SAVE THE QUEENS
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 Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise

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Message Sujet: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:43

save the queens ---- / NATHANIEL WHEELER

35 ans ---- / Ace of spades ---- / Ryan Gosling

identité complète / Nathaniel Peter Wheeler. lieu de naissance et origines / J'suis né à New York, à Brooklyn.  études ou métier / J'ai été chef de cuisine pendant quelques années, mais j'me suis fait virer, du coup maintenant je me retrouve commis. orientation sexuelle / 100% hétérosexuel  statut civil / divorcé, et célibataire depuis. pi, scénario ou prélien / PI !

save the queens ---- / TELL ME WHO YOU ARE

once upon a spirit ---- / a soul ---- / a shining star
traits de caractère /

à l’écoute ; je pense être un bon ami sur qui on peut compter quand plus rien ne va. Je peux vous écouter vous plaindre pendant des heures. Perfectionniste ; je veux toujours que tout soit toujours parfait. Là-dessus je suis chiant, et j’en suis tout à fait conscient. Je vois tous les petits détails que les autres ne voient pas, et si c’est pas parfait, je recommence tout. Dévoué et déterminé  ; quand j’aime quelqu’un ou quelque chose, j’le fais pas qu’à moitié. Je donne tout, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à vous sentir bien. Observateur ; bah ouais faut bien avoir les yeux partout si je vise toujours la perfection, non ? Créatif ; non seulement pour la musique mais aussi pour les plats que je cuisine, j’aime bien revisiter des classiques sous une forme pas commune, ou tout simplement faire des associations de saveurs qu’on voit pas partout. Compétitif ; c’est simple, je veux juste être le meilleur. Pour moi l’important c’est pas de participer mais c’est de gagner. Bagarreur ; ouais bon…ça c’est surtout que j’suis bourré. Introverti, mystérieux ; mais sinon j’suis assez replié sur moi-même, j’aime pas parler de moi pendant des heures et des heures. Mes sentiments je les garde pour moi la plupart du temps. Pendant mon petit séjour en addictologie les médecins me disaient que je devais m’ouvrir plus aux autres, et que c’était certainement pour ça que j’ai dérapé. Rancunier ; me trahissez pas, parce que j’vous le pardonnerais pas. Ou bien si, peut-être que je vais vous le pardonner, mais attendez-vous à ce que je me venge. Solitaire ; mieux vaut être seul que mal accompagné non ?



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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:43

save the queens ---- / TELL ME MORE

once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share



“However difficult life may seem, there is always something you can do and succeed at.”  

Allongé sur mon lit, je fixe le plafond depuis déjà une bonne dizaine de minutes. Le temps parait tellement long quand on est à l’hôpital. Voilà, ça fait déjà quelques jours que je suis arrivé. J’ai été admis dans le service d’addictologie spécialisé dans les cures d’alcool. Je ne sais pas même depuis combien de temps exactement je suis là, ça craint. Tout ce que je peux vous dire, c’est que ça fait plusieurs jours que je suis ici, parce que j’ai décidé de me faire soigner. Soigner mon addiction à l’alcool qui était en train de foutre en l’air ma vie, qui a foutu en l’air mon mariage. Ça fait donc quelques jours que j’ai pas bu. Trois, quatre jours ?! Peut-être cinq ?! Je sais pas. Moins d’une semaine en tout cas. Certes, au bout de quelques jours, la plupart des symptômes physiques du manque d’alcool sont partis, mais il reste tout le psychologique à gérer à côté. Une infirmière toque à la porte et entre dans ma chambre, elle me dit que la psychologue m’attend pour ma première séance de psychothérapie. Je lâche un long soupir. Je vois pas à quoi ça sert leur psychothérapie, je suis pas fou, j’ai pas forcément besoin de parler, j’ai juste besoin d’être sevré. Mais les infirmières et les médecins m’ont déjà dit plusieurs fois que ça faisait partie du parcours de guérison. Mouais, on va faire comme si on les croyait hein. À quoi ça sert de m’énerver contre cette pauvre infirmière ? Elle n’y peut rien elle après tout. Alors je ne proteste pas. Je me lève et avant de quitter ma chambre pour la suivre vers le bureau de la psy, je me regarde dans un miroir. Putain, on dirait que j’ai pris dix ans en pleine gueule. Mon visage est tiré, cerné, je suis crevé. En même temps on peut pas dire que ces dernières nuits ont été les meilleures de ma vie.

