles perles. parce que joy en avait un magique, de regard. elle était comme une princesse, son bébé. comme une reine, la plus belle personne qui lui avait été donnée de voir, une jeune femme qui était plus que resplendissante. et rien qu'à l'avoir à ses côtés la rendait heureuse. c'était la première fois. la première fois, en tant de temps, que galatea pouvait ressentir cela, le bonheur. un bonheur qui se voulait éphémère, puisque son bébé ne pouvait rester éternellement, mais un bonheur, tout de même. une rencontre qui la bouleversait, qui allait la bouleverser, encore et encore. elle n'en revenait toujours pas. encore moins lorsque son bébé, lorsque sa petite fille, lorsque cet être qu'elle avait tant chéri, lui proposa de l'inviter chez elle. pourquoi ferait-elle cela ? pourquoi se permettrait-elle de faire entrer une inconnue, gala, quand bien même tu étais sa mère ? tu ne le savais pas, mais les larmes n'étaient plus capables de s'arrêter, tandis que tu acceptais. tandis que tu sentais ce cadeau de noël t'envelopper, et que tu te levais. et cela contrastait tellement avec sa frayeur. avec sa peur panique, après lui avoir révélé ne pas avoir de quoi la joindre, lorsqu'elle s'était levée. parce que la voir debout, alors qu'elle était encore assise, c'était comme voir la magie s'envoler, ne plus jamais revenir, malgré les dires.
sa canne entre les mains, cependant, ne rendit pas cette épreuve plus aisée, puisqu'il lui fallut consommer presque toute son énergie pour parvenir à se lever. la fatigue, et ses muscles endoloris ne la laissaient jamais respirer. et tu le voyais bien, ce regard. son regard. ses yeux qui s'étaient fixés sur tes membres tremblants, comme si tu allais t'effondrer. tu le voyais bien. elle avait peur. peur pour toi. elle avait sans doute peur que tu te brises, que tu t'effondres. d'accord... un doux murmure, tandis qu'elle sentait le bras de joy venir s'attacher au sien, qu'elle sentait les doigts de sa petite venir lui essuyer quelques larmes. et c'était comme revenir en arrière. revenir vingt-trois années plus tôt, alors que cette toute petite posait sa minuscule main contre son visage, tandis que la maman profitait de ces derniers moments avec son bébé. en vérité, ce souvenir ne t'avait jamais lâchée, lui non plus. parce que chaque instant, chaque souffle, chaque cri laissé dans ton coeur par ta fille avait su te marquer. et, alors qu'elle n'avait que quelques heures, tu laissais déjà tes lèvres s'emparer de ses membres, s'emparer de son front, une promesse de toujours l'aimer prononcée dans un souffle. une promesse qu'elle avait toujours tenue. parce que cet amour était plus fort que tout. celui d'une mère pour son enfant. quand bien même l'enfant n'était plus à ses côtés. merci... merci... j'arrive... qu'avait-elle, vraiment, à prendre avec elle ? mis à part la photo qui ne la quittait jamais, et sa canne ? et les clés de son piètre appartement, pour éviter qu'il ne lui faille jeûner encore pour se permettre de retrouver une autre veste ? rien. rien, cette fameuse veste abîmée posée délicatement sur ses épaules. et elle retrouva joy. des pas qui se voulurent plus rapides, alors qu'elles quittaient l'appartement, et que le coeur de la quadragénaire s'agitait encore et encore. je... je suis prête. et pourtant. pourtant, elle était effrayée. elle se tenait contre sa canne, elle tenait la main de son bébé, et les premières marches furent pénibles. elle sentit la douleur s'emparer d'elle, tandis qu'elle la gardait pour elle-même, grimaçait sans vouloir effrayer plus encore sa fille. elle grimaçait, alors que ses membres lui faisaient si mal, et il ne fallut que deux marches pour qu'elle manque de s'écrouler, et se raccroche à sa fille. paniquée. c'était encore si long. dé... désolée... je vais réussir... c'est... c'est juste... difficile... tellement. il fallait qu'elle se repose sur sa jambe la plus mauvaise, qu'elle serre sa canne de toutes ses forces, et au moindre faux mouvement, elle risquait gros. son corps fragile aurait tant de mal à se remettre d'une chute. et cela te prenait, à chaque fois que tu affrontais ces marches. parce que tu n'avais pas non plus la force de te relever, si tu chutais. alors, instinctivement ce fut la main de ta fille que tu serras, plus encore. comme pour lui demander, comme pour la supplier de ne pas te laisser tomber. j'ai... j'ai un peu... peur. avoua-t-elle. elle était tout simplement effrayée. et si cette joie qu'elle ressentait d'être aux côtés de joy finissait par lui faire perdre sa concentration ? et si elle finissait étalée au sol, le dos en compote, avec comme seul souvenir, celui d'avoir essayé de passer une nuit chez elle ?
