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 Dark Paradise | ft. Imra #2

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Message Sujet: Dark Paradise | ft. Imra #2   Dark Paradise | ft. Imra #2 Empty Mer 13 Jan - 13:13

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☆ ☆ ☆
{ Dark paradise }
crédit/ tumblr ☆ w/@Imra St-Clair  

Je marche pieds-nus vers toi,
L'âme ensevelie par le désarroi.
Je viens à celle qui me fustigera
Et qui de ses sorts me détruira.


On pourrait croire qu'il erre sans but dans la rue, qu'il cherche une raison de déambuler ainsi dans la petite rue où vont et viennent quelques rares passants. Mais Carmin sait très bien pourquoi il est ici. Son regard analyse la bâtisse sans aucune peur. Dans le pire des cas, la mère St-Clair ouvre la porte et il s'en va. Dans le meilleur, c'est Imra qui se présente à lui. Meilleur? Tout est relatif. Il est encore temps de faire demi-tour. Mais il est en peine, en souffrance depuis quelques jours. Et il sait que les lames acérées qui se trouvent au bout de la langue de la noire Imra pourront le ramener à la raison.

J'ai besoin de toi, de ta colère.
Je désire tes doigts, misère.
Je me prosterne devant celle
Dont l'âme est moins frêle
Que la mienne, autrefois rebelle...


Sa main gratte le bois de la porte, implorant inconsciemment qu'elle ne soit pas là. Imra sera le bûcher sur lequel il expiera ses pêchés. Et en premier, celui d'avoir cru pouvoir se relever après une faiblesse aussi impardonnable que l'illusion de l'amour. Il cogne la porte avec plus de force, convaincu qu'elle va lui hurler dessus. Et bizarrement, cela le stimule de savoir que cette âme dépeuplée va se saisir de lui et le frapper. Imra connaît mieux que personne les troubles qui s'agitent à la surface de la personnalité du Fletcher. La porte s'entrouvre et il sourit sans rage, sans force. «  Bonjour mocheté.  » Le sourire acéré par des dents qui s'alignent dans un élan de méchanceté, il fait un pas pour l'empêcher de fermer la porte. S'appuyant contre le chambranle, il jette un oeil à l'intérieur pour s'assurer qu'ils sont seuls. Son sourire s'élargit tandis qu'il entre sans y être invité. Il n'attend pas qu'elle ferme la porte pour prendre la direction de la chambre à coucher de celle qui est hôtesse malgré elle. Il se déchausse machinalement, s'assied sur le lit et tape un livre par terre sans en lire la couverture, de peur d'y voir quelque titre satanique inscrit. Ce serait bien son genre de lecture de chevet. «  Comment tu vas Imra? La dernière fois, tu avais l'air fâchée en partant.  » Mauvais, il efface la vérité d'un revers de main. Lors de leur dernière rencontre, c'est lui qui était parti, la laissant en plan dans la cellule où ils venaient de coucher sans retenue et surtout sans jouissance pour elle. Il s'étend sur le lit et regarde le plafond, faisant comme s'il était chez lui et ne se souciant pas le moins du monde des réactions d'Imra quant à son toupet.


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Message Sujet: Re: Dark Paradise | ft. Imra #2   Dark Paradise | ft. Imra #2 Empty Ven 15 Jan - 18:38


dark paradise

Froid aride. Solitude infernale, elle se complet dans ce silence qui lui permet de se complaire dans cette osmose parfaite entre elle-même et ses démons intérieurs, torturée par les réminiscences de ce qui fut un échec, par la mère partie visiter elle ne sait quelle proche, hantée par ses propres créatures, elle s’est fichue de la porte qui a claquée. Les jours qui ont suivis l’étreinte entre les deux mal-aimés ne fut qu’amertume, maudissant Carmin et Tybalt tout à la fois de ses noires prières face à l’autel qui fait face à son lit, surplombée de cette fenêtre qui peine souvent à se refermer quand le froid se fait trop rude, laissant entrer un sifflement intempestif, accentuant l’atmosphère lugubre de cette maisonnée détruite par l’infamie féminine.

