De nombreux jours ce sont écoulés depuis leur dernière rencontre. Depuis, le frère et la soeur Warren n'avaient plus eu de contact. La colère, ses angoisses l'avait poussé à rejeter sa petite soeur qui ne voulait rien d'autre que lui offrir son aide. Une fois encore, le caractère désagréable de monsieur avait fait des siennes. Depuis, la relation entre les deux c'était quelque peu détériorée. Ils ne ce sont pas reparlé et Nick sait pertinemment que c'est à lui, une fois encore de faire le premier pas vers sa petite soeur. Il ce disait surtout qu'elle avait raison, il avait vécu quelque chose d'affreux et tous garder pour lui n'était pas forcément la solution pour aller mieux. Il vacillait toujours entre ténèbres et lumière au point qu'il ne ce sentait jamais vraiment à son aise quelque soit le côté qu'il choisisse. Les images d'horreur lui reviennent encore en tête, depuis cette nuit, Nick savait qu'il avait changé ou qu'il était en train de devenir quelqu'un d'autre. Un homme qu'il ne reconnait pas forcément. Un homme qu'il ne voulait surtout pas redevenir. Le déni, la solitude, la souffrance ce n'est pas quelque chose qui lui correspond. Nikolaï, il est plutôt dans la lumière, âme charitable prêt à ce donner corps et âme pour les autres et en ce moment ... il est bien trop replié sur lui même pour tendre la main. Il y avait longuement réfléchis et comme à chaque fois qu'il ce dispute avec sa petite soeur, il n'aime pas rester en froid avec elle. Son absence ce fait souvent ressentir et en plus d'avoir le même sang, Cassey c'est également sa meilleure amie, sa confidente, son pilier bien qu'il n'aime pas ce sentir faible auprès d'elle. Lui qui ne dévoile que très rarement ses faiblesses. Lui parler s'avère être la solution la plus envisageable néanmoins pas la plus facile. Il sait qu'elle peut écouter ce qu'il a sur le coeur, elle peut le supporter et l'aider à avancer, elle est sans doute la seule à pouvoir comprendre.
C'est en fin de matinée après un petite balade en ville qu'il ose venir la voir directement chez elle. En chemin, il avait acheter de quoi grignoter puisque la dernière fois ils n'avaient pas prit le temps de diner ensemble. Les pâtisseries de la réconciliation ? Du moins il ne venait pas les mains vides. Admettre ses fautes, ce n'était jamais facile pour Nick. Lui, bien trop fier pour assumer ses peurs, ses craintes ... il savait qu'il était en tord mais il avait toujours besoin de ce petit temps de réflexion avant de faire le premier pas. Son petit sac de pâtisserie à la main, il monte rapidement les marches qui mène à l'appartement de sa petite soeur, impatient et à la fois nerveux. Il ignore comment elle va prendre ses excuses ni même si elle aura envie de les écouter. Quoi qu'il en soit, il préfère tenter plutôt que d'attendre que la situation ce dégrade. Arrivant devant la porte de l'appartement de Cassey, il inspire légèrement avant d'appuyer sur la sonnette. Ce n'est que lorsqu'elle ouvre la porte, il affiche un sourire coupable sur les lèvres tout en relevant le sac de pâtisserie devant lui. - Surprise ! Tu as un petit creux ?
