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 i have died everyday waiting for you. (galatea)

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Message Sujet: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Sam 28 Déc - 16:50


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

L'oxygène qui s'évapore. Le cœur lourd comme la pierre. Elle a cette sensation en elle, Joy. Cette sensation de pouvoir exploser à tout instant. Cette sensation de mourir, un peu. Cette sensation de mourir et à la fois d'être plus vivante que jamais. La nuit est tombée depuis un moment déjà et elle fait les cent pas, devant cet immeuble qui n'inspire rien de bon. Situé dans la zone la moins fréquentable du Queens, un bâtiment défraîchi, qui semble être présent depuis une éternité et à la fois sali par les dégradations quotidiennes. Mais se trouve au deuxième étage, ce qui sera peut-être son plus grand trésor. Son plus grand trésor ou une énorme déception. Elle est ici parce que ses recherches ont porté leurs fruits. Parce que le détective privé qu'elle avait engagé pour retrouver sa mère biologique a réussi. Enfin. Après des mois d'attente. T'y croyais plus, Joy. T'avais fini par penser que jamais tu ne la retrouverais. T'avais même imaginé qu'elle n'était peut-être plus de ce monde. Que tu t'y prenais trop tard. Et t'aurais certainement jamais pu t'en remettre, si tel avait été le cas.

Mais elle est là. Bien là. En chair et en os. Galatea Thorn. Ce nom qui sonne à ses oreilles de la manière la plus douce qui soit. Ce nom qu'elle aurait dû partager avec cette femme. Celle dont elle ne sait rien. Rien d'autre que ce qu'elle a pu lire dans la lettre. Rien d'autre que l'horreur qu'elle a dû affronter en vendant son corps pour survivre. Et il y a cette culpabilité, en Joy. Cette culpabilité qui la ronge. Dualité entre celle de ne pas avoir pu être à ses côtés, et celle d'essayer de l'être, aujourd'hui, reniant quelque part sa famille adoptive. Celle qui l'a tant aimé.

Et la peur. La peur d'être déçue. La peur de ne pas trouver ce qu'elle cherche réellement. La peur de ne pas recevoir les réponses à ses questions. Et si elle ne voulait pas de toi, Joy, tout simplement. Et si, malgré cette lettre emplie d'amour qu'elle a laissé, elle t'avait oublié, avec le temps passé. Et si son souhait de te protéger s'était transformé en désintérêt. Et si... Et si... Elle est terrorisée. Terrorisée, mais elle ne peut plus se retourner. Elle n'a pas d'autre choix que de monter. Monter les deux étages qui la sépare de sa mère. Découvrant l'intérieur de l'immeuble, pire encore que l'extérieur, le froid de décembre parcourant son épiderme. Et tu te demandes comment elles peuvent vivre dans de telles conditions, toutes ces personnes qui vivent ici. Des questions qui l'empêchent de se concentrer sur l'essentiel. Des questions qui l'empêchent de mourir d'angoisse. Une seconde, deux secondes, trois secondes, et elle sonne finalement à la porte. Son cœur s'arrête de battre. Elle pense à partir en courant. Elle pense à s'enfuir. À disparaître. Elle pense à s'en aller, parce qu'elle n'est pas certaine de pouvoir assumer. Parce qu'elle n'a aucune idée de la façon dont elle va réagir. Et t'as peur d'avoir mal, Joy. T'as peur d'avoir le cœur en miettes. Son esprit est embrumé, le souffle coupé, mais la porte s'ouvre. La porte s'ouvre, laissant apparaître une femme, la quarantaine passée, un visage qui lui semble si familier. - Bonsoir, vous... Vous êtes bien Galatea Thorn ? Tu ne sais pas si tu préfères qu'elle te dise oui, qu'elle te dise non, Joy. Tu ne sais pas, parce que t'es comme paralysée par la peur. Et pourtant, tu ne te décourages pas, Joy. - Je m'appelle Joy. Joy, le prénom qu'elle lui a donné. Le prénom qu'elle tient d'elle. Seul et unique cadeau de sa part. Tout ce qu'elle tient de cette mère qu'elle ne connaît pas. De cette génitrice qu'elle a tant cherchée.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Lun 30 Déc - 20:28


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

la nuit de décembre, noël passé depuis deux jours, et l'impression que la magie avait cessé de faire son effet. en réalité, elle avait cessé des années auparavant, lorsqu'elle avait dû se séparer de son trésor. mais cette années était bien plus difficile. les dépenses étaient plus lourdes, comparées, aux gains. parce que personne ne la voulait plus, sauf quelques rares habitués qui ne savaient même pas se montrer doux envers son corps saccagé. envers son âme détruite. envers sa maladie, qui ne les rassurait peut-être pas, mais ne leur apportait aucune once de sympathie. de toutes façons, elle était bonne pour finir à la casse, pour mourir, seule, et bientôt. les repas s'espaçaient, parce que l'argent peinait à entrer. les difficultés s'accumulaient, parce qu'elle avait de plus en plus de mal à se lever, à marcher. elle se sentait de plus en plus impuissante, et les douleurs se faisaient de plus en plus fréquentes. elle était condamnée, et s'accrochait encore à la vie, sans savoir pourquoi. la journée était toujours plus difficile, la nuit était toujours plus froide, et les peurs se retrouvaient multipliées. alors pourquoi ?
mais en réalité, tu savais pourquoi, gala. tu savais pourquoi tu continuais ainsi, pourquoi tu refusais d'abandonner. tu savais pourquoi chaque douleur ne t'empêchait pas de te lever le matin, pourquoi chaque articulation bloquée ne pouvait pas te faire renoncer à la vie. et la réponse se trouvait sous ton oreiller de fortune, alors que tu étais enfin parvenue à t'allonger, canne précaire contre le mur, un drap miteux pour tenter de te protéger du froid. et ta seule main valide attrapant ce trésor, ton unique trésor, ton bien le plus précieux. et à chaque fois qu'elle regardait cette photographie, les larmes coulaient. parce que son petit bébé était quelque part, à new york, ou ailleurs. elle devait être si belle, désormais, ta petite joy. elle devait être une adulte, si possible heureuse. c'était tout ce que galatea lui souhaitait, et pourtant, les larmes ne s'arrêtaient pas. parce que cette photo, noyée sous la tristesse et le chagrin, était tout ce qu'il lui restait. et comme chaque nuit, elle allait s'endormir dans les pleurs d'une mère ayant perdu son enfant.
et comme chaque nuit, elle allait laisser les cauchemars l'envahir.
les doutes aussi.
les potentiels reproches d'une fille en colère.
et les souvenirs. les souvenirs les plus précieux de sa vie, alors qu'elle portait encore son petit bébé contre elle.
une nouvelle année qui allait s'achever, avec une peine encore plus grande...

