wish that i was good enough. (isabella)

hold me while you wait, i wish that i was good enough, hold me while you wait. -- @isabella kingston

La tête sous l’eau, l’alcool qui coule à flot, la cigarette qui se consume alors qu’elle tire machinalement, et lui. Lui qu’elle regarde, qu’elle observe du coin de l’œil, envoyer valser ce début de petit quelque chose qu’ils avaient commencé à construire tous les deux. Qui désintègre entièrement cette petite étincelle d’espoir qui papillonnait en elle. L’espoir fourvoyé, simulacre de ce qu’elle pense souhaitait, du bonheur qu’elle prétend chercher, lorsqu’elle s’enfonce toujours un peu plus dans la noirceur de ce monde. Et à quoi tu t’attendais, Silene ? Avec un candidat ? Celui que tu pousses dans les bras d’autres femmes, encore et toujours. L’esprit tordu à son apogée. La manipulation qui dépasse presque ce qu’elle est, ce qu’elle ressent. Elle a l’impression de n’être que cette concentration de noirceur, de tous les vices les plus destructeurs, les plus sales. Se vider l’esprit, tout ce qu’elle cherchait à faire, tout ce qu’elle voulait, avant de tomber bas. Beaucoup trop bas. Et tu te mets à penser, à chercher un visage, capable de te sortir de là, Silene. Un visage, capable de t’ôter les plus horribles des idées. Il n’y a que le sien, qui survient, seule sa douceur, sa bienveillance, Isabella. Elle viendra, elle le sait. Elle viendra, parce que même si elles ne se connaissent pas depuis si longtemps, toutes les deux, il y a cette petite alchimie entre elles. Un peu étrange, basée sur un malentendu, sur l’envie même d’attirer la belle latina dans ses filets, mais finalement, elle s’y est attachée. Réciproquement, sûrement, puisqu’il y a toujours cette tendresse dans son regard. Cette tendresse qu’elle ne connait que de très peu de personnes, les seules capables de l’aimer et peut-être bien qu’Isabella est, peu à peu, en train de se faire sa place parmi ces dernières. C’est donc elle, que tu appelles, Silene. C’est donc elle, que tu appelles, pour panser tes plaies. Elle envoie ce message, presque sans réfléchir, demandant à son amie de venir la récupérer à la sortie de ce Club. Parce qu’elle est prête à exploser, à tout instant. Prête à exploser, sans savoir pour quelle raison. T’es juste complètement bousillée, Silene. Complètement détruite. Peu importe tes efforts pour ne pas le montrer, pour l’oublier. Ce sentiment qui s’efface, un peu, lorsqu’elle aperçoit les grands yeux d’Isabella. - Hey… Je te remercie d’être venue me chercher. Pas l’envie d’être seule, si elle est honnête. Pas l’envie de rentrer. Pas l’envie de ressentir la solitude. Et Isabella, avec sa bonté, semble être le meilleur rempart contre tout ce qu’il y a de plus sombre. Ou peut-être bien qu’au contraire, elle ne sait que le camoufler davantage.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Silene Valenti