Il y a ces jours où, peu importe ce qu’elle est en train de faire, elle rêve d’un ailleurs. De se retrouver loin, à mille lieues d’ici, plutôt que rester ancrée dans sa vie. Ce n’est pas tant qu’elle ne l’apprécie pas, Cassey. Mais elle se retrouve seule à cette heure matinale, dans le calme, pour l’une des rares fois. Ce sont ces instants-là qu’elle passe à se perdre dans ses émois. Les pensées chargées, plus que d’ordinaire, elle ne peut pas y couper comme elle a l’habitude de le faire. Elle pourrait appeler Owen, mais, il ne peut pas la retrouver, il y a sa nièce dont il doit s’occuper. Elle pourrait aussi les rejoindre, seulement, elle n’est pas certaine que ce soit une bonne idée. Elle refuse d’aller trop vite, avec lui ; elle refuse d’agir comme une petite-amie tant qu’ils ne sont pas sûrs de ce dont ils ont envie. Quand ils ont essayé, il y a déjà plusieurs mois, c’est cette manière dont ils se sont tout de suite comportés comme s’ils ne s’étaient jamais séparés qui a tout gâché. Elle ne veut pas reproduire les mêmes erreurs, Cassey, elle veut préserver son cœur. Seulement, elle ne voit pas Owen aussi souvent qu’elle le voudrait. C’était différent avec Luis mais Luis… Luis, elle ne veut plus en entendre parler. Elle pourrait tenter de joindre Nikolaï, seulement il y a bien longtemps qu’il l’a laissée sans nouvelles. Leur dernière entrevue date déjà de plusieurs semaines et… elle a bien l’impression qu’un froid s’est créé entre elle et son frère. Tu pourrais faire le premier pas, Cassey, tu pourrais lui prouver que, malgré tout, tu es là. Seulement t’es trop têtue pour ça. Trop blessée, aussi, peut-être. Elle a sans doute dépassé les bornes avec Nikolaï, elle est allée trop loin la dernière fois. Mais il n’empêche qu’elle a toujours le sentiment blessant qu’il la met de côté alors qu’il va au plus mal. Quand elle n’a jamais eu la moindre difficulté à lui réclamer son aide, à lui dire combien elle a besoin de lui, de son soutien, il ne sait visiblement pas en faire de même. Alors elle respecte la distance qui s’est installée entre eux, la princesse. Elle ne lui en veut même pas, en réalité, elle est juste blessée… oui, blessée. Perdue dans ses songes, elle a du mal à se concentrer sur les lignes de son roman, quand soudain, elle entend la sonnette d’entrée à la porte. Elle ferme son bouquin pour quitter le canapé et partir ouvrir à son visiteur impromptu. Toutefois, elle ne s’attend nullement à tomber sur lui. « Euh, salut. » elle lance avec un certain étonnement alors que ses prunelles se posent sur le petit sac qu’il désigne, puis remonte jusqu’au visage où elle remarque son sourire. Elle le connaît, Nikolaï, elle le connaît par cœur. Elle n’a pas besoin de bien plus pour comprendre qu’il est venu demander l’absolution de sa chère petite sœur. Il devra pourtant ramer pour l’obtenir cette fois. « Pas vraiment mais… entre, si tu veux. » elle indique, la voix quelque peu distante, comme sur la défensive. Elle ne sait pas, en réalité, comment agir avec lui. Elle se recule pour lui laisser l’accès à l’appartement avant de refermer la porte d’entrée. – Tu veux boire un truc ? elle lui demande, comme s’il était un invité dans l’appartement qu’il l’a aidée à emménager. Elle demande, comme si, il ne s’agissait pas de son frère aîné. Il lui a pourtant véritablement manqué. Nikolaï, il n’est pas seulement ta famille, il est aussi ton meilleur ami. C’est avec lui que tu aurais voulu parler de tous les chamboulements de ta vie. C’est à lui que tu aurais eu envie de demander conseil chaque fois que ton cœur est parti à la dérive. Mais, la vérité, c’est que tu as tellement attendu qu’il revienne que, maintenant qu’il est enfin là, c’est toi qui ne sais pas comment réagir.
