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 i have died everyday waiting for you. (galatea)

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Sam 4 Jan - 14:40


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Assise sur ce matelas un peu trop dur, dans cette pièce beaucoup trop froide, elle réalise qu’à ses côtés se trouve peut-être son plus grand trésor. Sa mère. Sa maman. Et son cœur bat la chamade, mais elle ne regrette pas une seule seconde d’être venue. Elle s’est retrouvée devant chez elle ce soir grâce à son courage, mais elle reste uniquement par la force de l’amour. L’amour qu’elle ressent, tellement fort, tellement puissant, de la part de cette femme lui indiquant que l’avoir à ses côtés est le plus beau des rêves. Les larmes ne cessent de couler, sur le visage de Galatea, elle qui semble avoir encore beaucoup de mal à croire que sa fille est là. Juste là. Tu es tellement émue, Joy, en sentant combien tu comptes pour elle. Malgré les années passées. Malgré le fait qu’elle n’a jamais pu être une mère pour toi. Tu le sens, qu’elle t’aime. Qu’elle t’aime depuis toujours. Elle s’est sacrifiée elle-même, se séparant de son propre enfant, pour lui offrir le meilleur. Pour qu’elle, elle puisse vivre protégée, en sécurité. Pour qu’elle soit heureuse. Pour avoir une chance d’être heureuse. Et le cœur de Joy se serre, fort, à chaque fois que la quadragénaire dit l’aimer. A chaque fois qu’elle dit vouloir la protéger. Ses mots, au sujet du pardon, ils sont vrais. Est-ce qu’elle lui pardonne ? Elle ne le sait pas. Pas encore. Mais elle sait, en revanche, qu’en posant ses yeux sur elle, elle ne parvient pas à ressentir une quelconque colère. - Je… Je vois bien que ce n’était pas une décision facile pour toi… Je vois bien que tu en as souffert… A travers ses mots, dans cette lettre. A travers ses larmes, ce soir. Et elle la laisse poser sa main sur la sienne, établir le contact, acceptant ses caresses et caressant également son bras. Elle remarque ses tremblements, remarque son émotion, alors c’est d’une voix douce, qu’elle se décide à lui poser cette question. - Alors pourquoi tu n’es jamais revenue vers moi… ? Tu veux savoir pourquoi est-ce qu’elle n’a pas cherché à réaliser ce rêve dont elle parle, Joy. - Est-ce que tu te… Tu te prostitue toujours… ? La question est douloureuse. La question est difficile. Et elle sait qu’elle le sera également pour Galatea. Mais elle a besoin de savoir, Joy. Besoin de savoir si elle n’est jamais revenue vers elle parce qu’en réalité, elle mène toujours la même vie qu’il y a vingt-trois ans. Besoin de savoir si sa mère offre encore son corps pour de l’argent. Tu n’as pourtant pas envie de la blesser, pas envie de la secouer, mais tu as bien trop besoin de ces réponses, Joy. Les réponses aux questions qui te hantent depuis si longtemps. Et elle se retrouve pourtant complètement retournée, par la dernière interrogation de sa mère. Celle qui semble tant lui tenir à cœur, à savoir, si elle a une belle vie désormais. Sans elle. Et elle secoue rapidement la tête Joy, positivement, pour lui retirer toutes ses peurs, ses appréhensions. - Oui, oui, je t’assure… Mais… Depuis que j’ai trouvé ta lettre, c’est… Différent… J’étais sous le choc, tellement en colère… Son regard bleuté se plonge entièrement dans celui de sa mère, reprenant avec émotion. - Puis la colère est passée, et… J’ai eu besoin de te voir… Besoin. Besoin, parce qu’elle n’est plus capable de l’oublier. Parce qu’elle n’est plus capable d’effacer ce visage inconnu de son esprit. Ce visage qu’elle voit, aujourd’hui, pour la première fois. Parce qu’elle n’est plus capable de continuer à vivre sans se demander, inlassablement, si elle va bien, si elle est toujours en vie, et quelle aurait été sa vie à ses côtés. Tu ne pouvais plus vivre sans connaître l’identité de ta mère, Joy. Sans découvrir la femme qui t’a mise au monde.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Lun 6 Jan - 6:47


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

quitter son bébé, quitter son trésor... la décision la plus difficile de sa vie, la décision la plus compliquée pour une femme, pour cette femme. parce que son petit bébé, c'était toute sa vie. c'était tout son monde, depuis le début. et même si elle en était éloignée, des années durant, elle n'avait jamais pu l'oublier, son monde, sa vie. elle n'avait jamais pu l'oublier, et ses larmes, le soir, en témoignaient. et son coeur, brisé, en souffrait. totalement. terriblement. c'était infernal. parce que tout ce qu'elle voulait, depuis vingt-trois ans, c'était retrouver le visage adoré de son bout de chou, sentir à nouveau la chaleur de son corps, sentir à nouveau sa peau contre la sienne, des baisers à lui donner, des câlins à lui faire. tant de rêves qui n'avaient pas pu aboutir, tant de rêves qu'elle rêvait de vivre depuis si longtemps. et maintenant, elle était là. enfin, elle était là. sa belle petite joy, l'amour de toute sa vie. l'unique amour, l'unique personne importante. et c'était sans doute malsain, sorti de son contexte, de dire qu'elle était l'amour de ta vie. mais c'était une vérité. elle était la seule personne que tu avais aimée. l'unique. personne. que. tu. avais. aimée. c'était plus fort que tout, c'était comme sacré. c'était la décision la plus difficile au monde... j'aurais sans doute préféré mourir, tu sais... mais... si j'étais morte, alors... je t'aurais trahie. elle le disait, involontairement. elle le faisait savoir, finalement. qu'elle y avait pensé, à mettre fin à ses jours, lorsque son bébé n'était plus là. elle y avait pensé, durant des mois, elle y avait pensé, au cours de chaque année la séparant de joy. mais elle ne pouvait pas. parce que sa fille était en paix, quelque part, elle ne pouvait pas. elle devait lutter, nuit et jour, pour tenter de pouvoir enfin la retrouver. un espoir qu'elle pensait vain, jusqu'à ce soir. pourtant, la question que ta fille te lança vint presque t'achever. ma chérie... je... j'aurais tellement aimé... mais... mais joy avait vu juste, avec sa question suivante. un regard pointé vers le bas, et galatea osa à peine répondre. oui... oui, elle se prostituait toujours. malheureusement. non, elle n'était jamais sortie de cet enfer. malheureusement. non, elle n'était pas libre de le faire. parce que des chaînes invisibles trônaient à son cou. elle était une esclave. et ce, depuis tes quinze ans. tu n'avais plus de libre arbitre, tu n'avais plus de vie. et si les années et la maladie avaient fini par lâcher du leste à ton mac, qu'il se concentre sur d'autres, tu restais sa chose. et elle ne voulait pas le dire. elle serrait sa seule main valide, elle laissait les larmes reprendre leurs chemins. et elle pleurait. tandis que son autre main tremblait d'autant plus. parce qu'elle avait tellement honte. tellement honte de donner à son bébé une mère prostituée. tellement honte.
il fallut une force surprenante et surtout, une question qui brûlait désormais les lèvres de la maternelle, pour qu'elle se reprenne, doucement, qu'elle demande, enfin, si son sacrifice avait été efficace. et la réponse te ravit, gala. même si elle te brisa aussi le coeur. de plusieurs façons différentes. car même si c'était à la base ton but, la savoir heureuse avec une autre famille te partageait. tu ne la méritais pas. et ta lettre l'avait bouleversée. ils auraient dû la jeter. et elle avait besoin de te voir. et ton coeur fondit. je... je suis contente que les stevenson soient une bonne famille... et... je suis terriblement désolée... ma lettre n'aurait jamais dû... elle ne pouvait même pas finir sa phrase, car elle était heureuse, une partie d'elle l'était, que son amour de petite fille l'ait lue, pour vouloir la retrouver. et... mon bébé... je... je comprends tu sais...et elle la serra doucement contre elle. je suis là... je t'ai attendue pendant plus de deux décennies... lui souffla-t-elle tendrement à l'oreille, avant de lui embrasser le front, avec amour. parle moi de toi... s'il te plait... une requête. pour apprendre à mieux la connaître. cette fille, cette femme, la plus merveilleuse qui soit, alors même qu'elle ne savait rien d'autre que ses origines, que ce qu'elle lui avait déjà dit. mais peu importait. si joy était une pacifiste, si joy était une tueuse, galatea l'aimerait toujours.
malsain. mais adorable.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Lun 6 Jan - 18:14


