monde avili.

ce qu'il faut savoir /

enfant de new-york ; 30 ans ; flic mise à pied, faisait partie des stups ; célibataire, elle errait dans des relations sans avenir, amante des maris esseulés ou des garçons brisés ; fille d'une mère portoricaine qui l'a abandonnée, elle a vécu de foyer en foyer jusqu'à ses 15 ans où elle fut recueillie par Larissa et Patrocle Black, ce dernier étant un grand investisseur dans le monde du pétrole ; elle a été profondément choyée et la sauvageonne qu'elle était s'est vu transformée en une fille plus douce mais le naturel n'a jamais cessé d'exister pour autant ; prise pour le bijou Black, elle était l'intouchable jusqu'à ce qu'à ses 20 ans sa famille ne périsse dans un incendie dit "accidentel", c'est en réalité un clan autrefois allié du père Black qui en est le coupable. ; Cosima a été grièvement blessée et la partie gauche de son corps partiellement brûlée ; la séductrice est devenue puritaine, presque chaste, s'empêchant toute lubie de danse nuptiale jusqu'à ce jour où, à un homme, elle s'est donnée, nue. Le couard l'a fui avant l'acte signé et depuis la nonne ne se débarrasse plus de son carcan. ; lors d'une mission où elle devait infiltrer un trafic de drogue, elle s'est laissé prendre par la beauté des aiguilles et s'y est piqué le doigt. Accroc à l'héroïne qui ne l'a sauvée de rien, elle a été mise à pied. ; vit dans la maison d'un ami parti en voyage, décor d'idéal pour une âme esseulée. ; cherche à réintégrer la police alors même qu'elle n'est pas sevrée.

traits de caractères On la dira force tranquille, pilier de marbre sans fêlures, rien ne pourrait faire s’effondrer ce calme, cette blase, ce cynisme écorchant chacune de ses diatribes de jeune femme dont la douceur des traits est un trompe l’œil. La langue est assassine et elle fera volontiers croire que derrière cette violence doucereuse ne se cache pas grand chose de plus que l’envie de jouer les dures. On ne soupçonne pas le sang-bleu qui l’a élevée, on ne soupçonne pas que le sang est boueux, que les racines sont misérables et que l’histoire aurait pu être écrite par un dramaturge peu avare de tragédies. Cosima n’est pas l’amour, elle est passion, tout est une excuse pour frôler le pire, pour saigner, beaucoup, pour vivre et mourir l’instant d’après. Quelque chose grouille dans la caboche, comme un besoin irréversible de crever un peu chaque jour et de trouver l’excuse parfaite pour que le dernier coup ne vienne jamais d’elle mais du monde extérieur. Fausse heureuse, on ne voit en elle que ce qu’elle veut bien dire et montrer, elle taira la rage dans ses éclats de rire et taira le plaisir dans ses éclats de rage. La férocité cache cette folie frôlée, cette envie d’amour, cette frustration de vivre encore et de ne pas savoir ce que demain pourra bien apporter. Exige trop d’elle et peu des autres, ils ne se doutent pas à quel point ils sont capables de l’anéantir. Il suffirait de glisser un œil sous les longues manches, sous les cols hauts pour découvrir les failles rosées qui dissimulent le viol que les flammes lui ont fait subir et qui, autrefois, a su emporter ses parents. Oui, Cosima est de ces beautés que l’on pourrait vanter, de ces femmes que certains voudraient ajouter à leurs longues listes de corps exotiques que l’on démonte pour cocher la bonne case, que l’on oublie car elle est de celles qui alimentent le fantasme de l’inconnu, du pays d’ailleurs. Bien sûr, on ne peut douter qu’elle a trop joué avec les pointes enflammés du désir des autres, en a fait couler la cire si souvent qu’elle ne pourrait compter. Mais aujourd’hui est une autre époque où le souvenir de ces belles années s’estompent et on ne voit d’elle que la façade polie, que la belle comédie cachant un grand drame à la fin tire-larmes. Mieux ne vaut pas lui tendre la main par pitié, elle finira toujours par mordre et par recracher les morceaux de sa victime pour le simple plaisir de se prouver qu’elle n’a besoin que d’elle-même quand bien même l’édifice de sa psyché serait prêt à s’effondrer.