☺ stop making drama, you're not shakespeare.

traits de caractère / indépendante, organisée, persévérante, optimiste, patiente, bornée, joviale, passionnée, charismatique, rancunière, vulgaire, loyale, maladroite, courageuse, curieuse, téméraire.

elle a grandit trop vite roxie, ses parents étaient toujours au boulot, elle enchaînait les baby sitters, les nounous, quand ils étaient là ils s’engueulaient et roxane était au centre, elle s'est faite seule, s'est forgé un caractère, une vision des choses, des envies, des rêves, des passions, des missions, des déceptions, des amis, des amours, des emmerdes, seule. c'est moche à dire, mais elle n'a jamais vraiment aimé ses parents, elle les a supportés, côtoyés, appréciés peut être un peu, mais l'amour n'est pas le mot qu'elle emploierait. ils n'étaient jamais là à ses retours de classes vertes, à ses réunions parents profs, à ses retours de boîtes, parce que le boulot passait avant. de son enfance elle n'en a que très peu de souvenirs, son adolescence fut une sombre période, et sa vie d'adulte ne fait que commencer, alors pour cette étape là elle ne voulait pas renouveler les erreurs du passé. elle a grandit trop vite roxie et elle regrette, elle aimerait remonter le temps, elle aimerait ne pas être si autonome, elle aimerait avoir peur de tout, mais c'est impossible, alors tant pis.

mes chers parents, je pars...
je ne vais pas vous mentir, vous dire que ça me fait du mal de vous laisser, vous dire que je pense regretter mon choix un jour, vous dire que je reviendrais, vous dire où je vais. en revanche il y a des choses que je peux vous dire, je peux vous dire que les vingt et une dernières années ont été dur à vivre pour moi, surtout en étant le tampon de vos disputes incessantes, ça a été dur de vous entendre me dire que je n'étais bonne à rien, ça a été dur de ne pas avoir de soutient de votre part quand je parlais de ma passion pour la musique, ça a été dur de ne jamais connaître l'affection, la consolation, le soutient, l'amour, la tendresse. je peux également vous dire que je ne veux pas que vous me cherchiez, je ne veux pas de nouvelles de vous, ni de quiconque, je veux redémarrer ma vie, renaître et tout refaire à ma manière, quitte à galérer, à pleurer, à désespérer, parce que je sais que j'y arriverais, j'ai toujours été mon seul soutient, pourquoi ça changerait aujourd'hui. ce que je peux vous dire d'autre c'est que je pars loin, loin de paris, loin de la france, loin de l'europe, loin de cette agitation ambiante, cette mauvaise ambiance, je sais pas si là où j'ai décidé d'aller ça sera mieux, mais je ne peux plus rester ici. je ne vais pas m'excuser pour mon action, je vais sans doute vous blesser, mais moi ça fait des années que je le suis, que j'ai du mal à avancer, alors pour une fois, je pense à moi, j'espère que vous allez réfléchir, vous remettre en question, que vous n'allez pas jeter cette lettre comme un vulgaire dessin d'enfant, parce qu'elle est importante cette lettre bordel, mais vue que vous êtes pas foutu d'avoir une once d'amour qui vous sort de la bouche à mon égard, ça ne me choquerait pas que mes mots finissent en boule entre une peau de banane et un plat préparé carrefour. alors voilà, adieu, c'est pas au revoir, c'est pas à bientôt, à l'an prochain, c'est adieu, respectez mon choix, s'il vous plaît, pour une fois. je ne vous déteste pas, enfin, je ne vous déteste plus, je vous pardonne, je m'en vais l'esprit et le coeur léger. adieu, rox.

c'est dingue, elle venait d'écrire cette lettre d'adieu, il était trois heures du mat, et aucune larme n'était sortie, parce qu'elle n'était pas triste, bien au contraire, elle l'avait attendu patiemment ce moment, elle l'avait préparé, organisé comme il faut. elle avait son sac à dos avec les choses les plus utiles à l'intérieur qui était posé sur son lit, son étui avec sa guitare juste à côté, elle était prête, son billet d'avion, son aller sans retour était dans son porte feuille, sa nouvelle vie allait bientôt démarrer, sans un bruit elle enfila ses bagages sur ses épaules, tout le monde dormait chez elle, elle se retourna une dernière fois pour observer sa chambre, celle où elle avait grandit, où elle avait fait ses premiers pas, dit ses premiers mots, fait sa première fois, elle jeta un rapide coup d'oeil à l'enveloppe posé sur son bureau, puis elle ferma la porte, quitta l'appartement sans se retourner, pris une dernière fois l'ascenseur, poussa une dernière fois la porte d'entrée de l'immeuble, puis elle s'engouffra dans le taxi qui l'emmena tout droit vers sa première escale, l'aéroport.