Maxwell ◘ I've got the scars to prove it, only the strong survive.

traits de caractère / Maxwell, il est le stéréotype même du vétéran de l’armée des Etats-Unis d’Amérique. Il voue véritable et sincère amour pour les valeurs traditionnelles américaines parfois même limite conservatrices. Maxwell ne cache pas réellement son patriotisme à tout épreuve ainsi que ses convictions politiques qui prennent une grande place au sein de son existence. S’il reste cependant quelqu’un de relativement ouvert après les horreurs qu’il a vu de ses propres yeux au Moyen-Orient durant la grande majorité de sa carrière, il n’hésiteras pas une seconde à se dresser sans la moindre once de réflexion face aux personnes opposés à ses valeurs. Si l’on remarque facilement l’homme en raison de son gabarit ainsi que de son physique relativement atypique dans certaines situations, Maxwell n’en reste pas moins une personne relativement calme et discrète très souvent silencieuse. On pourrait croire que l’homme reste le parfait cliché et stéréotype du vétéran de l’armée américaine si seulement son côté obscur ne reprenait pas régulièrement le dessus sur ses émotions. La guerre lui a laissé de nombreuses séquelles émotionnelles plongeant souvent celui-ci dans un monde parallèle. Son esprit divague régulièrement hanté par certains souvenirs que les thérapies afin d’aider les vétérans atteint du syndrome de stress post-traumatique n’arrivent pas à faire disparaître… .

Il y a quelques années…

« Putain ! Je hais ces putains de désert… Connerie... Engage toi qu’ils disaient. Tu vas voir du pays. Tu vas servie ta patrie. Putain. J’le savais que c’était une connerie. Une belle putain de connerie et j’vais vous dire les gars. On nous envoi dans des putains de trou a rat et mis à part renvoyer nos gars au pays dans une putain de boite. On trouve aucun de ces abrutis de barbus…. Nan. A la place, on bouffe des putains de rations au sable et on s’fait bouffer par un soleil de plomb toute la putain de journée quand on s’fait pas canarder par des hommes des sables... J’ai l’impression d’être un putain de chasseur de prime sur Tatooine… Bordel. Ces putains de terroristes pouvaient pas s’trouver des endroits plus sympas pour s’planquer… »  Une clope vissée au coin de ses lèvres et le cul lourdement posé sur le sol en marbre délabré par les combats. Maxwell relevait les yeux de la lettre manuscrite qu’il tenait entre ses doigts noircis par la crasse des affrontements. Le barbu ne tardait pas à la ranger dans la poche intérieur de sa veste sous son gilet pare balle, haussant un sourcil dans la direction du première classe qui continuait de bougonnait dans son coin en nettoyant son arme encrassée par le sable fin du désert du moyen-orient. « Tu veux dire genre les îles de Tahiti ou des Bahamas ? » grognait-il doucement à l’intention du soldat à plusieurs mètres de lui.
Le sergent Maxwell Blanchard avait l’habitude des bougonnements et crises de nerfs des hommes qui formaient sa compagnie. Un léger sourire se dessinait au coin de ses lèvres tandis qu’il en ôtait la cigarette dans un seul geste simple observant le sudiste qui continuait de bougonnait entre ses dents « P’tain, mais ouais ! Au moins j’pourrais ra’mner un souv’nir à ma femme… P’tain, j’vous jure, j’vous jure sergent qu’en rentrant j’la d’mande en mariage celle là ! V’voulez savoir sergent, j’crois j’vais même lui faire son gosse qu’elle désire tellement, ouais… J’voulais pas d’momes moi mais p’tain… Quand s’te putain de roquette elle a explosée a quatre mètre de moi. J’ai compris qu’sa vaut pas l’coup d’mourrir loin d’son pays si on laisse pas une trace à la maison ! Dites, sergent, vous la votre. Elle vous manque pas ? » L’United States Marines Corporation était sa vie depuis déjà si longtemps qu’il n’avait jamais eu la chance de se créer une relation amoureuse stable.
Quelques jours, quelques semaines et parfois plusieurs mois avant de disparaître une nouvelle fois sous la bannière étoilée pour son pays. Il souriait doucement sous sa barbe et tandis qu’il inspirait profondément ses yeux se rivaient sur ses énormes paluches recouvertes de crasse. « Moi… J’ai… J’ai personne qui m’attends à la maison, un petit conseil, soldat. Garde la tête sur les épaules. J’en ai vu des plus expérimentés que toi complètement perdre pieds et se retrouver avec la cervelle à trois mètres de la boite crânienne. » Dans un lourd grognement de douleur, le sergent se redressait sur ses pieds enfonçant ses mains sur ses hanches en observant ses hommes éparpillés aux quatre coins du campement de fortune. « On lève le camp dans deux heures, reposez vous suffisamment et nettoyez vos fusils. A l’aube on lance l’assaut simultané par le sud avec les gars de Sierra et Echo. On pourras pas compter sur un soutien aérien en raison de la tempête de sable mais elle joueras en notre faveur… Bienvenue en enfer les p’tits gars. »