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Comme un coup de poignard. Les paroles de Galatea sont comme un coup de poignard en plein cœur. Parce qu’elle avoue, à demi-mot, qu’elle a songé à mourir. Qu’elle a imaginé se laisser sombrer, entièrement, sans elle. Préférant cette fatalité à une éternité sans elle. Et c’est pourtant ce même souvenir, le souvenir de son enfant, qui l’a empêché de commettre l’irréparable. Tu as le cœur brisé, Joy, d’imaginer ne serait-ce qu’un instant qu’elle aurait pu le faire. Qu’elle aurait pu se laisser mourir, sans toi. Tu as le cœur brisé, parce que si tu étais venue la chercher, sans jamais la trouver, tu n’aurais certainement jamais pu t’en remettre. Et une nouvelle larme dévale sa joue, parce qu’elle est profondément touchée par ce qu’elle entend. Réalisant, surtout, qu’elle a cette chance aujourd’hui de pouvoir la rencontrer. Cette chance de pouvoir mettre un visage, un prénom, une voix, sur sa vraie mère. Sur celle qui a chéri son être durant neuf mois. Cela n’enlève pas la douleur de l’abandon, cela ne rend pas plus naturel cette situation, cela ne rend pas plus acceptable tout cet amour qu’elle lui donne, mais elle ne veut pas laisser passer cette chance. Elle ne peut pas laisser passer cette chance. Alors lorsque tu l’entends bredouiller qu’elle se prostitue toujours, dans les larmes et la honte, sa main te serrant lorsque l’autre tremblait davantage, tu as encore plus mal, Joy. Tu as encore plus mal, mais tu le sens, elle a besoin de toi, maintenant. Impossible pour elle de la rejeter. Impossible pour elle de s’en aller après l’avoir tant cherché. - Viens-là… Qu’elle souffle, tendrement, les yeux brillants, juste avant de s’approcher un peu plus pour prendre sa mère dans ses bras. Comme un acte de tendresse. Comme une manière de lui montrer qu’elle ne doit pas avoir honte. Parce que prostituée ou non, Galatea est sa mère, et enfin retrouvée, elle l’accepte telle qu’elle est. Caressant son dos quelques instants, elle prend conscience un peu plus encore de tout ce qu’elle a fait pour la protéger. Parce que si t’es honnête, tu sais que ta vie aurait été extrêmement difficile, en étant la fille d’une prostituée. Tu aurais juste aimé pouvoir être là pour l’aider. - Je suis désolée… Tellement désolée pour toi… Ses mots sont emplis d’amour. Ses mots sont emplis de douceur. Et si elle ignore encore ce qu’elle ressent pour elle, vis-à-vis de la situation, elle ne souhaite surtout pas la voir pleurer. Pas à cause d’elle. Pas à cause de cette question. Et c’est avant tout de la compassion, qu’elle lui offre, ce soir. Pas de jugements. Simplement de la bienveillance. Elle ne se détache que très légèrement, pour pouvoir la regarder, cette mère qui semble si douce. Toujours surprise par ses surnoms. Bouleversée par la façon dont elle l’appelle, si naturellement. La vérité, c’est que tu n’es pas certaine de pouvoir en faire autant, Joy. Pas certaine d’être capable de la considérer comme ta mère, si rapidement. Et pourtant, tu le sens au fond de toi. Tu le sens lorsqu’elle te touche, lorsqu’elle embrasse ton front, lorsqu’elle affirme t’attendre depuis vingt-trois ans. C’est elle, ta mère. C’est elle. Elle n’a pas de regrets, heureuse d’avoir trouvé cette lettre, peu importe combien elle a pu avoir mal en la lisant. Et il y a certainement tellement de choses à dire de plus. Tellement d’explications que Galatea doit encore avoir à lui donner, mais elle ne veut pas l’accabler. Pas ce soir. Pas après l’avoir déjà tant bouleversée. Acquiesçant un signe de tête, elle consent à lui parler d’elle, à se livrer, rien qu’un peu, parce qu’elle comprend parfaitement que Galatea puisse en avoir besoin. - Je travaille dans un hôtel de luxe. J’aime peindre, c’est une passion depuis toujours. J’ai trois frères et trois sœurs. J’ai mon appartement dans le Queens aussi. Elle esquisse un sourire, elle n’est pas certaine que ses informations l’aident réellement à la connaître. A la connaître elle, sa personnalité, car ce n’est qu’en côtoyant quelqu’un qu’on le découvre réellement. Mais il faut bien commencer quelque part, Joy, et tu sens combien ça lui tient un à cœur. - Et ne t'excuse pas pour ta lettre, s’il te plait… Qu’elle reprend doucement, avec un doux sourire. Elle veut la connaître, elle aussi. Elle n’attend que cela. Mais elle ne lui pose pas de questions, par peur de la gêner, par peur de la mettre mal à l’aise, comme avec cette question sur la prostitution. Tu laisses ta mère venir à son rythme, à elle aussi, Joy. Elle te dira ce qu’elle voudra bien te dire sur elle. Parce qu’elle s’est déjà beaucoup justifiée, parce que tu souhaites lui laisser le temps de se calmer.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Jeu 9 Jan - 8:43