La tête sous l’eau, les cachets avalés à profusion. Elle est là, sagement, sur le lit qui est redevenu sien chez Peyton. Elle est là, les paupières fermées, en train de tenter désespérément d’oublier les démons qui ne cessent de la hanter. Le cœur déchiré, elle pourrait le retrouver, lui. Lui qui ne demande qu’à la voir revenir à ses côtés, lui qui est prêt à la rattraper. Mais elle continue, Isabella, toujours davantage de s’enfoncer. Elle se noie dans le crépuscule de son propre enfer, dans cette noirceur qui l’effraie autant qu’elle la retient. Car au fond, elle en a besoin. Tu te laisses consumer, par les dérives de ton esprit torturé. L’âme déjà trop écorchée, le cœur continue davantage de se ronger, comme pour la rattraper. Elle ne va pas bien, Isabella, mais elle essaie de se convaincre du contraire. Elle tente de garder les pieds sur terre, quand son âme est déjà dans les enfers. Le corps encore ancré dans le monde réel, elle fait illusion, elle fait semblant. Mais, à l’intérieur, il y a toujours ce trou béant. Ce vide oublié, de l’amour qu’elle refuse de mériter. Toujours un peu plus se torturer. Et il n’y a pas pire âme en perdition en réalité. Que celles, comme toi, qui refusent de se l’avouer. Celles qui se persuadent qu’elles se battent pour rester dans la lumière, quand le moindre obstacle les bascule à nouveau dans les ténèbres. Ses pensées tourmentées viennent à s’évacuer, quand la sonnerie de son téléphone bien briser le silence trop pesant. Au bout du fil, c’est Silene, réclamant. Silene, âme en peine qu’elle a voulu sauver, dès l’instant où leurs regards se sont croisés. Silene, dont la souffrance anime le visage, quand la latina ne fait entrevoir la sienne que dans son regard. Pourtant, il y a quelque chose qui s’est passé. Un truc qui s’est connecté. Vos deux âmes torturées qui se sont liées. C’est sans hésiter qu’Isabella lui promet de la rejoindre au plus vite. Et c’est ce qu’elle fait, elle s’habille, puis prend l’adresse indiquée par l’Italienne à la peau d’argile. Elle ne met pas longtemps pour arriver sur les lieux, encore moins à trouver son amie. Les prunelles à demi-éteintes, la silhouette trop frêle, comme si elle allait s’envoler. Elle ressent, instantanément, ce besoin de la rattraper. S’y accrocher, quitte à, s’évaporer à ses côtés. – Viens, mets-toi au chaud. lui dit-elle tout de suite, la voix imprégnée de douceur. La tendresse dans ses prunelles empreintes de noirceur. Elle contemple la jeune femme qui s’installe dans la voiture avant de démarrer, reprendre la route sans se demander où aller. Elle devine juste, le besoin urgent de s’éloigner. Partir, s’évader… si seulement, elles pouvaient. – Comment tu te sens ? lui demande-t-elle, la moue inquiète. Elle ne la connaît pas depuis longtemps, Silene, mais elle tient à elle. Puis, il y a cette partie d’elle, qui sent et devine son mal-être.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Silene Valenti

Il n’y aurait rien, a priori, pour les lier. Des âges différentes, des tempéraments différents, des vies différentes, tout paraît les opposer. Mais, dès l’instant où son regard ébène s’est posé sur la poupée de porcelaine, quelque chose s’est passé. Comme un besoin instinctif de s’en rapprocher. Isabella, elle ressent constamment ce besoin d’aider. Aider les autres, les sauver comme elle le peut, peut-être parce qu’elle-même n’a jamais été sauvée. C’est un besoin qui lui est inné, vital, comme le seul moyen qu’elle a pu trouver d’oublier tout ce mal. Peut-être que tu t’es persuadée, qu’à force d’aider, c’est toi-même que tu finiras par sauver. Peut-être que tu as fini par croire que tu quitterais cet enfer, que déclencher la lumière autour de toi pourrait éclairer tes propres ténèbres. Mais ce n’est pas le cas. C’est loin d’être le cas. Il suffit d’un instant, un simple battement de papillon, pour que l’écorchée vive retrouve ses travers. Et, qu’à nouveau, elle se perde. Comme si, finalement, tu ne cherchais la lumière seulement pour éviter les ténèbres. Comme si tu savais que, à l’instant où tu t’en éloignerais, tu pourrais bien définitivement basculer. Et Silene, belle Silene, pourrait bien être celle qui fait un peu plus trembler un équilibre déjà trop précaire. Car elle est comme elle, Silene. Douce et attachante, en apparence, elle renferme cette noirceur que la latina ne veut pas voir, trop occupée à écouter son cœur.

