jaxani | la nuit a dévoré la ville.

Quatre heures du matin. Tu as quitté ton boulot, ta vie de nuit. À peine le nez dehors, la pluie commença à t’arroser. T’adorer la pluie, surtout la journée, ça te permettait de sortir durant les accalmies du soleil, les rayons de soleil souvent caché durant une averse. Tu appréciais ce genre de moment. Mais peu importe que la nuit avait avalé la ville, laissant son manteau d’étoile éblouir les regards toujours disposé à l’observer. Sourire aux lèvres tu t’avances laissant la pluie virevolter autour de toi, sur toi. C’était rafraichissant, apaisant. Tu tournoies sur toi-même, souriante, heureuse. Tu oublis tout dans ces moments, y compris le retour de Denzel dans les parages. Tu laisses tes cheveux se placer en arrière, mouillé, ton sourire éclair ton visage. Tu es bien. Tu marches, tu rigoles seule au beau milieu de cette rue pavée d’âme perdue dans un verre ou plusieurs d’alcool.  Ça fait du bien et tu le sens ce bien être soudain. Comme si on te lavait de tout pêché que tu pouvais avoir fait. Alors, tu marches, marchant dans la pénombre des lumières fabriqués se mélangeant avec les étoiles qui brillent encore dans le ciel. Tu ne sais pas où tu vas, mais pas chez toi, tu n’as pas envie de te reposer, de laisser cette belle nuit t’échapper. Un air chantonne dans ta tête, New rules.  Parfait pour le moment. Tu te laisses aller, oubliant le monde à tes côtés, te laissant aller dans une charmante petite bulle de paradis. Tes pas te guident dans un endroit encore inconnu de tes songes, ça te va. Un peu de surprise, d’envoutement à cette nuit. Tu ne le sais pas si tu ne vas pas finir la nuit avec un homme, une femme ou bien seule. Peu importe comment tout ça ira, où ça t’emmènera. Tu t’en fiches, tu es bien. Le vent laisse une brise venir te caresser le visage, la pluie se calme, mais peu importe tu es trempée, comme si tu venais de te baigner, de prendre une douche. La nuit est douce alors tu apprécies, tu laisses ton regard flirter avec les figures que tu croises, chaque âme se décompose durant ce style de nuit de beuverie, de sortit entre amie. Tu es seule et ça te va, pas besoin de compagnie pour aller bien. Puis tes opales croisent une autre paire, face à face, sans rien prévoir, tu dévisages le beau brun face à toi, cette peau est enivrante, mais t’as jamais touché à cet homme. «  Jax ? »  tu lui offres un sourire et tu te rappelles vos rencontres. Après D. tu as su être en couple, t’attacher, mais sans plus. Les attaches riment trop avec souffrance. Tu le sens comme ça toi.  Tu le regardes, laissant tes opales s’enfoncer dans les siennes, la connexion se fait automatiquement. Sourire peint sur tes lèvres. «  Comment tu vas ? »  Que tu demandes réellement intéressé par la réponse. Tu as toujours apprécié Jax, un ami, après la séparation pour protéger son pote s’est fait et forcément les rapports sont moins présents, mais l’amitié est encore là.   «  Tu fais quoi dans le coin à cette heure-ci ? »  La curiosité c’est ton style, t’aime savoir les choses, mais pas qu’on sache à ton sujet. Tu es un mystère enfermé dans une boite surprise princesse.