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Cette douceur qui encerclait sa fille... galatea la voyait, la sentait, combien Joy était bonne, combien Joy était tendre. Cet enfant avait été son miracle, après tant de vices et de malheurs, après un viol qui l’avait mise plus bas que terre alors que déjà elle mordait la poussière. Cet enfant avait été son miracle, pour toujours, pour une éternité de souffrance. Parce un miracle qui lui suffisait, le bonheur qu’elle avait longtemps cherché, qu’elle avait trouvé sans comprendre, au début, qu’on le lui retirerait. Elle l’avait aimée. Dès le début, elle l’avait aimée, petite bouille dans ses bras, à la maternité, qu’elle embrassait sans compter, qu’elle serrait dans ses bras, qu’elle jurait de protéger. Ce petit visage endormi, les premiers pleurs d’un bébé dans les bras de sa mère, la première étreinte et la promesse de toujours lui apporter le meilleur. Un doux mot dans son oreille alors qu’elle la laissait, sentait son coeur s’arracher, se déchirer, alors que dans les bras d’une autre femme, son amour disparaissait de sa vie. Tout ça pour lui offrir le meilleur. Les larmes d’une mère contre le sourire d’un enfant. Un marché avec le divin qu’elle acceptait de passer, un marché avec le destin qu’elle acceptait de signer, le sacrifice de sa vie.
Et aujourd’hui, elle la voyait, sa fille. sa tendre petite fille qui se montrait si bonne avec elle. Une raison de plus de lui confirmer qu’elle avait bien fait. Elle lui avait offert une vie meilleure, elle lui avait offert des parents formidables, elle lui avait offert l’opportunité de grandir entourée d’amour et d’une bonne aise. Elle lui avait tout donné. Ses rêves la nuit, ses pensées le jour, et son amour toujours. Elle lui avait tout donné, et alors que Joy comprenait à quel point elle s’était sacrifiée et à quel point sa vie était difficile, elle se rendait compte, galatea, que sa fille était une perfection, un ange tombé du ciel. tu ne pouvais pas la voir autrement, Gala. Après tout, elle ne semblait pas fâchée, elle était même compréhensive, parfaitement attentionnée, alors qu’à sa place, tu aurais eu beaucoup de mal. Mais tu n’avais jamais été à sa place. Tu avais été vendue pour le profit, quand elle avait été confiée pour son bien. une sensation si chaleureuse, alors qu’elle se laissait guider, qu’elle se faufilait dans les bras de son enfant, qu’elle laissait son amour débordant et ses larmes destructrices se confondre entre les bras de la seule personne qui comptait. mon petit ange... il ne faut pas... elle avait des larmes et le coeur serré. Elle aurait préféré ne pas dire à sa fille qu’elle se prostituait toujours. tu n’y peux rien... tu n’as pas à être désolée... tu... tu dois juste... être heureuse... son seul souhait. Pour toujours. Son seul vœu. Malgré sa vie. c’était tout ce que tu avais toujours voulu. La savoir heureuse et en pleine santé, la savoir souriante et bien entourée. Pouvoir l’imaginer suivre ses passions, pouvoir imaginer suivre ses amour. Sans doute était ce pour cette raison que tu voulais savoir ce qu’elle voulait bien te dire à son propos. Que tu voulais comprendre à quel point ta fille était heureuse. Si possible. Que tu voulais connaître ses désirs et ses peines, ses amours et ses emmerdes. Parce que du plus profond de ton coeur, tu voulais être sa mère. à ses yeux. Chose impossible, considérant sa famille. Chose impossible, un rêve qui ne se réaliserait sans doute jamais. mais si elle ne pouvait être une figure maternelle, apprendre d’elle restait un véritable bonheur. Imaginer son enfant lui dire qu’elle avait des passions, qu’elle souriait à la vie, qu’elle avait de quoi être fière, qu’elle avait une bonne situation. C’était tout ce que galatea demandait, et, dans ses bras, elle l’écoutait. Hôtel de luxe. Peinture. Famille. Logement. une bonne vie. Tu l’imaginais, travailler dans un tel hôtel, sourire aux clients, et vouloir en être une. Ce n’était pas compliqué d’imaginer que ta fille voulait être de l’autre côté de la réception. Après tout, si elle travaillait dans ce genre d’endroit, elle comprenait tout le Luxe que tu ne pouvais même pas imaginer, tout le luxe dont jouissait ses clients. Et tu l’imaginais, rentrer chez elle, peindre pour un sourire, dormir en pensant à demain. Chose que tu ne pouvais pas réellement faire, puisque demain n’existait jamais. Tu ne pouvais pas penser à demain, mais seulement à survivre aujourd’hui. c’est merveilleux, mon petit bébé... et tu as une grande famille dis moi. un petit sourire, et son visage de retour en face de sa fille alors qu’elle cachait difficilement sa déception de ne pas être de la famille. et tu peins, alors ? Oh si tu savais comme je suis contente que tu aies une passion. parce que les passions c’était ce qui permettait de sourire, de rire, de jouir d’un ou quelques rêves. qu’est ce que tu ressens, quand tu peins ? parce que galatea n’avait jamais eu de passion, si ce n’était sa fille. Et l’imagination qui l’accompagnait à chaque fois que le chagrin tachait la photo. est ce que tu peins des portraits ? Des paysages ? Ou les sentiments que tu as dans ton coeur ? elle n’y connaissait pas grand chose, à la peinture. Elle voulait connaître, cependant. Pour elle. Et alors qu’elle entendait finalement sa dernière phrase, les tremblements se firent plus marqués alors qu’elle collait son front à celui de Joy. mais je ne voulais pas te... te blesser... c’était le pire, ça. Savoir que ses mots avaient pu faire du mal à son bébé, savoir qu’elle avait participé à la douleur que ressentait Joy. C’était son pire cauchemar. Et alors qu’elle la gardait contre elle, elle lui dit doucement je ne voulais pas te faire de mal, mon petit bébé... je... cette simple idée m’est insupportable. Tu as beau avoir vécu sans moi, tu as toujours été dans mon coeur, dans mes pensées... et te faire du mal c’est... c’est pire que tout, Joy. C’est pire que tout... il fallait qu’elle comprenne. Tu avais beau être en retrait, elle représentait toute ta vie. toute sa vie.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Ven 10 Jan - 9:07