lorsqu'elle l'entendit. la sonnette abîmée de son immeuble. ce fut la panique. la panique, parce que les seuls à venir étaient tes clients, mais ils ne venaient pas la nuit, préféraient sans doute se taper de plus jeunes prostituées lorsque le couvert de la nuit venait les protéger, les garder anonymes. alors qui était-ce ? ton mac ? cette pensée te donna envie de vomir, alors que tu peinais à te lever. parce que si c'était lui, il allait réclamer son fric. argent qui manquait. et elle allait encore recevoir des coups. ou pire encore. mais si elle n'ouvrait pas, il abattrait sans doute la porte, et lui ferait bien pire. une punition qu'elle ne voulait pas avoir à subir. alors elle se laissa faire, sortant du lit dans la plus grande des hâtes, pour elle. dans la plus grande des difficultés. il y avait la douleur, sa jambe gauche qui peinait à la suivre. et elle en oublia presque qu'elle avait toujours la photo de son petit bébé dans sa main.
attrapant sa canne, elle se hissa jusqu'à la porte, pour ouvrir, la peur dans le regard, et... et la surprise, surtout, gala. la surprise, de voir une jeune femme, une jeune blonde, tout à fait magnifique, sur le pas de ta porte. un instant, tu te permis même de penser que c'était ta fille, ou du moins, d'imaginer que ta fille était aujourd'hui aussi belle que cette inconnue, celle qui te demanda si tu étais bien galatea thorn. et cette question lui sembla si difficile. parce qu'elle ne voyait aucune raison pour qu'une inconnue aussi belle s'intéresse à elle. néanmoins, elle répondit oui, c'est moi... à qui ai-je l'honneur ?
joy.
joy.
le cœur sembla s'arrêter, alors qu'elle avait l'impression d'avoir rêvé. mais non, c'était bien ce qu'elle lui avait répondue. joy. elle s'appelait joy. il n'y avait besoin de rien de plus, pour que la magie de noël revienne. j... joy... ? m... ma joy ? il y avait des larmes. de grosses larmes qui dévalaient se ses yeux, alors qu'elle levait instinctivement la main pour regarder la photo, pour regarder la demoiselle. t'avais l'impression de rêver. t'avais le cœur qui s'arrêtait complètement. tu ne savais pas quoi dire, quoi faire. tout ce que tu pouvais faire, était pleurer. m... ma joy ? répéta-t-elle, alors qu'elle tentait de faire un pas, mais, canne obligeant, elle se cogna presque contre le mur. et sa main, celle tenant la photo, se rapprocha de la belle qui prétendait être sa fille. et dans son esprit, il n'y avait plus de doutes. parce qu'elle avait osé croire, à l'instant où elle l'avait vue, que c'était elle. parce qu'une mère se devait de savoir ce genre de choses. et pourtant, la main s'arrêta. allait-elle lui reprocher de l'avoir laissée ? allait-elle lui reprocher quoique ce soit ? ou, au contraire, allait-elle la remercier ? elle n'en savait rien, galatea. elle n'en savait rien, mais les larmes ne savaient pas s'arrêter.
c'était. sa. fille.
(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Mar 31 Déc - 16:35