des peurs inavouables.
mais un coeur d'ange dans la poitrine de son bébé. parce que joy l'aida, plutôt que de l'attendre. l'aida, et au bout d'un long moment, de longues minutes, galatea parvint à poser le pied sur la dernière marche, et à souffler. cela faisait bien une heure, voire plus. qu'elles étaient dans les escaliers de cet immeuble glacé. la suite, néanmoins, serait plus facile. merci mon petit bébé... gémit-elle, alors qu'elle se rendait compte que sa main tremblait. elle n'y serait pas parvenue seule. et si elle avait dû affronter les marches, elle se serait retrouvée au choix coincée dans les escaliers, ou étalée sur le sol. après une telle journée, comment son corps aurait-il fait ? merci... répéta-t-elle, tandis que joy l'escortait doucement jusqu'à la voiture, avant de l'aider à s'y installer. il fait chaud... c'était agréable. le véhicule diffusait une bonne température, comparé à l'immeuble qui semblait bien plus froid que l'extérieur.
un extérieur maudit, qu'elle pouvait pour la première fois voir s'éloigner, alors que la vitre ne lui montrait plus qu'une lointaine image de son logement. alors... tu... tu habites où ? elle voulait le savoir, galatea. elle voulait tout apprendre, tout savoir de sa petite joie.
parce qu'en cette soirée, elle avait le droit.
d'être sa maman.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Sam 15 Fév - 17:40


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Elle est transparente, Galatea. Elle est transparente sur ce qu’elle ressent, ne cachant aucune de ses émotions à sa fille. Peut-être parce qu’elle est bien trop bouleversée pour y parvenir, peut-être parce qu’elle est bien trop épuisée pour se contenir, mais elle ne lui cache rien. Et parce qu’elle ne lui cache rien, Joy sent combien elle est émue, heureuse, de pouvoir la suivre chez elle. De pouvoir passer une nuit dans son appartement, avec cette promesse qu’elle sera toujours présente lorsqu’elle ouvrira les yeux le lendemain matin. T’imagines pas encore le lendemain matin, Joy. Incapable de savoir ce que tu ressens. Incapable de savoir ce que tu ressentiras en la trouvant chez toi. T’imagines pas encore le lendemain matin, parce que t’es focalisée sur l’instant présent. Sur elle. Sur sa maman qui semble en grande difficulté, trop grande difficulté, c’est donc naturellement qu’elle accepte de lui tenir la main, de lui apporter ce faible soutien, lorsqu’elles se dirigent vers les escaliers. Galatea lui a confié ne pas pouvoir descendre rapidement, mais elle n’imaginait pas qu’elle ne pourrait pas descendre, simplement descendre, Joy. Et tu la vois pourtant, si fragile, lorsque ses pieds se posent sur les premières marches. Lorsqu’elle faiblit, s’appuyant avec grande peine sur cette jambe qui ne semble faire qu’un quart du travail demandé. Et au bout de deux marches seulement, l’effort devient insurmontable pour la quadragénaire qui se raccroche à elle, fébrile. Secouant la tête rapidement, la lionne reprend la parole d’une voix toujours si douce envers elle. - Je sais que c’est difficile, ne sois pas désolée… Vraiment pas… Elle le sait, elle sait que c’est difficile parce qu’elle le voit. Parce qu’elle voit que le corps de Galatea ne suit pas. Que se tenir debout découle déjà du miracle. Elle le voit, et par-dessus-tout, elle ne veut pas qu'elle se sente mal. Elle l’attendra. Elle l’attendra. Mais outre les déboires physiques, les failles mentales paraissent bien plus douloureuses encore. La confession, la peur de tomber. Peur qui transparait à travers son regard. Et t’as tellement mal au cœur, Joy. Tellement mal, de voir combien elle souffre. Tu ne la connais pas, tu ne sais encore rien d’elle, mais elle est ta maman. Elle est ta maman et tout au fond de toi, tu le ressens. Alors lorsqu’elle vient serrer ta main, tu sais ce qu’elle veut. Tu sens qu’elle te demande ton aide, qu’elle a besoin de ton