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

L’amour. Elle le sent, cet amour, dont Galatea semble tant avoir besoin. Cette tendresse, cette affection, cette compassion, peut-être ce dont elle a manqué toute sa vie. Elle le sent, Joy. Est-ce par intuition ? Par une bonne qualité d’observation ? Ou bien est-ce simplement parce qu’elle est sa mère ? Sa véritable mère ? Et, parce qu’en tant que fille, elle est la mieux placée pour ressentir les besoins de cette dernière ? Questions dont tu ignores les réponses, Joy. Parce qu’en réalité, tu ne sais absolument pas comment tu dois te comporter avec elle. Si tu devrais mettre être en colère, si tu devrais être plus distante, lui mettre des barrières, ou bien au contraire lui pardonner entièrement. Tu ne sais pas, alors tu écoutes simplement ton cœur. Et son cœur, il ne peut que s’effriter, en apercevant que les larmes de sa mère ne cessent pas de couler. Il ne peut que s’effriter, en apercevant la détresse dans son regard, et cette souffrance qu’elle semble porter sur ses épaules depuis si longtemps. La souffrance d’une vie brisée, d’une femme détruite et d’une mère inconsolable. Et ce sont ses bras, qui se sont approchés pour venir l’envelopper. L’envelopper de sa chaleur. L’envelopper de sa douceur. Des bras, tenant Galatea contre elle, pour tenter de l’apaiser. Pour lui offrir la compréhension dont elle a certainement besoin. Tu n’as tellement pas envie de lui faire mal, Joy, que tu fais tout ce que tu peux pour lui ôter cette honte. Celle d’être une prostituée. Ce que beaucoup d’enfants n’accepteraient certainement pas. Ce qui te fait mal, à toi aussi. Mais malgré le fait qu’elle soit encore une inconnue, elle compte plus. Elle compte plus que ce que tu peux bien ressentir. Et sentir ses larmes contre toi te donne simplement l’envie de la protéger. - Mais j’aurais aimé que tu puisses l’être, toi aussi… Ce dont elle doute. Ce dont elle doute fort. Parce qu’elle a bien vu la réaction de la quadragénaire, lorsque le sujet de la prostitution a été évoqué. Parce qu’elle a remarqué avec quelle difficulté elle se déplace, se doutant que ce n’est pas passager. Se demandant même comment elle parvient à continuer ses activités. Parce qu’elle n’a pas pu échapper à l’état de cet immeuble, de cet appartement, délabré et qui ne semble pas chauffé. Et cette tristesse, d’avoir été obligée de la laisser. Alors elle ne détache pas ses bras, Joy, pour lui procurer un peu de réconfort. Pour lui prouver qu’elle ne la juge pas, qu’elle ne la rejette pas. Ses mains glissent contre son dos, lui offrant de faibles caresses qu’elle ne contrôle même pas. Tu ne contrôle rien, Joy. Complètement bouleversée par la présence de ta mère. Et ses appellations te percutent chaque fois, mon ange, mon bebe, c’est violent, c’est rapide. Peut-être trop rapide. Mais elle t’attend depuis si longtemps, ta mère. Tu ne peux que comprendre ce qu’elle ressent, tout cet amour contenu depuis vingt-trois ans, enfin libéré. Et tu veux juste faire disparaître cette peine sur son visage. Elle se dévoile alors à cette dernière, acceptant de lui parler d’elle, de répondre à ses questions, de l’aider à savoir quelle personne est sa fille. Acquiesçant d’abord d’un premier signe de tête au sujet de sa famille, elle reprend rapidement la parole sur sa passion, la peinture. Petit sourire aux lèvres et douce voix. - Je peins un peu de tout. En fait… Je me laisse guider par ce que je ressens, lorsque je peins. C’est comme si… J’étais hors de mon corps. Spectatrice. Et elle sourit un peu plus encore, se livrant sur ce qu’il y a de plus fort chez elle, cette passion, cet art. L’envie. L’envie de faire mieux. L’envie de s’élever. L’envie, ce qu’il y a de plus fort chez elle. Ce qu’il y avait de plus fort chez toi, avant, Joy. Parce que cette envie a été détrôné par ce besoin de rencontrer sa mère. Ce besoin de la trouver, plus fort que tout désormais. Et elle laisse son front se poser contre le sien, elle se laisse aller à ce contact qui fait battre son cœur plus vite encore en répondant. - Non, non, tu ne m’as pas fait de mal… Ta lettre, elle m’a beaucoup touchée… Ce qui me fait mal, c’est que tu aies été obligée de… de m’abandonner… Elle sent encore son cœur se briser en lisant les mots de sa mère. En imaginant combien elle a souffert. Mais ce sont les tremblements de Galatea, qui viennent l’arracher à cette pensée. Tremblements qui sont plus forts encore, qui semblent se propager. Et elle s’inquiète, Joy. Parce que malgré l’atmosphère glaciale de la pièce, elle voit bien que ce ne sont pas des tremblements de froid. - Est-ce que ça va… ? Tu trembles... Sa main vient se poser contre le bras de sa mère, qu’elle caresse doucement, à la fois intimidée par ce contact mais avec toujours cette même volonté de la rassurer. Parce qu’elle sent bien combien elle est éprouvée par cette rencontre. Parce qu’elle voit bien à quel point elle semble fragilisée. Mais tu as le droit de savoir, Joy. Le droit de la connaître, toi aussi. Le droit de comprendre pourquoi elle a l’air si mal en point. Pourquoi cette canne. Le droit de savoir ce qu’il en est, réellement. Parce qu’elle est ta mère, parce que tu ne peux pas fermer les yeux.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Sam 11 Jan - 16:42


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Elle aurait aimé, Galatea. Elle aurait aimé, elle aussi, être heureuse, savoir ce qu’était le bonheur. Seulement, sa seule joie lui fut retirée lorsqu’elle donna son bébé pour la protéger. Les deux ne pouvaient pas être heureuses ensembles, il n’en fallait qu’une. Qu’une seule, qui pouvait goûter au plaisir de se réveiller chaque matin dans une famille aimante. Il n’y avait qu’une seule place, dans l’ascenseur du bonheur, et galatea l’avait toujours su. et tu n’avais pas hésité une seule seconde. Certes c’était la pire décision de ta vie, c’était la chose la plus difficile que tu avais pu faire, mais tu n’avais jamais hésité quant à la personne à sauver. Toi, ou elle. Tu l’avais choisie, tu recommencerais tout le temps. Parce qu’elle était à peine née, que tu avais déjà un amour débordant pour ta fille. Alors la sauver, c’était facile. La laisser, c’était difficile. Mais en la voyant aujourd’hui, tu savais que tu avais fait le bon choix. En voyant son visage, ses larmes, et sa beauté. En voyant qu’elle était en bonne santé, tu ne pouvais qu’être contente. Oui... tu n’avais peut être jamais pu être heureuse, Gala... mais tu l’étais aujourd’hui, car tu la voyais, car tu la découvrais, cette fille que tu avais toujours aimée. Tu la découvrais, en bonne santé, et ton cœur ne pouvait qu’affirmer avoir pris la bonne décision. j’aurais aimé aussi... mais si c’était à refaire, mon coeur, je le referais. Exactement pareil. Je te sauverais... je te sauverais toujours... parce qu’à quoi bon vivre, si son bébé n’était pas dans de bonnes conditions ? Elle ne souhaite que le meilleur pour sa fille, et même si elle n’avait pu le lui apporter elle-même, elle avait tout fait pour s’assurer que jamais son enfant ne vive dans d’atroces conditions. Elle avait brisé la malédiction. Ses parents l’avaient vendue, elle, pour une meilleure vie. Et en retour, elle avait donné son bébé, pour que cette dernière ait une meilleure vie. Elle avait brisé la malédiction. Elle lui avait offert une belle vie. et c’était suffisant pour te donner la force de vivre à côté, Gala. De survivre, plutôt. De ne pas succomber. C’était suffisant, de la savoir en bonne santé et heureuse. C’était suffisant, tu avais tenu. D’autres sacrifices étaient venus, certes, comme la privation de repas, la privation de vêtements chauds. Mais au moins, joy était heureuse. et elle avait été habitée par cette pensée durant des années, tandis que chaque soir elle pleurait sur la photo de sa fille. Photo peut être délabrée et souillée de ses larmes, mais son bien le plus précieux. Elle ne pouvait pas imaginer perdre cette photo. Elle ne pouvait pas imaginer perdre la seule image de son bébé qu’elle avait pu avoir pendant vingt-trois ans. Et désormais, elle ne pouvait plus lâcher son enfant. Elle la serrait, sentait sa chaleur, sentait son coeur battre. Elle la serrait, de ses maigres forces, ne sachant se séparer d’elle, ni même oublier les surnoms qui fusaient. Parce qu’elle ne pouvait pas oblitérer ses pensées. mon bébé... elle l’écoutait parler de sa passion, la peinture. De sa passion, qui ravissait la maternelle. Parce qu’une passion, c’était une force supplémentaire pour vivre dans ce monde. C’était ce qui permettait de sourire, de se sentir libérée. Galatea n’en avait jamais eu, mais savait combien c’était important. je trouve ça fascinant... est ce que... est ce que je pourrais voir une de tes œuvres ? Un jour ? une façon de demander si tu allais la revoir. Parce que tu avais peur qu’elle s’en aille après ces retrouvailles, et qu’elle disparaisse. Qu’elle s’en aille, et oublie à quel point tu vivais mal. Parce que tu étais un fardeau pour elle. Si elle choisissait de te garder dans sa vie. Tu étais un fardeau pour elle. Et pourtant tu voulais la revoir. Tu voulais la revoir, encore et encore. Tu voulais la serrer à nouveau dans tes bras. Encore, et encore. mais ce n’était pas qu’une façon de demander si elle la reverrait, non. Elle était aussi très intéressée par les œuvres de son bébé, par son travail, par sa passion. Elle voulait s’intéresser à ce qui intéressait Joy. Elle voulait pouvoir lui en parler, sourire en apprenant qu’elle avait fait une nouvelle toile, s’extasier en la voyant. Elle voulait être une maman. et une maman ne faisait pas de mal à sa fille. Et tu lui avais fait mal. Dans ta lettre. Tu lui avais fait mal, des pleurs sous tes mots. même si elle garantissait le contraire. j... j’aurais tellement voulu... être avec toi chaque jour... je... rêve de toi à chaque instant, je pense à toi à chaque moment... avant que tu n’arrives devant ma porte, tout ce que j’imaginais, c’était comment était ta vie, si tu étais heureuse... aujourd’hui, je sais... je sais que ta vie est belle. Et ça me rassure tellement... d’autres larmes. Elle était heureuse pour sa fille. Elle était sincère. Si fière. Mais elle aurait tant voulu l’accompagner. Elle aurait tant voulu l’entendre lui dire « maman », écouter ses premiers mots, la voir grandir. Et sous ses larmes, son corps vacillait, tremblait, foutue maladie. Chose qui n’échappa pas à sa belle petite... oh je... c’est... elle aurait aimé dire que ce n’était que le froid, mais elle ne sous-estimait pas l’intelligence de son enfant. Elle aurait aimé lui mentir pour ne pas l’inquiéter, mais le mensonge n’était pas une solution. Néanmoins, elle avait peur. Une mère prostituée, pauvre et malade... n’allait-elle pas la faire fuir ? c’est... je... c’était difficile. Elle ne voulait pas lui faire peur. Et ses yeux se baissèrent, les larmes toujours présentes. je suis malade... elle ne voulait pas le dire, elle ne voulait pas mentir. une sclérose en plaques... elle n’arrivait même plus à la regarder. Elle avait trop peur. je... je ne peux pas... marcher sans ma canne. Je... toute la partie gauche de mon corps est... elle n’arrivait pas à la dire, et son regard alla sur la main, sur le bras que Joy tenait. Elle posa sa main valide sur celle de Joy, et l’aida à descendre jusqu’à sa main invalide. je... ne peux pas... et elle forçait, des larmes, et de la douleur. Elle forçait, mais sa main ne faisait que trembler, et ne s’ouvrait pas vraiment. Elle n’était ni fermée ni ouverte, elle n’était que bloquée. je suis désolée... je... elle n’avait pas menti. Mais désormais, elle avait juste peur. Peur que sa fille ne puisse pas le supporter. je t’en prie.., ne... ne pars pas... elle avait peur.
Terriblement peur.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Sam 11 Jan - 19:25