Et le soleil est si facile à éclipser,
lorsque la lune apparaît.

Dans cette nuit sans étoile, l’âme en perdition a bien conscience d’être la seule qui pourrait l’aider à retrouver un chemin éclairé. Le chemin vers la clarté, ou peut-être que c’est elle qui risque chaque fois un peu plus de se laisser entraîner dans les abysses obscurcies de leurs deux âmes tourmentées. C’est de toute manière sans hésiter qu’elle a accepté de venir la chercher. Avec sa chaleur attachante, qu’elle ouvre la portière de sa voiture pour la laisser entrer. Et bouleverser un peu plus ton âme déjà bien écorchée. Comme si c’est que tu voulais, te bousiller un peu plus, t’abîmer encore plus. La belle n’y pense aucunement, toute son attention focalisée sur sa petite protégée uniquement. Elle l’observe, les opales plus attentives que jamais, comme pour s’assurer qu’elle est encore entière. Mais Isabella sait, depuis trop longtemps déjà, que les maux les plus douloureux sont ceux que l’on ne voit pas. Le même démon qui la possède, elle peut vite déceler le mal-être qu’elle ne dit pas, Silene. Elle ne fait aucun commentaire sur ses mots, aucune interrogation, elle prend la route sans se poser de questions. Et, au deuxième remerciement, tente de la rassurer. – Tu n’as pas à me remercier, Silene. C’est ce que font les amis. Et c’est bien ce qu’elles sont… des amies, n’est-ce pas ? Ou deux cœurs ébréchés qui se sont juste trouvés. Elle marque un temps d’arrêt, comme pour lui laisser le temps de retrouver ses esprits, avant d’oser. – Tu as envie de me raconter ? demande-t-elle, la voix douce et le cœur tendre, elle veut comprendre. Comme une tentative d’adoucir l’âme brisée, pour mieux l’aider. Ou, peut-être juste, pour mieux s’y lier. Déjà trop attachée.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Silene Valenti

Il y a ce sentiment particulier, qui la relie à Silene. Ce sentiment étrange quand elle y pense. Elle la connaît depuis moins longtemps que beaucoup de ses amis. Des amitiés solides, des amitiés qui ont mis des mois, des années, à se construire. Elle la connaît moins qu’eux, assurément, qui font partie de sa vie depuis si longtemps. Et pourtant… pourtant, ce qu’elle ressent quand elle est avec elle, Isabella ne le ressent avec personne d’autre. Comme une sorte de symbiose. Un frôlement, à peine osé, entre leurs deux âmes écorchées. Comme si les mêmes plaies commençaient sur l’une et terminaient sur l’autre. Comme si elle partageait avec elle, cette douleur irréfrénable, cette souffrance incommensurable. Et qu’ils n’arrivent pas à mesurer, les autres, ceux qui la connaissent si bien. Ceux qu’elle aime pourtant tellement, ils sont tellement loin d’imaginer… ce qu’une blondinette qu’elle connaît à peine, a pu si facilement toucher du bout des doigts. Comme elle peut déceler, la latina, comme elle a choisi d’effleurer à son tour cette part d’obscurité. Celle qu’elle refuse de voir dans les prunelles innocentes de l’ange blond, à qui elle donnerait le bon Dieu sans confession. – Alors je te remercie également d’être la mienne. lui confie l’âme en perdition, sans même se douter de toutes les éventuelles répercussions. Silene, elle n’est pas une fille modèle, elle n’est pas parfaite. Mais toi non plus, tu ne l’es pas plus qu’elle. Contrairement à ce que l’on peut penser de toi, Isabella, tu n’es qu’un nid à travers. Un cœur abîmé, empli de failles, criblée de tout ce mal. Alors elle peut comprendre, presque sans explication, les mots de l’âme écorchée. Elle peut comprendre, si aisément, toutes les tentatives avortées pour réparer son cœur blessé. Et avec la transparence qui l’anime, parce que c’est Silene, elle lui confie sans filtre. – Tu sais, on peut également se tourner vers les bonnes personnes et… être celle qui gâche tout. Et elle comprendra, parce que c’est Silene, que c’est d’elle-même qu’elle est en train de parler. Elle qui a la fâcheuse tendance à détruire, les plus petites fondations qu’elle peut bâtir. Éternel recommencement, de celles qui cherchent le bonheur, sans tenter de guérir leur douleur. C’est peut-être elle qui vous lie plus que tout le reste, la douleur. Retenant un soupir, l’écorchée vive jette un bref coup d’œil en direction de son amie. – Que s’est-il passé ? demande-t-elle à son attention, tentant d’oublier un instant sa propre séparation. Ses propres déchirures, pour mieux se concentrer sur les siennes. Elle est, comme, un remède, Silene. Sa souffrance, parallèle à la sienne, apaise comme un médicament obscur son cœur en échec. – Tu me racontes tes déboires, et je te raconterai les miens. ajoute-t-elle prête à lui concéder, ce dont elle a pourtant tant de mal à parler. Elle mérite ton attention plus que n’importe qui, Silene. Parce que, tu le sens qu’au fond, tu es comme elle. Exactement comme elle.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Silene Valenti