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Son cœur explose dans sa poitrine. Elle a peur. Elle est morte de peur. Se retrouve face à cette femme, blonde, comme elle. Belle. Très belle. Visage doux et à la fois marquée. Marquée par beaucoup de peine, peut-être. Par la vie tout simplement, peut-être. Ses yeux bleutés ne décrochent pas de cette femme, comme incapable de détourner le regard, Joy. Elle attend.  Elle attend simplement une réponse, qu’elle soit positive, qu’elle soit négative, mais une réponse pour enfin être fixée. Est-ce que c’est elle, cette mère que tu cherches tant, Joy ? Est-ce que c’est elle, la femme t’ayant porté durant neuf mois ? Est-ce que c’est elle, celle qui a été obligée de te laisser, aux soins d’une autre maman ? Être ici ce soir, c’est certainement l’épreuve la plus difficile de sa vie. L’épreuve la plus douloureuse de sa vie. Mais elle fait preuve d’un courage sans faille, d’une détermination sans limite, parce qu’elle ne faiblit pas. Elle reste. Elle reste là, malgré l’angoisse d’être rejetée. Malgré l’incertitude de ne pas trouver la personne qu’elle cherche. De ne pas trouver une mère en elle.
Le monde s’arrête de tourner, pourtant. Le monde s’arrête de tourner lorsque l’inconnue lui répond. Oui. C’est elle. Galatea Thorn. Elle est bien la personne dont lui a parlé le détective engagé. Elle est bien la personne soupçonnée d’avoir écrit cette lettre. Si belle lettre laissée dans son berceau, à destination de ses nouveaux parents, cette nouvelle famille. Et elle était belle, cette lettre, Joy. Elle était si belle. Si pleine d’amour et de désespoir à la fois. Cette lettre capable de t’arracher des larmes. Cette lettre venue bouleverser ta vie pour toujours. Et c’est lorsqu’elle prononce son propre prénom, Joy, qu’elle n’a plus aucun doute. La réaction de la quadragénaire est sans équivoque. Réaction soudaine, les larmes. Les larmes qui embrument ses yeux, glissent contre ses joues. Une réaction qui te coupe le souffle, Joy. Une réaction qui te stoppe, net, brutalement. Parce que c’est elle. C’est elle. Ta mère. « Sa Joy », c’est de cette façon qu’elle t’appelle, sous le choc, elle aussi. Bouleversée, elle aussi. Comme un signe du destin, comme si ce n’était pas déjà suffisant, il y a cette photo qu’elle tient dans sa main. Celle qui ne tient pas cette canne sur laquelle elle s’appuie, ce qu’elle ne peut pas ignorer, Joy. Cette photo d’elle, lorsqu’elle était bébé. Une photo comme elle a souvent pu en voir, assez pour se reconnaître immédiatement.
Et tes yeux brillent, Joy. Ils brillent d’émotion. Parce que tu réalises que tes recherches ont porté leurs fruits. Parce que ta mère se tient debout, en face de toi, à quelques centimètres seulement de toi. Une larme dévale son visage, puis une autre, encore une, sa main vient alors les essuyer, rapidement. Parce qu’elle ne veut pas craquer. Elle ne veut pas craquer. - Oui, je… Je crois que je suis votre… Votre fille… Une phrase énoncée, comme pour en prendre conscience elle-même. Comme pour le réaliser elle-même. Et elle ne bouge pas, n’ose pas bouger, alors que la femme fait un pas vers elle. Elle s’avance vers elle, s’approche d’elle. Et tu sens ton cœur s’arrêter de battre, l’espace d’une seconde, en la sentant plus proche de toi. Tu vois bien comme elle est émue. Tu vois bien qu’elle a conservé cette photo de toi. Et tu commences à comprendre, Joy, qu’elle ne te rejettera pas. Tu commences à comprendre qu’elle n’a pas oublié l’enfant que tu étais. Et peut-être même qu’elle t’attendait.

(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Mar 31 Déc - 18:21


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

sa joy. elle n'en revenait pas, galatea. elle avait l'impression de rêver. s'était-elle endormie, finalement ? tenant la photo de son petit bébé dans sa main, des pleurs l'inondant comme chaque jour ? s'était-elle assoupie, dans son lit, alors qu'elle espérait que la magie de noël agisse, pour une fois ? elle n'en savait rien, elle voyait cette magnifique jeune femme, et son coeur semblait s'arrêter. elle réalisait qu'elle avait devant elle sa fille. elle réalisait qu'elle avait devant elle son seul bonheur, sa seule source de bonheur. parce que joy, sa petite joy bien aimée, qu'elle avait dû laisser, pour lui donner une meilleure vie, était la seule chose de bien qui lui était arrivée. et même si elle était née d'un viol, elle restait une merveille. une merveille aux yeux ruisselants de larmes, eux aussi. comme les siens. et la voir pleurer te toucha, gala. mais plus que cela, tu n'avais qu'une envie, la prendre dans tes bras, pour essuyer ses larmes. mais elle n'osait pas bouger. pas plus. elle ne savait pas comment réagir, elle n'était que plongée dans une piscine de bonheur. et elle avait les larmes de l'émotion. elle sentait son corps trembler, et ne réalisait même pas qu'elle avait la photo dans sa main. parce qu'elle ne voyait plus que sa petite fille, son petit bébé. surtout lorsque celle ci le dit à haute voix. m... mon bébé... elle avait les sanglots qui montaient de plus belle, alors qu'elle finit par lâcher, par craquer, et elle s'avança encore un peu, sa canne la lâchant presque. elle se permit quelque chose, même si cela pouvait lui déplaire. parce que tu attendais de faire ceci depuis tellement de temps, gala. vingt-trois ans, précisément. elle l'attrapa. elle oublia sa canne, qui tomba par terre, et manqua presque de tomber, mais se rattrapa à joy, la serrant dans ses bras, laissant ses larmes parler pour elle, laissant son amour parler pour elle. une étreinte qui n'était peur-être pas désirée par sa belle petite joy, par son bébé. une étreinte qu'elle fit néanmoins, ne pouvant pas se retenir plus longtemps. elle avait besoin de la serrer, elle avait besoin de la sentir contre son coeur. coeur meurtri qui ne désirait que retrouver la chair de sa chair, le sang de son sang, cette petite fille qu'elle avait promis de protéger et d'aimer avant même qu'elle ne vienne au monde. et en la serrant, laissant tes larmes dégouliner sur son épaule, tu pus te sentir revivre. je t'aime... je t'ai toujours aimée... je t'aimerais toujours... elle eut ce besoin de le dire. elle eut ce besoin de le lui dire, pour qu'elle sache que jamais elle n'avait voulu la laisser. elle ne savait pas si joy allait lui pardonner, elle ne savait pas si joy allait accepter son étreinte, ses mots. mais elle avait besoin de les lui dire. elle avait besoin de la garder contre elle. pardon... elle osa continuer, dans ses bras. s'agrippant à elle comme pour ne pas tomber, s'agrippant à elle comme si elle allait se séparer d'elle. elle eut besoin de s'excuser. elle ne voulait pas la laisser. et si elle avait pu lui offrir une vie décente, sans doute l'aurait-elle gardée avec elle. parce que son amour pour elle était incandescent. elle l'aimait plus que tout, plus que sa propre vie. et ce depuis plus de vingt-trois années. pardon... je ne voulais pas te laisser... je ne voulais que te donner une belle vie... elle était complètement en larmes. et elle avait peur qu'à chaque instant, joy se détache d'elle. s'en aille. elle avait peur que ce rêve redevienne ce qu'il aurait dû être, un rêve. elle avait peur qu'en clignant des yeux, sa fille disparaisse soudainement.
alors elle lui disait ce qu'elle avait sur le coeur.
alors elle laissait son coeur battre contre le sien.
et elle allait peut-être trop loin.
mais la sentir dans ses bras valait tout l'or du monde.
(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Mer 1 Jan - 19:40