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Elle est déconcertée. Déconcertée par tant d’amour. Par cet instinct maternel qu’elle sent de plus en plus chaque seconde. Par cet instinct maternel qui ne devrait pas exister, de la part d’une inconnue, et qui semble pourtant tellement présente chez Galatea. Et elle reste sans voix, Joy. Sans voix face à des paroles aussi belles, des mots aussi forts. D’une violente sincérité. Incroyable sincérité. Elle n’a pas de doutes, elle n’a même pas une légère hésitation, parce qu’elle sent que tout ce que lui confie sa mère est la vérité. Triste vérité. Belle vérité. Son bonheur a été sacrifié pour préserver le tiens, Joy. Laissant partir sa fille, pour lui donner une vie décente. Te donner une vie décente. Celle qu’elle n’aurait pas pu t’offrir. Celle qu’elle n’aurait jamais pu te procurer, incapable de subvenir à tes besoins. Et elle se demande comment elle pourrait ressentir une quelconque colère, une quelconque rancœur, vis-à-vis d’elle. Comment est-ce qu’elle pourrait éprouver autre chose que de la compassion pour une femme ayant souffert toute sa vie, sans elle. Pour une femme ayant souffert toute sa vie, trouvant tout de même la force de la protéger. Et ses yeux brillent un peu plus encore, se plantant dans ceux de la quadragénaire. Un regard qui lui envoie de la douceur. Qui la remercie. Ce qu’elle est incapable de dire à haute voix. Ce qu’elle est incapable d’exprimer parce que bien trop bouleversée. Mais elle ne se détache pas d’elle, elle ne se détache pas de ses bras, laisse sa mère la serrer autant qu’elle en ressent le besoin, profitant de cette étreinte miraculeuse pour l’une comme pour l’autre. Et une partie de toi ne parvient pas à réaliser, Joy. Une partie de toi ne parvient pas à réaliser que cette rencontre est bien réelle. Elle se sent emportée, comme dans un autre monde, comme dans une autre réalité. Elle se sent ailleurs, tout bonnement. Mais les larmes de Galatea, ses mains sur elle, sa voix, viennent la ramener à la réalité. Chaque fois. Et cette question retentit, fait battre son cœur, paralyse son esprit. Une question pourtant simple, une demande, en réalité. Demande formulée, celle de voir un jour l’une de ses toiles. Demande bien plus profonde que ce qu’elle en a l’air, celle d’une mère souhaitant revoir sa fille. Celle d’une mère souhaitant créer un lien avec sa fille. T’es prise de court, Joy. T’es venue ici sans savoir réellement ce que tu attendais. Sans imaginer une quelconque suite après cette rencontre, ne sachant pas comment elle se déroulerait. Et tu te retrouves finalement face à une mère qui pleure ton absence depuis vingt-trois ans, affirmant qu’elle t’espère chaque jour depuis cet abandon. Tu n’es plus capable de réfléchir correctement. Plus capable de rien. Tout ce que tu souhaites, c’est préserver son cœur et écouter le tiens. - Oui, je… Je t’en montrerais… Une sorte de promesse qu’elle scelle, avec Galatea, avec elle-même. La sensation qu’elle ne doit pas fuir. Qu’elle doit cesser de fuir. Qu’elle doit arrêter d’éloigner son cœur de toute forme de sentiments. Pas cette fois, pas avec elle. Elle qui lui explique avoir passé le moindre de ses jours à penser à sa fille, à rêver de sa fille. Rêver d’être avec elle. Elle te prouve qu’elle mérite cette chance, Joy. Parce qu’elle n’a cessé de consacrer sa vie à toi, alors même que tu n’en savais rien. Parce qu’elle n’a jamais été capable de t’oublier, lorsque tu ne savais même pas qui elle était. Larme qui dévale sa joue, lorsque ses mots la percutent avec tant d’amour. - Merci… Je… Merci, pour tout ce que tu me dis… Peut-être que… C’était ce que j’avais besoin d’entendre… Besoin d’entendre qu’elle avait été aimée. Qu’elle l’était encore, malgré cet abandon. Peut-être qu’elle avait besoin d’entendre que malgré l’absence, Galatea restait sa mère. Une mère dont le corps semble extrêmement fragile, tremblant plus que de raison, vacillant un peu trop fort. Et les explications tombant finalement, le cœur de Joy se brise irrémédiablement. T’as mal, Joy. T’as tellement mal au cœur, en l’entendant avouer la vérité. En voyant ses larmes qui ne cessent de couler, la tête baissée, comme si elle était complètement apeurée, effrayée par sa réaction. T’as tellement mal au cœur, en comprenant son état, faisant le lien avec sa vie, la prostitution. Et tu n’oses mêmes pas imaginer combien cela doit être atroce pour elle. Invivable. La sclérose en plaques. Une maladie dont elle ne sait pas tout. Si ce n’est qu’elle est incurable, non mortelle mais extrêmement difficile à vivre car dégénérescente et handicapante. La preuve étant qu’elle ne peut plus marcher sans canne, et que, même avec cette dernière, ses déplacements semblent beaucoup trop difficiles. Elle reste une seconde, deux secondes, sous le choc, retournée par cette nouvelle. Mais elle laisse Galatea faire glisser sa main jusqu’aux siennes, jusqu’à celle qu’elle peine à ouvrir, se contentant de trembler. Et lorsque sa maman la supplie de ne pas s’en aller, de ne pas la laisser, les mains de Joy viennent instinctivement saisir tendrement celles de sa mère à son tour. Instinctivement, oui. Instinct protecteur. Volonté de la rassurer. Volonté de la protéger. Et, sûre d’elle, elle prend finalement la parole, caressant doucement ses mains. - Hei… Regarde-moi… Je ne vais pas partir, je te le promets. Elle a besoin de cela, Galatea. Besoin d’entendre que sa fille ne prendra pas la fuite, face à son état. Qu’elle ne l’abandonnera pas à cause de cette maladie. Elle le sent, Joy. Elle le voit, à la difficulté avec laquelle elle lui a tout avoué. Et l’une de ses mains se détache pour relever doucement le visage de sa mère, essuyant délicatement ses larmes. - Je suis là, maintenant… Je ne te laisse pas… T’as tellement de questions a poser, Joy. Tellement de choses à lui demander, sur elle, sur sa vie, sur cette maladie, sur la façon dont elle parvient à s’en sortir, seule ici. Tellement de questions, sur la manière dont elle a été diagnostiquée, sur les traitements qu'elle suit. Mais tu ne peux pas les poser, pas maintenant. Pas alors que ta mère est en larmes. Pas alors qu’elle a simplement besoin d’être rassurée. Besoin d’être réconfortée. Besoin de ta présence, de toi. Tout ce qui compte, désormais. Tout ce qui compte, c'est elle. Alors ta voix est assurée, il n'y a plus d'hésitations, plus de place pour tes silences, pour tes larmes. Tout ce qui compte, c'est elle. Et tu repenses à ses mots, tu repenses à ce qu’elle disait, quelques minutes plus tôt. Qu’elle te sauverait toujours. Et peut-être qu’aujourd’hui, c’est à ton tour de la sauver.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Mar 14 Jan - 13:34


