i tore the muscle from your chest and used it to stub out cigarettes ♛ ryder

traits de caractère / Ryder est un personnage à la fois d’une complexité et d’une simplicité extrêmes. Extrêmement complexe, car il est souvent impossible de prédire ses réactions ou d’appréhender son raisonnement. Extrêmement simple, parce qu’avec Ryder, ce que vous voyez est tout ce que vous recevrez – il n’y a pas de façade soigneusement calculée, d’émotions profondément enfouies ni de sentiments inavoués. La seule exception à cette règle serait le masque que se compose Ryder lorsqu’il est question de manipuler son interlocuteur afin de parvenir à ses fins – et s’il s’adonne volontiers à cette pratique, il n’y recourt finalement pas si souvent, préférant généralement un abord franc quant à ses intentions qui, bien que souvent peu louables, rencontrent étonnamment moins de réticence que l’on ne pourrait imaginer, car les uns et les autres se retrouvent souvent charmés par le culot effronté de Ryder. Les dualités entre simplicité et complexité, mensonges effrontés et honnêteté brutale ne sont pas les seules que l’on peut rencontrer chez cet énergumène, dont l’entièreté de la personnalité s’articule autour de dichotomies. Ryder est quelqu’un dont la compagnie est extrêmement agréable, aux côtés duquel le temps file et le divertissement est garanti. Mais il est également quelqu’un de creux dont les sentiments à votre égard n’évolueront jamais, ce qui fait que sa compagnie sera aussi labile qu’elle est plaisante, et qu’il n’hésitera pas à disposer de son interlocuteur sitôt que celui-ci aura perdu son intérêt à ses yeux. Si Ryder n’est pas foncièrement malveillant, il ne se soucie pas non plus de ménager les sentiments de ceux qu’il a en face de lui. Il est aussi attachant qu’il est déloyal, volage, infidèle et indigne de confiance. Il a pour seul principe son propre plaisir, et tous ses comportements seront rattachés à cet unique objectif. Incapable d’altruisme, Ryder fera toutefois occasionnellement preuve d’une générosité et d’une serviabilité surprenantes, mais uniquement si celles-ci sont sûres de servir ses propres intérêts futurs. Dans d’autres circonstances, il peut se montrer d’une indifférence glaciale, voire faire preuve d’une cruauté totalement immotivée. Si Ryder peut spontanément et aisément être avenant et agréable, il éprouve exactement la même facilité à se comporter comme l’être le plus abject qu’il vous sera donné de rencontrer lorsqu’il n’est pas d’humeur sociable. Et si lui-même est incapable d’éprouver le moindre remords quant aux torts qu’il inflige fréquemment à son entourage, cela ne l’empêchera pas de se montrer impitoyable et d’une malveillance glaçante envers quiconque aurait le malheur de le contrarier – car s’il y a une chose que Ryder ne supporte pas, c’est d’être contrarié. Il est à la fois, d’une part, capricieux et impatient, et de l’autre, capable de trésors d’ingéniosité et de persévérance lorsqu’il a jugé l’objet de sa convoitise digne de son intérêt. Mais c’est bien là son problème : son intérêt est versatile, et dès qu’il estime qu’il n’est plus si intéressé que ça, il passe du charmant jeune homme qu’est un Ryder intrigué à l’odieuse crapule que devient le Ryder contrarié. Et dans ce cas-là, mieux vaut avoir les nerfs solides, car la notion même de scrupules lui est totalement étrangère. Doté à la fois d’une répartie cinglante, d’un humour délicieux et d’un répondant souvent surprenant, Ryder parvient toujours à susciter l’effet escompté chez son interlocuteur – que l’objectif soit de le charmer, l’intimider ou le faire fuir. Et c’est cela aussi qui le rend si dangereux : Ryder ne reculera jamais devant rien et sous aucun prétexte pour parvenir à ses fins, qu’il atteint généralement par la simple force de ses mots, mais si ceux-ci venaient à manquer d’efficacité, il n’hésitera pas à recourir à des méthodes plus radicales. Fourbe et extrêmement intelligent, Ryder sait se montrer aussi créatif que vicieux. Vous l’aurez compris, il est aussi tentant que dangereux de s’acoquiner avec Ryder, et quiconque déciderait de se lancer dans l’expérience a tout intérêt à savoir garder la tête froide et la capacité à se détacher de sa personnalité toxique lorsque la situation risque de déborder – mais c’est bien là le problème, Ryder est tout ce qu’il y a de plus addictif, et aura tôt fait de ne laisser du cœur de sa victime qu’un tas de cendres fumantes avant que celle-ci n’ait eu le temps de réaliser qu’il est trop tard.  