 « Nathaniel Wheeler ? » Je me retourne pour découvrir la psy qui me regarde en souriant, à l’entrée de son bureau. Je m’avance donc vers elle, et je lui serre la main qu’elle me tend.  « Installez-vous, je vous en prie. » me dit-elle en me montrant son bureau des mains. Je m’assieds tout en détaillant son bureau des yeux. La seule chose que je retiens c’est les deux cadres posés sur le coin gauche. Les photos ne sont pas de mon côté, mais c’est très certainement des photos de sa famille.  « Alors, bonjour Nathaniel. Je vais vous laisser vous présenter en quelques mots pour commencer. Votre nom, prénom, âge, date de naissance. » Sa question est un peu bizarre. Elle veut connaître mon nom, mais elle le connait non ?! Pareil pour mon âge ou même ma date de naissance. « Pourquoi est-ce que vous me demandez des informations que vous avez déjà ? » Comme si elle n’était pas sûre de ses informations, ou je ne sais pas trop quoi. Ça m’aide moyennement à lui faire confiance. Elle me sourit et puis elle me répond.  « Oh, ne vous en faites pas, c’est la procédure habituelle de l’établissement lors de la première séance. » Mouais. Je fronce les sourcils. « Première séance ? Vous êtes en train de me dire qu’il va y avoir d’autres séances après celle-ci ?! » Ça me fait chier, on ne va pas se mentir. Et je n’ai pas envie de faire comme si le fait de la voir plusieurs fois pendant mon séjour ici me fait plaisir.  « Monsieur Wheeler, si j’en crois votre dossier, vous avez été admis pour une addiction sévère à l’alcool. Pour la bonne continuité de votre prise en soin ici, une séance ne sera pas suffisante. Cela fait partie de votre processus de guérison. » Processus de guérison de mes couilles ouais. Je sens que ces séances vont bien m’emmerder. « Bon, bah. Je m’appelle Nathaniel Peter Wheeler. Je suis né le 23 Mai 1983 à Brooklyn, j’ai 34 ans.» Nathaniel. Quel prénom de merde, je le déteste. S’il vous plaît, ne m’appelez jamais  comme ça. Appelez-moi Nate. C’est mieux quand même. Ça fait un peu petit bourgeois, vous trouvez pas ? Alors que ma mère ne roulait pas sur l’or.  « Enchantée Nathaniel, je… » Je me redresse sur ma chaise en la regardant, et puis je la coupe. « Appelez-moi Nate s’il vous plaît.» Elle paraît surprise, mais elle hoche la tête, toujours avec ce petit sourire au bord des lèvres. Bordel, elle va sérieusement toujours sourire comme ça ? C’est flippant.  « D’accord. Hm…donc, enchantée. J’aimerais que vous me parliez de votre enfance s’il vous plaît. » De mon enfance ? J’ai trente-quatre balais, pourquoi est-ce qu’elle veut que je lui parle de mon enfance ?! Il n’y a rien de particulier à dire dessus. Elle va être déçue, si elle cherche une histoire croustillante à se mettre sous la dent. « Bah…rien d’exceptionnel. Je suis né sans mon père, je ne l’ai jamais connu. Il s’est barré quand ma mère est tombée enceinte. Certainement un lâche qui ne voulait pas de gosse et qui n’assumait pas les conséquences de ses actes. D’ailleurs, pour moi j’ai pas vraiment de père, c’est juste mon géniteur. J’ai très bien grandi simplement avec ma mère. Elle s’est vraiment bien débrouillée toute seule. Je l’admire beaucoup pour ça d’ailleurs. Moi je me demande si j’aurais pu gérer autant qu’elle si j’avais été tout seul pour élever Hannah. Mais certainement pas non. Elle est forte ma mère, elle est courageuse. » Je m’arrête un peu. En parlant d’elle comme ça, je commence à me sentir un peu coupable. Je l’ai pas vu depuis tellement longtemps, elle doit toujours s’inquiéter pour moi, je la connais. J’ai beau avoir 34 ans, mais je sais qu’elle passe son temps à s’inquiéter et à se demander ce que je fais. « Quand j’étais gosse, je