poison in your veins (khalifa)

traits de caractère / le monde lui a toujours appartenu. l'argent s'étant toujours déversé entre ses longs doigts, la divine a goûté au luxe d'une vie offerte sur un plateau d'argent. rien ne lui était refusé et si tel était le cas, la qatarienne a apprit jeune à démêlé les interdits jonchés sur son chemin. princesse, couverte de rubis, la peau huilé à l'or pur, élevé dans une société où le paraître et la beauté sont signes de richesse, tout comme le mépris pour le reste du monde. / manipulatrice, la divine avance ses pions dans la pénombre pour mieux se desservir. allant jusqu'à s'enticher faussement d'une personne, se lier d'amitié sans lui accorder en réalité le moindre intérêt. la belle sait nager dans les rives où le brouillard fait rage. se déplaçant tel un serpent à pas feutré pour ne pas éveiller les soupçons. quand l'empire qu'avait crée sa famille à cédé sous le poids de la faillite, la jeune femme n'a pu se dépêtrer de ce piège qui s'est refermé sur elle. salit, honteuse, traînée dans la boue, elle n'a pourtant pas laissé tomber. / retombant sur ses pattes, la féline se sert à présent de sa plastique pour attirer. la divine prend toujours soin d'elle. bain d'huile, masque pour cheveux ou bien pour le visage, en passant par un régime alimentaire des plus drastiques, rien n'est laissé au hasard. et elle en est, en réalité contrainte pour son unique porte de sortie, son métier. / bague à son doigt, étincelant, mais sans la moindre valeur à ses yeux. ses pupilles se perdent dans son éclat, pourtant, la divine rêve de plus grand. ce n'est que le commencement. une plus grosse et imposante ornerait triomphalement sur son annulaire bientôt. délivrant au passage ce fardeau de n'être qu'un visa. un monde s'ouvrira pour elle, délaissant sur son passage cet homme sot sans l'ombre d'un remord. son corps, jeune encore, n'appartient ni à lui, ni à quelqu'un d'autre, il lui est propre. / son coeur de glace ne se découvre que très peu, si bien, qu'elle ne montre que très rarement sa véritable gentillesse. considérant qu'elle marche seule, la divine ne se frotte que très rarement à la confiance d'une quelconque personne. loups solitaire, son salut ne se trouve nulle part, seul sa survie est nécessaire dans ce bas monde. / son plus grand défaut réside dans sa surconsommation de clope, ces petits tubes du bonheur lui permettant de gérer son stresse d'une vie pavée d'or. 

ses pupilles ne peuvent se reposer quelques secondes, tel, immense est le choix. le monde semblerait presque briller au bout de ses doigts. les pierres colorées s'y parent, chacune à leur tour, émerveillant au passage la divine. l'éclat dans ses yeux reflètent merveilleusement la satisfaction. son visage se fige d'un sourire, ses zygomatiques se rendent presque douloureux. mais la divine ne peut s'en empêcher, c'est plus fort qu'elle. et tellement délicieux de sentir sur sa peau de telles trouvailles. le summum de la magnificence. elle en retiendrait presque sa respiration, coupé par une contemplation, du jaune, du vert, du rouge.. toutes les couleurs passent autour de ses doigts. pourtant son dévolu est d'ores et déjà jeté pour une bague en particulier. la pierre favorite. celle à la couleur sanglante ; le rubis. c'est celle qu'elle choisira, la « Reine des pierres précieuses ».  bientôt, l'achat sera conclu, réglé par un paternel qui ne savait refuser à l'aîné de ses enfants de tel achat. Vénus semblait s'être attachée à cet enfant, d'une beauté exceptionnelle, représentant parfaitement l'élégance d'une famille riche et raffinée. mais celle-ci, depuis quelques temps cachait un terrible secret, l'empire ralentissait. rien de bien inquiétant pour le moment, du moins, c'est ce que la jeune femme pensait. « mademoiselle. nous avons un soucis. » ses opales daignent finalement quitter le luxe pour s'attarder un instant sur cet homme, petit, épinglé dans un costume bon marché. fronçant les sourcils, décontenancée, importunée dans son activité favorite, khalifa se redresse d'avantage en se concentrant pour apporter un minimum d'attention au garçon. aucun mot ne sortait de sa bouche, sa posture lasse de gâcher son énergie pour lui en disait long. « votre carte ne passe pas. » l'incompréhension se lit, un instant, fugace dans son regard avant qu'elle ne se lève, soupirant qu'une vermine ne sache faire correctement ce pourquoi on le paie. attrapant son smartphone dans son sac de marque, elle tapota quelques secondes dessus pour trouver le numéro de son paternel. ses lippes adoptent une moue d'attente, se préparant à jouer son numéro de petite capricieuse dont elle détenait le secret. « Oui, c'est Khali. j'ai un soucis avec la carte que tu m'as donné.. » commença-t-elle en touchant frénétiquement ses bracelets, agacée qu'un subalterne ne l'humilie à cause, de ce qu'elle pensait être, certainement un faux contact. malheureusement pour elle, même si sa technique était bien rodée, elle ne fût qu’inefficace face à l'argumentation solide de son père. quelque chose se passait. la divine le sentait à présent dans sa voix, moins assuré qu'en temps normal. une germe, soucieuse se forme dans ses viscères. mais la divine se ressaisit finalement. rien ne pouvait vraiment arriver de pire qu'un paiement refusé. elle se promettait qu'à son prochain passage, la bague décorait parfaitement son doigts. sans l'ombre d'un doute.


son verre se renverse sur le costume du jeune homme, un hoquet de surprise la secoue alors. honteuse, se rependant en excuse, ses doigts frôlent les siens un instant en esquissant par moment, sur son visage un sourire gêné. ses yeux rencontrent finalement ceux du garçon, et la divine le sens. sa proie encerclée, prise au piège sous ses yeux de biche, elle pose ses longs doigts fins sur l'avant de son bras. « Je sais pas.. je suis vraiment idiote par moment. Je vais vous payer le pressing. » disait-elle en affichant sa main libre sur son front, essayant de rendre d'autant plus crédible son geste. qui n'avait rien d'accidentel. la rolex au poignet, la chemise poinçonnée à l'effigie d'une marque hautement connue et l'apparence soignée, la divine le savait. le jeune homme n'était pas le dernier des dévots. malgré son refus, khali ne lâche pas, insistant, obtenant finalement gain de cause. ce n'était que le début, le commencement d'un amour fictif où coincé dans sa toile d'araignée, la mouche ne pourrait se départir. plus tard, au moment de lui rendre cette fameuse chemise au tissu soyeux, un café aura été consommé, puis un autre avant que les restaurants prennent le relais. de nuits longues ensuite pimenteront les étincelles d'un bonheur en demi teinte. pour accoucher après plusieurs mois d'une magnifique bague de fiançailles, ornant son doigt le temps d'interminable apparition avec son bien-aimé. pour mieux la dérober aux jolies étoiles qui peuplent son corps, l’émerveillant un instant avant que la réalité ne la frappe. mais la comédie prendra fin, et avec elle, une toute nouvelle identité. une nouvelle richesse. Un nouvel espoir