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 les flammes du sinistre | ft. Charlie

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Message Sujet: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Ven 27 Nov - 15:45


Les flammes du sinistre

     

Tends-moi la joue, tends-moi la main. Que d'une gifle maîtrisée, je marque ton chemin. Que d'une pluie acide, je crève ton destin. Tends-moi ce corps que chaque nuit, tu tords. Pour le souvenir amer d'une chimère, pour le désespoir amer... Viens à moi, âme perdue. Vends-toi, donne-toi, toute nue.

La nuit le pressait de sortir, de partir, de faire une bêtise... tout sauf dormir. En clignant des yeux, des amas d'images défilent comme toujours. Les traumas d'une enfance pourtant heureuse, d'une mère imaginée ou d'une amie violentée. Et cette dernière, c'est lui qui l'a agressée de ses mots sans nom, de son éternelle moquerie et de ses taquineries détestables. Incapable de dormir, une nouvelle image se dessine dans son esprit. Encore plus dérangeante que les autres, il voit son regard percer la nuit noire. Seul, il n'a personne à qui parler, personne pour raconter à quel point cette femme le perturbe. Il devait consulter un psy en sortant de prison mais même celui-là à abandonner de voir un quelconque espoir chez son client. Heureux de ne pas le voir traîner dans son cabinet, il n'a même pas signalé que le patient ne venait plus aux rendez-vous imposés par le juge. Et c'est ainsi qu'Adriel traverse seul ses cauchemars. Il n'y en avait pas tant avant. Avant... il respirait.

Un t-shirt blanc enfilé n'importe comment, il défie le froid de la nuit en s'engouffrant derrière son ancêtre d'automobile qu'il prend bien soin de garder en état. La route défile sous ses yeux, les arbres apparaissant et disparaissant sous le joug des phares. Il ne sait pas où il va mais une sorte de mystique intuition le guide. Il prend les serpentins de la route qui mène vers New-York, dans ces virages qu'il connait trop bien. Dans quelques instants, il sera à l'endroit où ses cauchemars se rejoignent. Ce lieu obscur où il voit cette illusion représentant sa mère déposer un berceau, une voiture surgissant de nulle part apparaître, Isabella s'interposer pour protéger le nourrisson et mourir sous l'impact et la veuve noire descendre du ciel pour l'emmener avec elle telle la faucheuse. Des images qui vous donnent froid dans le dos. Et pour un homme qui prétend n'avoir peur de rien, pourtant, elles suffisent à le maintenir éveillé.

La courbe s'annonce et alors qu'il s'engage dedans, alors que l'impact se ressent dans le rythme de son pouls, la lumière projetée par l'antiquité fait apparaître une silhouette sur le bord de la route. C'est un flash d'une fraction de seconde, pas assez pour que cette étrange sensation soit confirmée. Il ralentit et rabat sa voiture sur le côté. Sa respiration laisse sortir des hales de buée. Il fait foutrement froid et il n'a qu'une veste en jean qui traîne sur la banquette arrière. Elle ne lui appartient même pas, bordel. Il sort de sa voiture, en fait le tour et ouvre le porte bagage en espérant y trouver mieux. Une vieille couverture utilisée pour protéger son bolide des intempéries traîne au-dessus de la roue de secours. Ca fera l'affaire. De toute façon, il n'y avait probablement rien d'autre qu'un fantôme de son imagination. Emmitouflé dans la couverture peu propre et souillée de tâche de rouille, il avance dans la pénombre ambiante, à la recherche de la dame noire.

Adriel ne s'attend pas à la voir et pourtant, son ombre se dessine à quelques mètres de lui. Ses yeux se sont habitués à l'obscurité et il aperçoit les contours de ce corps qu'il commence à reconnaître. « Tu veux crever comme ton mec? » Direct, froid et agressif, il s'en veut d'avoir arrêté sa bagnole. « Si c'est ce que tu cherches, faut te mettre sur la route, pas à côté.  » Il raille mais est déjà prêt à faire demi-tour. S'il ne peut lui échapper, autant la confronter dans son sommeil qu'ici. Ce sera sûrement plus reposant, non? Pourtant, il ne bouge pas. Il la fixe comme s'il pouvait vraiment la distinguer. Qu'attend-il exactement ? Adriel lui même paierait cher pour le savoir.

(c) corvidae
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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Mer 2 Déc - 9:37

They seal your fate everyday but you can't believe it.Ce soir, la nuit est froide. Elle mord la peau de la princesse qui n’est pas parvenue à trouver le sommeil. Comme si Morphée lui jouait un mauvais tour, qu’il la regardait avec un air bien mesquin dans le coin de sa chambre. Il sait pourquoi elle ne parvient pas à fermer l’oeil. Il en est peut être le responsable et elle voudrait lui en vouloir. Pourtant, elle ne peut pas. N’y arrive pas. Elle aussi, sait pourquoi. Elle le sait depuis le début.
Un cadeau empoissonné qui lui est tombé sur la tête depuis ce fameux soir. Car tout ce qu’elle fait, tout ce à quoi elle pense, revient à cette fameuse soirée. Un drame qui aura apporté une bien nouvelle sensation. Une sensation qu’elle aura tenté de réprimer car ce n’est pas bon. Elle devrait rester dans les rangs. Comme on le lui a toujours demandé.
Mais c’est terminé. Il n’y a plus de place pour les règles. Il y a quelque chose de nouveau qui s’est immiscé. En elle, pas forcément. Car la part d’ombre a toujours été là, patiente jusqu’à ce fameux jour.
Les draps sont emmêlés, se froissent. Le souffle court, agacé, une nervosité. Elle rouvre ses orbites, fixe le plafond. Maudit Morphée ne pas lui offrir le repos qu’elle aura mérité. Ses pieds se posent sur le parquet froid qui lui arrache un frisson. Elle ne sait pas ce qu’elle fait, ce qu’elle doit faire.
Sa silhouette la hante, son regard glacial la suit. Comme s’il l’avait à l’oeil même en étant absent. Effrayant? Non, excitant. Excitation qui rampe sous la peau de la brune. Elle ferme ses paupières, reprend sa respiration. Une addiction malsaine, qu’on ne peut stopper même avec les meilleures thérapies.
Elle se décide. Elle ne peut pas rester dans ce grand appartement à penser à son bourreau. Elle ne parviendra pas à retrouver le sommeil, de toute manière. Alors, elle enfile son chemisier, sa jupe crayon qui lui ira jusqu’au milieu de sa taille. Un manteau, ses affaires et elle disparait après avoir demandé à Banzaï de rester là où il était. Sage bête.