Laissant errer ses yeux sur l’un de ses bouquins qu’elle aime tant lire, cornés à tous les coins, maltraités par les nombreux voyages dans son sac de toile, elle semble n’être qu’une adolescente solitaire, assise en tailleur sur le noir de ses draps, les ongles bien vernis, les cheveux défaits, un ample t-shirt mauve délavé par les maints lavages dont elle fut victime, se fichant bien d’être à son avantage qu’un quelconque regard la mire ou non, le voisin d’en face ne manquant jamais de la regarder lors de quelques matinées où il s’expose nu à sa vue, un homme bien plus vieux qu’elle, vieux fou lui souriant de par sa fenêtre et à qui, un jour, elle montra sa poitrine pour le simple plaisir de le voir fuir, halluciné par l’audace de celle qu’il dû traiter de vieille salope, de folle. Pas le premier ni le dernier qui l’observe et il est encore revenu et observera encore car rien ne lasse l’homme, pas le voyeurisme tant qu’il peut attraper un bout de peau féminine, parfois même l’image d’une étreinte intime qu’il ne devrait même pas voir. Aujourd’hui, elle se voit lassé de sentir sa silhouette passée de temps à autre devant sa fenêtre, lui ayant offert son simple majeur avant de recouvrir les vitres de ses rideaux blancs et usés. Tout craque dans cette vieille baraque, le bois gémit comme pour supplier qu’on mette fin à leur supplice, les morts disant aux vivants de déguerpir. Et quand elle s’y laisse prendre, elle leur parle, leur dit qu’un jour, elle s’en ira, qu’un jour, elle quittera ce toit comme cette ville. Peut-être ce pays. Peut-être cette vie. Pour en vivre une autre ou ne plus renaître. Qu’importe. Elle refuse parfois ces jours qui lui sont bien rudes à vivre, où tout se ressemble, s’assemble, se déboite, gris malgré le soleil dans le ciel, gris malgré la nuit qui couvre les têtes des new-yorkais. Elle méprise ce jour précisément mais continue sa lecture, perdue dans l’histoire démoniaque qui la passionne tant, prête à en murmurer les mots du bout de ses lèvres qui n’ont connues plus aucune bouche depuis que Carmin l’a laissée seule face à leur affrontement. Auprès de lui, elle n’a rien trouvé d’autre que la rudesse qu’elle méprise et aime tout à la fois, se voyant traitée comme la pire des vermines.

Suis-je encore aimé par toi ?
Suis-je encore celle que tu as tant voulu pour toi ?


L’enfant en elle se questionne et une page entre ses phalanges se fige quand elle perçoit le bruit  de quelques coups contre la porte. Il est bien le seul à toquer ainsi, comme un chiot à l’agonie viendrait frapper à la moindre porte, là où on voudra bien de lui. Elle ne sourit même pas, fixant la porte de sa chambre entrouverte sans bien savoir si elle veut l’ignorer ou non. Elle le sent d’ici, lui et sa maligne présence, amenant tout son vice avec lui. Dans un soupir lasse, elle dépose le bouquin pour se diriger vers la porte, frappant le parquet de ses pas rapides alors même que toute sa silhouette est faite de cette éternelle fatigue que l’on prend pour de la nonchalance. Sans attendre, elle ouvre, ne répondant rien à l’insulte qui n’en est pas une, l’observant, attentive et silencieuse, la dépasser pour trouver refuge là où il est déjà venu la voir, là où il a maintes fois pris possession de son corps, qu’importe que la mère dorme à quelques murs de là. Refermant la porte, elle sent le poids d’un malaise étrange lui peser sur le ventre, ignorant s’il vient d’elle ou de lui. Le poursuivant sans vraiment se presser, ses cuisses pâles où les traces de ses doigts disparaissent peu à peu, elle se laisse tomber contre le chambranle de sa chambre, l’épaule fondant contre le mur, son visage de granit entouré par la nuit de ses cheveux, ses yeux de corbeau l’observant encore et encore.

Je te connais, le sais-tu ?
Je t’ai vu dans tous les états possibles,
J’ai vu ta colère, j’ai parfois vu ta peine,
J’ai vu tes plus vieilles blessures,
J’ai vu ta fierté bafouée,
J’ai vu ta souffrance
Et quelques fois, j’en ai joui, je le confesse.