Sujet: Re: We are family - Cassey Jeu 12 Nov - 21:22
We are family
Cassey Warren
Faire le chemin jusque devant la porte d'entrée de sa petite soeur, ce n'est pas forcément une tâche très facile pour lui. Il sait qu'il en en tord, il sait que si il fait ce premier pas il devra également lui parler et lui dire ce qui ne vas pas chez lui. Il devra surtout lui présenter ses plus plates excuses. A leur dernière rencontre, il c'était montré très odieux avec elle, froid, distant au point de la mettre dehors sans la moindre explications. Il était en colère, non pas contre elle mais contre lui même. Quelque chose n'allait pas en lui et même si il essayait de s'accrocher, il sentait malgré tous que quelque chose c'était brisé en lui. Mais elle lui manquait, sa soeur lui manquait et comme après chaque dispute, Nick avait toujours besoin d'un peut de temps pour digérer et enfin tenter le premier pas. C'est ce qu'il ose faire après plusieurs semaines. Avec un paquet rempli de pâtisserie, un sourire désolé, il ose enfin faire le chemin jusqu'à sa petite soeur et frapper à sa porte dans l'espoir qu'elle soit chez elle et surtout prête à le revoir. Lorsqu'elle ouvre enfin la porte, Nick lui adresse tout de suite son sourire navré en levant le petit sac qu'il avait dans la main. Mais, il remarque tout de suite ... oh oui parce qu'il la connait sa petite soeur. Au premier regard il sait, il comprend que quelque chose ne va pas ... ou peut être que c'est uniquement sa présence qui la surprend. - Je te dérange peut être ? Demande t'il tout de même juste au cas ou alors qu'il entre quand même dans l'appartement, sentant cette tension. Bien loin de ce douter que sa petite soeur angoisse pour tout autre chose. Il pense surtout être la cause de ce malaise. Peut être lui en voulait elle encore ? -Euh ... ben je veux bien un café si tu as ça ! Posant son regard sur elle alors qu'il dépose le sac sur la table, il quitte également sa veste et repose son regard sur elle. - Est ce que ... tu va bien ? Demande t'il presque hésitant à poser la question. Mais c'est évident, son attitude parle pour elle et surtout il la connait trop bien pour ne pas ce douter de quelque chose. - Cassey, je suis désolé pour l'autre fois. J'avais pas à te parler comme ça ... et ma petite soeur me manque.
Et son absence te pèse, et tes erreurs s’enchaînent, avant qu’il réapparaisse, avant qu’il se rappelle, les liens fraternels. Nikolaï, elle ne s’attend pas à le voir. Elle ne s’y attend plus, car les jours sont passés, les nuits aussi. La vie a continué comme si, soudain, il n’en faisait plus partie. Le papillon mentirait si elle affirmait qu’il ne lui a pas manqué. Mais elle n’est pas pour autant heureuse de le retrouver. Ce qu’elle éprouve est étrange, comme si, elle ne comprenait pas sa présence, pas après une telle absence. C’est elle, désormais, qui semble prête à garder cette distance.
Tu devrais être heureuse de le retrouver, Nikolaï, il t’a réellement manqué, mais t’en as assez, assez de le voir partir, puis revenir, assez de n’être qu’un bout de sa vie, quand tu lui confies tout de la tienne, quand t’as si besoin, toi, de ton grand frère.
Elle a la sensation désagréable d’avoir besoin de lui quand, lui, préfère l’évacuer de sa vie. Il la préfère légère et impétueuse, racontant ses frasques, lui confiant ses états d’âme, sans jamais être là pour lui. Sans jamais prendre soin de lui. Seulement, il ne se rend pas compte, Nikolaï. En voulant la maintenir à tout prix loin de ses problèmes, c’est elle tout entière qu’il a repoussée. C’est elle, aussi, dont il ne sait rien de tout ce qui a pu lui arriver. Mais Cassey, elle ne dit rien ; elle le laisse entrer avec froideur mais politesse. « Non, non. J’étais en train de lire. » elle lui fait savoir pour effacer ses doutes. Elle ne sait même pas pourquoi, au fond, il mérite bien de craindre de la gêner. Il y a tellement de jours qu’il n’a pas daigné lui parler. « Pas de problème. » elle répond à sa question, sans guère d’émotion. Elle est froide, Cassey, et ça ne lui ressemble pas. Elle a l’esprit préoccupé par bien des choses et sans doute qu’elle n’est pas d’humeur à passer l’éponge. Elle en a assez que les hommes de sa vie entrent et sortent de sa vie comme ils l’entendent. Son grand frère à sa suite, l’antiquaire rejoint la cuisine. Je vais bien, mis à part que j’ai un psychopathe sur le dos, ma fille qui a le cœur brisé pour la deuxième fois déjà. Et tu le saurais tout ça, tu le saurais peut-être si tu t’étais intéressé à moi. Elle attrape une dosette pour lui préparer un café, s’apprête à acquiescer suite à sa demande, tellement loin de ses songes, mais il choisit enfin de lui présenter ses excuses. La silhouette frêle se tourne vers lui, les azurs qui s’ancrent dans leurs homologues. « C’est rien. Tu ne voulais plus me voir, c’est tout. Et puis, là, tu as décidé que je te manquais, donc t’es revenu. » il veut la retrouver, il va devoir ramer. Elle en a assez, Cassey, de se sentir inconsidérée. Et c’est lui qui prend, pour tous les autres. C’est lui qui prend, car il est le seul qui t’aime vraiment.