Ses talons frappent bientôt le bitume. Bitume qui la mène jusqu’à sa voiture. Les clés dans le contact, le volant vibre au rythme du chemin. C’est bon de ne rien entendre. De se perdre dans ce silence auquel elle n’a pas forcément le droit. Ses pensées l’accablent, elles sont trop bruyantes. Elles sont assourdissantes et ne mène qu’à un seul et même sujet.
Lui. Lui qui lui aura tout pris et pourtant, qui lui aura redonné quelque chose. Chose qu’elle ne comprend pas encore, mais qu’elle désire comme un papillon est attiré par la lumière.
Le chemin est court mais paisible. Elle sait où elle va, elle ne le sait que trop bien. Presque par automatisme, au fond. Stop. Elle gare sa voiture, sort un puis deux pieds rangés dans de magnifiques chaussures à semelle aussi rouges que le sang. La portière claquée, Hargreeves s’avance de quelques pas.
Le froid lui mord la peau, tranche cet éclat de porcelaine et fait rougir ses joues de demoiselle. Le vent ne l’obnubile pas mais il se fait présent. Comme un compagnon qui attend sagement que vous ayez terminé vos affaires. Elle ne sait combien de temps elle restera. Elle en a besoin.
Elle a besoin de se remémorer ce qu’il s’est passé. Pas à propos de Matthew. Non, parce que Matthew est mort et rien ne le fera revenir. Pourtant, dans sa mort, la princesse déchue aura trouvé quelque chose. Un éclat. Une étincelle dans laquelle il serait bien trop dangereux de s’y plonger. Mais elle a déjà mis la main dedans, elle n’a aucunement l’intention de l’en sortir.

Mais la paix est de courte durée lorsque les premiers bruits d’une voiture se dirigent vers elle. Quelle aubaine quand on pense et surtout quand on entend la voix qui s’échappe du véhicule.
Charlie ne sait pas ce qu’elle doit ressentir. Il est là, à quelques mètres d’elle. Sa voix tranche le froid, le vent lui répond dans une bourrasque. Elle n’a pas froid. Ses veines sont en ébullition. Elle aura rêvé et souhaité réentendre cette voix qui l’empêche de sommeiller. Une voix, sur un visage qu’elle imagine au dessus d’elle. Qu’elle a imaginé bien trop de fois. C’est bon et frustrant à la fois.

Oh girl, don’t think about his voice. It could drive you crazy

La brune ne répond d’abord pas. Elle attend. Attendre quoi, d’ailleurs? Elle ne le sait pas. Mais qu’est ce qu’il fait là? Pourquoi doit il revenir à cet endroit? Lui non plus n’arrive pas à dormir? Apparemment. Mais là n’est pas la réponse à sa question. Un silence. Hargreeves ne comprend toujours pas.
Adriel l’agresse de sa voix. Il est aussi froid que cette nuit, aussi brusque que le vent qui les fouette. Il veut du réel, du concret. Du brusque. Et cette attitude l’agace. L’agace à un point qu’elle n’aurait jamais imaginé. L’agace tout autant qu’elle lui fait envie. Il est un loup dans la bergerie, il pense qu’elle est un agneau bien délicat. Mais l’envie de se faire mordre lui sera passé par la tête. Alors quoi? Est ce si surprenant de la savoir enclin à la débauche? Avec cet homme? Pas vraiment. C’était écrit. Parce qu’une obsession mutuelle pareille ne mène pas à rien.
Elle fait trembler, elle excite, elle empêche de se reposer. Elle frustre, elle fait songer. Elle étouffe, elle est une bouffée d’oxygène. On en veut plus. On en veut encore. Elle fait tomber des larmes, les assèche dans un élan de colère.
Elle rend folle. Elle assaini. Elle blesse. Elle guérit.
Charlie a envie de rire. En quoi ce commentaire est il utile? Il aurait très bien pu continuer sa route, n’est ce pas? Pourquoi est il sortit? Pourquoi l’observe t-il?
C’est pathétique, elle n’a pas besoin d’un chaperon. Et cette pensée enflamme son manque de sommeil, ses yeux fatigués et son envie de lui faire payer. Lui faire payer son arrogance, son idiotie.