Retenant un soupir sans se formaliser du livre qu’il laisse tomber à terre, prenant place comme un sultan dans son harem, elle croise les bras sur sa poitrine, le scrutant dans un silence pesant « Qu’est-ce que tu veux ? » Elle esquisse un sourire, s’avance, se fichant de la manière bien rude dont il l’a jeté la dernière fois. Et bien sûr, elle a pris tout son temps pour être vu, n’a pas été la plus discrète, ombre noirâtre dans la maison du Seigneur, emmerdant bien soigneusement tous les prêcheurs qui venaient s’agenouiller face à leur Dieu. Elle le surplombe, tout près du lit, haussant un sourcil « Tu souffres. » Elle ne demande rien, elle sait, elle voit, elle sent le parfum âpre de la souffrance, elle ignore de quoi, elle ignore ce qui fait tant pâlir sa sale gueule, ce qui a fait de la bête féroce, une bête venant échouer sur la paillasse de celle qu’il n’aime même pas pour y laisser s'y écouler le sang que pleurent ses blessures. « Ce n’est pas à toi que j’devrais demander comment tu vas ? Quelque chose a l’air de te … chagriner. » elle le crache avec mépris, venimeuse, veuve noire tissant sa toile autour du papillon de nuit ayant voulu l’approcher dans son plus mauvais jour. « En tout cas, si c’est pour baiser, tu peux dégager, j’ai pas le temps ni l’envie. » Congédier comme un chien dont aucun maître ne voudrait elle se détourne pour s’agenouiller face à l’autel où bougies, sauges, plantes, bocaux et autres objets mystiques se côtoient pour allumer quelques mèches qui illuminent délicatement la pièce. « Parle. » ordonne-t-elle en ne lui offrant plus que son dos, sa hargne enrobée de givre, fierté froissée, haïssant la manière dont il l’a délaissée quand elle avait tant besoin de lui.


(c) corvidae
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Message Sujet: Re: Dark Paradise | ft. Imra #2   Dark Paradise | ft. Imra #2 Empty Mar 26 Jan - 11:23

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☆ ☆ ☆
{ Dark paradise }
crédit/ tumblr ☆ w/@Imra St-Clair  

Les désillusions ne sont pas tendres
Les déraisons ne se font pas attendre
Ta colère ne ressemble plus à la mienne
Ta colère s'est colorée du goût de la haine.


Elle est là, elle répond, elle ouvre mais la porte du coeur demeure fermée. Carmin se moque des jeux aujourd'hui, se moque de la voir tergiverser. Il sourit faiblement mais elle ne répond pas à son salut, préférant l'ignorer. La cadence est lancée, leur danse va saigner. Carmin s'engouffre sans vraiment y être invité, va s'asseoir là où autrefois leurs corps se sont prosternés. Il ne l'attend pas, il ne la veut même pas. Si le blond savait pourquoi il était là, peut-être qu'il n'aurait pas eu besoin de venir. Mais la vermine bout dans son sang, le besoin de la laisser le torturer, le malmener pour lui rappeler qui il est vraiment. Il est venu chez la sorcière pour qu'elle lui jette un mauvais sort ou pour qu'elle confesse l'avoir maudit l'autre nuit. L'homme de Dieu ne croit pas aux forces obscures, pas comme ça, pas dans la force de sa froideur. Mais il aimerait se rassurer, il aimerait qu'Imra lui avoue l'avoir ensorcelé. Et Carmin, Carmin, tellement loin de Tybalt maintenant, serait prêt à se lier à son horrible concubine pour échapper au souvenir du refus qu'il a essuyé.

Perspicace, la brune voit la souffrance au-delà de la carapace habituellement parfaite du prêtre. Elle s'en délecte et il aime ça. Que ses plaies profitent à quelqu'un. Et surtout, qu'elle ne se gêne pas. Qu'elle le mette à terre. Mais il ne veut pas qu'elle sache qu'elle sert à ça. Elle ne doit pas comprendre qu'il vient pour être malmené, sans quoi elle le lui refusera. Carmin ouvre la bouche et la referme. A quoi bon confirmer? Elle sait. Ce n'était pas une question. Les mots qu'elle laisse s'envoler par après réitèrent cette affirmation. Carmin répond platement  « Je t'ai demandé comment tu allais en premier.   » Tel un enfant mal éduqué, il évite ses mots pour ne pas révéler ses maux. La diablesse enfoncerait ses griffes dans le bois si elle comprenait qu'il est dans pareil état... pour une autre. Il n'y a pas d'appartenance entre eux, pas de promesse, pas de futur radieux. Et pourtant, ils savent tous les deux qu'ils n'ont d'autre égal que l'autre.