Sujet: Re: We are family - Cassey Ven 27 Nov - 20:11
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Cassey Warren
Il s'emporte toujours trop vite Nikolaï mais en ce moment il traversait quelque chose qu'il ne comprenait pas lui même. Il passe de la colère, au déni avant de retomber dans la tristesse et le désespoir. Puis il essayait toujours de remonter la pente, à la force de ses sentiments, de son courage qu'il tente toujours de puiser auprès de ses proches. Mais la dernière fois, il avait repoussé Cassey sans vouloir lui donner une seule explications. Il c'était fermé à sa soeur quand elle ne cherchait rien de plus qu'à lui tendre la main pour lui venir en aide. Mais lui, l'homme trop fier, trop fort pour accepter l'aide de qui que ce soit. Pourtant Nikolaï sait pertinent qu'il n'est pas un surhomme, personne n'est invincible. Pas même lui qui pense être intouchable. Alors il ose faire ce premier pas vers sa soeur. Il sait que cette fois c'est à lui de lui présenter ses excuses alors il vient jusqu'à chez elle pour essayer de lui parler et surtout lui dire combien il est désolé d'avoir agit de cette façon avec elle.
A chaque fois qu'ils ce sont retrouvés, elle finissait toujours par lui pardonner tous comme lui finissait par lui pardonner ses erreurs. Mais cette fois ça semble différant. Il ne remarque pas tout de suite la froideur mais Cassey ne semble pas ... contente de le voir. Il a presque la sensation que c'est tout le contraire. Ou alors il avait peut être passé trop de temps loin de sa cadette pour qu'elle lui pardonne. Elle l'invite à entrer sans grandes convictions, elle accepte qu'il vienne troubler son calme seulement il sent presque cette tension, étonnement. Il ne répond pas, il ce contente d'hocher légèrement la tête. Acceptant sa proposition, Nick opte pour un café. Suivant donc sa soeur jusqu'à la cuisine, son regard la suit alors qu'il s'installe comme chez lui essayant de décrypter d'avantage la blonde. Elle n'était pas comme d'habitude ... malgré qu'il lui présente ses excuses, Cassey ne semblait pas vraiment y prêter attention. - C'est tout ? Non ... c'est plus compliqué que ça je le crains. Souffle t'il alors qu'il détourne les yeux quelques peu piqué. Ce n'était pas juste ça non ... - Mais tu me manque oui. Conclu t'il simplement. Sa question demeurant toujours sans réponse, il tente une nouvelle fois. - Est ce que tu vas bien ?
