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| Sujet: a whole new world - ysée Mar 1 Déc - 18:32 |
| there is no need to hide your talent, cause you are the one, and the world is here, you created it-- @ysée kleit Les lignes étaient parcourues avec attention. Les pages tournées avec délicatesse. Les écrits consommés avec impatience. Chaque mot devenait de l’or dans les pensées de l’éditrice, qui ne s’était pas attendue à une telle force narrative en recevant ce premier jet, un manuscrit qu’on lui avait envoyé, qu’elle avait fait imprimé, qu’elle avait eu hâte de lire, sans se douter à quel point il recelait de merveilles. il y avait de la beauté, dans ce texte, qui te transportait. Il y avait une belle essence, dans cette histoire, comme si l’auteure avait voulu coucher sur papier son âme, son monde, son imagination. Tu étais transportée, la plume était si belle, si douce, comme si elle sortait tout droit de tes rêves. et ce n’était pas souvent que la littérature la transportait ainsi. elle aimait s’échapper, mais là… là, elle était tout simplement conquise, et il ne lui fallut pas bien longtemps pour renvoyer un mail à cette mademoiselle kleit, pour lui donner rendez-vous. il fallait dire que tu ne pouvais pas passer à côté d’une telle opportunité, que tu savais flairer la perle rare, et que tu n’avais pas envie de la voir te filer sous le nez. Tu étais une rêveuse, mais une éditrice, tout de même. et alors que les jours finissaient pas s’éclipser, elle s’attendait enfin à la voir arriver. Quelques après-midis après le mail. Elle l’attendait. Cette fameuse artiste, génie qui la sublimait de son art. parce que c’était si rare. Si rare qu’une telle plume provoque cet effet, qu’elle se laisse envelopper dans ce cocon de mots, si beaux… cette histoire, si triste… cette beauté qui crevait les yeux. Elle n’en pouvait plus, elle avait relu, et relu le manuscrit, quelques pages, toujours plus. elle ne savait s’en passer. Elle ne savait vraiment pas s’en passer… c’était comme une addiction. les plus belles plumes avaient cet effet sur toi, quinn, et bien souvent, tu te perdais dans ces écrits, ces jolis mots, ces merveilles couchées sur papier. parce que rien n’était plus vivant que l’encre inscrite sur le papier, qui faisait vivre, qui créait la lumière, qui ordonnait les songes, les rêves. Rien n’était plus beau, plus fort. Et quinn n’avait qu’une seule envie, rencontrer l’auteure, lui parler de son manuscrit, lui dire à quel point elle avait été fascinée. Elle devenait une fan, avant d’être une éditrice, et serait surement les deux. Parce que c’était de la littérature. Parce que c’était une merveille. Une page seule pouvait créer un monde, et tenait en haleine. c’était l’une des plus belles écritures que tu avais découverte. et tandis qu’elle était assise à son bureau, à noter de nouveaux rendez-vous sur son agenda, on la prévint qu’elle était arrivée. Son prodige, sa mademoiselle kleit. Elle avait hâte de la rencontrer, ne tarda pas à la faire rentrer, pour découvrir le visage d’une femme resplendissante. elle était belle, sublime. Elle était à l’image de ses écrits. et la quadragénaire ne put que se lever, s’approcher, maudire les blessures de son mari, pour lui tendre la main. tu tendais toujours la main sans alliance. avant de lui dire bonjour, mademoiselle kleit. Bonjour. Comment allez vous ? entrez, entrez… elle avait déjà hâte d’en savoir plus sur cette femme, sur cette artiste. Qui avait créé une œuvre, qui avait façonné une réalité. elle voulait en savoir plus. tu voulais savoir si tu pouvais l’avoir, déjà. mais tu voulais aussi comprendre qu’elle était sa vision de l’écriture, quelles étaient ses inspirations, tu voulais tout savoir. Tu n’étais pas l’une de ces grandes maisons d’édition qui ne prêtait attention qu’au texte, non. Toi, tu prêtais attention à l’auteure, tu prêtais attention à l’humaine qui était derrière les mots. et elle avait envie de la comprendre, cette artiste…
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