comprenais pas pourquoi je ne connaissais pas mon père. Et j’avais envie de le rencontrer, savoir si je lui ressemblais physiquement, ou au niveau du caractère. Mais en grandissant j’ai compris que mon père s’est barré parce qu’il avait pas envie de connaître son fils. Il en avait rien à foutre de moi, sinon il se serait pas cassé. Et on peut pas dire qu’il s’est enfui parce qu’il était trop jeune, et qu’il avait peur pour son avenir. Mon mère m’a dit qu’il avait 35 ans quand elle est tombée enceinte.» En parlant de mon père, j’essaie toujours de garder la tête haute, et de faire comme si ça ne m’avait jamais vraiment affecté mais c’est faux. « J’avais une sœur. Enfin, une demi-sœur, on avait pas la même père. Mais elle est morte quand j’avais six ans. Elle en avait dix elle. Elle s’est faite renversée par une voiture en ressortant de l’école. J’ai eu du mal à l’accepter quand j’étais petit. J’en voulais à la terre entière. Déjà que notre famille n’était pas bien grande, mais maintenant il ne restait plus que ma mère et moi. Et ma mère elle aussi a été dévastée par la mort de ma sœur. » Je laisse un pause de quelque petites secondes s’installer, pour réfléchir à ce que je vais bien pouvoir lui dire. « J’étais assez proche de ma sœur. On s’entendait vraiment bien, on se confiait tout, on rigolait à deux. Elle s’occupait beaucoup de moi aussi quand ma mère travaillait. Elle était mature, belle, courageuse, responsable, elle avait une force de caractère incroyable. Elle voulait être dans la police. Elle avait déjà toutes les qualités demandées pour ce métier. » Je baisse les yeux sur mes mains, et je me rends d’ailleurs compte à ce moment précis que j’étais en train de jouer un peu nerveusement avec mes doigts. Je reste comme ça un petit moment sans rien dire. Je parle très peu de ma sœur. Ça fait longtemps que je n’ai pas parlé d’elle, ça me fait bizarre. C'est dingue, j'ai passé plus d'années de ma vie sans elle, mais j'arrive à ressentir ce manque. Je me racle la gorge et puis je reporte mon attention sur la psy. « Bref. Hm… Sinon j’ai découvert le piano à 7 ans. Et…waw…là une grande histoire d’amour est née. » Un léger rire se fait entendre alors qu’un petit sourire est visible sur mon visage. « Le piano c’est mon premier amour. Ça peut peut-être paraître triste à entendre, mais… y a même pas de mot pour décrire mon amour pour cet instrument. Le piano c’est un de ces instruments qui te permet de calquer tes émotions. La colère, la douceur, le rêve, l’amour, le désespoir, la tristesse… On a même pas besoin de paroles pour comprendre ce que le musicien derrière veut nous faire passer comme message. C’est le plus bel instrument qui puisse exister. C’est pour ça que j’ai tout de suite voulu en jouer. Alors ma mère m’a payé des cours de solfège, et une fois que je savais lire une partition, elle m’a offert quelque cours de piano pour avoir la base, et puis après le reste je l’ai appris de moi-même. Je passais littéralement tout mon temps assis au piano à jouer des millions de mélodies, juste pour me perfectionner. Parce que je voulais être le meilleur, je voulais qu’on me dise que j’avais un talent inouï pour cet instrument. Et on me l’a dit, plusieurs fois. À la fin tout le monde en avait marre de m’entendre jouer. 'Fin faut les comprendre en même temps, mais moi je pars du principe que si on veut réussir dans la vie, il faut s'accrocher à ses passions et travailler pour y arriver. » Je me stoppe, pensif. Simplement quelques jours sans piano, et ça me manque. Presque autant que l’alcool me manque. Parce que oui, putain, j’ai envie de boire là maintenant tout de suite. Je crois que je suis pas sortie d’affaire.