Cassey. Cassey était une idiotie. Il n'aurait jamais dû délivrer son âme comme il l'a fait auprès d'une païenne à sa foi. Car Cassey n'est pas Imra, elle ne comprend pas. Et c'est là tout son charme et son triste sort à la fois. Elle est différente, il ne la mérite pas.  «  Pourquoi j'aurais envie de toi?  » Glacial, il jette un regard sur elle plein de mépris. Son corps vient d'être offert à une autre. Son âme aussi. Se donner maintenant à Imra lui semble totalement impossible. Il la regarde avec une froideur démente et hautaine.  «  Tu crois quoi? Que je suis aussi ridicule que toi? A noyer tout ce qui ne va pas dans de perfides combats sexuels?  » Il échappe un rictus qui lui sied trop bien au teint. Mais ses yeux perlent d'une rage non contenue tandis qu'il la dévisage.  «  Parler de quoi? Tu ne veux pas savoir Imra. Tu veux juste découvrir ce qui me torture pour savoir sur quelle blessure appuyer, sur quelle plaie béante mettre son sel.  » Il se lève, s'approche d'elle et attrape ses poignets pour la forcer à rester près de lui tandis qu'il plante ses yeux dans ceux foncés de cette maîtresse infâme.  « Est-ce que tu as jamais cru que toi et moi, nous ne pouvions finir qu'ensemble Imra?   » De nouveau le rictus méchant qui se dresse sur ses lèvres et il se penche pour l'embrasser sans aucune tendresse, la forçant à accepter ce baiser qu'elle ne désire certainement pas. Il viole sa bouche d'un assaut non prémédité, d'un assaut destiné à lui rappeler qu'il ne se soucie pas de ses sentiments. Il s'écarte avant qu'elle n'ait le temps de mordre si l'idée lui en prenait et soupire  « Figure-toi que moi j'y ai cru.   » Il relâche ses mains et retourne s'asseoir sur le lit, s'y couche pour regarder le plafond et expire un las  «  Plus maintenant.  »

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Message Sujet: Re: Dark Paradise | ft. Imra #2   Dark Paradise | ft. Imra #2 Empty Sam 13 Fév - 12:31


dark paradise

L’adolescence ressort presque sur les traits monstrueux embrumés par les ombres qui oscillent grâce aux flammes des bougies allumées, les yeux levés vers ce ciel craquelé, où dans les coins noircis la moisissure d’une étrange humidité, aussi pourri que l’âme elle-même qui détient le corps qui ne se détourne pas, lui refusant toute réponse. « Si t’esquives la question, j’ai ma réponse. » La main s’agite éteignant la douceur féline d’une langue de feu au bout d’une allumette mourant dans un verre tout près, fixant le mur où s’étalent les amulettes, l’horreur de de ses croyances, de ses pratiques ancestrales, loin d’être la plus aimable ce soir. L’a-t-elle au moins été un jour ? Lèvres closes, elle est encore amère, au fond, quelque chose s’étant façonné dans la violence qu’il lui a offerte dans cette église ayant habité l’un des plus vieux péchés du monde, une étrange nausée l’ayant prise une fois qu’il fut partie sans laisser d’autre que sa trace en elle, ayant miré les dégâts du vin masculin s’écouler de ses cuisses qu’elle a tant frotté par la suite que la pâleur en a rougit autant que ses joues auraient pu rosir de honte, d’un tracas infernal. Entre eux ne résident rien de bon, un refuge de mal-aimés qui finiront par se dire adieu un jour ou l’autre. Elle pense et se perd un instant loin du présent pour revenir à cette chambre où il l’a délaissé sans un regard de plus, la traitant comme la dernière des putains à qui l’on jetterait un billet pour la faire sourire et lui donner de quoi oublier la peine, retournant dans son taudis avec comme habit ses haillons et sa misère intérieur.

Et après Carmin ?
Où es-tu allé te perdre ?
Qu’as-tu fait pour me revenir en lambeaux ?