aide. De la sécurité que ta présence pourrait lui apporter, certainement bien plus qu’une simple canne. - Appuie toi sur moi… Qu’elle glisse, en passant l’un de ses bras dans le dos de Galatea, alors que son autre main tient toujours la sienne un peu plus fermement, pour lui offrir un appuie supplémentaire et son soutien. - Voilà, je te tiens. La voix rassurante, des mots qui pouvaient être traduit par n’aie pas peur, alors qu’elle aidait sa maman à descendre les marches. Une par une. Une par une et un temps énorme pour chacune d’entre elles. Un temps énorme passé dans cette cage d’escaliers. Temps qu’elle ne voit pourtant pas s’écouler, Joy. Elle ne s’impatiente pas, parce qu’elle est concentrée sur Galatea. Parce qu’elle veille sur elle, presque sans le réaliser. Et ce n’est qu’au bout d’un très long moment, qu’elle parvient à la porter jusqu’à la dernière marche. Elle est soulagée, Joy, soulagée pour elle, mais son cœur se fait violence en la voyant si éprouvée, abandonnée aux gémissements et tremblements. Elle maintient alors cette étreinte, gardant Galatea appuyée contre elle. - De rien… Viens t’installer. L’artiste ouvre la portière côté passager, glisse avec douceur sa maman à l’intérieur, avant de rejoindre sa place à son tour. Rassurée de la voir enfin assise. Démarrant la voiture, elle appuie sur le bouton déclenchant immédiatement un changement de température, l’air bien plus chaud qui se propage, ce que Galatea remarque. Ressent. Contrastant avec son appartement. - Tu vas vite pouvoir te réchauffer. Je n’habite pas très loin de chez toi. Qu’elle lui répond, toujours aussi douce, alors que la voiture s’éloigne bien vite de l’enfer qu’était pour elle cet immeuble. T’as qu’une envie, c’est l’emmener loin d’ici, Joy. L’emmener avec toi, pour qu’elle ne ressente plus ce froid. L’emmener avec toi, pour qu’elle ne soit plus obligée de se débattre dans les escaliers pour accéder à son logement. L’emmener avec toi, pour qu’elle puisse s’allonger sur un vrai matelas. C’est après dix, quinze minutes, qu’elles se trouvent enfin devant l’appartement sa Joy. Reproduisant le chemin inverse, elle s’occupe d’ouvrir la portière pour sa mère, tenant sa main pour l’aider à se relever avant de lui glisser sa canne dans les mains. Puis elle l’entraîne avec elle, dans l’ascenseur, puis jusqu’à chez elle. La porte qui s’ouvre, laissant s’échapper l’atmosphère plus chaleureuse d’un apparemment douillet et confortable. - C’est là. Doux sourire qu’elle lui offre, légèrement intimidée de se retrouver chez elle avec sa mère biologique. Chez elle, avec cette femme qu’elle ne pensait jamais rencontrer, quelques jours plus tôt. - Ce n’est pas très grand, mais je vais te faire visiter. Le salon et la cuisine sont ouverts l’un sur l’autre, offrant une pièce à vivre tout de même conséquente, ce que Galatea peut déjà constater. Elles se dirigent alors toutes deux vers la salle de bain, les toilettes, la petite buanderie et puis finalement la chambre. Sa chambre. Et c’est dans cette dernière qu’elle s’arrête, Joy, en reprenant. - Tu vas dormir ici. Le chauffage est allumé, mais je vais t’ajouter un plaid par-dessus la couverture. La pauvre a l’air congelée, et tu veux qu’elle soit bien, Joy. Raison pour laquelle tu décides de lui laisser la chambre, sans même te poser de question. Il est impossible pour toi de la faire dormir sur le canapé, encore moins dans son état. Elle a grand besoin de se reposer, c’est indéniable, après une soirée si difficile, aussi bien émotionnellement que physiquement. Elle a grand besoin de se reposer et toi, de réaliser, Joy.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Lun 17 Fév - 4:12


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