"Be strong now, because things will get better. It might be stormy now, but it can't rain forever."


Le sevrage est difficile. Qu’est-ce qui a bien pu m’arriver ? Comment est-ce que j’ai pu tomber dans ce cercle vicieux, qu’est-ce que j’ai foutu putain ?! Maintenant je sais que ça fait une semaine que je suis ici. Une semaine sans alcool. Une semaine sans gueule de bois une semaine sans cette magnifique sensation que l’alcool me procurait quand j’étais complètement jeté. C’est dur. J’ai envie de boire. Genre vraiment, vraiment envie. Je pensais honnêtement pas que ça serait si difficile à surmonter. Je lâche un long soupir tout en baissant les yeux sur mes mains. Je m’attarde sur l’alliance à mon annuaire. Je ne l’ai toujours pas enlevé, alors que le divorce a été prononcé depuis quelque mois déjà. Putain, je me rends compte que je ne sais même pas depuis combien de mois exactement je suis divorcé. Je devais être tellement torché à ce moment que je l’ai complètement oublié. Je ferme les yeux tout en laissant ma tête tomber dans mes mains. Allez Nate, fais marcher tes neurones un peu ! Avec un peu de bonne volonté je suis sûr que je peux m’en souvenir… C’était deux semaines après l’anniversaire d’Hannah. Merde, qu’est-ce que le temps passe vite. Hannah est née en Mai. Donc c’était il y a trois mois. Je suis divorcé depuis trois mois et j’ai toujours pas enlever mon alliance. J’ai l’air d’un vrai con franchement.  « Monsieur Wheeler. » La psychologue me fait redescendre sur terre. Je me lève, lui serre la main, et cette fois je n’attends pas son autorisation pour m’asseoir.  « Je vois que vous êtes à l’aise, c’est très bien. Il y a du progrès. » Je la regarde en fronçant les sourcils. Elle se fait des films elle, mais si ça lui fait plaisir de penser ça. « Ouais, si vous le dites. » Si je faisais vraiment des progrès je me serais pas réveillé ce matin avec cette putain d’envie de me descendre une bouteille de whisky. Elle s’installe en face de moi et elle sort mon dossier (je suppose.)  « Est-ce que vous avez des remarques en rapport à notre dernière séance ? » Je voudrais savoir si cette séance va être tout aussi chiante. Oh et je voudrais aussi savoir quand est-ce que je vais être débarrassé de cette corvée, j’ai pas envie de lui parler moi. Mais je me contente d’hocher négativement la tête.  « Très bien ! » Elle sourit. Oh non putain, elle va pas recommencer à toujours me sourire ? Ça en devient dérangeant.  « Parlez-moi un peu de l’école. Vous aimiez étudier ? » Je hausse les épaules. Je vois pas le rapport entre l’école et la raison pour laquelle je suis ici. « J’étais un élève assez moyen. J’avais une moyenne correcte, je travaillais le strict minimum. Apprendre ça me dérangeait pas. Mais apprendre les maths ou la physique ça, ça me faisait chier. J’avoue que je manquais un peu de respect à certains professeurs. Je dormais en cours j’arrivais en retard quand j’aimais pas la matière. J’étais pas un cancre, mais j’étais pas non plus un élève facile. Tout dépendait de mon humeur en fait. J’ai toujours su que les études c’était pas fait pour moi. C’est pour ça qu’il me fallait des études courtes. Et j’ai toujours beaucoup aimé cuisiner. C’est pour ça qu’après avoir fini le lycée j’ai suivi deux ans de formation pour être cuisinier. Par contre là, pendant ces deux ans d’étude j’avais un comportement différent. J’aimais ce que je faisais et ça se ressentait. J’écoutais en cours, je participais même. J’étais jamais absent, et quand on était en stage je me donnais à fond pour faire le maximum de choses, pour apprendre un max. »

