SAVE THE QUEENS
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 one way or another (isabella)

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Message Sujet: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Lun 6 Mai - 19:53

save the queens ---- / One way or another

isabella & sloan
Huit semaines après sa libération. ♤ Il est plus de vingt-deux heures - ou peut-être bien vingt-trois - Sloan ne sait plus très bien. Elle a beau regarder l’heure, elle n'arrive à repérer la position exacte de l’aiguille. Affalée sur l’une des banquettes du bar, elle jette l’éponge, se fichant bien pas mal de l'heure qu'il peut être. Elle se fiche de bien des choses à vrai dire, comme du fait qu’il soit encore bien trop tôt pour qu’elle soit si éméchée. Alors, elle se relève pour danser. Chaloupant de gauche à droite, elle se déhanche au rythme de la musique avec un seul but en tête : oublier. Oublier qu’elle n’a pas de toit sur la tête, qu’elle ne sait pas quoi faire de ses journées. Et même si Sloan se répète qu'il n'y a rien de nouveau sur le soleil, ça l'affecte. Voilà pourquoi elle est sortie ce soir, pourquoi elle est dans cet état. Elle n'arrive cela-dit pas à totalement occulter la chose, une partie de son esprit n'arrive pas à lâcher prise. Sloan, ça ne lui convient pas, elle, tout ce qu'elle veut, c'est se sentir terriblement bien rien que l'espace d'un instant. Libre comme l'air, fougueuse comme le vent. Elle ne veut plus trainer ses bagages qui lui pèse trop. Alors elle va le voir, celui qui saura lui donner de quoi se détendre. Elle le repère en moins d’une minute, les années passées en prison ne lui ont pas fait perdre le coup d’oeil. Elle sait que ces merdes ne sont pas une solution, qu'elles sont finalement plus destructrices qu'autre chose mais encore une fois, elle en a rien à faire. Elle ne pense qu'à l'instant présent, qu'à y survivre. Ce n’est pas elle qui paie, elle ne le fait jamais. Il lui suffit de trouver un pigeon assez crédule à qui s’accrocher le temps qu’il lui offre ce qu’elle souhaite. Et c’est ce qui se produit fatalement, le vendeur se pointe à leur table, il leur refile de quoi s’amuser et s’éclipse plus vite que son ombre. Sauf que ça ne lui suffit pas, il y a encore ce vide qui l’habite, cette mélancolie qui la rattrape sans qu’elle ne puisse la contrôler. Elle en veut plus et c'est bien pour ça qu'elle se ressert à boire, quelque chose d’on ne peut plus fort : de la tequila. Il n'y a rien de mieux que ce liquide translucide, il vous réchauffe le coeur comme personne et surtout, vous le fait tout autant chavirer. Nombreuses furent les mémorables soirées - pourtant complètement oubliées - du fait de ce breuvage plein de caractère. Nombreuses furent aussi les idioties commises de son fait. Elle se les remémore en souriant. Ainsi, la brune qui s’est déplacée jusqu’au bar, pivote sur son tabouret et avale d’une traite le shot que le barman vient de lui donner. Elle repose son verre brutalement puis passe le dos de sa main sur sa bouche. Ses yeux sont vitreux et sa tête commence délicieusement à tourner. Satisfaite, elle mord dans un quartier de citron et avale une nouvelle rasade, fermant les yeux, grimaçant à la brûlure de l’alcool. Et elle joue à ce petit jeu pendant un long moment, faisant tout pour occulter jusqu’à son propre nom. C’est comme ça qu’elle passe ses soirées depuis qu’elle est sortie de taule, à vrai dire, c’est de cette manière qu’elle s’occupait avant d’y aller également. Sloan, c’est le genre de nana qui ne sait pas gérer ses problèmes autrement que par la débauche, celle qui voit en l’alcool un remède salutaire. Elle vaut mieux que ça pourtant, elle est pas bête Sloan, elle pourrait faire quelque chose de sa vie mais elle a dérapé il y a bien longtemps et elle n’a jamais su s’en sortir. C’est comme si elle était tombée dans un puis sans fond, elle ne peut que s’enfoncer un peu plus chaque jour. Alors elle préfère s’anesthésier pour ne pas se sentir tomber. C’est bien plus facile d’abandonner, la lutte demande trop d’effort, surtout quand la défaite s’avère être la seule issue. C’est ce qu’elle pense en tout cas et la prison n’y a rien changé. Ça n’a été qu’un coup dur de plus, que de l’eau apporté à son moulin. C’est pour ça qu’elle sort comme elle le faisait par le passé, à une différence près cela-dit. Elle prend soin d’éviter ses anciennes fréquentations, elle n’a aucune envie de les revoir, pas après tout ce qu’il s’est passé. Pas après qu’elle est plongée pour eux. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle décide de quitter le bar prématurément : elle aperçoit au loin une silhouette qui lui inspire une rage si intense qu’elle brise le verre qui reposait dans sa main. Et, plutôt que de créer une esclandre pour finir par repartir en taule plus vite qu’elle en est sortie, elle fait le choix de partir, fendant la foule vers la sortie. Ça lui demande un self-contrôle dont elle n’a que rarement fait preuve mais s’il y a une chose qu’elle sait en ce monde - et c’est peut-être la seule d’ailleurs - c’est qu’elle ne repartira pas en prison. Il y a bien trop de temps pour penser là-bas, ça la rendait folle. Elle est bien ici, libre de se fiche en l’air comme elle le souhaite. C’est tellement plus simple comme ça. À peine dehors, l’air frais lui fouette le visage et après quelques minutes de marche, l’effet des substances qu’elle a ingurgité au fil de la soirée commence à s’estomper. Doucement. Très doucement. Elle profite du calme d’une rue peu passante lorsqu’elle croise quelqu’un qu’elle connaît bien ou plutôt qu’elle connaissait bien. Isabella. C’était l’une de ses amies par le passé. Lorsqu’elles étaient jeunes, elles étaient inséparables, c’est même le moins qu’on puisse dire mais les choses ont changé après le lycée. Elles se sont vues beaucoup moins jusqu’à complètement se perdre de vue. Si c’est leurs similitudes qui les ont en premier lieu rapprochées, c’est leurs différences qui ont finit par ultimement les éloigner. Elle n’a rien contre Isabella, c’est vrai, une partie d’elle a simplement du mal à avaler qu’elle est si bien réussie aujourd'hui. Elles venaient du même monde pourtant, elles étaient toutes deux destinées aux mêmes démons mais son ancienne amie a réussi à tirer son épingle du jeu. Sloan se demande pourquoi elle, qu’est-ce qu’elle avait de plus ? "Hey, ça fait longtemps..." Se raclant la gorge, Sloan tente du mieux qu’elle peut de se montrer cordiale lorsqu’elle la salut. Même si ça semble un peu faux.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Mer 8 Mai - 21:01

