( devil in my veins, adem ) [délai : 28/12]

traits de caractère / la vie l'a façonné. les années l'ont marqué. les ambitions, toujours en étendard. prêt à briser et à écraser tout ceux qui peuvent bien se trouver sur son passage. adem, il est dans l'excès de tout. constamment. se perd dans ce qu'il aime et ce qu'il déteste. confond souvent les deux. de la passion à la haine, il n'y a qu'un pas. violence des mots, emportant avec lui ce qu'il y avait de plus beau. loin d'être crédule, il fait ce qu'il lui chante, quitte à blesser, quitte à malmener. il porte le deuil d'un fils qu'il n'a presque jamais connu, trop occupé par ce qu'il lui était dû. le pouvoir, toujours entre ses mains. ça l'anime. il aime avoir tout, tout de suite. l'impatience née dans le plus simple des regards. se meurt dans les mains des êtres les moins enviables. il dupe sans ménagement, prend part à sa propre destiné. macho à souhait, parce que les femmes n'ont toujours été que des objets. désireux de leurs courbes mais pas de leurs langues. lui qui décide, lui qui obtient. pourtant, y a toujours un brin de complexité. tiraillé entre l'envie d'être simple et celle de toujours tout voir en compliqué. sourire affriolants cachant juste une âme brisée. armure faite d'acier, peu de gens prétendent l'avoir déjà toucher.

follow me down to the water, hold my hand my friends and my lover. don’t look back, don’t look back, into the dark. follow me on down through the shadows. ( @killer tracks )

10 juillet 1977 / naissance d'adem au sein de la belle ville de los angeles. vieux mobile home qui l'a accueilli dans une famille aux âmes défraichies. pas l'ombre d'un amour maternelle dévouée, juste le besoin d'argent face à cette maternité mille fois reniée. mars 1990 / le daron est partit. après une énième dispute, après une énième trace de coke. de toute façon, ce n'est pas comme s'il leur avait manqué. ce n'est pas comme s'il était considéré. septembre 1994 / après des petits boulots acharnés, des études qu'il a mené sans sourciller, adem obtient enfin une bourse d'étude. intègre l'école de droit et d'économie qu'il a souhaité. balance son passé, réfute l'idée d'y repenser. mai 1997 / il rencontre eleanor à la bibliothèque de l'université. les mêmes envies, les mêmes idéaux qui les animent et ce frisson qui parcoure son échine. adem n'était jamais tombé amoureux et en battement de cil, elle a emprisonné ses sentiments tout entier. juillet 1999 / il intègre le partie démocrate, fervent croyant aux ambitions politique exacerbées. un chemin tracé sur la route sinueuse de ses envies. pourtant, déjà, à l'époque, il trempe dans divers trafics illicites, devient accro à la cocaïne pour suivre le rythme. juin 2002 / adem devient le porte parole d'un candidat à la mairie de new york, toujours dans le partie démocrate. le boulot, son souffle, son unique but. parmi les évènements qui parsème sa vie, y a le mariage avec eleanor qui partage sa vie depuis cinq années déjà. 2003 à 2013 / il se noie adem. il se noie dans son mariage qui prend l'eau. les tromperies incessantes. la cocaïne coule à flot et les soirées mondaines à n'en plus finir. sa vie privée part en vrille tandis que sa vie professionnelle gonfle au rythme de ses ambitions. jamais à la maison, constamment sur la route. vidé et lasse de cette routine. il trouve refuge dans le moindre vice. décembre 2013 / à l'approche des fêtes de noël, connor, son fils deux ans décède à la suite d'un accident. renversé devant chez lui par une voiture alors qu'il était sous la surveillance de sa femme.

