can you hear the silence? can you see the dark? (andy)

traits de caractère / le présent récoltant ces miettes laissées par ce passé mouvementé, destructeur. la lumière tentant à nouveau de se frayer un chemin à travers ce coeur abîmé, déchiré, complètement démantelé. on avait l’habitude de le voir rayonner, petit être de lumière prêt à tout pour parvenir à son réel bonheur, le coeur empli de tendresse et ces pupilles brillantes à la moindre joie. mais ce fut comme bref, fini bien trop vite pour laisser place à cette silhouette, à cette ombre s’emparant de lui. à peine vivant, à peine éveillé. les éclats de rire ne sont plus qu’un vague souvenir parmi tant d’autres. autodestructeur et rempli de cette amertume qui ne cesse de le ronger, cette mélancolie au bout des doigts, prêt à le consumer pour de bon, attendant simplement le bon moment pur effectuer le pas ultime. les rêves se transformant en cauchemars et les ambitions ne devenant que déceptions. à force de vivre de sauts d’humeur, il en oublie presque sa fureur. fureur de vivre ou fureur de mourir. alors il se referme. petit à petit sur cet art qu’est la peinture, ne devenant alors que simple spectateur d’une vie qu’il souhaite à peine vivre. et il peint pour s’évader, pour échapper à ces démons qui n’offrent rien d’autre à part de la noirceur. il peint ses émotions, ces mots qu’il ne parvient pas à partager, bien trop amoché pour ça. et puis les mégots s’entassent, l’odeur froide de cette douce drogue envahissant son studio, tout comme les toiles à peine commencées. il se noie, se broie dans un enfer presque insurmontable. rieur, moqueur, déserteur. son regard froid, éteint n’échappe à personne et pourtant, on a l’impression d’y apercevoir un semblant d’espoir. par moment. simplement comme ça, le temps d’une fraction de seconde. le temps d’un éclair. le temps d’une comète. c’est ça. une comète en perdition. un astre s’éteignant, ne retrouvant pas cette lueur qu’on lui avait tant promis. ses lèvres s’étirent toujours un peu, parce qu’il comprend, il entend bien. et puis, il se perd à nouveau, dans ces bouquins qui s’amassent, dans ces citations qu’il récite comme une formule magique, comme un refrain de chanson. les habitudes lui sont importantes, chaque tâche se répétant tels des couplets, des idées noires refaisant surface à chaque instant. mais il est là. encore un peu. peut être pour un court instant mais il tient. il tient bon. à bout de souffle mais le fil se tend toujours davantage, refusant de se briser.  

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