son bébé était incroyable. cela devait pourtant être si difficile, pensait galatea. de voir sa mère aussi mal en point. de voir sa mère autant cassée, brisée, tant physiquement que mentalement. et pourtant, joy ne la lâchait pas, dans les escaliers. et pourtant, joy lui pardonnait cette miséreuse attente, tandis qu'elle l'aidait même à descendre les marches, lentement, difficilement, mais en sécurité. elle avait le bras contre sa fille, elle se sentait enfin mieux, parce qu'elle n'avait plus la peur de tomber. elle faisait confiance à joy. tu lui faisais déjà confiance avec ta vie, gala. probablement parce qu'elle représentait toute ton existence. probablement parce que tu l'avais tant attendue, que tu l'aimais tant. tu lui faisais confiance avec tout ton coeur, et tu savais que ce n'était pas une erreur.tu lui faisais entièrement confiance. et au bout de bien des efforts, elles parvinrent au bas des escaliers, puis dans la voiture. une douce chaleur qui vint envahir la quadragénaire, qui regrettait déjà que son appartement ne soit pas une voiture. et, sur le chemin du trajet, elle s'évertua à mémoriser chaque angle, chaque tournant. parce qu'elle voulait pouvoir rejoindre sa fille, parce qu'elle voulait pouvoir lui rendre visite. sans s'imaginer un seul instant à quel point un tel voyage lui serait éprouvant.
elle fut interrompue dans ses pensées par la voix de son bébé, et elle regarda l'immeuble, avant d'attraper la main de joy. merci mon ange... elle se hissa grâce à elle, pour tenir debout, et sa canne lui fut remise. elle put alors souffler, en voyant l'ascenseur, et se glissa à l'intérieur, tout en se tenant toujours à joy. parce que même avec toutes les sécurités du monde, elle avait besoin de la sentir près d'elle, de la toucher, de la voir. c'était comme si vingt trois ans d'amour remontaient d'un coup. ne plus la sentir, ne plus la toucher, ne plus être près d'elle lui faisait trop mal.
tu ne pouvais même pas imaginer, un seul instant, la peur qui aurait pu traverser tes entrailles, si elle t'avait laissée... pourtant, c'était probablement la chose la plus intelligente, puisque tu étais une inconnue. sa mère, mais une inconnue. arrivées devant l'appartement, joy ouvrit, et galatea put remarquer la température, qui était douce. la taille du logement, qui était bien supérieure au sien. et surtout, ce côté douillet, l'impression d'être dans une véritable demeure. qu'est-ce que tu racontes ? c'est grand je trouve... et très beau. elle sourit, avant de dire je te suis pour la visite. elle put ainsi voir toutes les pièces. elle suivait lentement, elle se déplaçait tout en se tenant à sa fille, et il y avait une certaine peine dans son regard, celui de faire subir tout cela à la chair de sa chair. était-elle mère si indigne qu'elle ne pouvait pas se passer de l'épaule, du bras, de la main de joy ? t'avais l'impression d'être horrible. je... je ne te fais pas... trop mal ? demanda-t-elle alors, ayant soudainement l'impression de peser trois fois plus lourd qu'elle ne pesait réellement. ayant soudainement l'impression d'être un fardeau. et alors qu'elle entendait la réponse de son bébé, elles parvinrent à la chambre. oh, c'est si mignon ! la chambre était joliment décorée. le lit faisait envie, et l'ambiance était parfaite. néanmoins, elle eut une frayeur en entendant les paroles suivantes de joy. tu... elle exagérait, elle se détestait pour cela. tu ne vas pas dormir avec... avec moi ? et sa main valide vint aussitôt serrer celle de joy. la vérité, gala, était que tu avais peur d'être seule, désormais. que, même si tu faisais entièrement confiance, tu avais peur de ne plus la voir au réveil, peur de ne pas la sentir contre toi. mais... tu sais... ma chérie... si tu ne dors pas avec moi, je ne vais pas prendre ton lit... elle sourit. elle ne voulait pas priver son bébé de son confort, elle qui était intruse dans cette jolie vie, dans ce cadre qui ne lui correspondait pas, à elle, pute malade. mais... j'aimerais... enfin... c'est sans doute trop demander mais... elle ne