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Tout ce qu’elle avait toujours souhaité se réalisait, doucement, dans sa piètre demeure. Sa fille, enfin retrouvée, son amour perdu, enfin revenu. Elle n’avait jamais pu se séparer de ses pensées à l’égard de sa fille, qui l’avait guidée. Oui, sa fille n’était peut être pas présente, galatea n’était peut être pas là pour elle non plus, mais toujours, depuis si longtemps, la simple pensée que sa fille était heureuse l’avait guidée, lui avait donnée la force d’affronter une vie bien trop difficile, d’affronter tant la misère que la maladie. Et si les espoirs étaient finalement retombés bien vite, il y avait toujours eu cette étincelle. Cette étincelle appelée Joy. Cette étincelle qu’elle voyait en photo. Cette étincelle, qui pouvait raviver la flamme de l’espoir, qui pouvait ravivait le feu qui brûlait en elle. Le feu qui s’était presque éteint, lorsque la maladie l’avait frappée, lorsque les clients s’étaient fait rares, lorsqu’elle avait perdu pied. Le feu, qui n’avait jamais pu s’étendre, en cage pour toujours. Et pourtant, alors que sa propre vie était une inlassable torture, savoir que son enfant avait eu une belle vie lui permettait d’avancer. et tu avais désormais peur, Gala. Peur, dans ses bras, la serrant, lui avouant tes sentiments, ta vie. Tu avais peur qu’elle disparaisse après cette rencontre. Tu avais peur qu’elle brise ton coeur. Et pourtant, tu le mériterais, pour l’avoir laissée. Mais tu paniquais. Et tu espérais qu’elle souhaite recommencer. Qu’elle souhaite te revoir. Un simple petit espoir qui te permettait de lui demander à voir ses œuvres. une manière détournée de lui demander, une façon de lui faire comprendre qu’elle n’osait pas réellement lui poser la question, mais qu’elle regretterait à jamais de ne pas avoir la réponse. Alors lorsque Joy finit par accepter, lui promit qu’elle lui montrerait une de ses œuvres, de ses peintures, il y eut une lumière dans les yeux de Galatea. Il y eut une lueur, dans son regard. Il y eut cette aura, presque éblouissante. parce que savoir que tu allais la revoir te faisait tellement de bien. une preuve des plus belles que Joy était toute sa vie : le visage lumineux malgré la misère et la douleur. Le visage lumineux à l’idée que sa fille reviendrait. merci... merci beaucoup ma chérie... elle était toute ta vie. Elle était ton coeur, elle était ton âme, elle était ta chair, ton sang, ton univers. Depuis plus de vingt trois ans, elle était ta seule pensée, elle était ton espoir, ton unique bonheur. C’était donc tout à fait normal, charmant, que son accord te rende aussi heureuse. L’espoir, le feu, brûlant à nouveau dans ton coeur. Et ses remerciements face à tes mots ne firent rien pour étouffer les flammes du brasier incandescent de ton amour pour elle. tu n’as pas à me remercier mon coeur... je ne suis que sincère, et chaque action, chaque pensée est pour toi..: mais je ne cherche pas ta gratitude. Juste ton bonheur... elle aurait pu résister à des mots de haine, elle aurait pu essuyé des rejets, qu’elle aurait continué à lui dire combien elle l’aimait, combien elle était désolée de l’avoir laissée, combien elle était heureuse de la savoir en pleine forme. Combien elle était heureuse d’être la seule mal en point. Combien elle était heureuse. Heureuse de la savoir heureuse, heureuse de sentir que sa vie était bonne. Heureuse. Tellement qu’elle en oublia tout le reste. Qu’elle en oublia sa maladie, l’espace d’un instant. Un instant qui lui sembla le paradis, dans les bras de son bébé, contre le cœur de son amour. Mais alors qu’elle la serrait, qu’elle pleurait son retour, des larmes de joie de la retrouver, elle fut confrontée à la question qu’elle redoutait. à propos de son état, de cette canne qui lui servait d’appui, de ses mouvements devenus difficiles, de cette fragilité apparente, impossible à cacher. Et les larmes revinrent en sanglots alors qu’elle comprenait qu’elle risquait une fois de plus de la perdre. qu’elle t’accepte en tant que prostituée ne pouvait pas la forcer à t’accepter en tant que malade. Tu avais une vie qui devenait de plus en plus difficile, tu avais une maladie qui était incurable. C’était peut être trop pour elle, pour ta fille qui venait à peine de te retrouver. C’était peut être la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. elle avait peur, si peur. Qu’elle lui demanda de ne pas partir. Elle se rendit compte qu’elle était égoïste, de lui demander cela ainsi, mais elle était incapable de faire autrement, les regrets seraient trop durs à supporter si elle ne le lui demandait pas, si elle laissait la panique s’emparer de tout son corps. Pourtant, ce qu’elle put voir fut un élan d’amour sincère de la part de son bébé. Un instinct protecteur qu’elle put voir jaillir de son enfant, alors que Joy lui prenait les mains, sans avoir peur de toucher celle qui ne bougeait plus. Des caresses qui vinrent lui faire du bien, des paroles qui vinrent la rassurer. c’est vrai ? s’exclama-t-elle en larmes ? Parce qu’elle n’était pas obligée, Joy. Elle venait à peine de la rencontrer, elle venait à peine de découvrir sa mère, et pourtant elle était déjà en train de lui promettre de la retrouver plus tard, de la revoir, et de ne pas fuir. Elle lui faisait déjà des promesses aussi fortes, et le coeur de galatea avait du mal à tenir, fondait totalement. Quant aux douces mains de sa belle joy, elle put les sentir sur son visage, à essuyer ses larmes. c’était plus fort que toi, Gala. Tu avais l’impression de rêver, malgré la douleur. Tu avais l’impression de rêver, une fille retrouvée tant d’années après leur séparation, et qui te soignait psychologiquement, t’apaisait avec une force qui t’était inconnue, un amour pour toi qui ne savait se taire. merci... elle revint dans ses bras, ne pouvant faire autrement. Elle la serra, fort contre elle. Peut être en partie pour retrouver la chaleur qu’elle n’avait pas dans l’appartement et qu’elle avait pu goûter en étant dans ses bras. Peut être surtout pour cet amour qu’elle voulait lui donner, cet amour qu’elle voulait recevoir. merci... merci infiniment mon petit chat... elle pleurait toujours, mais son coeur était soulagé. Son âme était en paix. Et contre ses bras, elle souffla je suis désolée d’être... d’être toute cassée... j’imagine que tu aurais voulu trouver une mère en bonne santé... tu devais être bien loin du rêve qu’elle devait s’être fait de sa maman. Tu devais être une déception qu’elle ne voulait pas montrer devant ta peine. Tu ne la méritais pas, elle était bien trop bonne pour toi...