« C’est assez ironique en sachant que c’est toi qui l’a tué. Ou bien, est ce que ton égo surdimensionné l’a déjà oublié? »

C’est piquant. Elle veut lui faire du mal. Elle veut s’entrechoquer contre lui. Elle veut le mettre à terre, tirer sur sa chevelure d’un brun qu’elle apprécie tant au fond d’elle. Elle veut lui arracher la langue pour qu’il ne puisse plus sortir une de ses conneries habituelles.
Un nouveau silence, le vent les frappe encore une fois. Les cheveux légèrement décoiffés de la princesse lui barre le visage l’espace de quelques secondes. Et comme une cocotte en ébullition, Hargreeves laisse ses ressentiments prendre le dessus. Parce qu’elle aime trop. Ou elle n’aime pas. Mais là, c’est un choc entre les deux. Elle veut le détruire autant qu’elle veut le connaitre. Qu’elle le veut secrètement.
Tic tac, tic tac. Ca monte, encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle fasse volte face. C’est rapide mais ses talons s’avancent jusqu’au meurtrier à quelques mètres d’elle.
Devant lui, la plus jeune ne faiblit pas. Bien au contraire. Il est le feu. Elle est la glace. Et le mélange les fait fondre l’un contre l’autre.

Ses pralines se plantent dans les siennes. Ce regard si spécial, qui l’aura bousculé en à peine quelques secondes. Ça lui coupe le souffle. Parce qu’ils s’entrechoquent encore une fois. Comme toujours. C’est un duel sans fin. Mais la brune est mauvaise perdante et elle ne supporte plus ce regard mesquin, ce sourire ironique qui se pose sur ce visage qui la hante.
Son souffle émet des nuages blancs à son encontre, son manteau s’élève légèrement sous la brise froide de cette nuit. Pourtant, le feu bouillonne en elle. Elle est certaine qu’il peut le sentir.

« Alors qu’est ce que tu attends, hm? Fais le, fonce moi dedans. Moi une autre, ça ne devrait pas faire une grande différence pour toi. N’est ce pas? »

Elle le provoque. Elle le sait. Parce que ce monde de règles a disparu. Ce cube en verre s’est brisé et il laisse passer le poison qu’il lui injecte chaque jour. Chaque heure. Chaque minute. Et elle boit ce poison comme de l’eau. Parce que la toxine est délicieuse.
Mais les sentiments se mélangent. Hargreeves veut le secouer. Elle veut le secouer comme si c’était la première fois qu’il trouvait l’oxygène. Elle veut le démolir aussi bien quelle veut le reconstruire. Elle veut tirer son visage en arrière, qu’il la regarde dans les yeux aussi. Elle veut lui hurler des atrocités aussi bien qu’elle veut lui murmurer des choses à l’oreille.
Elle veut le sentir lui et sa chaleur qu’elle aura sentit il y a quelques rencontres de cela. Son regard se baisse, ne serait ce qu’un instant sur les lippes du bourreau. Elle n’en n’a que faire. Elle assume ce qu’elle ne peut contrôler. Ça ne la rend pas moins folle qu’elle n’est déjà. Au contraire, cela vient à accentuer cette folie. Mais que c’est bon, et qu’elle s’y perd chaque instant qu’elle se trouve à ses côtés.
Ses iris remontent vers lui. Aucune peur, de la défiance oui. Comme toujours. Deux éléments qui se déchaînent. Qui veulent avoir le dernier mot et qu’on ne peut séparer. Une étrange combinaison qui détient en son coffre fort quelque chose de bien plus grand qu’eux.

Oh baby, I’m mad about you

@Adriel Silva

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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Mer 2 Déc - 9:55


Les flammes du sinistre

     

Les cauchemars d'autrefois défilent sur ta route. L'enchantement du passé est passé, le désespoir peut s'installer. Tu ne sais où tu vas mais tu y vas, c'est certain. Le soupir qui t'échappe ne te ressemble pas. Tu ne crains pas la nuit ni ses ennuis, tu crains la lumière au bout du chemin car tu sais qu'inéluctablement, tu l'éteindras.

Elle se tient là, droite, devant lui. Froide comme un glaçon, elle n'a aucune envie d'être douce pour désamorcer la situation. Tous les deux sont faits l'un pour l'autre dans cet affrontement. Et pourtant, Adriel est ailleurs depuis quelques temps. Il vogue dans un passé qui le détruit plus qu'il ne veut le reconnaître. Charlie en est le fantôme incessant, celui qui le hante constamment. « Arrête de me parler comme si tu me connaissais Hargreeves. Si tu me connaissais un petit peu, tu décamperais plutôt que de faire la maline. » Il ne peut dire plus vrai. Adriel est de mauvaise compagnie. Jamais il n'offre une bonne parole. Ou si. Quand il cherche une faveur, ou une paire de cuisses à écarter, il lui arrive de faire siffler sa langue dans un compliment ironique. Mais là encore, c'est du pur jeu, de la pure insolence.

Leurs yeux se sont accoutumés à la nuit. Adriel ne sort et ne vit que de nuit semble-t-il. Et il la voit fulminer, rageuse, contre lui. Cela lui ferait presque plaisir s'il n'était pas agacé de devoir lui faire la causette à cette heure tardive, ou matinale selon les points de vue. « Si t'as envie de faire la chieuse, cherche toi quelqu'un d'autre.  » Vulgaire sans se retenir, il lui tourne le dos, mal à l'aise de l'avoir devinée qui contemplait ses lèvres. Etait-ce dans son imagination? Il cherche dans ses poches une cigarette mais évidemment il n'a pas mis de paquet dans ce jean pris à la va-vite. La couverture sale qui le recouvre glisse de ses épaules et il se penche pour se revêtir de ce petit tissu qui ne suffit pas à le réchauffer. Il reprend la route vers sa voiture et lui crie « Reste pas là, tu vas te faire écraser et ce ne sera pas par moi. Ce serait triste de renoncer ainsi à ton fantasme. » Il l'ironise sans détour en rentrant dans sa voiture, la clé sur le contact, démarrant le moteur et prêt à déguerpir de cet endroit avant d'y crever de froid.

