family ((mattie))

quand mattie lui avait demandé si elle voulait bien l'aider à garder les petits bouts ce soir, sera n'avait pas mis plusieurs secondes à répondre, pianotant une réponse sur son portable à une vitesse incroyable. bien sûr qu'elle allait venir lui tenir compagnie ce soir, elle ne refusait jamais une occasion de voir sa cousine, et encore moins maintenant que les deux petits êtres étaient nés. c'est fou comme on se découvre de nouvelles facettes par moment, la naissance des bébés de mattie avait eu un effet plus que révélateur sur la brune. elle qui ne pensait pas avoir une once de fibre maternelle en elle, pas qu'elle n'aimait pas les enfants disons plutôt qu'elle les tolérait - plus ils étaient loin d'elle, mieux elle s'en portait malgré tout - mais avec ses petits cousins, sera était comme devenue une nouvelle personne sur ce plan-là. oui elle était complètement gaga des bébés de sa cousine, c'était une bonne façon de décrire les bruits bizarres qui quittaient ses lèvres dès qu'elle était en présence d'eux, roucoulant d'affection à la moindre occasion. elle se faisait peur par moments, elle ne se reconnaissait pas. mais ce n'était pas plus mal en vrai, bien que les enfants ne soient pas les siens, ils étaient sa famille quand même, et avec leur arrivée, c'était comme une piqûre de rappel, à quel point la vie était précieuse, en l'espace de quelques temps seulement sera avait eu un élan d'une nouvelle maturité. préparant des affaires - parce qu'elle risquait probablement de finir par passer la nuit chez mattie, ce n'était pas quelque chose de nouveau - la jeune femme fourre tout ce qu'elle peut dans un sac, vêtements et babioles en tout genre, des trucs dont elle ne se servira sûrement pas au final jusqu'au moment où elle décide que c'est bon tout est prêt pour partir. après une session câlin avec ses chats, et avoir rempli les gamelles d'eau et de nourriture comme il le fallait, la brune sort de chez elle pour se diriger vers le quartier où mattie habitait, pour plus de facilité elle décide de prendre sa voiture, le voyage est rapide bien que trouver une place pour se garer fut plus compliquée, elle tourna en rond une bonne quinzaine de minutes, attendant le miracle de la place libre. elle sent déjà le plaisir de voir les bébés monter quand elle vient se planter devant la porte, sonnant le plus rapidement possible afin de ne pas faire pleurer les petits - après tout avec eux, le moindre son peut les entraîner dans une cascade de pleurs sans que l'on sache vraiment pourquoi. « mattie, ma puce. » qu'elle chantonne quand la blonde lui ouvre la porte, un sourire éclatant qui vient étirer ses lèvres, ouvrant les bras pour serrer sa cousine contre elle. « ça va toi ? pas trop fatiguée ? » elle ajoute par la suite, ses yeux clairs cherchant instinctivement les bébés. « j'arrive après la bataille ou la guerre n'a pas encore commencé ? » dit-elle avec un petit rire, l'amusement brillant dans ses iris.

Un manque qui s’était installé depuis quelques jours dans ta vie, Orion et son absence. C’était étrange ce sentiment qui t’envahissait. Tu savais qu’il devait vivre son rêve, mais ton cœur était lourd, bien plus que tu ne l’aurais pensé. Les enfants avec toi, tu te noies dans cet amour que tu n’avais pas pu connaître avec tes parents, tu comprenais des choses quand tes opales s’imposaient sur le visage de Célizée et. Le cœur baignant dans les méandres de l’amour, c’était si doux, ta sœur qui était ravie, mais épuisée, tellement achevée par la maladie, alors le remord était là, glissant une lame dans ce monde parfait que tu avais conçu. Car Sol était importante, tellement que tu ne pouvais pas oublier cette épée Damoclès qui faisait de l’ombre à cette vie que tu avais offerte Orion. Peut être bien Ilenzo aussi. Jamais la vérité n’était sortie aucun test imposé pour Célizée et Célian, car ilenzo s’en fichait, alors le nom d’orion imposé à l’encre sur l’acte de naissance. Tu n’es pas sûre que c’était la bonne solution, que tout ça n’allait pas mal finir. Tu commençais à guider tes propres pas, petite fille enfermée dans une tour de non-amour, tu trouvais tellement de nouveauté, que tu ne savais plus comment gérer les choses, sauf improviser. Toi qui ne faisais que jouer, laisser les mots qu’on te dictait sortir d’entre tes lèvres. Devenir mère, ne t’avait pas faite devenir femme, tu étais encore cette jeune fille timide qui ne savait comment maitriser les battements de son myocarde, tu ne comprenais rien à tout cela. Tu étais tombée enceinte sans même savoir ce qu’était l’amour. Coucher pour savoir, pour donner la perfection à la caméra pour la série, Ilenzo, puis le soir d’après une rencontre, qui t’avais fait toucher les étoiles, tu ne le réalises peut être pas, sans doute que tu ne le feras jamais. Le rêve que tu avais vécu, le temps d’un soir, la peine qui brisait ton myocarde, puis tout avait glissé, jusqu’à ce moment qui fût magique. A choisir , tu choisirais Orion comme première fois plutôt qu’un mec que tu n’avais qu’à peine connu sauf cette soirée. Il était détestable et ça tu ne l’avais pas vu petit bébé. Tu n’avais pas vu cela. L’heure de la sieste, les opales qui brillent, qui chantent l’amour que tu leur portes. Puis la porte justement qui t’appelle. Tu sais déjà que c’est ta cousine Sera, cela fait un petit moment que tu ne l’as pas vu, la dernière fois Orion était là et pas toi. Tu ouvres la porte, le sourire qui illumine ton visage, bien trop heureuse de pouvoir serrer cette douceur contre toi. « Je vais bien, la fatigue je crois qu’elle terrasse chaque parcelle de mon être, mais ça vaut le coup … » Les yeux qui brillent, qui ne peuvent mentir sur tout ce que tu ressens pour ces petits êtres qui pourtant ont pollué ta vie bien parfaite aux yeux de tes parents. « Comment toi tu vas ? » Que tu demandes laissant la porte se refermer sur Sera. « On a sans doute une heure voir beaucoup moins avant que tu n’assistes à la bataille … ils viennent de s’endormir … » Tu souris à Sera, elle était là pour t’aider, mais aussi pour que tu puisses profiter de ta cousine, parler avec elle, prendre du temps pour elle. « Un thé ça te dit ou un café , ou autre ? » Que tu lui demandes en lui montrant le canapé, alors que tu laisses échapper un bâillement du fin fond de ton être déposant ta main contre ta bouche pour tenter de le retenir un minimum.