Comme un voile noir, une ombre obscure qu’elles seraient les seules à voir. Elle a souvent cette sensation, Isabella, celle d’être entourée de ses démons. Ils crient et hurlent partout autour d’elle et en elle. Ils sont partout mais personne ne les voit, comme s’ils n’étaient qu’un vague écho venu des enfers. Un écho qu’elle serait la seule à entendre, la seule, avec Silene. L’ange blond, aux allures de paradis, qui vit pourtant autant qu’elle dans les ténèbres. Elle vit au milieu de ses tourments, différents des siens. Mais, dans la noirceur, toutes les souffrances deviennent similaires. Si l’âme en peine ne manque pas de sincérité auprès des siens, c’est la transparence qui lui fait défaut sous une couche opaque d’obscurité. Une couche brumeuse qui disparaît, au contact de son autre. Comme si la douleur se diffusait entre elles, qu’elles la partageaient, pour espérer s’en délester. C’est peut-être le cas, ou c’est peut-être encore pire en réalité. Car en te donnant le sentiment de te comprendre, Silene, elle t’incite à te renfermer dans ces ténèbres encore davantage. Comme si la froideur de cet enfer glacé devenait plus brûlante. Mais le feu pourrait bien te consumer. Le feu pourrait bien éclater et faire de vous deux âmes cendrées. Elle n’y songe pas, Isabella, surtout pas quand elle est en sa compagnie. Elle se sent bien, elle se sent mieux, elle se sent comprise. Comme si, pour la première fois de sa vie, son âme devenait enfin limpide face à autrui. Face à elle, cette amie particulière, celle qui lui assure qu’elle est trop gentille, sans imaginer tout ce qu’elle peut lui offrir. Elle t’apporte autant que ce que tu peux lui donner, Silene. Tu voudrais qu’elle s’en rende compte, qu’elle puisse le réaliser. Qu’elle puisse savoir combien tu lui es reconnaissante d’être entrée dans ta vie. Et d’être, aujourd’hui, son amie. Un doux sourire vient répondre aux déclarations de son interlocutrice, mais elle se tue, prête à tout entendre. Prête à tout comprendre. – Tu n’as rien de ridicule. Ce ne doit pas être facile de jouer les entremetteuses pour les autres tout en restant toujours détachée. elle affirme, comme une évidence. Son ébène vient se poser sur les opales aux allures toujours si perdues de sa sœur de souffrance. – Qu’a-t-il fait ? lui demande-t-elle pour tenter de saisir ce qui a bien pu se passer, pour que tout soit gâché. Pour que son amie finisse, une nouvelle fois, blessée. Mais Silene, elle a le mérite d’essayer. Quand, toi, tu t’évertues toujours à tout gâcher. Tu bâtis de jolis châteaux de cartes qui finissent toujours par s’écrouler. Et ton cœur finit, chaque fois, un peu plus bousillé. Devant la remarque de son amie, l’âme écorchée détourne ses prunelles assombries. – Je suis une femme de trente-trois qui a déjà divorcé. elle lui rappelle, dans une tentative avortée de sourire. La ténébreuse observe la route qui défile, parfait moyen d’éviter de croiser ses iris. Et c’est un peu moins douloureux quand elle se confie. – J’ai quitté un homme que j’aime parce que je n’arrivais pas à couper les ponts avec mon ex-mari. Tu as déjà vu plus autodestructrice ? et elle réalise, en le disant, combien c’est vrai. Combien tu cherches à tout détruire, tout briser. Comme pour oublier que tu l’es déjà, bousillée.