« Tu participes souvent à mes combats sexuels. Ta remarque est débile. » crache-t-elle de sa voix presque morne, une feuille d’automne n’ayant plus envie de craquer le poids de ses mots, de finir briser et en morceaux. L’âme poussiéreuse, l’esprit dérangé, elle se détourne vers lui, souriant sans vraiment le faire, l’inquiétante ondoiement des bougies laissant planer derrière elle un halo d’ange noir qui mire le condamné. « C’est pas pour ça que t’es là ? Pour que j’enfonce le couteau là où ça fait mal ? » Dans leur mouroir, ils se délitent et s’observent, lui prenant toute la place là où, chaque nuit, elle s’endort lorsque sa mère ne la fout pas à la porte, ses paupières semblant batailler contre un grand sommeil, épuisée par la vie elle-même. Elle le regarde comme on regarde, fasciné, un oiseau aux ailes brisées mais qu’elle n’aidera pas, elle le regarde se redresse, s’avancer mais ne prend aucun recul, le laissant se saisir d’elle sans bouger. Ses orbes noirâtres se plongent dans l’âme fanée et elle pourrait rire de la douleur qu’elle y voit, cruellement humaine, loin de celle qu’elle voyait alors en lui lorsqu’il laminait son ventre de ses coups de butoirs, transi d’un malheur qu’elle ne pourra pas soigner. La question, pourtant, parvient à faire mourir son masque impassible, ne comprenant pas l’essence de cette demande, l’esquisse d’un couple qu’ils formeraient n’ayant jamais pris forme en elle.

Eux. Eux serait la mort. Eux serait un long et lent suicide, une agonie qui s’éterniserait jusqu’à ce que l’un ou l’autre finisse par se tuer. Il n’y a rien de bon à tirer d’un ensemble, d’une fin à deux car ils ne sont qu’une ombre etu ne ombre et qu’à deux ils pourraient ternir bien davantage. « Qu’est-ce qui t’prend ? » Agressive, elle veut mordre, se délivrer brutalement des poings qui veulent lui ravir sa liberté, leurs faciès trop proches, leurs corps qui s’abîment près de l’autre et dont elle connait trop les moindres détails. Elle saurait dire où chaque grains de beauté se cache, où les cicatrices se perdent, dont elle ne connait pas forcément l’histoire mais que sa langue a pu pourlécher comme si elle en réclamait le sang qui a pu couler, un corps qui est aussi mortifié que le sien par la vie qu’il a connu jusqu’alors. Et elle le voit fondre sur elle, son cri de chat furieux avalé par la bouche qui la consomme, la pénètre d’une langue destructrice et elle tente de fuir, le souffle saccadé, refusant d’être objet au main d’un homme qu’il porte le nom de Carmin ou un autre. Ce soir il empeste la détresse et elle en hait l’odeur, en méprise la saveur qui trainasse sur sa salive qui s’emmêle à la sienne, un venin en rencontrant en un autre. Il s’éloigne bien trop vite, « Va t’faire foutre ! » Elle perd son calme, se redressant sur ses jambes bien faiblardes, le Diable éveillé en elle, serrant les poings qu’il mériterait qu’elle lui plante là elle le peut, qu’elle pourfende de partout pour qu’il ne vienne plus jamais hanté son désarroi intérieur. Elle était paisible dans son ennui, dans sa lecture et le voilà qui bouleverse le calme. Tandis qu’il poursuit, comme si ses lèvres ne venaient pas de rencontrer les siennes, sans désir, sans amour, sans tendresse, sans rien qu’elle ne mérite ou qu’il ne mérite, elle cache sa mine dégoûtée en se détournant, saisissant l’athamé qui lui sert pour ses rituels en laissant glisser la lame courbée contre sa paume habituée à saigner. Et il parle, parle d’un leurre, parle comme un homme que l’on vient de quitter. « Qui t’a fait du mal, Tybalt ? » Le calme est revenue, mauvaise augure, le vautour s’avançant alors jusqu’à lui pour se pencher sur la carcasse qui s’apaise sur son matelas, montant sur lui sans envie de s’épancher contre son corps, simple envie de domination divine, haïssant l’homme qu’il est. « Tu es faible. » murmure sa gorge, se penchant vers son visage, la pointe de son poignard venant caresser la joue de celui qu’elle voudrait faire mourir « Tu es amoureux ? T'en as la gueule en tout cas. » Elle sourit alors, manque de lui rire à la figure, ses cheveux noirs caressant le visage qui lui fait face quand la langue d’argent dessine sa menace, ondule près de la commissure d’une lève, jusqu’à glisser jusqu’au menton et tomber là où se débat son pouls. « Je n’aime pas les faibles, Tybalt, tu sais ? Je n’aime pas les couards. Je les hais. Ne deviens pas comme tous les hommes qui perdent leurs couilles pour une femme. » Et elle appuie à peine contre son cou de la pointe de son arme, rêvant de baigner dans le sang et le stupre mais il n’aura pas son corps ce soir. Ce n’est pas le sien qu’il réclame, ce n’est pas son nom que son cœur chante. « Tu as perdu le droit de me toucher quand tu m'as laissé rempli d'toi là-bas alors que j'avais besoin de toi. Alors ne m’embrasse plus jamais alors que tu penses à une autre ou je te tue. » Glaciale, plus que sérieuse, infâme et sans limite, elle se redresse, ses hanches sur les siennes, le fixant toujours « Bon, parle. Qui c’est ? » Et le poignard oscille près du cœur, là où il pourrait fondre, faire que tout s’arrête;