@mattie bowens / family /

jamais elle n'aurait imaginé fondre de tendresse pour deux petites bouilles, il était vrai qu'entre les enfants et elle on ne pouvait pas dire que c'était le grand amour, sans dire qu'elle les haïssait, sera se sentait plus à l'aise avec des boules de poils qu'avec des gamins qui courraient partout et se mettaient à pleurer dès le premier bobo. mais avec ses petits anges, la brunette se découvrait une douceur qu'elle ignorait avoir, différente de celle qu'elle possédait déjà, une plus innocente, plus familiale. avec kyan, c'était souvent chat et chien entre eux, ils s'adoraient tout en pouvant en arriver à la limite de la troisième guerre pour une part de pizza. ça faisait du bien d'avoir des nouvelles bouilles dans la famille, c'était si différent. ayant préparé soigneusement ses affaires, au cas où elle devrait rester plus longtemps que prévu, bien qu'elle aime titiller sa chance, sera n'était pas non plus suicidaire, et rentrer chez elle de l'autre côté du queens en pleine nuit, elle était courageuse mais pas téméraire. l'excitation qui ne faiblit pas durant le trajet jusque chez mattie, au contraire elle ne fait que grimper un peu plus chaque minute qui la rapprochait de l'appartement de sa cousine. mais il n'y avait pas que les bébés que la demoiselle avait hâte de retrouver, sa cousine lui manquait également. sera adorait son travail, et les opportunités que ça lui permettait d'avoir, vu l'ambition quelque peu démesurée par moment de la maquilleuse - et dans ce domaine, il fallait savoir sortir les griffes et ne pas hésiter à mettre de côté sa morale. c'était comme être dans une jungle, c'était la loi du plus fort, les plus faibles se faisant manger sans la moindre hésitation. c'était bien de retrouver un peu de sincérité, de tendresse dans ce monde, elle regrettait certaines fois, que son boulot l'amène loin de ses proches, elle n'avait rien de la gamine qu'elle était avant, avec des rêves et des idées dans la tête, elle qui avait été une militante si vocale pour des causes au lycée, on pourrait penser qu'elle avait un changement total de personnalité à la sortie de l'école. comme si on avait appuyé sur le bouton reset et c'était une toute nouvelle sera qui était née. arrivant au pas de la porte de sa cousine, elle sent un sourire naître sur son visage quand elle voit enfin les traits familiers de la blonde, une tendresse qui lui gonfle le coeur, si il y avait bien une chose qu'on ne pouvait nier chez la jeune femme, c'était l'affection qu'elle portait à sa famille. « je vais bien, la fatigue je crois qu’elle terrasse chaque parcelle de mon être, mais ça vaut le coup … » une moue aux lèvres, elle resserre un peu plus son étreinte autour de son corps, qui lui paraissait si fragile à cet instant. « c'est normal, tu dois encore t'y faire, ma chérie. c'est une toute nouvelle aventure qui s'ouvre à toi. » et quelle aventure ! la maternité... et dire qu'elles avaient le même âge. « comment toi tu vas ? on a sans doute une heure voir beaucoup moins avant que tu n’assistes à la bataille … ils viennent de s’endormir … » son sourire se fane quelque peu, comment elle allait ? bien, sûrement. elle ne se posait pas souvent la question, elle n'avait pas le temps pour ça. « je suis contente d'être là, avec toi et les enfants. » elle répond dans un murmure, léger sourire qui étire le coin de ses lèvres. « un thé ça te dit ou un café , ou autre ? » elle s'apprêtait à répondre quand le bâillement quitte les lèvres de sa cousine, laissant un rire lui échapper, elle lui prend la main. « et si tu allais te poser sur le canapé plutôt et c'est moi qui me charge de préparer quelque chose ? tu es morte de fatigue, mattie. ça te fera du bien. » elle connaissait la maison, cela ne serait pas difficile de préparer de quoi boire et manger tandis que sa cousine en profitera pour fermer les yeux quelques minutes.