savait vraiment pas s'y prendre. t'avais l'impression que chacun de tes mots criaient, qu'ils te dénonçaient de profiter ainsi de la chair de ta chair. est-ce que tu pourrais... dormir avec moi ? s'il te plait... je... je veux... te serrer dans mes bras... même la nuit. elle était sincère, elle était bouleversée, elle était à la recherche du contact avec sa fille. et les étreintes qu'elles avaient partagées lui avait fait tant de bien. mais je comprendrais si tu ne veux pas... je... avec ma maladie... et puis tu ne me connais pas encore... elle devait rester raisonnable, elle devait rester vraisemblable, et comprendre qu'elle ne pouvait pas non plus trop en exiger.
pourtant, tu en crevais d'envie. tu ne t'imaginais pas du tout réussir à t'endormir sans l'amour que tu sentais émaner de ton enfant, quand bien même elle ne te connaissait pas encore, tu e t'imaginais pas non plus lui prendre son lit. tu ne voulais pas qu'elle regrette de t'avoir faite venir, ni qu'elle se sente mal à cause de ta présence.
tout ce qu'elle désirait, galatea, c'était ressentir, encore cet amour. cet amour qu'elle lui donnait sans compter, cet amour qu'elle se sentait recevoir.
fermer les yeux, et se retrouver dans les bras de son bébé. fermer les yeux, et sentir la présence de sa fille tant attendue à ses côtés.
c'était son souhait.
le plus cher.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Lun 17 Fév - 18:46


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Ses yeux clairs s'arrêtent sur le visage de sa mère, sur le corps de cette dernière, et c'est de la peine, qu'elle voit. De la peine dans son regard, de la douleur à chaque mouvement, une torture alors qu'elle doit se lever, marcher, entrer et sortir dune voiture ou même descendre des escaliers. De la peine, tellement grande, tellement violente, qu'elle ne peut pas regretter son choix, Joy. Elle ne peut pas regretter d'être venue la chercher pour l'emmener loin, loin de cet appartement lugubre, de cette solitude presque dangereuse. Loin, pour un moment de répit. Loin, pour que Galatea puisse passer une nuit au chaud, enveloppée dans une bulle plus chaleureuse. Bulle qui semble convenir à sa mère, qui affirme que l'appartement est plutôt grand et joli. T'es contente qu'elle se sente bien ici, contente qu'elle se sente bien avec toi, Joy. Ce n'était pas ce que tu avais prévu, pourtant, elle passe en priorité à tes yeux. Elle passe en priorité ce soir, à tel point que ce que tu veux, toi, ne compte plus. Que ce que tu ressens, toi, ne compte plus. Transformée en véritable éponge, la blonde, absorbant les émotions de sa maman. Essayant de soulager un peu ses difficultés. - Je suis contente que mon appartement te plaise. L'atmosphère se détend, doucement. L'atmosphère se détend, effaçant un peu les larmes survenues plus tôt dans la soirée. La visite de l'appartement se déroule naturellement, Joy s'adaptant au rythme de la quadragénaire, à l'instar de leur moment dans les escaliers. Elle y va lentement, parce que Galatea est toujours accrochée à elle, se tient à elle, ce qu'elle accepte volontiers pour l'aider. Cette proximité qui ne s'arrête plus, et ton cœur est serré, Joy. Parce que tu te retrouves obligée de réaliser qu'elle est bien là, avec toi. Mais tu n'es pas gênée, de la sentir contre toi, Joy. Tu n'es pas gênée, parce que tu ressens en toi ce besoin de prendre soin d'elle. Les paroles de Galatea se font alors plus craintives. Craintes que Joy souhaite balayer, immédiatement. - Oh non, non, tout va bien. La force se dégage de l'artiste, la force qu'elle possède au plus profond d'elle, force qu'elle place aujourd'hui au service de sa maman. Force qu'elle a su manifester en se rendant chez elle ce soir, qu'elle a affirmé en lui pardonnant, démontré encore davantage en lui offrant la possibilité de passer la nuit ici. Ici, dans cette chambre, dans ce lit confortable.