♛ One way or another.
One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'm gonna get you I'll get you get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you I will drive past your house And if the lights are all down I'll see who's around One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'll get you, I'll get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you…

▼▲▼
D’un petit coup d’œil discret sur sa montre en diamants, pour éviter de vexer son interlocuteur, elle découvre le verdict : Vingt-trois heures passées.  Il est bien plus tard que l’heure à laquelle elle avait prévu de rentrer. Elle relève les yeux, face à elle cette fois, pour contempler Camilla qui discute avec ce bel inconnu, l’ami de celui assis juste à ses côtés, depuis vingt bonnes minutes. C’est pour elle qu’elle a accepté de venir, Isabella. Cela fait un petit moment qu’elle n’était pas sortie dans un bar. Elle passe la majorité de ses soirées auprès de l’homme qu’elle aime. Et, même avant Nikolaï, elle n’est pas forcément friande de ce genre d’endroits pour s’amuser. Enfin, si, elle a pu l’être, autrefois surtout. Quand elle était plus jeune. À la fac, elle a participé à davantage de soirées étudiantes… Et puis, un peu au lycée aussi, avec Sloan. Le souvenir si lointain de celle qui a rythmé toutes ces années faussement insouciantes vient soudainement de refaire surface. Cela lui arrive, de temps à autre, parce qu’elle n’oublie jamais quelqu’un qui a compté dans sa vie. Elle a du mal avec les séparations, Isa. C’est certainement parce qu’elle a vu sa mère, puis son petit frère, lui échapper. Côtoyer la mort de si près comme l’absence laissée par ces êtres chers, tout cela a fait naître en elle ce besoin de proximité avec ses proches. Ce besoin de veiller sur eux. Et, indéniablement, une certaine souffrance à chaque fois qu’elle les voit lui échapper. Comme cela a été le cas pour Peyton, pour Miles, et pour Sloan aussi. Elle évacue ces pensées sombres de son esprit tourmenté en attrapant son verre de margarita pour le terminer. Signe qu’elle va s’en aller. Elle signifie à l’homme qui a insisté pour lui tenir compagnie tout au long de la soirée qu’il est temps pour elle de plier bagage. Il proteste, un petit moment, mais elle ne change pas sa décision pour autant. Elle était venue accompagner Camilla qui, sans doute, ne va pas rentrer seule ce soir. La voilà donc libérée de ses obligations amicales. Après quelques mots échangés avec celle qui est devenue l’une de ses colocataires, la Latina quitte enfin leur table. Son sac à main sur l’épaule, elle se fraie tant bien que mal un chemin jusqu’à la sortie.