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Ce moment, elle se l’était imaginé tellement de fois. Tellement de fois, et chacune d’entre elles était différente. Elle avait même pensé au pire, osant imaginer qu’elle pourrait ne pas la trouver derrière cette porte. Qu’elle pourrait ne jamais la retrouver du tout. Qu’elle pourrait apprendre qu’elle n’était plus de ce monde. Le pire, c’était ce qui lui avait fait le plus peur, lorsqu’elle se torturait l’esprit des nuits durant. Mais la réalité est toute autre. Sa mère est bien là, se tenant debout face à elle, le visage empli d’émotion, le cœur bouleversé. Elle est bien là, la regardant comme si elle était un miracle. Comme si elle l’avait attendu toute sa vie. Il y a également un peu de peur, dans les yeux de cette femme. Un peu d’hésitation, ne sachant pas vraiment comment se comporter. Et elle le comprend, parce qu’elle ressent la même chose, Joy. Bredouillant deux trois mots, incapable de faire plus, incapable de dire plus. Maintenant ce mûr entre elles, cette vitre de verre qui les protège encore l’une de l’autre. Vitre qu’elle brise une première fois, Galatea, avec ses mots. Mon bébé. C’est de cette façon qu’elle l’appelle, sanglotant. C’est de cette façon qu’elle l’appelle, de la façon la plus bouleversante et à la fois la plus naturelle qui soit. T’es renversée, Joy. Renversée parce que tu ne t’attendais pas à une telle réaction. Parce que tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit si émue face à toi. Et tu réalises qu’à ses yeux, tu es toujours sa fille.
Sans voix, incapable de prononcer le moindre mot, elle ne bouge pas, Joy. Elle ne bouge pas. Mais Galatea, elle s’avance vers elle. Elle s’avance, lâchant sa canne qui échoue contre le sol, pour l’attraper dans ses bras. Et en une seconde seulement, tu te retrouves dans les bras de ta mère, Joy. Ta mère te serrant si fort, s’agrippant à toi comme à la vie. S’accrochant à toi comme à l’espoir, à l’amour. Elle ne bouge pas, d’abord. Tétanisée. Paralysée. Elle ne bouge pas, mais elle entend ses paroles, entend cet amour qu’elle semble lui porter. Elle sent cet amour, lorsqu’elle se serre contre elle, lorsque les larmes dévalent ses joues beaucoup trop vite. Tu la crois, lorsqu’elle dit qu’elle t’aime, Joy. Tu ne peux que la croire. Et à son tour, elle commence à ressentir ce même amour. Cet amour qui monte en elle, parcourt son corps, envahit son cœur. Cet amour pour une parfaite inconnue, qu’elle ne peut pourtant pas contrôler. Et ses bras viennent l’enlacer. Les bras de Joy passent à présent contre le corps de la blonde, prolongeant cette étreinte, la tenant dans ses bras. Elle. Sa mère. Ne retenant plus ses larmes, à l’entente de ses paroles, elle lui répond avec tout autant d’émotion.
- Je sais… Tu sais, malheureusement, Joy. Tu sais pour la prostitution. Tu sais, au moins, pour la prostitution. - Je sais, j’ai… J’ai trouvé ta lettre. Celle que tu avais écrite quand tu m’as laissée. Cette lettre qu’elle n’aurait jamais dû trouver. Cette lettre que Galatea ne voulait pas qu’elle trouve. Cette lettre qui a pourtant bouleversé sa vie.
T’es plus la même, Joy, depuis cette lettre.
T’es plus la même, ta perception de la vie n’est plus la même.
Ta vie ne sera plus jamais la même.
Tu le sens, te tenant là, ta mère dans tes bras.
Ta mère biologique, accrochée à tes bras.
Sur le pas de sa porte d’entrée.