Nuit qu'elle n'imagine pas passer sans elle, Galatea.
Nuit qu'elle ne veut pas passer sans elle, Galatea.

Ton cœur se retrouve de nouveau bouleverser, lorsqu'elle te demande de dormir à ses côtés. Elle veut te serrer dans ses bras, ta maman. Se réparer dans tes bras, ta maman. Et tu ressens cette peur en toi, celle de partager un moment si intime avec elle. Tu ressens cette peur, parce que tu ne la connais pas, parce que tu n'avais pas envisagé tout cela. Mais elle a peur, pense que tu ne pourrais pas te retrouver allongée avec une personne malade. Peur, sachant pertinemment qu'elle en demande trop, qu'elle dépasse les limites, alors qu'elle en ressent tant le besoin. Et toi, Joy ? ‐ Heu... Je... Elles sont bouleversées, l'une comme l'autre. Elles sont bouleversées, et peut-être que cette nuit pourrait être une douce parenthèse. Un moment de repos. Une nuit à deux, pour la première fois, entre une fille et sa maman. - D'accord... Je vais dormir avec toi, ne t'en fais pas... Tu peux t'allonger, je vais chercher le plaid... Galatea serre sa main et elle y répond en la serrant également. Elle serre sa main, avec douceur, avant de la lâcher pour rejoindre le salon et récupérer le plaid. Elle respire un grand coup, Joy. Comme pour intégrer l'idée qu'elles s'apprêtent à passer cette nuit dans le même lit. Une respiration, avant de rejoindre la chambre à nouveau, fermant la porte derrière elle, scellant la promesse de la rejoindre. Déposant le plaid sur le lit, au-dessus de la couverture, elle reprend avec tendresse. - Ça va ? Tu n'as besoin de rien ? Et elle s'approche, s'assoit à son tour sur le lit, se glisse sous la couette. T'es intimidée, tellement intimidée, Joy. Tu ne sais pas comment agir avec elle, tu ne sais pas comment agir tout court. T'as fait de ton mieux, pour elle, jusqu'à présent, mais tout est différent maintenant. Tout est différent, lorsqu'elle se retrouve allongée près d'elle, plongeant son regard dans le sien, dans un grand moment de calme.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 3 Empty Jeu 20 Fév - 6:52


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

C’était parfait, c’était trop beau, c’était merveilleux. Être avec son bébé, être dans l’appartement de sa fille, découvrir, de plus en plus, la vie de la chair de sa chair. Et dans l’appartement, chauffé et mignon, galatea se rendit encore plus compte qu’elle avait bien fait de se sacrifier pour son enfant, tant d’années auparavant. Parce qu’elle n’aurait jamais rien pu lui offrir de tel. Elle n’aurait jamais pu la gâter. Et alors qu’elle regardait, qu’elle visitait, appuyée sur sa fille, elle avait ce sentiment étrange dans la poitrine. tu te sentais mal, Gala. Parce que chaque objet. Chaque trésor, pouvait représenter une partie de sa vie. Une partie que tu n’avais jamais connue, une partie que tu n’avais jamais vue. Tu avais raté tant de moments de sa belle vie. Tu t’en voulais. Et tu t’en voulais tout autant de t’appuyer à ce point sur elle. pourtant joy tenait, elle avait la force pour le faire, et la gentillesse pour rassurer sa maman. d’accord... dis moi quand même si je te fais mal hein... je ne veux pas te faire de mal mon trésor... c’était même la pire chose qui pourrait t’arriver. Ton coeur lâcherait si ta petite venait à avoir mal. Ton coeur ne le supporterait pas. Parce que cette fille, cette magnifique jeune femme qui se dressait à tes côtés, c’était toute ta vie. C’était déjà tout ton univers. Sans elle, rien