Tu as déjà été fatiguée, usée par le temps passer à l’hôpital à subir les analyses, les prélèvements pour aider Sol. Tu n’as jamais bronché, pleurant de toutes tes larmes sous la douleur, puis avec les années plus rien. Comme si plus aucune larme n’était présente dans ton être, les reproches de tes parents, sur ces larmes que tu déversais. Car tu n’étais pas à plaindre, tu avais la santé, aucune épée Damoclès qui se balançait au-dessus de ta tête, tu avais la vie devant toi, malgré la douleur. Alors il fallait te reprendre. Tu étais sans doute devenue bonne comédienne grâce à ce petit jeu que tu donnais au corps médical, le sourire, comme ci tout allait bien, mais la souffrance était dans tes opales, s’imposant à la vue de tous, tes parents s’en fichant comme toujours. Car toi tu n’étais là que pour aider, sauver au détriment de cette vie qu’ils t’avaient donné. Tu comprenais ce qu’était le vrai amour, quand sous tes iris, tu y trouvais tes enfants, tu souris encore bêtement quand tu penses à eux, comme amoureuse, comme ces sentiments que tu jouais devant la caméra, vendant du rêve avec ton personnage de Karma, qui aimait, qui savourait la vie, dans l’obscurité tu la jalousais cette fille que tu jouais, que tu étais aux yeux de beaucoup qui suivait les aventures de karma et Dila. Les petits couchés, cette vie sans Orion est complexe, mais tu parviens à croire un minimum en toi. Tu te dis que tu peux le faire, il croit en toi, lui le père de ces enfants. Tu oublies le doute qu’il est possible qu’il ne soit pas le père, car tu ne veux plus jamais repenser à Ilenzo. Tu regrettes ce choix, tu étais juste désespérée, l’envie, le besoin d’être comme les autres, de connaître chaque sensation que tu pouvais jouer pour la série. Tout ça tu dois juste oublier, profiter de l’instant, de la présence de Sera. Le sourire aux lèvres, tu es heureuse de la voir, qu’elle découvre tes petits, ces neveux, elle n’est pas qu’une cousine, mais comme une sœur pour toi, n’oubliant jamais Sol, car sol est différente que tes parents, tellement. Cet amour qu’elle te porte est digne de celui que tu portes à Célian et Célizée. « Une magnifique aventure … » épuisante, éreintante, mais si splendide à vivre. T’as pas confiance en ton instinct maternel, te disant que tu n’es pas capable, mais l’absence d’Orion fait que tu n’avais pas le choix que de te débrouiller, même avec cette angoisse que rien ne va, te disant que tu pourrais aussi tout rater, comme faire du mal à tes petites. La confiance en toi était au plus bas, comme souvent, ce besoin qu’on te guide, qu’on t’aide. Tu essayes vraiment d’oublier, de détruire le mal qui te ronge petit à petit. « je suis contente que tu sois là, tu m’as manqué. » elle comme toi, vous avez des emplois prenant alors parfois croiser sera sur le plateau de la série est sympathique, mais même la distance, le manque de temps n’arrivera à briser votre lien, ce lien unique de cousine. Du plus profond de ton être, tu avais laissé ton épuisement charmer les opales de sera dans ce bâillement. Osant les épaules tu te laissas clairement séduire par la proposition de cette dernière. « d’accord je ne bouge pas, mais tu sais que je peux le faire ? » tu lui offres un sourire, bien sûr qu’elle est au courant, mais malgré ça, elle s’en chargea, la gentillesse sur le visage, c’était elle. Tu n’avais pas perdu une seconde avant de t’assoupir sur le sofa. Les iris plongeaient dans la pénombre de tes paupières, tu réouvris les yeux quand elle revient vers toi, avec du thé, du chocolat chaud et quelques petits amuse-bouche sucrés qui te donnait faim. « je crois que cette micro sieste m’a fait du bien, je crois. » t’en es pas sûre, mais tu fais une place à ta cousine à tes côtés. « merci ... » que tu lanças avec douceur à la belle blonde. « après la sieste on pourrait aller se promener à quatre au bord de mer afin de prendre l’air, enfin si tu n’es pas pressée ? » que tu proposas espérant qu’elle puisse. Tu avais besoin de sortir, mais aussi peur de le faire seule, tu évitais, par peur d’être jugé ou de ne rien réussir en compagnie des deux petits.

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