(c) corvidae
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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Mer 2 Déc - 10:57

They seal your fate everyday but you can't believe it. Dans cette animosité, ils se complètent. C'est comme un choc qui ne cesse de les contrôler, cette envie de les bousculer. De les faire se rencontrer. C'est dans cette colère, dans cette furie qu'ils s'expliquent. Ils n'ont pas envie d'être gentils envers l'autre. Pas parce qu'ils viennent à être de mauvaises personnes..Ou peut être un peu si, mais ce n'est pas le cas à cet instant. A cet instant, ils ne supportent ce fait constant de penser à la personne qui les hante depuis cette fameuse nuit. Ce n'est pas un simple souvenir. Un souvenir s'efface au fil du temps. Eux, c'est tout autre chose. Ils ne parviennent pas à s'en débarrasser et c'est bien agaçant. Parce que l'incompréhension est plus que présente. Sans une issue qui pourrait leur être proposée. Ils sont coincés dans cet engrenage et pourtant ni l'un ni l'autre ne souhaite s'en sortir. Parce qu'en faisant ça, ils oublieraient. Ils s'oublieraient.
Alors Charlie écoute. Elle écoute comment son nom de famille glisse sur la langue du meurtrier. Avec une facilité déconcertante. Qu'en serait il de son prénom, s'il venait à l'utiliser? Le froid la fait frissonner. Du moins, elle tente de s'en convaincre après avoir entendu sa voix. C'est cette voix qu'elle entend bien trop souvent ces derniers temps. Qui résonne dans son appartement, qui l'appelle en pleine journée. Qui la maintient éveillée. Et c'est cette image, cette silhouette qui la suit aux quatre coins de ses chemins.
Ses paroles lui font secouer la tête, un léger rire ironique. Silencieux, qui sortira de ses lippes colorées. Non mais pour qui il se prenait? Et puis, cette couverture était ridicule.


"Techniquement, je n'ai jamais demandé ta présence. Tu es littéralement sortit de cette voiture alors ne fais pas comme si c'était ma faute."


Et il continue à l'agacer. Encore et toujours. Charlie n'a pas envie d'être gentille, ou agréable. Parce qu'Adriel continue à la secouer. Elle ne peut s'empêcher d'être hantée. Elle veut lui en vouloir. Pourtant elle sait que c'est elle qui a un problème. Parce qu'elle veut quelque chose de dangereux. Elle veut quelque chose qu'elle ne comprend pas. Et elle se sent déjà coupable de ce sentiment d'appréciation qu'elle obtiendra quand elle se laissera tomber dedans.
Il retourne dans sa voiture et elle reste là. Ses yeux ne l'ayant quitté ne serait ce que pour une seconde. Elle voudrait lui demander de rester, au fond. Mais son cerveau ne l'admettra jamais.
Mais Hargreeves est provocatrice. Bon sang qu'elle est agaçante quand elle le veut. Elle mériterait qu'on la remette à sa place mais son caractère de feu n'en donne pas l'occasion.
Elle veut qu'il reste. Quitte à écouter ses raleries, voire ses insultes. Mais elle veut qu'il reste. Parce qu'elle n'est pas tranquille sans lui. Elle ne parvient pas à trouver ce semblant de paix. Elle ne peut s'empêcher d'être nerveuse comme si quelque chose, quelqu'un lui manquait.


Alors, après avoir baissé les yeux vers la route un instant, la brune relève son regard. Oh qu'est ce que tu joues avec le feu princesse. Avançant donc jusqu'à la voiture d'Adriel, la jeune femme se plante littéralement devant son capot.
Elle lui jette un regard, amusée par la situation. Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez elle? Puis, elle sort son paquet de cigarettes de la poche de son manteau, l'allume. Tire une longue bouffée et se penche vers le pare-brise.
D'abord, la cendre tombe sur la vitre. Lentement, comme une trace de neige qui viendrait abonder les quartiers. Elle se stoppe et dit.


"Ah, je crois que tu as une tâche là. Et là. Et encore là. Ah et ici aussi."


Et en même temps que ses paroles résonnent à travers la seule vitre de la voiture, Charlie osera faire glisser sa cigarette à travers cette dernière afin de tâcher de noir ce verre transparent. Dans le simple et unique but de bloquer la vue au conducteur.
Elle n'a pas peur qu'il allume le contact, qu'il lui roule dessus. Qu'il le fasse. Oh oui, qu'il ose le faire. Sa descente aux enfers serait encore pire. Pire que la mort précédente qu'il aura causé.
Fière de son travail, la princesse se redresse. Écrase le mégot de cigarette contre la vitre et hausse les épaules. La présence même de Silva lui donne l'envie de lui arracher la tête.
De la lui arracher avant de la tirer vers lui dans des souffles communs.


"Quand t'auras compris que j'en ai rien à foutre de ce que tu me dis, on aura déjà bien avancé. Mais bon, si ça peut faire plaisir à ta prétendue masculinité, je peux faire comme si."


Un rire ironique. Clairement moqueur. Parce qu'elle en a assez de l'entendre constamment la traiter comme une de ces idiotes qu'il ramène dans son lit. Elle n'est pas à dompter. Elle est incontrôlable et il devrait le savoir. C'est un électron libre qui ne laisse pas attraper.
Ne devrait il pas le savoir?
C'est un combat acharné auquel ils se donnent. Mais elle en veut plus. Elle en veut tellement plus que ça l'effraie. Elle ne reconnait pas cette Charlie en proie à une dangerosité de la sorte et pourtant, elle ne se sera jamais sentit aussi elle même que dans cette folie.
Pour terminer, elle ose reprendre les mêmes paroles que Silva lui aura adressé il y a de cela quelques secondes à peine.