Elle hoche la tête tout en notant quelques phrases dans mon dossier. J’aimerais bien savoir ce qu’elle écrit tiens. Par curiosité. Je baisse les yeux et je me rends compte que j’étais encore en train de jouer avec mon alliance. Et le silence règne dans la pièce pendant un certain lapse de temps. Deux ou trois minutes je crois.  « Vous pensez à votre femme ? Quand est-ce que vous l’avez vu pour la dernière fois ? » Je relève les yeux vers elle. Attendez, elle me regarde comme ça depuis tout à l’heure ? Je déteste ça, cette manie des psy à analyser nos moindres faits et gestes.   « Ex- femme. » Putain ça me fait tellement mal dire ça. Ex-femme. À cause de moi. J’me suis comporté comme un enfoiré avec elle. La pauvre. Elle méritait pas ça. « On s’est rencontrés au lycée. J’avais dix-sept ans et elle seize. J’vous épargne les niaiseries à deux balles, mais pour résumer on est tout de suite tombés amoureux.  Et c’était la plus belle fille que j’avais jamais vu de toute ma vie. Elle s’appelle Astoria. » Et même encore à l’heure d’aujourd’hui, elle est la femme la plus merveilleuse que je connaisse. Astoria c’est, la première et la seule fois que je suis tombé amoureux. On s’est installés ensemble quand j’avais 19 ans, elle 18, elle venait de finir le lycée. « On a été très vite tous les deux. Environ deux, trois mois après qu’on ait emménagé ensemble, elle est tombée enceinte. J’vais pas vous mentir, au début on a vraiment flippé et on savait pas trop quoi faire. J’avais 19 ans et elle 18. On était vraiment jeunes. Mais au final on a décidé de le garder. Et neuf mois plus tard elle a accouché d’une magnifique petite fille. Hannah. » Je sens comme un pincement au cœur en parlant de ma fille. Et je ne dis plus rien encore une fois pendant quelques minutes. « Hannah c'était une petite fille pleine de vie. Elle avait toujours cette envie et ce besoin de bouger, de sourire, de rire. Elle avait envie de découvrir le monde. Elle arrêtait pas de nous dire qu'elle allait faire le tour du monde quand elle serait grande. C'était un petit clown qui aimait amuser la galerie. Elle était gentille, généreuse, marrante, énergétique, toujours le mot pour nous faire sourire. Moi j'étais un peu un papa poule avec elle. C'était mon petit bébé, l'amour de ma vie. Je voulais la protéger contre tous les malheurs du monde. Je la protégeais même un peu de trop selon Astoria. Mais c'était plus fort que moi. Je voulais pas que mon petit bébé découvre le malheur et la tristesse. Elle était trop précieuse pour ça. » Je ferme les yeux en reprenant ma respiration. C'est dure d'en parler. Ça fait tellement mal. J'ai envie d'arrêter là, maintenant tout de suite. Alors je lui demande d'arrêter la séance. J'étais pas prêt. Elle regarde sa montre et elle accepte. Je la remercie d'un simple signe de la tête, et puis je m'en vais.



"One, two, three, one, two, three, drink, one, two, three, one, two, three, drink. Throw 'em back, 'till I lose count"
 