(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Jeu 2 Jan - 11:54


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Sa fille. Pour Galatea, ce petit bébé sur la photo avait toujours été sa fille, serait toujours sa fille. Son trésor, son seul amour, celui de sa vie, celui de son cœur. Et c’était peut être étrange de penser ainsi, pour une mère, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Son trésor était toute sa vie, et la savoir loin d’elle lui déchirait le coeur depuis des années, mais la savoir en sécurité lui donnait la force de ne pas craquer, sauf la nuit, contre cette photo, contre ce rêve, celui de sa fille qui grandissait. Ce cauchemar de ne pas la voir faire ses premiers pas, de ne pas rire avec elle lorsqu’elle lui ferait des chatouilles, de ne pas l’entendre prononcer son premier mot, de ne pas la garder dans ses bras le plus fréquemment possible. Un cauchemar qui se répétait, un cauchemar qui s’était tant de fois répété. Parce que tout ce qu’elle désirait, tout ce qu’elle avait toujours désiré, était de pouvoir aimer sa fille, de pouvoir la sentir contre elle, de pouvoir l’embrasser sur le front, de pouvoir lui dire qu’elle l’aimait. surtout ce dernier point. Tu voulais qu’elle sache que jamais tu ne l’avais rejetée, que tu avais voulu la sauver, que tu l’aimais tellement que tu étais prête à ce qu’elle te déteste pour lui permettre de sourire à la vie. Le plus grand de tes sacrifices, celui qui te rongeait totalement. et elle n’avait pas pu résister. L’appeler « mon bébé » c’était un peu avouer à quel point elle l’aimait, à quel point elle l’avait toujours aimée. Parce que c’était une vérité qu’elle ne pouvait pas cacher. Même si elle n’avait qu’une seule photo de Joy, même si elle ne l’avait pas connue, il n’y avait rien au monde qui aurait pu, qui pouvait la détourner de cet amour. Et elle n’avait peut être qu’une seule photo, mais c’était son bien le plus cher, et jamais elle ne pourrait s’en séparer. et pourtant, quand tu avais dit « mon bébé » tu avais eu peur, Gala. Peur qu’elle te rejette, peur de faire une erreur, une horrible erreur, qui t’aurait alors coûté, à nouveau, ton unique trésor, ton monde tout entier, ton univers tout entier, ta fille. et elle lui disait tout. Et elle lui confiait tout. Sa vie, son coeur, son âme. Canne jetée, étreinte déployée pour lui donner tout son amour, elle lui confiait tout autant son corps, celui qui, malade, ne pouvait plus se passer d’un support. Elle lui confiait ses peurs, elle lui confiait tout ce qu’elle avait, lui donnait toute la confiance du monde, et le lui avouait. Son amour, ses excuses, elle lui donnait tout. Sans aucun filtre, elle lui donnait tout. alors lorsque tu sentis que ta fille te rendait finalement ton étreinte, te serrant contre elle en retour, tu crus que ton cœur avait arrêté de battre pour de bon. et elle pleurait. Elles pleuraient. Toutes les deux. Tandis que son enfant, son amour, son bébé lui disait qu’elle savait. Qu’elle savait tout. Tout ce qui était dans cette lettre. oh mon trésor... son regard retrouvé, sa tête droit devant la sienne, pour lui montrer tant ses larmes que ses sentiments les plus éternels. je ne voulais pas que tu la trouves... je ne voulais pas que... je voulais juste que tu sois heureuse... et comment aurait-elle pu l’être, à ses côtés ? Aux côtés d’une pute, d’une malade, condamnée tant à la souffrance d’une maladie incurable qu’à la misère d’une vie qui ne lui appartenait même pas. Comment aurait-elle pu être heureuse, sa Joy ? au fond, tu savais que tu avais fait le bon choix. Celui qui t’avait totalement déchirée. Mais tes sanglots le lui montraient pour toi : tu n’avais pas réellement survécu à cette décision. Tu étais morte à l’intérieur, lorsque tu l’avais prise. alors... tu... tu sais pour... elle avait honte. Tellement. Et elle détourna le regard, tout en s’accrochant plus encore à sa fille. Elle détourna le regard, l’impression depuis des années et des décennies d’être souillée, la peur d’écœurer sa fille, de la souiller à son tour.
Et les sanglots qui reprenaient.
Que pouvait-elle faire ?
je suis.., désolée que tu l’aies appris.., surtout ainsi... et sous la peine, il y eut cette force qui s’évadait, et elle manqua de tomber, galatea. Manqua de tomber, sa fille la sauvant de justesse. et tu eus si peur. Si peur que tu t’accrochas plus encore, tout en espérant qu’elle ne fuit pas. Parce qu’elle n’étais pas idiote, ta fille. Tu le savais, tu le voyais, tu le sentais. Elle n’était pas idiote, et avait dû aussi remarquer, ta canne, tes mouvements difficiles... et si elle fuyait, devant une mère prostituée, brisée tant de l’intérieur que de l’extérieur ? Et si c’était trop, pour elle ?tu avais peur.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Jeu 2 Jan - 15:57