"Si tu me connaissais un petit peu, tu décamperais plutôt que de faire le malin."


Elle relève le menton et dans une vulgarité qu'elle ne connait pas, Hargreeves vint toquer à sa vitre conducteur pour qu'il la regarde et enfin, lui fait un doigt d'honneur pour assurer ses paroles.
Son regard est joueur, clairement perdu dans un jeu qu'elle aime trop à son goût.
Enfin, la brune recule de quelques pas. Fait volte face puis se dirige à son tour vers sa voiture alors que ses talons hauts lui donnent cette élégance sans nom même dans le froid le plus dur de la nuit.



@Adriel Silva

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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Ven 4 Déc - 8:56


Les flammes du sinistre

     

Perdus dans la nuit, nous ne sommes que le reflet d'un lieu sans nom, d'un passé qui ressurgit. Paumés, voilà ce que nous sommes. Tous les deux abandonnés par nos astres depuis notre premier jour de vie. Et pourtant, nous nous sommes battus. Battus jusqu'à en arriver ici, au jour où toi et moi allions nous entre-tuer l'un l'autre, pour le plaisir de voir qui aurait le dernier mot. Je ne t'aime pas, je t'exècre. Et quelque part en toi, tu dois ressentir cette même haine vengeresse. C'est pour ça que je quitte les chemins qui me mènent inlassablement à toi. Parce que derrière tes pupilles qui brillent d'une envie dévorante, je sens que c'est de mes entrailles que tu te nourriras.

Charlie l'écoute sans broncher pendant tout un moment avant de le reprendre. Elle n'a pas entièrement tort. C'est lui qui est sorti. Mais il ne peut lui expliquer qu'il s'est senti appelé par ce fantôme hanteur qui traînait en bord de route. Il voudrait pouvoir mettre des mots sur le frisson d'angoisse qui l'a parcouru en l'apercevant qui fixait la route depuis son spot. Mais il ne trouve rien à dire, rien de percutant, rien d'intéressant. Il préfère tourner les talons et l'abandonner là, à sa rage. Et le mot rage semble parfaitement convenir à cette princesse capricieuse, habituée à être écoutée à la baguette. Alors qu'il prend le temps de s'installer derrière son volant, elle surgit devant sa vieille Corvette d'époque. Adriel allume ses phares et aveugle partiellement celle qui joue aux plus malines. Sadiquement, elle allume une cigarette qu'il voudrait s'empoumonner à sa place. Mais il ne dit rien. Il la laisse faire son cirque, abasourdi par le culot de la femme. Lentement, elle se détache du sol, pour se pencher sur le capot et écraser sa cigarette sur le pare-brise.

Tu es ridicule.
Tellement ridicule.
Mais j'avance et je recule
Dans la haine que je te voue.


Il fait aller ses essuie-glaces sans un remord, la balayant de sa voiture, forçant sa retraite. « T'as l'air d'une gamine qui fait sa crise, lui souffle-t-il sans qu'elle ne puisse l'entendre car il parle depuis l'intérieur de sa voiture. » Par contre, elle, elle parle assez fort pour qu'il entende tout ce qu'elle lui adresse comme reproche non voilé. Il allume le moteur, agacé par tous ses sous-entendus. « Tu te donnes trop d'importance minette. »murmure-t-il pour lui, sans qu'elle ne puisse l'entendre encore une fois. Les gaz sont mis à plein feu pour faire ronronner le véhicule dans un crachement menaçant. Il avance lentement, venant coller la carrosserie contre les jambes de la brune. Si elle croit qu'elle est la seule à pouvoir jouer. Une autre phrase assassine et il sourit, avec ce sourire qui confirme qu'il n'en a rien à foutre de ce qu'elle dit. Et elle cède enfin, elle bouge et vient frapper à sa vitre. Il la baisse manuellement car c'est un vieux modèle, un vieux modèle rare et cher qu'elle vient de souiller de sa nicotine à deux francs cinquante. Il se prend son doigt d'honneur en plein visage et avant qu'elle ne puisse retirer sa main, attrape ce majeur rageux. Il l'attire vers lui, forçant son bras à rentrer dans la voiture, menaçant de la brutaliser plus encore. « Ecoute-moi fifille, je ne sais pas ce que tu espères mais tu joues à un jeu très dangereux. » Il la relâche et elle fait quelques pas en arrière. Elle retourne à sa voiture et il ferme sa fenêtre, démarrant la voiture et faisant demi-tour. Il n'a plus envie de se promener.


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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Ven 4 Déc - 17:13

They seal your fate everyday but you can't believe it. Il y a cette rage qui la dévore. Cette rage qu'elle ne sait comment utiliser. Qu'elle ne sait comment ressentir. Qu'elle ne connait l'origine. C'est un poison silencieux et malin qui vient la rendre malade. Un poison qui se transforme en folie chaque matin. Qui se transforme en cauchemar chaque nuit. Partout où elle allait, elle sentait sa présence. Sentait son regard, entendait les syllabes de son prénom. Quand l'eau chaude de son pommeau de douche lui coule dans la nuque, elle peut sentir son souffle contre sa peau. Quand elle s'enroule dans les draps, elle peut sentir sa main se perdre se balader sur ses jambes. Quand elle est installée, un livre en main, elle peut sentir son parfum. Qu'on la qualifie de folle à lier, elle ne peut pas contrer ce désir qui vient la chambrer. C'est plus fort qu'elle. Elle aura essayé de ne plus y penser, mais tout revient. Constamment. Partout et nulle part il se trouve. Il la suit comme un esprit hante son humain. 
Quand elle tourne la tête, quand elle balaye son regard, quand elle avance, quand elle recule. Il est là. Il est partout et nulle part. 