Un mot de ta part et je t’enlève au monde,
Un mot de ta part et je maudis ton âme immonde.

Et je hais le goût de la femme que tu laisses sur mes lèvres,
Je hais ce que je vois et je hais ta douleur,
Peut-être me fait-elle trop mal finalement.



(c) corvidae
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Message Sujet: Re: Dark Paradise | ft. Imra #2   Dark Paradise | ft. Imra #2 Empty Ven 19 Fév - 12:20

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☆ ☆ ☆
{ Dark paradise }
crédit/ tumblr ☆ w/@Imra St-Clair  

Etranges noirceurs que celles que nous avons liées dans nos coeurs. Les années nous ont délivré de cette emprise du corps et de l'âme, de cette dérive de nos désirs infâmes. Mais tu demeures le fantôme de glace qui hante chaque tour, chaque aile du château de mes tourments. Château de cartes que tu t'amuses à détruire d'un souffle bouillonnant de rage et à reconstruire pour me voir en nage. Je ne suis pas ton servant, pas ton esclave. Et pourtant, maudit ou non, je te reviens inlassablement pour te couvrir de mes doutes et de mon héritage.

Carmin la dévisage. Cette joute oratoire n'est pas nouvelle. Mais lors de leurs derniers ébats, il a fait un pas dangereux dans la direction de la folie commune. Il a prononcé des mots qu'on prononce comme un voeu. Il lui a confessé un amour sans nom, un amour de désillusion. Imra, déesse du désespoir n'a pas pu croire à la sincérité de cette confession sortie de nulle part. Et c'est bien mieux ainsi car Carmin a pu se voiler la face et voiler la face de celle qu'il aime aveugler. Mais depuis, les tracas n'ont cessé de l'agiter et de vieux souvenirs ont refait surface pour le torturer.

Là, dans le vide de cette pièce, une blonde se débat. Elle se débat avec la vie, avec lui, avec l'amour et avec la mort. Là, dans le passé, Carmin a enterré l'espoir d'un bonheur conjugal quand cette sirène peu miséricordieuse lui a refusé la gloire d'un couple honnête. Tybalt s'est rangé sous les traits de Carmin, pour à jamais y disparaître. Et il n'y a qu'Imra pour parfois encore taquiner l'alter égo, pour le faire ressurgir des ténèbres. Mais si Cassey invoquait Tybalt pour adoucir le prêtre, Imra ne l'appelle que pour le forcer à se prosterner devant elle. Des deux, c'est Tyty le plus faible, le plus doux, le plus humain. Et Carmin sombre dans ce reflux, dans cet avènement du gamin qui ressort ses crocs depuis jours. Car il n'est pas venu les mains vide. Il revient avec des souvenirs enfouis pour leur bien-être, le souvenir de cette blonde qu'il a torturée jusqu'aux confins de l'être. Et Imra vise juste en devinant que Fletcher se pointe ici avec des amourettes au bout des lèvres.

« Je n'ai pas à justifier ma présence ici.  » dit-il avec impétuosité. Depuis quand se prosterne-t-il devant Sainte Imra? Il sourit à l'idée qu'on la sanctifie un jour. C'est tellement fantasque qu'il est plus certain qu'elle pourrait finir sa femme que sa déesse religieuse. C'est ainsi qu'il délie sa langue dans des travers bizarres qui ne lui ressemblent pas. Imra ne peut pas ne pas saisir l'étrangeté de ces propos. Elle se rapproche de lui et se targue de savoir pourquoi il souffre. Fausse jusqu'aux tréfonds de son âme, Carmin secoue la tête. Il la connaît trop bien pour croire à ce jeu qu'elle performe devant lui à l'instant.  « Ne fais pas semblant de vouloir savoir qui alors que tu souhaiterais apprendre comment.  » La clé du pouvoir : avoir le dessus sur l'autre. L'avoir assez que pour créer une crevaison en lui, pour le blesser, le faire sentir la lame des âmes plus que celle des hommes.

