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 let me crawl inside your veins (mila)

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Message Sujet: let me crawl inside your veins (mila)   let me crawl inside your veins (mila) Empty Jeu 28 Juin - 22:04


aube, crépuscule, il n'sait plus. le temps n'a plus d'emprise au
fortune, seul l'appât du gain compte. il manie les cartes et les jetons avec une dextérité presque surréelle dans l'éclairage tamisée de la table de jeu. les chiffres dansent savamment dans son crâne, comme une musique douce et apaisante, familière. il a la dégaine d'celui qui n'a pas dormi d'puis un bail, encore moins vu la lumière du jour. il a tout du rapace nocturne. des cernes violacées viennent alourdir l'poids d'son regard, qui s'pose sur les clients, les fameux poulets à plumer, avec leurs bedaines qui dégoulinent sur les sièges rouges matelassées. ils sont tous pareils, d'puis le temps, il a apprit leurs fonctionnements, leurs points faibles, et d'quel côté du poil les caressait. des types désespérés jusqu'aux drogués à l'adrénaline, en passant par l'gamin de bonne famille qui veut faire enrager son géniteur. la partie, qui l'avait gardé en haleine jusqu'aux dernières secondes, s'achève finalement. un autre pauvre con s'retrouve pratiquement fauché dans l'queens. cash a la bouche sèche, l'envie cruelle d'se bourrer la gueule jusqu'à finir échoué quelque-part, peu importe ; un pieu quelconque ou un tabouret d'bar crasseux.
soudain, il la voit d'loin, alors qu'il s'trouve entre une bimbo quinquagénaire et un vieux roublard, à l'haleine de chacal. faut dire qu'on la r'marque. une gueule qui n'soit pas déglinguée, ou ravalée par une tonne et demie d'maquillage, ça attire l'attention, au casino. la pureté détonne dans c'trou où règne la dépravation, elle attire les regards envieux, d'ceux qui veulent la souiller. tout ces hommes, il l'sait casey, ce sont des chiens, avec la volonté divine d'pisser sur tout c'qui est précieux, joli, ou qui s'compte en carat. il l'sait cash, parce qu'il n'vaut pas mieux qu'eux. sauf qu'lui, il n'a que des mots séduisants qui vomissent d'ses lèvres.
elle dégage une aura éblouissante, aussi. sûrement pour ça qu'il n'arrive pas à détacher son regard d'sa silhouette. qu'il la décortique. enregistre chaque détails de son apparence, comme un milliers d'aspects à analyser, pour mieux s'jouer d'elle.
mila. douce, belle, innocente, mila. comme l'premier rayon d'soleil qui vient vous chatouiller l'visage. la rose fragile à peine éclose. mila kozlova. la fille d'son père, l'grand patron. c'deux-là, dans la même phrase, c'est un p'tain d'paradoxe.
elle a l'attitude de celle qui n'sait pas qu'elle s'est foutue dans un merdier monstre. pourtant, il les voit, ces types qui la matent, l'air vicieux, les regards lubriques. il les voit, entrain d'l'aborder, d'rire comme des porcs, jubilants. comme si elle n'était qu'un morceau d'viande. il les voit, n'peut s'empêcher d'être dégoûté d'leur stupidité. p'is il les voit, qui s'font d'plus en plus entreprenants, leurs aboiements d'plus en plus forts. et ça l'fout en rage, casey. ça n'devrait pas, vraiment. mais ses poings sont serrés, des croissants d'lune rouges sur la chair tendre de ses paumes. deux, trois enjambées, et il est tout près d'elle. un bras qui glisse autour d'sa taille, faussement protecteur, possessif.
- kozlova, ton père m'a envoyé t'chercher.
la seule mention du nom les tétanise, la couleur - rouge bouffi, rouge alcool - quitte leurs visages. un sourire moqueur prend possession des lippes de cash, une colère onyx dissimulée derrière trois couches d'provocation.
- tu n'm'présente pas tes charmants copains ?
c'pas elle qu'il regarde. c'pas vraiment à elle qu'il s'adresse non plus, non, c'est à eux. il fulmine, son corps est alerte, prêt à bondir. il n'cherche que ça. écraser son poing sur n'importe quelle tronche. tout pour déverser c'te fureur.
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Message Sujet: Re: let me crawl inside your veins (mila)   let me crawl inside your veins (mila) Empty Jeu 28 Juin - 23:33