Trois semaines. Putain qu’est-ce que c’est long. Quand est-ce qu’ils vont enfin me laisser sortir ? C’est bon, je suis prêt, je suis sevré qu’ils arrêtent de me faire chier. La psychologue a été en vacances pendant une semaine, et aujourd’hui on reprend les séances. Aujourd’hui encore plus que les autres fois, j’ai pas envie d’y aller. Parce que je me souviens de là où je m’étais arrêté la dernière fois. Ma fille. J’étais en train de lui parler de ma fille. J’en parle peu, très peu. Tout simplement parce que penser à elle me fait mal. Et encore, dire que ça fait mal…c’est peu dire j’vous assure. Ça me tue, et ça a bien failli me tuer d’ailleurs. Y’a encore un mois je passais mon temps allongé dans mon lit, une bouteille de whisky à la main, à peine assez d’équilibre pour me lever sans me casser la gueule. Et c’est la mort de ma fille qui m’a foutu dans cet état-là. Sa mort reste comme un putain de poids que je dois porter sur les épaules. Et comme si c’était pas assez dur comme ça, dès que quelqu’un apprend que t’as une fille qui est décédée, il te lance ce regard plein de compassion du genre « oh mon pauvre, ça a pas dû être facile ». Ce regard plein de pitié, ce regard horrible. Je vous jure, arrêtez de me regarder comme ça quand je vous parle de ma fille, ça aide pas.  « Nathaniel ?  Elle m’appelle en ouvrant la porte de son bureau. Merde, je pensais lui avoir demandé de ne pas m’appeler Nathaniel ! Je relève les yeux vers elle. Et devinez quoi ? Elle sourit. Comme d’habitude. Je me lève, et j’entre dans son bureau sans rien dire, prenant directement place. Je commence à avoir l’habitude maintenant.  « Je vois que vous avez enlevé votre alliance. » Observatrice. C’est bien. Je hausse les épaules et je la fixe une poignée de secondes sans rien dire. « Je vois que vous avez bronzé. » lui dis-je d’un ton humoristique, un léger sourire visible sur mes lèvres. Elle rit en sortant mon dossier.  « Effectivement. Mais nous ne sommes pas là pour parler de mes vacances. » me dit-elle encore et toujours avec ce fameux sourire. Sérieux, pourquoi elle sourit toujours comme ça ? « Si vous voulez on peut échanger pour aujourd’hui, vous parlez et je vous écoute. » Si ça eut m’éviter de parler de la mort de ma fille, moi j’suis pour. Mais bon, je connais déjà sa réponse. Elle va me dire que je suis toujours opposant, qu’elle aimerait savoir pourquoi, blablablabla.  « Parler de votre fille vous fait tant peur que ça ? » Allez boom, prends ça dans la gueule Nate. Bon, je l’ai bien cherché hein, on va pas se mentir. Je ne lui réponds pas. Non ça me fait pas peur, mais ça me déchire, ça me brise, et ça m’aide à me rappeler pourquoi j’ai commencé à boire. Mais je pense maintenant être assez fort pour résister, c’est pour ça que je me sens prêt.  « Monsieur Wheeler, je vous rappelle qu’ici, je suis tenue au secret professionnel. Vous pouvez dire, et faire ce que vous voulez. N’ayez pas peur, n’ayez pas honte de me dire tout ce que vous ressentez. Je peux tout à fait comprendre ce que vous ressentez. Perdre un enfant est sûrement la pire épreuve qu’un parent puisse endurer. » Je ressens soudainement comme une oppression au niveau de ma poitrine, comme si on venait de me planter un couteau dans le cœur. Je relève les yeux vers elle. « Est-ce que vous avez déjà perdu un enfant ? » Elle semble surprise de ma question. Et même un peu déstabilisée si j’en crois le silence qu’elle laisse.  « Non. » Je croise les bras et puis je soupire. « Alors non, vous ne pouvez pas comprendre. Vous êtes même loin de la vérité très certainement. Vous pensez que perdre son enfant c’est difficile ? » Je laisse cinq secondes de blanc. « C’est pas difficile non. Ça détruit un Homme. C’est…» en fait, il n’y a même pas de mots justes pour décrire ce sentiment. « Elle arrêtait pas de tomber malade, elle se sentait pas bien. Pendant plusieurs semaines. Alors on a fini par l’emmener à l’hôpital. Et les médecins lui ont fait plusieurs tests, et là le diagnostic est tombé : leucémie aigue lymphoblastique. Le…la maladie avançait à une vitesse folle, comme si elle était bien décidée à nous prendre notre fille. Les médecins ont essayé tous les traitements possibles, rien ne fonctionnait. C’était un cancer foudroyant comme ils disaient. Il avançait vite, trop vite pour qu’ils puissent faire quoique ce soit. Et elle était de plus en plus faible, elle ne supportait plus aucun traitement. » Ils ont bien sûr songé à une greffe de moelle osseuse, mais elle était même trop faible pour survivre à l’opération. « Deux mois plus tard ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient plus rien faire. On était dévastés. Astoria passait ses soirées et ses nuits à pleurer. Moi j’essayais juste de rester fort pour elle, et pour Hannah. À la maison l’ambiance était horrible, et j’vous explique pas quand on allait voir Hannah à l’hôpital… Les seuls moments où je m’autorisais à craquer c’était au boulot. Et encore, pas trop non plus. À l’époque j’étais chef de la cuisine du restaurant dans lequel je travaillais. Alors j’avais aussi des responsabilités. » Mon regard se perd dans le vide. En fait, je me rends compte que c’est la première fois que j’en parle réellement. « À chaque fois que le téléphone sonnait on se regardait avec la peur que ce soit l’hôpital qui nous appelait pour nous dire que notre petit ange était partie. Vous me croyez si je vous dis que c’est Hannah qui nous remontait le moral ? Elle nous disait qu’elle allait devenir une étoile et qu’elle nous regarderait toujours de là-haut. Putain mais vous imaginez une petite fille de sept ans, dire ça à ses parents ? » Je relève le regard vers elle. J’ai envie de pleurer. Mais j’ai ma fierté. Alors encore une fois, je garde ça pour moi. C’est pas normal. La vie est injuste. J’aurais préféré crever à sa place. Elle elle méritait de vivre une longue vie. « Elle est morte quatre mois après le diagnostic. Elle avait juste sept ans. » Je sens des larmes couler le long de mes joues. Et merde.