Tu as beau le haïr, il t'a montré quelque chose dont tu ne peux plus te passer.




La princesse perd son sourire en entendant la voiture faire du bruit derrière elle. Par pitié, qu'on l'achève maintenant. Qu'on lui prenne cette aliénation pour lui autoriser le Salut. Mais rien ne vient. Perdue dans ce monde qu'elle ne comprend pas, dans lequel on lui aura forcé la main. Puis ses paroles lui revinrent. Elle n'est pas une fillette. Elle n'est pas innocente. Si elle obtient ce qu'elle désire, c'est parce qu'elle l'aura mérité. Demandé, exigé. Pour qui se prend il? Comment ose t-il? Dans sa haine, contre lui, contre elle même, Hargreeves voit rouge. 
Elle est une aberration pour cet endroit, pour cette terre qu'elle ne peut concevoir. 
Ce soir, elle aura pris la voiture de son père. Voiture dont elle connait les limites, qui est censée être vérifiée. Mais elle s'en fiche, elle joue avec le feu. Elle en a besoin, pour extérioriser. Parce qu'Adriel l'aura provoqué. Elle ne voit pas d'autres issues possibles. Entrant dans l'habitacle, la brune donne un coup contre son volant. 
Puis le volant ronronne à son tour mais d'une bien autre manière que celui de Silva. Elle ne se pose pas plus de questions, elle veut voir ce que ça fait. Si personne ne veut lui montrer, alors elle apprendra d'elle même. Reste dans le droit chemin Charlène, qu'on lui répètera. Mais elle ne veut pas. Ne l'a jamais voulu. 
Le crissement de pneus effraie quelques oiseaux cachés dans la nuit, dans les feuillages. Charlie disparait bien trop rapidement. Bien trop rapidement pour une personne commune. Bien trop rapidement pour un endroit pareil où l'attention est de mise.
Le défilement du paysage ne la déstabilise pas. Alors elle continue, encore et encore. La flèche sur le petit cadran ne faisant qu'augmenter. Encore et encore. Son talon s'écrase sur la pédale, sans se soucier du reste. Sa route continue mais voilà, la dangerosité aussi. Et la voiture a bien des problèmes mécaniques. Le bruit, elle ne l'entend pas.


Et soudainement, un coup d'éclat. Le moteur aura exposé une belle fumée blanche qui lui fera perdre le contrôle l'espace de quelques instants. Pas assez pour la blesser mais pour la faire sortir du chemin. Le véhicule fonçant dans le tas de feuilles, et le léger ravin qui permet à l'eau de circuler.
Puis, plus un bruit. Le silence mortuaire. Charlie rouvre ses prunelles, fixe le décor dans lequel elle aura foncé. Son coeur bat plus fort, elle n'y peut rien. Elle l'aura voulu. Elle aura effleuré ce désir interdit qu'elle ressent si fortement. Un souffle s'extirpe de ses lèvres colorées et difficilement, elle ouvre la portière. Ses talons se plantent dans la petite butte d'herbe forestière et dans un mouvement malgré tout élégant, la brune sort de là. 
Sa main s'appuyant sur sa voiture qui sera désormais penchée de travers. Impossible de la sortir de là. Magnifique. 
Observant son chef d'oeuvre, le brusque choc l'aura quelques peu bousculé. La portière refermée, Hargreeves ne peut s'en empêcher. Ses mains frappent la carrosserie. Tout ça.. Tout ça c'est de sa faute. 
Elle veut le voir disparaitre mais elle ne peut s'imaginer sans le voir. Sans sentir sa présence fantomatique à ses côtés.


"Fais chier !" lance t-elle rageusement. 


Sa fine main passe sur son visage, un bleu se formant déjà sur son poignet. Qu'importe. Elle est médecin, elle connait tout ça. 
Le véhicule fume et elle relâche un rire ironique. Bien joué, Charlie. Même pas ça, tu es capable de faire correctement. 
Rouvrant la portière, attrapant ses affaires, la brune ne sait comment elle va rentrer. La première idée étant d'appeler quelqu'un. Oui, elle pourrait s'en contenter. Au moins pour cette fois.  

@Adriel Silva

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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Mer 9 Déc - 10:20


Les flammes du sinistre

     

Je suis tout sauf le bon.
Je suis tout sauf la raison.
Je suis loin de ta maison,
Je suis la mauvaise saison.


Elle s'en va sans demander son reste. Enfin. Et il part de son côté, sans un regard dans le rétroviseur. Charlie Hargreeves a longtemps agité ses nuits. Elle a même rendu ses rêves cauchemardesques. Mais ce soir, l'attirance n'est pas de mise. L'obsession vire à la dépression. La belle est trop hargneuse, trop camisolée dans sa rage, si bien qu'il lui trouve un côté plus agaçant que d'habitude. Autrefois, il lui aurait ri au nez et proposé de la soulager avec un baiser langoureux et bien placé mais ce soir, même ce genre d'humour semble ne pas l'apaiser. Il quitte les lieux, énervé qu'elle ait encore réussi à lui pourrir la vie. Il roule pendant un moment avant de faire demi-tour. Il n'a pas envie de se perdre sur les sentiers sinueux et préfère finalement rentrer chez lui. Tant qu'à faire, ce sera mieux ainsi. Alors il roule, sans faire attention. Le chauffeur expert connaît la route mieux qu'il ne se connaît lui-même. Puis, au loin, il voit un voile de fumée sortir des broussailles. Il n'a pas besoin de s'arrêter, encore une fois, il sait. « Elle me fait chier. » Il freine et ralentit doucement pour laisser sa voiture en bord de route, là où elle ne risque pas de se faire héler par un autre véhicule qui passerait par ici.