n’avait de sens. Sans elle, rien n’avait de goût. Sans elle, tu ne pourrais pas vivre. Et si tu avais survécu jusque là c’était uniquement car en ton for intérieur tu savais, tu avais toujours su qu’elle allait bien. et alors qu’elle se retrouvèrent face à la chambre, sur le pas de la porte, il y eut cette demande. Insensée. Impossible. Égoïste. Pourtant Galatea ne pouvait pas ne pas demander, parce que son âme, son palpitant, son être tout entier ne désirait que serrer le bébé qu’elle avait mis au monde vingt trois ans auparavant. Elle n’avait qu’un seul souhait, la garder contre elle encore et encore. Et renouer avec le passé, avec ce moment béni durant lequel elle avait serré sa fille à peine née dans ses bras, en lui promettant que tout irait bien pour elle. Une promesse qui lui avait arraché le coeur. Une promesse de maman.
c’était ton rêve. La garder contre toi. Être sa maman. Mais cette demande était sans doute trop. il y eut un moment d’hésitation de la part de Joy. Quelque chose que Galatea pouvait aisément comprendre. Après tout, c’était une inconnue, une vieille, une malade, et partager un moment aussi intime devait l’effrayer. Comment ne pas en être autrement ? Alors lorsque joy accepta, le visage de la quadragénaire s’illumina dans toute sa splendeur, tandis qu’elle bredouillait c’est vrai ? comme pour s’en assurer. t’étais tellement heureuse, Gala. Tellement que tu la serrais dans tes bras, en lui chuchotant doucement merci. Merci merci merci. et tu ne voulais plus la lâcher. Elle t’accompagna alors au bord du lit, tandis qu’elle t’aidait à t’asseoir puis à t’allonger. Elle était si douce avec toi. Elle faisait attention, elle avait sans doute peur de te faire mal. elle s’en rendait compte. De plus en plus. Sa fille avait le coeur sur la main. C’était adorable, elle était véritablement parfaite. Un ange. Un ange né d’une souillure. Un ange, prouvant que la beauté ne vient pas de la richesse, mais bien du cœur, mais bien de l’âme. je t’attends. déclama-t-elle alors, tandis que Joy partait chercher le plaid. Et alors qu’elle était sous la couette, elle ressentit toute la chaleur qui la traversait. Il y avait toutes les sensations qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne connaissait plus. Il y avait la douceur du matelas, il y avait la chaleur du corps de sa fille, il y avait ce côté moelleux qui ne faisait pas mal ni au dos, ni aux reins, ni à la tête. Elle était dans un véritable cocon, elle était emmitouflée dans tant de chaleur, tant de douceur... et par dessus tout, elle était avec sa fille, alors que celle ci revenait avec le plaid, de quoi réchauffer encore plus le lit. merci... dit-elle doucement tandis qu’elle entendait Joy lui demander si elle ne désirait pas autre chose, si elle n’avait pas besoin d’autre chose. juste de toi... elle sourit, tandis qu’elle attendait que sa fille se glisse dans le lit pour venir la serrer, se blottir dans ses bras. tu n’imagines pas combien je suis heureuse, mon bébé... je... j’ai rêvé de ce jour des milliers, des millions, des tonnes de fois. Mais je n’aurais jamais cru que ce serait aussi beau. Que tu serais aussi parfaite. Que tu me pardonnerais. Je t’aime... je t’aime mon ange... elle avait une larme dans les yeux. vraiment... tellement... elle la regardait. Elle la regardait, des étoiles dans les yeux. Elle la regardait, sa fille. Sa fille... et elle lui déposa un baiser sur le front.

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