Comme une danse infernale, comme chien et chat, ils se disputent et se détestent, ils se réconcilient et s’aiment, ils se déchirent jusqu’à se retrouver. Elle devrait être habituée, Cassey, depuis toutes ces années. Mais c’est peut-être que, cette fois, elle n’a pas envie de s’y faire. Peut-être que, justement, elle s’est trop laissée faire. La sensation pénible, douloureuse, qu’elle n’est là pour son grand frère, que lorsqu’il veut bien d’elle. C’est agaçant, rageant même, de le voir aussi peu enclin à lui dévoiler ses faiblesses, quand lui sait tout des siennes. Pour autant pas prête à lui claquer la porte au nez, elle le laisse entrer. Lui prépare même un café. La conversation débute dans une atmosphère pourtant assez tendue. Elle doit sûrement le mettre mal à l’aise, Nikolaï ; elle ne lui facilite pas la tâche. C’est une manière de le punir, sans aucun doute, le punir de l’avoir exclue. Elle s’est sentie exclue de sa vie, elle s’est sentie repoussée par lui. Elle a toujours ce sentiment persistant qu’il ne vient la voir que selon ses propres envies. Et c’est sans scrupule que la poupée se met à lui exposer son ressenti. Elle lui a manqué, assurément, c’est bien pour cette raison qu’il est venu à sa rencontre. Mais il la contredit rapidement, affirmant que c’est plus compliqué. Elle ne voit pas en quoi, Cassey, mais elle ne lui demande pas. Elle se contente de poser la tasse de café devant lui, puis de s’en préparer un aussi. « Ouais ça va. » Ce n’est pas totalement vrai, pas totalement faux non plus. Elle a ses soucis, Cassey, comme n’importe qui, mais elle sait mieux que personne garder le sourire. Même si, là tout de suite, elle n’en a pas envie. « Et toi, ça va ? » elle demande, machinalement, sans trop y croire. Même s’il allait mal, de toute manière, il ne le lui dirait pas.
Sujet: Re: We are family - Cassey Jeu 10 Déc - 17:42
We are family
Cassey Warren
Loin d'être chaleureuse, Nick ressent immédiatement cette tension auprès de sa soeur. Loin d'être contente de le revoir. Cette fois, son retour ne promet pas de belles retrouvailles, bien au contraire. Elle le laisse entrer, elle lui propose de quoi boire, sans doute par pur politesse mais bien de plus. Elle lui en veut encore ? Sans doute ! Sinon pourquoi serait elle aussi froide ? Peut être qu'elle a des problèmes ? Mais vue la façon dont il l'avait congédié la dernière fois, il doute qu'elle accepte de lui en parler. Acceptant sans un mot sa proposition, il veut bien boire un café en sa compagnie et essayer d'arranger les choses avec elle, du moins, si c'est encore possible d'arranger quelque chose entre eux. Il s'installe et il la contemple, pour essayer de faire ce qu'il fait à chaque fois. Il voit bien qu'elle est beaucoup plus éteinte qu'en temps normal. Froide, distante, silencieuse. Elle lui répond avec ce ton presque désinvolte, comme si la réponse ne le regardait pas vraiment. Haussant légèrement les épaule, il baisse les yeux de brèves secondes, calculant déjà sa réponse. Il ne compte pas lui dire sa façon de penser mais il lui fait comprendre qu'il ne la croit pas spécialement. Ce lien c'était donc brisé entre eux ? Ou est ce simplement de la fierté mal placée ? Ils c'étaient tant de fois disputé puis retrouvé. Peut être que c'était la fois de trop qui sait. Haussant une nouvelle fois les épaules il reste plutôt évasif lui aussi. - Aussi bien que toi visiblement. Répond t'il en relevant son regard clair vers celui de sa cadette alors qu'elle vient déposer la tasse de café devant lui. - Merci. Prenant la tasse entre ses mains, il reste silencieux quelques secondes, cherchant sans doute un moyen de continuer la conversation. - Je veux pas t'exclure Cassey, la dernière fois j'étais injuste ... tu voulais juste être là ! Mais tu me connais. Tente t'il d'expliquer sachant pertinemment qu'elle ce fiche de ses excuses. - Tu veux bien arrêter de me faire la tronche !
Comment, comment une seconde, il a pu croire, qu’elle serait heureuse de le voir ?
À quel point Nikolaï est-il à côté de la plaque, pour croire qu’elle serait heureuse de le voir ?