T’apprécies la pluie qui tombe, tu aimes te retrouver mouillé au beau milieu de la nuit, dans des rues peu éclairés. Tu aimes l’atmosphère de la nuit, dangereux, appelant à se lâcher et c’est sans doute le seul que tu connaisses vraiment. La journée tu ne connais que les coins de ton appartement, de celui des gens avec qui tu passes du temps. Tu n’aimes pas être prisonnière ta maladie, mais tant pis, tu fais avec. T’as dansé sous la pluie, tu as apprécié ça. Tu te sens bien, trop bien. Le sourire écorchant tes lèvres, tu es heureuse, divine. Tu devrais rentrer, il est tard, mais non. Tu as envie d’user la semelle de tes talons sur l’asphalte. Tes cheveux gouttent encore malgré que la pluie ait fini de tomber du ciel. Tu plaques tes cheveux en arrière, pas dans l’idée de croiser une personne connu dans le coin, mais ça tu t’en fiches, la solitude tu l’as connais depuis gamine, quand tu t’enfermais dans la bibliothèque plutôt que courir avec les autres dans la cours. Pas le droit. C’était ainsi, tu avais choppée l’habitude. Le soleil est ton ennemi, tu le sais, mais parfois tu te dis que le contact des autres aurait pu changer ta vie, mais ce n’est pas comme si tu étais seule au monde. Ta vie était pleine et c’était le plus important dans le fond. Poupée enjouée avec soif de découverte, tu te retrouves à parler avec Jax, un ami. Tu l’observes, tu lui offres du bout de tes lèvres charnues un sourire éblouissant dans la pénombre de cette ruelle. Tu aimes rencontrer des gens, tu aimes ça, tant que l’attache n’est pas présente, tant que tu te tiens loin des attaches, de la souffrance qui peut y découler. La meilleure chose à faire. Tu ne pensais surtout pas croiser quelqu’un de a connaissance ici, la curiosité te bouffe et tu ne peux pas rester sans demander. Mais t’as pas de réponse tu te prends un mur, ton sourire toujours accroché à ton visage, tu l’observes, le toise aussi un peu de cette question. « Monsieur est un client de ce genre de site et ose jugé ? » Tu lui lances un regard noir. T’a jamais été du style à fermer ta bouche, peu importe la personne face à toi, alors malgré ton sentiment de malaise tu t’en fiches. T’as jamais voulu qu’on sache que c’était toi, qu’on connaisse ça, son pote le savait, l’un des travails qu’elle pouvait faire de sa planque, de sa geôle. « Ouai et si tu savais ce que j’ai pu lui faire … » Tu le laisse croire, tant pis, tu espérais une bonne rencontre, mais apparemment tu t’es fourvoyé. « Et toi, une fille à refuser de te vider les couilles pour être si …. Attend je vais trouver le parfait mot pour toi ! » Tu continues de toiser, t’es pas très grande comparé à lui, un raison vs la pomme. « Ignominieux ! » tu es intelligente, tu en connais des choses, plonger dans des encyclopédies enfant aide à avoir un vocabulaire. « Quoi tu voudrais que je me charge de toi pour que tu sois plus … je ne sais pas ! Aimable. »

Petite poupée qui ne veut pas prouver aux autres quoi que ce soit. Tu peux être tout et n’importe quoi. Tu t’en contre fiche. Vraiment. Tellement. Alors, Jax qui accuse, qui fait ce monstre qu’il se dessine sous tes yeux, tu ne flanche pas, jamais. Toi petite puce brune, tu n’as jamais eu froid aux yeux, peu importe ce qu’on dira de toi, tu sais qui tu es, mais tu t’es perdu entre la mort de ton gosse et le couteau que tu as planté dans le dos, du seul et unique que tu as su aimer. Mais tout ça change, tu changes, tu forces le changement sans doute. Une protection, une petite boite qui te couve et toi tu dévoiles tes ailes t’envolant dans un monde si lugubre sans aucun risque d’y sombrer. Forte, beaucoup trop forte. Mais un jour tu craqueras, la question sera toujours quand, jusqu’à ce que le jour arrive et te laisse glisser dans un trou, pour l’adieu total. Homme abject face à toi, ça te fait sourire, il a un côté sombre le petit, un peu comme toi, mais il ne te connait pas la Tehani, la vraie. Sans doute qu’il s’en fiche, et toi aussi dans le fond. Ta main qui fait voler tes cheveux en l’air, le regard qui s’enfonce dans ses opales. Tu glisses ta main sur ton épaules et tu es sûre de toi, toujours trop, mais vaux mieux ça que pas assez. C’est ton image, c’est ton jeu et il ne va pas y gagner, enfin tu y crois, tu veux y croire. «   Je vois abject et pauvre … pas la même classe, mon pauvre … tu n’auras jamais rien … qu’un simple mot au téléphone rose !  » Tu mords ta lèvre, tu le cherches, tu essayes du moins. Tu veux bien l’attiser, le déconcerter, car peu importe, tu es prête à tout pour avoir le dernier mot, encore. T’es une petite fouine, une petite peste où se cache une princesse au cœur brisé. «   Tu pourrais aller braquer n’importe qui pour payer et là tu m’aurais, mes lèvres, ma langue … me traitant comme un mec comme toi est capable de le faire … mal !  » Tu appuies tes mots, tu ne cesses de le chercher de tes opales. Tu peux être la plus conne à ce jeu, foncé juste pour lui donner raison, vu qu’il te juge mal, cet ami, tu en fais autant. Vous êtes deux beaux cons coincés dans un duel que personne n’abandonnera comme ça et comment tout ça va finir ? On se le demande, on s’interroge et on se languit de la suite. Lui ou toi, teha. Au choix.