La vérité, c’est que tu le connais par cœur, ce plafond, Mila. Et pourtant, pourtant tu es là, comme tout les soir, dans ton lit bien au chaud, en sécurité. T’es là, dans ce pyjama en soie, et tu fixe le plafond, tu le fixes tellement fort, Mila, que tu le connais par cœur. Tu pourrais le dessiner les yeux fermés, chacune des taches d’humidité, semblables à des dizaines de petites étoiles, sur le point de s’éteindre, chacune de ces fissures sinueuses, pareilles à de lignes de vie, intrigantes et envoutantes. Ce soir, tu es fatiguée de tout ça, fatiguée de ta galaxie factices, de tes étoiles artificielles, de ces lignes chimériques. Ce soir, tu veux plus, ce soir, tu veux découvrir le monde et les étoiles, pour de vrai. Trop longtemps, tu es restée aveugle. Pour ta sécurité, disait papa. Et c’est drôle, quand on y pense, qu’il te veuille saine et sauve, lorsque lui repends la terreur dans le Queens, dans New York et dans le monde peut être. C’est lui, le danger, et tu ne cesses de le protéger, de l’aimer. Stupide petite fille, qui a toujours aimer trop fort, trop longtemps. Ton cœur est trop gros, Mila, et un jour, il finira par exploser, dans ta poitrine, et tu seras là, petite poupée désarticulée, porcelaine brisée, sans cœur pour aimer, simplement des yeux pour pleurer.
Mais ce soir, ce soir tu ne pleures pas Mila. Ce soir, tu enlèves ton pyjama de soie, ce soir, tu enfiles cette robe, que papa ne connait pas, et tu coiffes tes cheveux, si long, si noir, si brillant. Ce soir, tu veux être belle, tu veux être sauvage, tu ne veux pas être simplement la poupée russe sur qui l’on veille, qu’on protège, mais que jamais on n’approche. Ce soir, c’est différent. Tu te faufiles dans la nuit, quand Mirza est endormie, et tu cours, pauvre folle, dans ce Queen d’une autre vie, celui que tu ne connais pas, pas encore, et qui pourtant finira, tu en es sûre, par être tient. Le chemin que tu prends presque naturellement. Pour y aller, au casino. Tu n’es jamais entrée, mais souvent, tu as rodé, pour voir ton père, pour le voir, lui, aussi. Et pour être sûre, être sûre qu’ici, ce n’est pas comme dans tes cauchemar. Qu’ici, il n’y a pas un cadavre, au coin de rue. Ils s’y sont pourtant, cachés à la vue de tous, à la tienne surtout. Tu entres facilement, parce qu’on te connait, ici, le vigile du moins. Tu sais qu’il va appeler papa, tu sais qu’il finira par venir, ou envoyer quelqu’un, surement, comme il le fait toujours. Parce qu’il est occupé, papa, parce qu’il n’a pas de temps pour toi, papa. Et tu es là, finalement, dans ce brouhaha incessant, dans cet endroit insensé. Tu es là, mais tu n’es pas à ta place, Mila, et chaque regard, chaque murmure te le fait sentir un peu plus. C’était une mauvaise idée, mais, tu ne peux plus revenir en arrière, Mila, c’est trop tard. Tu es dans la gueule du loup, au septième cercle de l’enfer. Alors tu marches, droit devant toi, vers le bar, et d’une voix tremblante, tu commandes une bière. Tu n’aimes pas ça, mais, c’est ce qu’on boit ici, non ? Le barman semble méfiant, il demande ta carte d’identité, mais tu n’as pas 21 ans, Mila, et tu n’as pas de fausse carte, alors, tu mords ta lèvre, comme toujours, quand tu es embêtée. Et puis, il y a eux, eux deux qui viennent vers toi. « C’est pour moi » le premier dit. « Tu viens t’amuser avec nous ? » le second parle. Et toi, toi tu es là face à eux, le dégout au bord des lèvres, et tu ne peux rien faire, rien dire, paralysée, terrorisée. Mais il arrive finalement, Casey, Cash, ton sauver. La mâchoire serrée, le regard sombre, pareil à lui-même. Son bras, ta taille, le frisson, la gêne, la tentation. Tu souris, un peu, parce qu’il est là, parce que tu n’as plus rien à craindre, n’est-ce pas, Mila ? Mais ce soir, face à lui, tu n’es pas Mila, tu n’es que sa fille, à lui, son patron. Ça fait mal, quand on y pense. Il n’est pas là pour toi, pas vraiment. Il essaie de sauver sa peau en te protégeant. Et ça t’énerves, Mila, plus que ça ne le devrait, assurément. « Je n’ai pas besoin de ton aide, Cash. » tu dis, en te dégageant, à contre cœur.
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