Il l’a rejetée, violemment, il l’a dégagée de sa maison. Il l’a fait sortir sans ménagement de son existence. Et pendant des jours, et pendant des semaines, il n’a plus donné aucune nouvelle. Puis, il revient. Comme une fleur, il revient, mais avec la délicatesse d’un bourrin. Elle le sent mal à l’aise, dérouté. Peut-être même déstabilisé, qu’elle ne l’accueille pas avec facilité. Car c’est ce que tu ferais, d’ordinaire, tu l’accueillerais. Tu l’excuserais. Peut-être même que tu ne le laisserais pas dire qu’il est désolé. Que tu le prendrais, juste, pour ne plus le sentir s’éloigner. Pour ne plus sentir, encore un homme que tu aimes, t’échapper. C’est bien son souci, à Cassey. Elle a tellement de mal à garder un homme dans sa vie que, peut-être, elle mise tout sur lui. Elle mise trop sur lui. Elle s’attend à ce qu’il garde ce rôle dans sa vie. À ce qu’il se préoccupe d’elle et de tout ce qu’elle fait de travers. Mais elle est une adulte, une femme, depuis trop longtemps pour avoir encore besoin de compter autant pour son grand frère. Sauf qu’elle ne se rend pas compte, Cassey, trop prise dans ce qu’elle ressent. Trop entière sur ses sentiments. Trop dans l’excès, surtout, comme toujours. « Ce qui veut dire… ? » elle l’interroge, tente de comprendre. Pense-t-il qu’elle va mal ? Pense-t-il qu’elle souffre pour l’accueillir comme ça ? Croit-il que ce soit la seule raison pour qu’elle ne soit pas heureuse de le voir, vraiment ? Il ne semble aucunement remettre en cause son attitude envers elle. Et toi, ça te blesse. Ça te blesse qu’il ne réalise pas qu’il fout tout en l’air. Qu’il n’agit pas comme le frère, le frère qu’il est censé être. Récupérant sa tasse, elle prépare un deuxième café pour elle, sans trop se détourner de son frangin. Le liquide noir coule paisiblement alors qu’il commence à parler. À dire tout ce qu’elle n’a certainement pas envie d’écouter. Les azurs se relèvent instantanément, insolemment, alors que la princesse finit par reprendre. « Je ne vois pas en quoi je fais ‘‘la tronche’’. Tu viens d’un coup, sonner chez moi, à l’improviste après des semaines entières en me laissant sans nouvelle. Tu viens, donc, subitement, après m’avoir toi-même mise dehors la dernière fois qu’on s’est vu. Et moi, je te laisse entrer, je te propose un café. Je me trouve très correcte, là. »Parce qu’un autre, n’importe qui d’autre, je lui aurais balancé ses gâteaux à la figure, tu le sais ? Tu le sais, que si je ne suis pas en train d’exploser, là tout de suite, c’est justement parce que c’est toi ? Tu le sais, Nikolaï ?
Sujet: Re: We are family - Cassey Dim 3 Jan - 21:31
We are family
Cassey Warren
C'est évident, elle n'est pas contente de le voir, ni ravie, ni rassurée ou quoi que ce soit de positif. Elle semble simplement tolérer sa présence parce qu'elle à trop de classe pour lui demander de s'en aller. Mais Nikolaï le ressent, la venue n'est pas désirée, bien au contraire, il a cette désagréable sensation de marcher sur des oeufs et il ignore comment s'y prendre. En temps normal, elle aurait accepté ses excuses, en le faisant miroiter un peu c'est certain ! Mais elle lui aurait déjà sauté dans les bras et ils auraient déjà passé à autre chose. Cette fois, c'est pourtant différant, cette fois Cassey est distante, froide, elle ne le repousse pas vraiment mais elle lui fait clairement comprendre qu'il n'est pas le bienvenue. - Je sais pas ... tu as l'air d'aller bien mais j'ai l'impression qui y'a un truc qui cloche ! Il essaie pourtant d'effacer cette sensation en acceptant la boisson qu'elle lui propose. Il s'assoie, les yeux rivés vers elle, l'air gêné malgré un regard amical et doux. Seulement, ça ne dur pas éternellement puisqu'il finit par lui dire sa façon de penser.