old money / Dire que l’enfance de Ryder s’est passée sans encombre serait un doux euphémisme. Partout où il allait, tout n’était qu’opulence, domestiques et paillettes. Voyageant tous les quelques mois à bord du jet familial entre leur penthouse à Manhattan et leur résidence secondaire en plein cœur de Paris, les Montgomery n’ont jamais lésiné sur les moyens pour satisfaire leur moindre envie. Et si, comme pour compenser leurs excès matériels, les Montgomery ont toujours tenté d’inculquer une éducation stricte et lourde de valeurs morales à leur fils, celui-ci n’en a évidemment toujours fait qu’à sa tête, se sortant de toutes les situations délicates d’un simple sourire ravageur. Pas même l’arrivée dans la famille d’une sœur cadette n’a su éveiller une once de responsabilité chez Ryder, dont les frasques ont fini par lui coûter sa relation avec l’ensemble de sa famille.

i don’t love you, i’m just passing the time / Dire que l’amour est un concept totalement étranger à Ryder serait un doux euphémisme. S’il est capable d’affection comme de passion, Ryder n’a jamais éprouvé de sentiments amoureux à proprement parler. Ce fait établi n’était un secret pour personne au sein de son entourage, qui voyait défiler des prétendantes dont aucune n’a jamais réussi à se faire une place dans la vie de Ryder plus de quelques semaines. Cela n’a pas empêché monsieur et madame Montgomery, une fois les études de commerce de leur aîné terminées, de pousser celui-ci à s’engager dans une relation sérieuse dans l’espoir de voir un jour la famille s’agrandir, et, accessoirement, de voir le nom Montgomery perdurer. C’est ainsi que, alors qu’il n’avait que vingt-trois ans, Ryder se retrouva marié à l’une des candidates soigneusement sélectionnées pour lui par ses parents. Et s’il ne faisait aucun doute que Sadie était aussi charmante qu’elle n’était belle, cela n’empêcha pas son cher époux de poursuivre le même train de vie auquel il s’était habitué depuis plusieurs années. Moins d’un an plus tard, Ryder parvint, d’une simple frasque, à anéantir à la fois sa réputation dans la société mondaine de Manhattan, sa relation avec sa famille et le cœur de son épouse. Les tabloïds eurent tôt fait de diffuser les photos scandaleuses d’une soirée qu’il avait passée en compagnie d’une demi-douzaine de prostituées dans un grand hôtel de Manhattan, et Sadie, qui, par amour, s’était déjà fait violence à plusieurs reprises pour fermer les yeux devant les frasques de son mari, n’eut d’autre choix que de demander un divorce qui la mena au bord de la folie tant elle en était malheureuse. Ryder, lui, remarqua à peine les dégâts qu’il avait causés, accepta sans sourciller l’importante somme qu’on lui demanda de débourser pour dédommager son ex-femme, et, lorsqu’il apprit, quelques semaines plus tard, qu’elle était enceinte, il se contenta de rajouter un zéro à la fin du montant qu’il lui était redevable. C’en fut trop pour la famille Montgomery et, au terme d’une énième dispute pour le moins violente, Ryder refusa l’ultimatum que lui lancèrent ses parents dans une dernière tentative désespérée de le voir rentrer dans le droit chemin, et quitta la résidence familiale sans un coup d’œil en arrière, sous le regard meurtri de sa mère, à qui la perte de son fils prodigue arracha des cris de désespoir à faire pleurer une pierre.

this is what it feels like when you become one of the drunks / Dire que que Ryder est un homme porté sur la bouteille serait un doux euphémisme. Si sa vie a toujours été marquée par des excès en tous genres, ceux-ci ont pris une dimension pathologique dans la période qui a suivi son exil. Ryder ne partit pas bien loin – il décida de s’arrêter de l’autre côté de l’East River pour reconstruire sa vie. Les débuts ne furent pas aisés, Ryder ayant toujours été habitué à ce que tout soit fait pour lui, mais c’était sans compter Savas Vermeil, qui décida de lui donner une chance dans un milieu dont Ryder découvrit bien vite qu’il lui seyait comme un gant. Il ne tarda pas à gravir les échelons, à s’enfoncer de jour en jour dans ce monde louche et mal famé, toujours un verre de whisky à la main. Et lorsqu’une crise cardiaque emporta Henry Montgomery, renflouant brusquement le compte en banque de son fils aîné, les excès de celui-ci ne firent que s’accentuer, et il se mit à remplir ses verres du whisky le plus cher et à se faire livrer la cocaïne la plus pure. Il est désormais rare de voir un Ryder complètement sobre, car, si la cocaïne ne lui sert que de remontant lors des moments où il ne se sent pas au meilleur de sa forme, la bouteille, elle, est devenue sa meilleure amie, la seule dont il n’a jamais l’intention de se séparer.