C'est la voiture de Charlie qui est là, au milieu du ruisseau, accidentée. Adriel hésite. S'il part, un autre viendra peut-être lui prêter main forte. « Princesse? » dit-il avec ironie pour voir si elle est sortie du véhicule. Aucune réponse. Cela équivaut à une réponse en soi. Elle est sûrement bloquée à l'intérieur. Il avance, déjà énervé de devoir encore interrompre son chemin pour la rejoindre. Deux fois en une nuit, elle fait fort. Arrivé au niveau de la voiture, il réalise qu'il patauge dans l'eau. « Fuck. » Comme s'il ne faisait pas suffisamment froid. Il n'a évidemment plus rien sur le dos. Son regard traverse la vitre embuée et il esquisse un sourire agacé. Il fait le tour de l'automobile et met un grand coup dans la portière, cela ne suffit pas mais elle se déboîte tout doucement. Son pieds n'est pas friand de ce genre d'exercice mais il shote une nouvelle fois dans la portière et encore une jusqu'à ce qu'elle cède et s'ouvre. Il se penche et lâche « Sors en vitesse de là. » Il a envie de la traiter d'imbécile. Mais une pensée le traverse. A-t-il provoqué cet accident? A-t-elle essayé de se tuer après être retournée sur les lieux où le défunt a trouvé la mort? Peu importe, il n'y a pas de place pour du sentimentalisme entre eux, il s'y refuse. « Je te ramène au centre-ville si tu promets de la fermer. Sinon, tu feras de l'auto-stop. » Il jette un oeil à ses jambes, la reluquant sans détour. « Ouais, y a bien un camionneur qui voudra bien te prendre. » Il repart vers sa voiture et s'installe derrière le volant, attendant quelques secondes pour voir si elle le suit ou si elle préfère tenter sa chance avec des éventuels violeurs.


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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Ven 11 Déc - 17:19

They seal your fate everyday but you can't believe it. 


Fearless Child, 
Broken Boy, 
Show me what's like to burn.


Le silence. Voilà ce qui accueille la brune qui se perd dans ses pensées toxiques de ce soir. Elle ne comprend pas ce qui l’aura poussé à faire ça. C’est stupide, qui tente t-elle d’impressionner? Le même cercle vicieux, la même boucle infernale vient l’attraper. Ces démons qui ne veulent pas la laisser partir. Qui osent la retenir.
Mais ce serait mentir de dire qu’elle se débat. Bien au contraire, elle se laisse tomber dans ces abysses qui ne sont pas les siennes. Et pourtant, auxquelles elle veut appartenir. Il y a tant de mots, de cris qui passent à travers son esprit. Ca la bouscule, la perturbe et si elle pense entendre un bruit quelconque, il n’en n’est rien. Ses émotions ont un écho, un espace bien grand et la perturbation qu’elle pense écouter n’est que le silence qui règne dans cette carcasse de véhicule.
La folie? Elle connait. Elle aura finit par connaître avec ce qu’elle a vécu. D’autres auront, en toute normalité, réussi à quitter ce sentier battu menant tout droit à la décadence. Mais pas elle. Elle, elle le suit. Elle ne demande pas son chemin, parce que les amis d’Hadès l’y accompagne, lui prenant presque la main. C’est affligeant. Mais c’est une princesse déchue, et les princesses déchues sont connues pour ne pas connaitre de fins heureuses.
Et elle n’en veut pas. L’ennui la prendrait, l’empoisonnerait.
Alors elle fait face. A ses erreurs, ses tourments, à celui qui en est le responsable.
Si sa voiture est bloquée, elle parviendra à en sortir. Parce qu’elle sait se débrouiller. Pas de la meilleure des façons, mais elle y parviendra. Pourtant, un choc la surprend. Son visage se tourne rapidement vers la source et, les sourcils froncés, Hargreeves a à peine le temps de se demander de ce qu’il s’agit que sa némésis est devant elle. Et la sort de là. A sa manière.  

Son ordre, elle n’y répond pas. Elle écoute ses paroles, les boit comme l’alcool qu’elle ingurgite sans en ressentir les effets. C’est comique, ironique même. La situation est tout à fait affligeante. Il aura mis fin à la vie de son ancien compagnon et viendra la sauver elle. Qu’est ce qui ne tourne pas rond? Néanmoins, quelque chose à changer. En quelques secondes, minutes. Parce que la princesse aime beaucoup, ou pas du tout. Elle est en furie ou elle est mélancolique. Il n’y aura jamais de gris avec elle, c’est à s’en arracher les cheveux. On ne la comprend pas.
La colère aura passé. Le calme après la tempête, sûrement. Voilà pourquoi sa langue ne se délie même pas aux provocations du brun.
Comme si elle attendait d’entendre ses reproches. Comme si elle se noyait dans ses mots, dans sa voix qui la maintient éveillée. Trop de fois. Trop violemment.
Elle sort du véhicule accidenté, évite la froideur de l’eau du mieux qu’elle peut et le suit. Une minute plus tard, elle claque la porte et s’installe sur le côté passager. Sans un mot, comme il lui aura demandé.