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Ven 17 Jan - 14:16


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

La vérité est dure à encaisser. Beaucoup trop dure. Bien plus que tout ce qu’elle avait imaginé. Elle est sous le choc, parce qu’elle ne s’attendait pas à tant de souffrances. Elle avait imaginé, oui, que sa mère ne s’en était peut-être pas sortie. Elle avait envisagé qu’elle puisse être toujours enchaînée à la prostitution. Mais la trouver, elle, dans un appartement tant délabré, aussi malade, faible, encore obligée de vendre son corps ne serait-ce que pour survivre, c’est un crève-cœur. Et t’as mal, tellement mal, Joy. Parce qu’au fond de toi, tu sens cette petite étincelle. Celle qui vibre légèrement au creux de tes reins, papillonne dans ton ventre. Cette petite étincelle que tu pourrais aussi bien appeler amour. Un amour maternel qu’elle ressent par son réciproque. Un amour qu’elle ne parvient même pas à comprendre, qu’elle ne parvient même pas à appréhender, pour une parfaite inconnue. Pour une femme dont elle découvre le visage seulement aujourd’hui, après vingt-trois ans. Seulement Galatea, elle, elle n’a jamais cessé de l’aimer. De l’attendre. De l’espérais. Et même lorsqu’elle perdait espoir, l’amour pour sa fille ne pouvait disparaître. Galatea, elle n’a peut-être pas eu la force de s’en sortir pour elle. Elle n’a peut-être pas réussi à reprendre sa vie en main, pour elle, pour en construire une avec elle. Mais au moins, elle a veillé à ce que son enfant aille bien. A ce qu’elle puisse grandir dans une famille aimante, une famille qui la désirait tant. Alors lorsqu’elle te demande, à demi-mots, si tu souhaites la revoir, t’es littéralement incapable de répondre non, Joy. Tu ne l’envisage pas une seule seconde. Parce qu’elle semble t’aimer, tellement. Parce qu’elle semble malheureuse, tellement. Parce que peu importe ce que tu veux, peu importe ce que tu aimerais ressentir, la vérité c’est qu’elle compte déjà pour toi. Ta mère. Ta véritable mère. Et face à elle, elle ne cherche plus à savoir si elle est sûre ou non. Elle ne s’attarde plus sur une quelconque culpabilité. Elle répond oui. Simplement par instinct. Un simple sourire, ne cachant pas son émotion, venant répondre à ses paroles, toujours plus belles. Plus belles, parce qu’elles sont sincères. Parce qu’elle ne peut pas douter d’une quelconque sincérité, Joy. Elle transparait dans le regard poignant de sa mère. Elle veut ton bonheur. Elle veut réellement ton bonheur. Depuis toujours. Et peut-être que désormais, tu pourrais lui en offrir un peu, du bonheur. Cette idée qui lui traverse l’esprit, lorsqu’elle se retrouve confrontée à la quadragénaire, littéralement abattue, en larmes, se livrant au sujet de la sclérose en plaques. Sclérose en plaques. Mots qui résonnent dans l’esprit de la blonde comme un écho permanent. Sclérose en plaques. Et tout prend soudainement un sens, dans son esprit. Et tout prend soudainement un sens, la vision des tremblements de plus en plus forts, répétés. Ses mains se sont alors posées sur les siennes, avec le désir de protéger. Puis contre sa joue, contre ses larmes, avec le désir de consoler. - Oui… Oui… Bien sûr que c’est vrai… Sa voix montre encore combien elle est bouleversée, par cette révélation. Combien elle est touchée, de voir Galatea si effrayée à l’idée de la perdre. Combien elle est éprouvée, en la voyant souffrir autant. Et lorsque sa mère vient de nouveau se blottir contre ses bras, la serrer si fort en la remerciant, elle l’enlace une nouvelle fois à son tour, Joy. Elle l’enlace sans attendre. Elle l’enlace pour l’aider à s’apaiser contre son corps. Pour lui faire sentir à quel point leurs deux cœurs battent encore. Parce que tu ne peux même pas imaginer combien cette maladie doit être difficile à vivre. Parce que t’es encore loin de pouvoir l’envisager. Et tu te demandes comment elle s’en sort. Comment elle peut vivre, seule, dans son état. Alors même si tu ne sais pas dans quoi tu t’engages, Joy, tu ressens juste le besoin de lui prouver que tout ira bien. - Ne me remercie pas… C’est… Je t’ai cherché et… Maintenant que je suis là, je ne partirais pas. Pas parce que tu es malade. Comme une évidence, pour elle. Comme une évidence, que si elle venait à s’en aller, cela ne serait pas à cause de la maladie. Parce que la rejeter pour un tel motif serait simplement ignoble. Parce que prendre la fuite en la voyant si blessée serait d’une cruauté sans nom. Mais tu comprends, Joy. Tu comprends pourtant de quoi elle a peur, lorsque tu entends ses dernières paroles qui te brisent littéralement le cœur. Peur que tu sois déçue, de trouver une mère qui n’est certainement pas l’image d’une mère rêvée. Peur que tu réalises que ta vie est beaucoup plus simple, beaucoup plus belle, sans elle, et que tu ne souhaites pas la compliquer inutilement. Mais ce n’est pas ce que tu ressens, toi, pas du tout. - C’est moi qui le suis. Je suis désolée, de… De ne pas avoir pu être présente, avec toi... Toute cassée. Une maman toute cassée. Evidemment, elle préfèrerait la savoir en bonne santé. La savoir heureuse. Mais c’est uniquement pour elle, pour Galatea, et non par pur égoïsme. Parce qu’au fond, tout ce que tu cherchais, c’était connaître ta mère, Joy. Et t’as cette boule au ventre, quand tu la sens détruite à ce point. La boule au ventre, parce que tu réalises que tu aurais peut-être dû la chercher plus tôt. C’est ce que ton cœur te dit, lorsque ton cerveau sait pertinemment que ce n’est pas ta faute. Que tu n’es pas responsable de son abandon. - Doucement… Ne pleure plus… S’il te plait… L’une de ses mains caresse doucement les cheveux de Galatea, glissant contre son dos lorsque l’autre ne bouge pas, la tenant contre elle. Et elle la sent, sa maman, s’épuiser de larmes. Elle la sent, se vider complètement, sans pouvoir arrêter, depuis qu’elle est là. Et tu essaies de la calmer, Joy. Juste un peu. Juste un peu, pour qu’elle se sente mieux.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) - Page 2 Empty Sam 18 Jan - 7:38