L’habituée aux jugements. Toujours. Tu n’as plus le même âge de quand tu étais une enfant enfermée dans ses bouquins pour éviter les rayons du soleil. Tu n’es plus celle qui n’osait pas faire de vague. Tu es maintenant la poupée qui crée les vagues, les tempêtes et ça te convient parfaitement. Tu ne laisses rien passer et encore moins ce genre de remarque, tu ne laisseras personne avoir raison de toi. Même pas D. Impossible. Tu ne peux pas être faible, tu vises la hauteur, toujours, mais un jour tu tomberas et ce qui est agaçant c’est le fait que tu en es bien consciente. Tu le sais que tu peux tomber, que la chute sera douloureuse et pénible, mais tu ne baisseras pas les bras pour autant. Plutôt mourir. T’es trop têtue pour ça, rancunière et aussi une combattante de choix. Tu ne lâches rien, jamais. « De une tu me traites pas de princesse, pas quand tu essayes de me dénigrer sans raison … et la preuve que tu l’utilises, car personne ne le sait ce que je fais … Mais si tu veux te mentir à toi et critiquer les mecs de ton style… Vas-y ça me pose pas de soucis. » Non, tu ne lâcheras pas tant que monsieur ne cesse de te dénigrer, et autant dire que tu as la parole facile et l’accrochage aussi. S’il ne faut pas lâcher, tu ne le feras pas, clairement pas. Les mots de Jax ferait mal, ils le font, mais tu es toujours droite, tu ne plieras pas, car il n’y a pas de raison de le faire. À quoi bon. « Y a que des gamins pour avoir envie de faire des blagues qui vous force à payer … m’enfin ce n’est que l’avis d’une pauvre et abject fille … » Tu n’en démords pas, les opales s’opposant encore aux siennes. T’as pas envie de lâcher le morceau, pas envie de le laisser remporter une bataille. Il juge, il n’a fait que ça, pas de question sur le pourquoi, le comment ect. Toujours plus facile de cracher à la gueule des gens, d’essayer de les rendre coupable de crime qu’ils n’ont pas fait. T’es innocente et tu te fiches de ce qu’il en pense, ce qu’il voudrait te faire ressentir. Tu es juste déçu de ce gars supposé être un ami, certes grâce à un ex, mais ça ne change pas le fait d’être ami. Du moins pour toi. « Oh tu ne veux pas te battre avec moi … quoi tu voulais me rabaisser ? Mais tu crois que tu y arriveras ? » Tu lui demandes, pas prête d’abandonner la bataille, pas question de faire ça. « Oh et au fait téléphone rose ne rime en rien avec rapport sexuel réel ou encore avec prostitué … mais je te pardonne de pas comprendre la différence … » Toi t’as envie de te battre en fait, t’es trop une petite peste pour reculer. Tu es un ange doublé d’un démon quand il le faut. Faut pas te chercher, pas te piquer, sinon tu mors obligatoirement. « Ah et pas besoin de passer tes nerfs sur les autres si monsieur à une mauvaise soirée ! » Un clin d’œil accompagnant tes mots, tu laisses un sourire moqueur sur tes lèvres.