Mais encore une fois, qui pourrait bien la stopper? On ne donne pas d’ordres à Charlie. On lui en aura assez donné et qu’importe s’il vient à la laisser sur le bas côté. Elle trouvera bien une solution sans sa présence. Non, si elle ose ouvrir ses lèvres, c’est pour une toute autre chose.
Pas de reproches. Pas de méchancetés. Elle sait qu’elle a merdé. Elle ne s’en cache pas. Et Adriel aurait pu la laisser là.
Non, si elle ose ouvrir ses lèvres c’est pour lui expliquer. Pour lui faire comprendre. Tant pis s’il l’ignore. Qu’il vienne à la jeter de sa voiture, tiens. Elle veut parler. Peut être pour lui faire comprendre qu’on ne la mène pas à la baguette. Plus maintenant.

« Je sais que tu m’as dis de la fermer, mais laisse moi au moins te dire ça. Je suis désolée. Je n’aurais pas dû écraser ma cigarette sur ton pare-brise. » Elle commence simplement. C’est un bon début.

Son regard est fixé sur la route devant eux, elle sent ses chevilles se glacer au contact de l’eau séchée. Bon sang mais quelle idée. Elle ne dira rien quant à sa condition. Un nouveau silence s’installe. Mais elle n’a pas fini.
Sa voix est posée, calme. A s’envelopper dedans comme du coton, à s’y endormir. Une douceur qui est le contraire de la furie qu’elle aura exposé tout à l’heure.

« J’ai passé une mauvaise journée, je n’aurais pas dû me déchainer sur toi. Mais tu sais quoi? Je meurs de faim. Je n’ai pas envie d’être seule, ce soir. Et je sais que si on était capable de dormir, on ne serait pas là tous les deux. Donc, tu veux te joindre à moi? »

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, la princesse n’a jamais mentit au ténébreux qui hante ses nuits. Pas une seule fois. Il y a cette affreuse vérité entre eux. Une confession sans nom, qu’elle n’explique pas. Elle ne se voit pas lui cacher les démons qui la tourmentent. Peut être sont ils victimes des mêmes. Adriel est probablement la seule personne à qui elle exposera ses toxicités quotidiennes sans avoir peur d’être jugée. A moitié.
Et au fond, elle a cette espérance que cette soirée ne se termine pas. Elle ne veut pas lui dire au revoir. Parce qu’elle ne sait pas quand elle sera amenée à croiser son regard, à être la victime consentante de son mauvais caractère.
Il est imbuvable, elle est un poison naissant.
L’attitude de la princesse, son caractère est ambivalent. Elle peut vous crier dessus pendant une dizaine de minutes, puis quelque chose la fera redescendre. Et, comme par magie, fera comme si de rien ne s’était passé.


Comme à cet instant. Elle sait qu’elle a débordé. Elle ne veut pas voir s’échapper le diable à ses côtés. Elle veut le laisser la noircir encore plus. Dans le secret le plus total.

@Adriel Silva

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Message Sujet: Re: les flammes du sinistre | ft. Charlie   les flammes du sinistre | ft. Charlie Empty Mar 15 Déc - 14:45


Les flammes du sinistre

     

Il ne manque que la pluie
Ou la neige peut-être
Pour venir glacer ici
Nos personnes, nos êtres.


Charlie Hargreeves. Femme aux nombreuses caractéristiques. Tantôt silencieuse, alors qu'elle devrait crier, tantôt bruyante alors qu'elle devrait se taire. La vision froide de cette jeune femme lors de l'accident, de son regard porté sur le cadavre avant de le relever sur Adriel, elle hante l'ex-taulard. Est-il possible d'oublier un caractère aussi fort? Mais ce soir, elle a brisé le charme de cette apparence nette, sûre et distante. Ce soir, elle a été comme toutes les autres, faibles. Adriel a assez d'expérience pour savoir qu'une femme qui vous provoque de la sorte, cherche à vous retenir. Et plus on le retient, plus il part. C'est l'histoire de sa vie.

Pourquoi s'arrête-t-il? Il le doit. Il a tué Matthew, il ne peut pas laisser sa quasi veuve exploser dans un accident hystérique. Comment s'est-elle projeté là? Adriel préfère ne pas y penser. Il préfère ouvrir la portière et lui aboyer dessus, espérant qu'elle ne saisira pas son invitation. Il a eu assez d'elle. C'est drôle, jusqu'à présent, c'était elle qui venait à lui mais elle aussi qui mettait des barrières. Adriel s'amusait à la provoquer mais elle ne mordait jamais à l'hameçon. Pourquoi cette nuit a-t-elle changé?

La brune apparaît dans la voiture et obéit, elle ne dit pas un mot. Mais l'obéissance ne lui sied pas, ne lui convient pas. Au bout de quelques trop courtes minutes, elle s'excuse. Adriel n'en revient pas. « T'as pas à t'excuser.  » En tout cas, il n'a rien à pardonner. Son ton est froid bien que moins que plus tôt. Il la prend pour une hystérique et il n'en veut pas à une femme d'être victime de ses hormones. Misogyne jusqu'au bout, il se retient néanmoins de dire le fond de sa pensée maintenant que Charlie s'est enfin apaisée. Mais apaisée ou non, la brune cherche toujours sa compagnie. Il secoue la tête en riant. «  On n'est pas amis toi et moi, on le sera jamais. » Cela répond à sa question. Pas directement mais il n'a pas l'intention d'en dire plus. Adriel roule en accélérant, pressé de laisser son paquet quelque part où elle pourra demander à un taxi de la ramener. Lorsqu'ils entrent en ville, il se déporte sur la droite et met ses feux de signalisation en mode arrêt d'urgence pour indiquer qu'il est à l'arrêt pour quelques secondes seulement. Il se penche pour ouvrir la porte, qu'il pousse d'un geste sec du poignet. Et il attend, sans rien dire, il attend juste qu'elle descende.


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