Je me racle la gorge tout en me redressant sur ma chaise. J’attends, encore une fois quelques minutes. Le silence. Quelque fois ça fait du bien le silence. « Après ça avec Astoria, on se parlait plus. On se regardait plus, on se touchait plus. On vivait quasiment constamment dans le silence. La maison était vide sans Hannah. On a décidé de déménager, et là entre nous ça a commencé à aller un peu mieux. J’pense qu’on avait besoin de changer d’espace pour essayer d’avancer. Un peu avant qu’Hannah tombe malade, on pensait à faire un deuxième enfant, mais après tout ça on en a plus jamais parlé. Moi de mon côté petit à petit je rentrais de plus en plus tard. Après le service au restau’ j’allais tous les soirs boire un verre au bar en bas de la rue. » C’est comme ça que tout a commencé. Quand je dis tout, je veux dire l’alcool. Mon addiction. Parce que maintenant je me rends bien compte que j’étais accro, mais pourtant j’vous jure avant j’arrêtais pas de dire que je pouvais arrêter quand je le voulais. J’étais en plein déni. Pathétique. J’étais pathétique. « Et puis plus les mois passaient, plus je rentrais tard, plus je rentrais complètement bourré. » Au début je buvais que le soir après le boulot, et puis petit à petit j’ai commencé à boire à 11h avant le service du midi, et puis à 16h, à 18h. Et sans même que je m’en aperçoive je buvais…tout le temps. Tous les matins je me réveillais avec une putain de gueule de bois, et pour remédier à ça, aussi illogique que ça peut vous paraître : je buvais. Encore et toujours. Je puais l’alcool, tout le temps. En même temps j’avais toujours une bouteille à proximité. « J’vous épargne les détails, vous devez vous en douter. Mais petit à petit j’ai commencé à tout le temps boire et j’étais défoncé h24, 7 jours sur 7. Au bout de…un an et demi j’me suis fait virer. C’est normal, je venais pas toujours, et quand j’étais là, j’étais incapable de faire quoique ce soit. Astoria, elle a été très patiente avec moi. Quand j’me suis fait virer elle m’a demandé d’arrêter de boire. Alors j’ai arrêté. Enfin j’ai essayé. J’voulais lui prouver que j’étais pas qu’une merde, parce que même si ça sautait pas aux yeux, moi je l’aimais. Mais j’étais déjà trop accro, et au bout de trois jours j’ai rechuté. Mais j’ai réussi à lui cacher pendant un moment. Et c’était comme ça pendant plusieurs années. Elle me suppliait d’arrêter de boire, j’essayais d’arrêter, pour elle. Mais je replongeais toujours quelques jours plus tard. C’est pour ça qu’il y a quelques mois, elle a demandé le divorce. » Je la blâme pas. Elle a raison. Elle a été plus que patiente, elle est restée avec un putain d’alcoolique pendant de longues années. « Moi j’espère juste qu’elle va finir par trouver le bonheur. Elle mérite de trouver un mec qui la traite comme une princesse. Comme moi je le faisais avant que je tombe dans cette merde. Le divorce m’a fait mal, et ça m’a fait ouvrir les yeux. J’ai compris que je m’en sortirais jamais seul. Et que j’avais besoin d’aide. C'est pour ça que j'suis venu ici. »