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

Le début. Il s’agit peut-être du début de quelque chose. Du début de quelque chose de nouveau, de beau, de pur. L’amour d’une mère pour sa fille, depuis vingt-trois ans. L’amour d’une fille pour sa mère, peut-être pour le restant de ses jours. Et elle repense à toutes ces années, cette colère, cette souffrance, ce dégoût, et finalement, ces regrets. Regrets de ne pas l’avoir cherché, dès qu’elle a su. Regrets d’avoir tant tardé avant d’essayer de lui pardonner. C’est pour cela que tu es ici, Joy. Pour essayer de lui pardonner. Pour essayer d’oublier qu’elle t’a laissée. Parce que tu sais qu’elle n’a pas eu d’autres choix, parce que tu sais qu’elle était dans une situation bien trop difficile pour pouvoir se battre pour toi. C’est pour cela que tu es ici, Joy. Et parce que tu t’inquiétais, un peu. Parce que tu avais peur de ce qui aurait pu lui arriver. Il n’y a plus de colère. Il n’y a plus de rancœur. Et c’est certainement ce qui lui permet de tenir Galatea dans ses bras, ce soir. De la serrer à son tour. Partageant ses larmes, acceptant son amour débordant et toutes ses confessions. Peut-être que c’est le temps passé à encaisser la nouvelle, qui lui permet de lui offrir sa douceur, ce soir. Et au fond, face à elle, tu ne sais pas comment tu pourrais faire autrement, Joy. Tu ne sais pas comment tu pourrais rester insensible à ses larmes, ses mots, ses excuses Tu ne sais pas comment tu pourrais rester insensible à ses bras qui s’agrippent à toi comme si elle avait peur que tu disparaisses. Comme si elle avait peur qu’en quelques secondes, tu t’envoles loin d’elle. Elle est bouleversée, Joy. Bouleversée, une fois de plus par les paroles de la quadragénaire. Bouleversée par les sanglots qui ne s’effacent pas. Bouleversée par la honte qui transparait sur son visage. Et elle comprend, cette honte. Elle comprend qu’il ne doit rien y avoir de plus douloureux pour une mère, que le regard de son enfant. Alors plongeant son regard dans le sien, elle lui répond, avec sincérité. - Ne sois pas désolée… Je… Je préfère savoir. Je préfère connaître la vérité. Aussi difficile soit-elle. Tu préfères savoir que tu avais, quelque part, une maman qui t’aimait. Une maman qui t’attendait, pleurant ton absence. Tu préfères savoir, plutôt que de penser que tu étais comme tes frères et sœurs. Que personne ne connaissait ta mère. Que jamais tu ne la retrouverais. Mais elle est assez forte pour cela, Joy. Elle est assez forte pour gérer. Elle est toujours assez forte. Cette force qui permet de retenir sa mère, lorsque cette dernière semble perdre ses forces, se raccrochant un peu plus à elle, à ses bras. Par chance, les bras de Joy se trouvent toujours autour d’elle. Et t’es pas aveugle, Joy. Tu vois bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Cette canne, cette faiblesse apparente, il y a quelque chose. Tu ne sais pas quoi, et tu ne poseras pas la question, pas maintenant, pas si tôt. Mais tu gardes cette dernière dans un coin de ta tête. - On devrait rentrer, à l’intérieur. Qu’elle reprend, doucement, reprenant contenance parce qu’elle sent bien que Galatea est complètement bouleversée. Parce qu’elle sent bien qu’elle a besoin de se retrouver chez elle, de pouvoir se poser, et pas dans ce couloir miteux. Et elle est prête à la suivre, Joy. Prête à prolonger ce moment avec elle. - Attends. Et sans la lâcher, sans détacher ses bras d’elle, pour ne pas la voir faiblir à nouveau, elle se baisse pour remasser cette canne encore au sol. Puis elle la donne à sa mère, de façon à ce qu’elle puisse se maintenir en équilibre. - Tiens. Et son cœur s’accélère à nouveau. Son cœur s’accélère, en comprenant que tout ceci n’était pas une illusion d’optique. Qu’elle est bien présente, avec elle. Qu’elle s’apprête bien à entrer chez elle, pour continuer cette discussion avec sa mère. Pour passer un moment avec sa mère. Parce que cette femme, elle est ta mère, Joy. Ta mère de sang.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Jeu 2 Jan - 23:32


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

comment ne pas avoir honte, face à l'unique amour de sa vie, l'unique trésor de son existence ? comment ne pas avoir honte ? elle était une prostituée, l'était avant, l'était en ce moment. toujours. elle n'était qu'une pute, une femme que les gens prenaient pour un objet, une femme qui n'avait même plus assez de clients pour vivre convenablement, et qui ne pouvait pas faire quoique ce soit d'autres, par manque d'éducation, par manque de liberté, la menace d'un mac toujours présente sur ses épaules, la menace de mourir toujours présente en son coeur. elle n'était rien, galatea. rien, sans ce bout de trésor qui osait la serrer dans ses bras, qui osait la garder contre elle, lui demander de l'amour, lui donner de l'amour. et galatea ne parvenait pas à se calmer, dans ses bras. tu te devais de lui dire tout ce que tu ressentais, parce que ce pourrait bien être la dernière fois que tu la verrais. parce que tu savais à quel point ta vie était miteuse, horrible, et que tu ne voulais pas lui offrir cela, à ton trésor. et tu savais qu'elle pourrait très bien te rejeter, ne pas vouloir avoir à faire à une femme comme toi. même si, à la voir la serrer, à sentir son amour, elle devinait que joy ne la laisserait pas. et c'était probablement ce qui était le plus touchant, ce qui venait la faire pleurer, encore et encore. parce que cette femme, cette magnifique jeune femme qu'elle avait mis au monde ne la jugeait pas, et les larmes coulaient sur son beau visage aussi. de quoi faire tellement mal à galatea. parce que voir ton bébé pleurer était comme un poignard enfoncé dans ton coeur, gala. parce que tout ce que tu voulais, c'était admirer son sourire, sentir son bonheur, écouter ses rires. des envies et des joies dont tu rêvais depuis maintenant plus de vingt-trois ans. ma... ma joy... mon bébé... elle ne pouvait pas s'en empêcher, galatea. elle se devait de l'appeler comme ça, parce qu'elle ne se voyait pas la traiter en inconnue, même si c'était un peu ce qu'elle était. parce qu'elle voulait absolument lui montrer ce que son coeur détenait, ce que son coeur retenait : elle avait toujours été sa fille, elle avait toujours été aimée. même de loin, même cachée, dans cet appartement minable, dans cet immeuble froid et sans vie. elle l'avait toujours aimée. plus que tout. je... ne voulais pas que... je voulais que tu puisses grandir sans avoir la crainte que ta mère... je voulais que tu sois heureuse, tu sais... mais elle était touchée, vraiment. de savoir que sa fille ne la jugeait pas, de savoir que sa fille acceptait sa vie, et surtout, comprenait. je... j'aurais tellement aimé... te voir grandir... tu sais. je l'ai imaginé tous les jours de ma vie, depuis que je suis tombée enceinte de toi. je ne t'ai jamais oubliée. et j'ai toujours voulu savoir ce que tu étais devenue... mais j'avais peur. peur d'être rejetée. peur de ne pas être aimée. peur de la perdre à tout jamais, si elle se présentait ainsi. et alors que tu frissonnais, elle te proposa de continuer à l'intérieur. elle te le proposa comme si elle comptait rester à tes côtés, et cela te rassura, gala. à un tel point... tu... tu restes avec moi ? s'il te plait... elle voulait en être sûre. elle voulait être rassurée. et alors qu'elle voyait le visage de sa beauté bouger, hochant la tête, elle eut l'impression d'être ensevelie sous une chaleur qu'elle avait attendu pendant plus de deux décennies. elle attrapa alors sa canne, dans un merci... avant de se tenir dessus, difficilement, gardant une main sur sa fille. et elle lui dévoilé l'endroit où elle vivait. les murs défraîchis, les fenêtres sales, la salle de bain minable, et le froid. le froid incandescent qui ne partait pas. il y avait aussi ce manque, galatea n'avait pas tant de possessions. à peine quelques vêtements, un frigo vide, et la photo. la photo, qui était finalement son seul véritable bien. la pièce était petite, et il n'y en avait qu'une, accompagnée de la salle de bain sur le côté. elle vint s'asseoir, dans la plus grande difficulté, sur le lit, avant d'inviter joy à faire de même, et s'excusa aussitôt. désolée... je... j'aurais aimé t'inviter dans un bel appartement... mais si tu avais pu avoir un bel appartement, jamais tu ne l'aurais laissée. et elle avait toujours peur, galatea. peur que joy fuit, en voyant cette misère. peur qu'elle ne fuit, en voyant cette canne qu'elle avait ramassé. peur qu'elle ne veuille pas se retrouver mêlée à cette vie désastreuse.
alors elle profitait, galatea. de chaque instant passé avec son trésor. son amour. sa vie.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Ven 3 Jan - 12:57