Les bras ballant le long du corps observant silencieusement le véhicule en proie aux flammes. Tout s’était déroulé si rapidement, une détonation puis une déflagration avant que les balles ne sifflent à ses oreilles. Les hurlements qui s’élevaient avaient disparus subitement sous une infernale cacophonie ayant durée pendant de nombreuses heures. Aujourd’hui, il comprenait les paroles de son père qui depuis l’enfance lui répétait que servir son pays ne se faisait pas sans sacrifice. Fils de militaire, petit fils de militaire et arrière petit fils de militaire. Les hommes de la famille Blanchard se sont transmis cette vie pleine de remords et de regrets depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Il n’arrivait pas à comprendre comment ses aïeuls avaient réussi à fonder une famille et trouver un équilibre juste dans leurs vies. Combien de fois au cours de son enfance avait-il connu les nuits blanches à l’idée de ne jamais revoir son père ? Combien de fois avait-il entendu sa mère geindre d’inquiétude en écoutant les noms de soldats blessés ou mort aux fronts lorsque son père se retrouvait sur les terrains d’opérations ? A combien de reprise avait-il eu la crainte de regarder par la fenêtre du salon pendant qu’il faisait ses devoirs ? Longuement, il s’était fourvoyé sur les conseils de son géniteur. Les sacrifices n’étaient pas à faire dans la vie civile mais bien au front. Le visage recouvert de sang séché, la main fermement crispée autour de son casque ballant le long de sa cuisse, il sentait ses jambes fébriles en observant les corps carbonisés de ses frères d’armes dans le véhicule enflammé. Incapable de se tenir debout plus longtemps, il se laissait lourdement chuter sur le cul enfonçant ses coudes dans ses genoux. « Une chance que tu sois descendu du véhicule, Blanchard… » Une énorme main recouverte de sang et crasse venait se déposer sur son épaule. Maxwell avalait difficilement sa salive relevant le visage vers la vision d’horreur qui se présentait face à lui depuis maintenant de longues minutes. « Wade a fait son possible pour sortir les gars de ce tombeau… Gates et Smith étaient déjà mort mais Barnett. » Ses yeux se dirigeaient soudainement vers le sous officier à ses côtés, une lueur d’espoir dans les yeux se redressant dans un grognement « Putain, dis moi que Spencer est vivant ?! » Ils n’étaient pas que ses frères d’armes, ils étaient ses meilleurs amis et des membres de sa famille depuis de très nombreuses années. Eux avec qui ils avaient pris la décision de s’engager dès la sortie du lycée. Eux avec qui il avait parcourus la moitié du monde. Son cœur s’emballait soudainement sous son équipement.
Il repensait aux quatre cents coups qu’il avait fait au lycée avec Spencer, les heures passées à préparer leurs blagues afin de rendre fou leurs professeurs. Son esprit divaguait doucement, un sourire au coin de ses lèvres repensant aux innombrables bagarres qu’avaient déclenchés Spencer et Raleigh dans le réfectoire du lycée. Les soirées improvisées jusqu’au petit matin à s’enfiler des packs de bières dans le gosier et déambuler les rues au volant de sa Ford. Il repensait aux innombrables fois où sa mère l’enguellait lorsqu’il rentrait recouvert de bleus et sang séchés de s’être battu dans les rues. Elle qui appelait son grand frère Thomas à la rescousse pour venir lui passer un savon, lui qui lui répétait que ses copains, la petite bande. Raleigh. Matthew. Spencer. Ils finiraient par lui créer des problèmes voir lui offrir un joli séjour en prison s’il ne s’agit pas de la morgue. Il plongeait son regard dans celui de l’officier à ses côtés, pour une fois, la première fois depuis bien longtemps. Maxwell se laissait à redevenir un être humain sous l’uniforme de son pays. « Putain. Dis moi qu’il est vivant… » soupirait-il doucement sentant ses membres fébriles se mettre à trembler. Il ne voulait pas entendre la mauvaise nouvelle et pourtant il l’avait déjà vue dans les yeux de l’officier Cole. « Barnett. Il a réussi à s’extirper du véhicule malgré son bras arraché. Wade a essayer son possible pour le sauver mais la blessure était trop grave…