*********************

Aujourd'hui, j'suis clean depuis un an. Une année sans alcool. Ça peut vous paraître peu, mais putain j'vous assure que pour moi c'est un exploit et j'en suis fier. J'aimerais aussi crier au monde entier d'arrêter leurs jugements sur l'alcoolisme. C'est une maladie. On ne contrôle pas cette envie d'alcool. C'est même plus une envie, c'est un besoin. On a besoin d'alcool pour se sentir bien. Et encore aujourd'hui, je me sens pas totalement guéri. Je pense qu'on peut pas l'être. Vous dire que j'ai pas envie de boire quand je vois mes amis une bière à la main serait vous mentir... Je suis en lutte constante pour ne pas replonger, et malheureusement je pense que ça sera comme ça tout le reste de ma vie.
Maintenant j'habite dans un appartement dans le Queens, et je travaille en tant que commis dans les cuisine d'un restaurant.



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ville / Dans le Nord études ou métier / En septembre j'entame ma dernière année d'étude en soins infirmiers 'o' avis général sur le forum / j'avoue avoir eu un petit crush sur votre forum. le détail qui t'a fait craquer / je sais même pas, le design, le contexte simple mais efficace, et on s'y sent tout de suite bien. fréquence de connexion / 4/5 jours par semaines pendant les vacances ! le mot de la fin / j'espère réussir à m'intégrer parmi vous très vite  Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 3794924939

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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:44

ah que bienvenue What a Face

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fearless child, broken boy ; tell me what it's like to b u r n .
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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:47

Oh, Ryan. Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 2781936883
Bienvenue à toi! Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 826599759 Amuse-toi bien sur stq! Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 857285543
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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:55

bienvenue par ici Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 2465598603 Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 3794924939
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Kurtis McDonald;

-- le bigmac d'la street --
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Kurtis McDonald



king.
a devious route - av | self, sign.
betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper.
7943
811
29
véritable bras cassé.
effervescent.
( m o o d b o a r d )

NOA(2) / KAAN / KIDD / SOFIA / TRIPP
JOLENE / SOCO / SCYLLA / YOU ?
(voir le répertoire complet)

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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 22:58

cette chanson. Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 697000959
bienvenue parmi nous et bon courage pour la rédaction de ta fiche. Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 1285608406

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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 23:00

Vous êtes au taquet, merci pour votre accueil Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 2288768012
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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 23:02

on est toujours au taquet sur stq, sache-le Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 2480631781 bienvenue à la maison mon chat Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 3794924939
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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Jeu 28 Juin - 23:24

Welcome Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 826599759
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Message Sujet: Re: Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise   Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise Empty Ven 29 Juin - 6:20

bienvenue sur stq Nathaniel ◊ everytime I close my eyes, it's like a dark paradise 3227196488
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