all of my doubt suddenly goes away, one step closer, i have died everyday waiting for you. -- @galatea thorn

C’est douloureux. Douloureux de voir cette femme, qui semble tant l’aimer, avec une telle souffrance. La souffrance d’avoir dû se séparer d’elle. Pas par envie, pas par désir, mais par nécessité, seulement. Par instinct maternel, seulement. Pour la protéger, elle, Joy et le bébé qu’elle était. L’enfant qu’elle était. Pour la protéger d’une maman prostituée et de la vie qui va avec. Tu as beau avoir mal, Joy, terriblement mal, tu sais que ta vie aurait certainement été bien différente avec elle. Tu sais que tu aurais peut-être été beaucoup plus fragile, beaucoup plus sombre, que tu ne l’es aujourd’hui. Mais tu as mal, pourtant. Tu as mal parce que c’est ta mère, ta maman, qui a dû se sacrifier pour toi. Et elle la sent, Galatea, s’épuiser de larmes dans ses bras. Provoquant en elle un véritable torrent. Comme si elle explosait, lâchait toutes ses choses qu’elle n’avait jamais pu lui dire par le passé. Comme si elle libérait ses pleurs, s’essuyant sur le cœur de Joy. Sur le cœur de sa fille. Un cœur qui souffre. Un cœur qui avait besoin de la trouver, elle. Pour construire quoi ? Elle l’ignore encore. Elle ne sait pas ce qu’elle veut. Elle ne sait pas ce qu’elle désire. Mais elle se devait de la voir. Elle se devait de la trouver. De s’assurer qu’elle allait bien. Et tu n’es pas certaine de ça, Joy. Pas certaine qu’elle se porte véritablement bien, ta mère. Pas certaine qu’elle se porte bien tout court. Alors en l’entendant l’appeler, une fois de plus, comme pour s’assurer que sa présence dans ses bras est bien réelle, elle lui répond, dans un murmure. - Je suis là… Elle est bien là, ce soir, pour elle. Elle est bien là, pour découvrir la femme qui devait l’élever. La femme qui devait l’aimer et qu’elle devait aimer. Celle avec qui elle devait partager chaque instant de sa vie. Et elle est touchée, de la voir peiner à terminer ses phrases. D’entendre ses explications. Ses justifications. D’entendre qu’elle souhaitait la retrouver, depuis toujours, mais qu’elle avait bien trop peur pour y parvenir. - Tu voulais me protéger… Qu’elle souffle, détournant un instant le regard. C’est ce qu’elle a finalement compris, avec le temps. C’est ce qu’elle a appris à accepter, avec le temps. Et elle a encore tellement de choses à lui dire. Raison pour laquelle elle lui propose de continuer à l’intérieur, parce que ce couloir n’est certainement pas le meilleur endroit pour en parler. Parce qu’elle sent, aussi, que ce sera plus facile pour sa mère. Alors elle acquiesce à sa question, immédiatement, la rassurant sur le fait qu’elle va la suivre. Qu’elle ne partira pas en courant. Elle la suit, à l’intérieur, ramassant la canne de sa mère, sans la rejeter lorsque Galatea laisse sa main libre sur elle. Et elle découvre. Elle découvre cet endroit, cet appartement, si l’on peut réellement l’appeler ainsi. Pire encore que l’extérieur de l’immeuble. Pire encore que le couloir. Et tu ne sais même pas comment elle peut vivre là-dedans, Joy. Il n’y a rien de sain, dans cet appartement. Et ce froid. Il fait si froid. En plein hiver. Et tu réalises combien sa vie doit être dure. Mais bien au-delà de cet appartement, c’est sa mère, qui attire son attention. Cette façon dont elle marche, très mal. La difficulté avec laquelle elle s’assoit sur son lit. Alors elle s’installe rapidement à ses côtés, secouant la tête négativement, répondant d’une douce voix. - Ne le sois pas. Je ne suis pas venue pour ça. Et sa main vient doucement se poser sur le bras de Galatea. Avec tendresse. Une manière de la rassurer. Parce que tu n’en as rien à faire, de cet appartement. Tu n’en as rien à faire, qu’elle ne puisse pas te montrer de belles choses. T’offrir de belles choses. Pour la première fois depuis longtemps, tu ne cherches pas à obtenir quelque chose, Joy. Simplement rencontrer ta mère. Et elle se livre, à son tour. Elle s’ouvre, à son tour. - Tu sais, je… Je ne vais pas te mentir, quand j’ai trouvé ta lettre, c’était horrible… Je suis passée par toutes les émotions… Je t’en voulais… J’en voulais au monde entier, je crois… Elle n’ose pas la regarder, pas dans les yeux. Elle a le cœur qui bat tellement vite, beaucoup trop vite, bouleversée par cette rencontre, bouleversée par sa mère. Mais elle laisse cette main contre son bras. Elle laisse cette main, douce. - Et puis j’ai fini par comprendre… J’aurai aimé que ce soit différent, mais j’ai compris que tu n’as pas vraiment eu le choix… Elle aurait pu se battre, Galatea, mais avec quelles armes ? Celle d’une jeune femme, seule, prostituée, qui, pour en arriver là, avait déjà dû essuyer un bon nombre de blessures.