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le monde vient de s'arrêter. en un millième de seconde, le coeur s'est soulevé et plus rien ne semble bouger. il sent la froideur l'envahir et le rendre stoïque de tous mouvements. les pupilles divaguent, trouvent un point d'accroche au loin. mais il n'y a plus rien d'enviable. juste le vide. le néant s'offrant sous ses pieds, l'avalant de part en part. les cris en fond. les sirènes et les lumières bleues, elles percent ses iris et ses tympans. c'est comme une musique de fond. un vaste concert qui s'étale face à lui et dont il est un spectateur, incapable de changer la donne. un à un, il avance ses pieds. bouffe le macadam de ses souliers. son regard rencontre enfin celui de son épouse, eleanor, bercé par les larmes. elle est souillée. dépouillée. son âme s'est effritée. n'est même plus là. elle a la carcasse avachi et crie son désarroi, au dessus d'un petit bonhomme inanimé. prêt du sol où le sang semble avoir couler. et c'est à ce moment là, qu'adem sent son myocarde cessé. les battements au ralenti jusqu'à ce qu'il n'y est plus rien mis à part le néant. il ne saurait dire combien de temps la scène a duré. ou même s'il a osé bouger. il a juste perdu la vue, s'est enlisé dans cet enfer. plus rien. les souvenirs se sont effrités puis finalement, ils s'en sont allés. chimères bafoués. utopie brisée. adem a perdu la vie en même temps que celle de son petit garçon à qui il a donné la vie. et parfois, dans la nuit noire, il revoit le corps inanimé et entend les cris de sa bien aimé. parfois, dans l'obscurité, il sent son coeur s'écraser.

février 2014 / après une année de tumulte, une année de vie silencieuse parsemée par la dépression de l'un et les vices de l'autre, le divorce entre eleanor et adem est prononcé. la rancoeur que lui porte son mari a finit par l'emporter sur l'amour qui semblait les animer. décembre 2014 / lors d'un gala de charité, il fait la rencontre de circé. une douce succube, plus jeune que lui, l'enivrant de ses espérances diverses et variées. tout ce qu'elle voulait, c'était un nom et de l'argent. adem lui a donné. parce que lui, cherchait uniquement une épouse à laquelle se raccrochait. faites d'apparences, à son bras, elle s'y est jetée. et ils ont finit par se marier, seulement quelques mois à peine après le début de leur idylle malsaine. avril 2017 / les ambitions toujours là, présente le long de son échine désabusé, adem prononce enfin ce que tout le monde attendait. sa candidature à la prochaine élection sénatoriale. des années à attendre pour enfin se lancer, des années à cumuler ce qu'il a lui même engendré. septembre 2019 / la course à la politique est épuisante. beaucoup trop. il est retombé dans ses vices ultimes. parsème sa peau malfamé sur les corps les moins enviés. trompe, use et abuse de son argent. la cocaïne, les prostitués et circé. tourbillon imprévisible dans lequel il a finit par se noyer.

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les pas feutrés. il fait nuit noire dans la maison silencieuse et indolore. les bras vissés le long de son corps et les traits par une fatigue, adem ne tient plus debout. comme souvent. comme tout le temps. d'un geste vif, il défait sa cravate, la dépose avec arrogance sur un meuble près de l'entrée et sent, tout à coup, l'atmosphère changée. une lumière fait apparition dans son champ de vision et automatiquement, il plisse les yeux. une seconde à peine qu'il lui faut pour découvrir le corps de circé, enroulé dans un peignoir de soie, les bras croisés sur sa poitrine et l'allure fermée d'un agacement mille fois mérité. c'est maintenant que tu rentres ? ça siffle entre ses dents. un sourire amer étire les traits d'adem tandis qu'il secoue déjà la tête vivement, de gauche à droite, détachant ses rétines bleutées de la carcasse de son épouse. tu m'emmerdes. il aboie. crache toute la rancoeur qu'il a. plus rien ne va. pas même son mariage, fait d'apparences et de mépris. avec les années, la passion s'en est allé. il ne reste que les miettes d'une vaste comédie qu'ils tentent encore tous les deux de jouer. se grattant l'arrête du nez, adem passe, donne un coup d'épaule à sa bien aimé. pourriture que t'es. sale type aux ambitions volées. il ne prend même pas la peine de venir l'embrasser ou de la réconforter. ça en fait plus partit de ce qu'ils sont. peut être même que ça n'a jamais été ce qu'ils étaient. juste une cassure qu'il garde. un deuil jamais vraiment avaler. et la haine du monde qu'il tente d'oublier. au grand jour, il est grand adem. le soir tombé, il n'est plus qu'une miette de pain sur laquelle marcher. un type désabusé aux intentions malsaines.