La menace est réelle. Imra s'aventure sur un plateau dangereux en pointant son couteau sur la chair du prêtre. Prête à laisser des cicatrices, il n'en doute pas, Carmin refuse néanmoins de lui donner des échantillons de son sang. Qui sait ce que tu en ferais créature de l'impur. Attiré par ses ténèbres, il demeure fasciné par sa force à lui résister aussi. Car Carmin a beau feindre son attachement au clergé, il est néanmoins croyant. C'est là le reliquat d'une éducation religieuse et d'une soeur qu'il a trop aimée pour oublier qu'elle cherchait à se raccrocher aux sentiments de la foi.  « Amoureux? » Il feule, détestant ce mot qu'elle lui renvoie à la gueule. Mais elle n'a pas entièrement tort. Elle se trompe juste de temps. Le présent n'est plus accordé aux sentiments du blond. Le présent a essayé de renaître dans la fusion de leurs corps, là, dans cette cellule où la noire demoiselle est venue lui soustraire une nouvelle part de son âme. Mais elle l'a repoussée, bien trop consciente que cela ne donnerait rien de bon. Sauf que ces émois ont ressuscité des fantômes appartenant au passé.

Il la laisse déverser sa rage et penche la tête, exprimant une compassion qu'il ne sait si elle est jouée ou réelle.  « Tu avais besoin de moi?  » Il soupire, posant sa main sur le poignet qui tient le couteau. Tu serais prête à me poignarder si je prononçais le prénom de ta rivale, n'est-ce pas? Et pourtant tu sais que je ne t'ai jamais laissé me dicter ce que j'avais à faire. Alors que cherches-tu? Tu veux me tuer? Vas-y. Dans un souffle perdu, il murmure  « Cassey.  » Il sourit, referme ses griffes sur le poignet et pousse sur la lame contre son gosier.  « Qu'est-ce que tu attends Imra?  » Presque dément, il revoit cette cabane où il a traîné sa belle au bois dormant droguée et où il l'a retrouvée trop paisible face à son destin de captive. Carmin l'aimait de tout son coeur parce qu'elle était parfaitement consciente de ses deux versants. Mais elle n'était pas prête à vivre avec. Son coeur s'est détruit là, dans ces bois lointains. Et lorsqu'il l'a libérée, il a aussi enfermé son âme, la condamnant à la solitude éternelle. Mais Imra a toujours été là, enfermée avec lui, à guetter chaque rayon de soleil qui s'immisçait dans leur geôle et à venir reboucher le trou luminescent de ses capes noires et de ses torchons damnés.

La main de Carmin repousse soudain celle d'Imra et s'empare du couteau qui mordait sa peau. Il inverse les rôles, la fait basculer sur ce lit où il a déjà défié la mère St-Clair en prenant sa fille dans des positions peu orthodoxes.  « Qu'est-ce que tu voudrais Imra? Parle. Lâche ton venin. Toi et moi, on sait très bien que tu n'as pas besoin de ce machin pour arracher le sang à tes victimes.  » Il jette le couteau à l'autre bout de la pièce, manquant de faire tomber une bougie au passage et de les enfumer dans un incendie mortel. Ses doigts se posent autour de son cou tandis qu'il la menace sans qu'elle ne soit réellement en danger. Tu sais très bien que je ne serai jamais ta victime. Mais tu attends quelque chose sinon tu ne ferais pas toutes ces pirouettes de langage pour me torturer. Quoique tu veuilles Imra, parle maintenant. Ou tais-toi à jamais. Des lumières infernales vacillent dans ses yeux. Il ne le reconnaîtra pas mais les fantômes du passé l'ont rendu aux abois. Et là, ce soir, c'est lui qui a besoin d'elle. Il a besoin d'une sorcière pour exorciser l'ange qui a trop longtemps occupé ses pensées. Il ne veut plus de cette présence accablante, de cette source d'angoisse qui le fait s'éloigner de ce qu'il est réellement. Et seule Imra sait... seule elle sait comment le ramener dans leur trou à rats commun.

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