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Message Sujet: Re: i have died everyday waiting for you. (galatea)   i have died everyday waiting for you. (galatea) Empty Sam 4 Jan - 11:33


i've never stopped. loving you. waiting for you. fighting for you. you're my everything. -- @joy stevenson

Sa présence était comme un rêve, sa présence était comme une illusion. Sa fille. Son bébé. Sa vie toute entière à sa porte, les larmes d’une mère aimante contre le coeur d’une fille perdue, bouleversée. Elle s’en rendait bien compte, Galatea. Elle comprenait aisément qu’elle outrepassait les limites par ses appellations, par cette étreinte qu’elle lui offrait. Mais elle ne pouvait pas le faire autrement, et si Joy ne semblait pas la rejeter, rien n’était sûr. La peur de la perdre était là, présente à chaque instant. Peur de la voir tourner les talons. Peur de la voir partir sitôt retrouvée. Peur de ne plus jamais revoir son visage, peur de ne plus jamais la serrer dans ses bras.
Pourtant, ses mots étaient comme un baume sur son propre coeur, alors qu’elle répétait qu’elle était là. et c’était peut être idiot, Gala. Mais pour toi, ces simples mots caleront tout l’or du monde. tu es là... répétait-elle, comme pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas. Ou qu’elle rêvait, au contraire, et s’assurait qu’on ne la réveillait pas. Parce que si tout disparaissait, elle ne pourrait pas tenir. Si tout disparaissait, elle ne pourrait pas le supporter. Et alors qu’elle lui expliquait, à sa fille, son trésor, les raisons de son choix, les raisons de sa décision, de la laisser, de lui offrir une belle vie, et de ne jamais chercher à la retrouver, joy sembla comprendre plus vite que galatea. oui... mais... mon trésor... si tu savais... te revoir. Te voir. Te... te sentir contre moi... c’est comme un rêve qui se réalise. elle était sincère, galatea. Tellement sincère. Le coeur mis à nu. Devant l’unique personne qui y avait droit. Le coeur mis à nu, devant sa fille. Sa fille. ta fille. Tu n’arrivais pas à croire que tu pouvais le dire, le penser, et la voir en même temps. Ta fille. Ta petite chérie, qui était le comble de la gentillesse, alors qu’elle te soutenait, alors qu’elle t’aidait, te rendait ta canne et te suivait à l’intérieur. sa fille. Les larmes continuaient à couler, tant elle était heureuse, galatea. Tant elle était heureuse de la savoir avec elle. D’autant plus que Joy savait lire en elle, comme jamais personne ne l’avait fait. elle te le montra en posant sa main sur ton bras, en t’offrant cette douceur dont tu avais besoin, en t’offrant ce regard que tu désirais tant, en te disant une vérité que tu devais entendre. mon bébé... c’est... c’est normal tu sais. De m’en avoir voulue. De m’en vouloir. elle baissait les yeux, et sa main validé passa délicatement sur la main de sa fille, la caressant avec tendresse. ce n’est pas parce que l’on comprend le désir de protection que l’on est prêt à pardonner pour autant... et sa main non validé tremblait doucement. Elle tremblait, comme si elle montrait à Joy à quel point elle avait peur, à quel point elle aurait toujours peur. Peur pour elle, peur pour ses sentiments, peur pour ses peines, peur pour tout ce qui la concernait. quand... quand j’ai pris ma décision... de te protéger... il faut que tu saches, Joy... je t’aimais assez... et je t’aime encore plus... pour accepter ta haine. Tant que.., tant que tu avais une belle vie... et alors elle glissa son regard dans le sien. tes larmes, face à celles de ta fille. Tes larmes, face au regard de ton amour. mon cœur... as tu eu une belle vie ? As tu, aujourd’hui, une belle vie ? parce qu’elle avait besoin de savoir. Elle avait besoin de savoir que son bébé était bien. Qu’elle était heureuse, qu’elle jouissait de tout, d’un amour de sa famille adoptive, d’un toit chaleureux, d’amis, de personnes qui comptaient. Elle avait besoin de savoir, galatea, même si son coeur semblait se déchirer en pensant que la famille adoptive de Joy était probablement bien plus présente en son coeur qu’elle. Elle avait besoin de savoir.
Qu’elle avait fait le bon choix.
Malgré les larmes de son palpitant.

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