La bombe venait de s'amorcer, avec de simples mots, il venait de déclencher le cataclysme. Cassey lui faisait face, calme, fière, pas du tout décidée à lui pardonner, ne prenant pas du tout ses mots avec humour alors qu'elle connait son frère pourtant. En temps normal, elle et lui, ils sont sur la même longueur d'ondes, ils ce comprennent et sont capable de ce pardonner. Mais Nikolaï avait certainement franchi la limite cette fois, il avait dépassé les bornes et Cassey ne semblait pas prête à lui tendre la main cette fois. - Ok ... je sais que la dernière fois j'ai mal réagit avec toi ! Mais je suis désolé Cassey ! Relevant son regard vers celui similaire au sien, il reste silencieux quelques brèves secondes avant de reprendre. - J'étais ... en colère la dernière fois et toi tu es juste arrivée au mauvais moment et je sais que ça n'excuse pas tout mais je suis sincèrement désolé ! T'es au courant que c'est pas crédible comme excuses ? Poussant son café à peine entamé il détourne les yeux sincèrement navré. - T'es correct ouais ... mais vas y balance ce que tu as à dire ! Prend pas de gants ! Demande t'il plus sérieusement tout en relevant les yeux vers elle.
Il a tout faux, Nikolaï, s’il croit qu’elle l’a laissé entrer juste par retenue, s’il croit qu’elle agit seulement avec courtoisie, il a tout faux, Nikolaï.
Elle a besoin de lui. Indéniablement et irrémédiablement besoin de lui. Il n’a aucune idée de tous les chamboulements qui se sont déroulés dans sa vie. Peut-être a-t-il décidé qu’elle ne méritait pas de savoir ce qui se passe dans son existence, mais elle… elle n’a jamais voulu de son absence. Elle, elle a besoin de sa présence. Sûrement bien plus que le contraire finalement. Et c’est ce qui te fait si mal, Cassey. Ce qui te fait dire que tu as un réel souci. Pour accorder toujours plus d’importance aux hommes de ta vie qu’ils ne le font avec toi. Même pour ton frère, même pour lui, Nikolaï. Tu comptes encore moins qu’il ne compte pour toi. La blessure mal assumée, elle est chamboulée par tout ce qui est en train de se passer. Princesse sent tout son monde s’effondrer. Et Nikolaï. Nikolaï. Il n’est jamais là. Pour autant, elle ne répond pas quand il devine que tout ne va pas aussi bien qu’elle le prétend. Peut-être juste qu’elle est en train de le punir de son absence. D’un calme froid, implacable, qui ne lui ressemble pas, la poupée explosive garde ses missiles dans un coin bien reculé de son esprit. Elle ne s’emporte pas, ne se met guère en colère. Mais il faudrait être aveugle pour croire que tout va bien. Et lui, il te connaît. Il te connaît trop par cœur pour être dupe devant l’illusion que tu lui sers. Il reste, malgré toute ta rancœur, ton grand frère. Un soupir s’échappe avec arrogance des lippes de l’insolente alors qu’elle écoute ses explications qui n’en sont pas. « Tu l’as déjà dit. » elle rétorque, nullement touchée, quand il affirme combien il est désolé. Un léger rictus s’échappe de ses lèvres alors qu’il continue, toujours davantage, de s’enfoncer. « Tu étais très content de me voir avant que je ne commence à m’inquiéter pour toi. » qu’elle répond du tac au tac. Comprendra-t-il, cette fois ? Elle a bien compris son rôle, Cassey. La poupée juste bonne à plaisanter, à le faire sourire sans être capable de l’écouter. Elle a bien compris. Mais, là tout de suite, elle n’a aucune envie de le faire rire. Les océans braqués sur lui, elle le contemple sans saisir quand il lui demande de balancer ce qu’elle a à dire. « Mais je n’ai rien à te dire, Nikolaï. C’est toi qui viens chez moi. » elle assure, d’une mauvaise foi absolue. Mais c’est vrai, c’est lui qui a décidé de venir s’imposer. Elle ne lui a rien demandé. Des semaines entières qu’elle ne lui a rien demandé. Pourquoi devrait-elle subitement se livrer à lui à cœur ouvert, quand subitement il se rappelle qu’il a une sœur ?
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Sujet: We are family - Cassey 
Dim 1 Nov - 11:43