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Comment pouvait-elle faire ? Comment pouvait-elle contrôler ses émotions ? Devant son bébé, cette fille, cette femme qui l’avait cherchée, cette femme qu’elle avait attendue toute sa vie, tout en sachant qu’elle ne viendrait peut être jamais. c’était toi qui avait demandé à ce que les stevenson ne lui parlent jamais de toi, c’était toi qui t’était sacrifiée pour son bonheur. Et même si tu avais espéré la voir débarquer depuis plus de vingt-trois ans, tu savais que c’était presque impossible qu’elle parvienne jusqu’à ta porte. mais le destin avait une autre idée, et la voilà qui, pour Noël, venait de la rencontrer. Mère et fille. Et d’un seul coup, tout était parti. Les larmes s’enfuyaient de son corps malades, les pleurs se présentaient à elle. à l’unique amour de sa vie, son bébé. Sa petite fille qu’elle aurait tant aimé voir grandir. Sa petite fille qui semblait avoir le coeur sur la main, et qui lui pardonnait. Qui lui pardonnait de ne pas avoir pu être là, qui lui pardonnait d’être encore prostituée, qui lui pardonnait d’être toute cassée, d’être atteinte d’une maladie incurable et dégénérative. Qui la serrait. Qui la gardait dans ses bras, après avoir osé lui caresser les mains, y compris la non valide. et tes larmes coulaient, et coulaient encore. Tu t’épuisais en sanglots, tu t’épuisais contre elle, ne savais même plus comment t’arrêter, les émotions se battant dans son coeur, pour que chaque larme ait une signification. et le toucher de sa belle princesse contre sa joue... elle ferma les yeux, pleurs ne s’arrêtant pas vraiment, mais larmes essuyées par Joy, tandis qu’elle l’écoutait, qu’elle comprenait que sa fille était la personne la plus incroyable au monde. m... merci... je... je... elle n’arrivait pas à parler correctement, sous les torrents qui dévalaient ses joues. Elle parvenait néanmoins à la remercier, encore et encore tout en la gardant dans ses bras. Tout en ressentant la chaleur qu’elle aurait voulu éprouver chaque jour de sa vie. Tout en imaginant ce que cela aurait été. De la prendre contre elle, alors qu’elle pleurait, petit bébé ayant faim. De lui donner un baiser sur le front, chaque soir, tout en lui chantant une berceuse. De voir son sourire débordant de joie en lui montrant un coucher de soleil, seule beauté qu’elle aurait été capable de lui offrir. De la serrer pour essuyer ses larmes. De lui dire combien elle l’aimait, encore et encore... des pensées qui ne se cachaient pas, et tous les regrets de l’avoir laissée qui remontaient, malgré la force de son âme qui savait qu’elle avait fait le bon choix. Elle lui avait offert une belle vie, en la laissant aux soins des stevenson. Elle lui avait offert une belle vie, en déchirant son propre coeur. mais cela ne pouvait pas assécher tes yeux, Gala. Savoir que tu t’étais sacrifiée pour lui donner une belle vie, savoir qu’elle avait effectivement été aimée, qu’elle avait pu avoir un toit, de la chaleur, de quoi manger, et des frères et sœurs pour l’aider, tout cela te faisait plaisir, mais tu ne pouvais pas t’arrêter de pleurer, en souhaitant de tout ton coeur la voir grandir... tu t’étais retirée pour elle. Et pourtant tu avais du mal à supporter d’être loin d’elle. Déjà avant, lorsque tu ne la connaissais pas. Et encore plus à ce moment, alors qu’elle te serrait dans ses bras. et les mots de sa fille la rassurèrent. Elle sentait à quel point joy avait du coeur, et cela lui faisait tellement plaisir. Elle l’aimait, elle l’aurait aimée même si les ténèbres étaient maîtresses de son esprit. Mais savoir qu’elle était baignée par la lumière du pardon, de l’amour, ne pouvait que la rendre à la fois fière et encore plus aimante. oh mon bébé... merci... je ne peux... je ne peux pas ne pas te remercier... merci... elle la serra davantage, et s’épuisa encore en larmes. Vingt-trois ans de sanglots coulant sur la photo de son amour, vingt-trois ans de pleurs qui semblaient revenir en un instant. Cependant les paroles suivante de Joy lui brisèrent le coeur. non non... non non non mon coeur... tu... tu n’as pas à l’être... tu ne pouvais pas savoir... il ne faut pas... son front contre le sien. c’est ma faute si... si tu... si toi et moi on... c’est ma faute... pas la tienne... pas la tienne... et ses joues se retrouvèrent à nouveau humides, ses yeux tachés par le chagrin. Elle ne pourrait jamais passer outre ses sentiments, outre ses émotions. Elle était coupable. Coupable de l’avoir confiée à quelqu’un d’autre. Elle s’était sacrifiée, et c’était sa faute. Pour que Joy soit bien... certes. Mais elle avait déchiqueté son propre coeur, tout en entaillant celui de sa fille, pour ça. Et jamais elle ne se le pardonnerait...
Même lorsque sa fille lui demanda de ne plus pleurer..,
Elle n’y parvint pas.
Elle put se calmer, doucement, mais les larmes ne savaient pas s’arrêter. c’est ma faute... c’est... peut être que Joy lui pardonnait. Peut être que Joy lui avait pardonné, déjà. mais toi, Gala, tu n’y arrivais pas. Tu l’avais sauvée, mais tu ne parvenais pas à te pardonner de l’avoir laissée. Ton enfant. Ta fille. L’unique bonheur de ta vie... tu n’y arrivais pas. Tu ne te pardonnais pas. Et même lorsqu’elle tentait de te calmer, tu n’y parvenais pas.
Et sous la force de ses larmes, son corps trembla encore... surtout sa main. Son bras gauche. Ce qui ne savait plus bouger correctement. La maladie, et le chagrin. Un mélange délicat...

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i have died everyday waiting for you. (galatea)
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