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crédit/ tumblr ♛  w/ @Silene Valenti

Il y a, dans leur amitié, un lien puissant qui s’est créé. Presque en secret, à l’abri des regards indiscrets, quelque chose s’est passé. Ce n’est pas la lumière qui a vu leur amitié naître, non, c’est dans l’obscurité qu’elles l’ont découverte. Comme si, à force de chercher à tâtons comment remonter des abîmes, leurs âmes avaient fini s’effleurer. S’entrechoquer, même, sous la violence du choc inattendu par les deux cœurs esseulés. Tant habituée à la solitude de ton âme, tu ne l’attendais pas. Tu ne l’espérais pas, tu n’imaginais pas retrouver chez quelqu’un ce petit fragment de toi. La souffrance en commun, mais également l’incompréhension des siens. C’est ce qu’elle apprécie, plus que tout, chez Silene. Elle a le sentiment qu’elle la comprendra toujours. Qu’elle lui pardonnera toujours. Qu’elle l’aimera, aussi, toujours. Il lui paraît légitime, alors, de lui montrer qu’elle peut agir comme une véritable amie. Être là pour elle, pas seulement pour venir la chercher au beau milieu de la nuit, mais pour la comprendre aussi. Pour comprendre les rouages d’un esprit névrosé, pour aimer les failles d’un cœur abîmé. L’âme en perdition écoute son alliée, prête à tout lui passer. – Ou peut-être est-ce le signe que tu as encore envie d’y croire… encore, la force d’y croire. Car c’est plus important que tout le reste, la faculté de réessayer. Continuer d’espérer. Continuer à survivre en dépit de tout ce qui peut arriver. Parce que c’est ce que vous êtes, des âmes qui survivent. Des cœurs qui s’écorchent mais qui continuent de battre encore. De battre toujours si fort. Un instant, les opales de l’ébène quittent la route pour contempler Silene. – S’il n’a pas su réaliser ce qu’il perdait, c’est qu’il ne te mérite pas. Et elle le dit, avec la plus grande des franchises. Car elle a tout gâché, elle aussi, avec l’être aimé. Elle a tout gâché, sûrement parce qu’elle savait ne pas le mériter. Le trajet, encore inconnu pour les deux âmes perdues, c’est sur Isabella que la conversation se tourne. Tu ne saurais expliquer comment tu t’es sentie incapable de le rejeter. Incapable de repousser l’affection qu’il pouvait encore te donner. Incapable de refuser l’amour pourtant déjà cendré. – Je ne sais pas, je… je savais que je mettais en péril mon couple mais… je n’arrivais pas à le repousser, alors que c’est bel et bien terminé. C’est comme si… Et, une seconde, elle hésite. Elle retient les mots qu’elle ne dévoilerait jamais devant quelqu’un d’autre. Avec Silene, elle ose. – C’est comme si je voulais toujours tout gâcher. Comme si tu savais, que tu n’es pas faite pour être aimée.