Dehors, l’air vivifiant de la nuit lui fait un bien fou. Elle n’est pas loin de l’appartement. En quelques minutes, elle pourrait le rejoindre à pied mais son cœur l’incite à se rendre plutôt chez son petit-ami. Elle est encore hésitante alors que ses talons claquent déjà sur le trottoir. Mais ses pensées disparaissent subitement lorsqu’elle se retrouve face à un visage qu’elle reconnaîtrait entre mille. Sloan. Sloan Benson. Celle à qui elle pensait justement, quelques minutes plus tôt. Mais celle, surtout, qu’elle n’a pas vue depuis si longtemps. Trop longtemps. Elle a l’impression que cela fait une éternité, Isabella. Ses yeux s’arrondissent de surprise alors que son amie d’enfance, elle aussi, semble la reconnaître. Hey, ça fait longtemps. C’est donc bien elle. Bien sur que c’est elle. – Oh, Sloan ! C’est bien toi… Elle n’a pas changé, Sloan. Elle a toujours ce doux minois, ce visage presque innocent en comparaison de toutes les frasques dont elle est capable. Celles dont elle était capable en tout cas. Sloan, c’est pratiquement la seule véritable amie qu’elle a eue au lycée. Une existence aussi tourmentée que la sienne, une famille aussi dysfonctionnelle. Elle avait surtout un tempérament totalement opposé à celui de la douce Isabella. Elle était fougueuse, volcanique, pleine de surprises. Ce sont toutes leurs différences qui ont rendu leur amitié aussi forte, aussi importante aux yeux de la jolie brune. Et, paradoxalement, ce sont ces différences qui ont peu à peu fini par les éloigner sans qu’elle ne puisse l’empêcher. Elle a essayé, pourtant, sûrement pas assez. Mais cet éloignement n’a ôté en rien l’importance que la belle Sloan a pu avoir pour elle durant toutes ces années d’amitié. Elle était celle qui lui donnait le sentiment d’être une adolescente comme les autres. Celle qui lui donnait la possibilité de se libérer de ses obligations, se libérer de sa vie d’adulte, être juste elle-même tout en se retrouvant avec son exact contraire. Et, pour toutes ces choses, Sloan ne peut imaginer à quel point elle lui en est reconnaissante. Pour toutes ces choses, elle ne peut pas savoir à quel point elle est heureuse de la revoir. Même après tout ce temps. Surtout après tout ce temps. Se rapprochant un peu plus d’elle, Isabella a un petit temps d’hésitation parce qu’elle ne sait guère comment la saluer. Elle n’est pas connue pour ses démonstrations d’affection, son amie non plus selon ses souvenirs. Mais c’est surtout le petit air embarrassé qu’elle décèle dans son regard qui la pousse à hésiter. Elle n’ose pas la prendre dans ses bras mais, finalement, elle saisit sa main dans la sienne pour la serrer un instant, signe sans équivoque de l’émotion qu’elle a de la retrouver. – Comment vas-tu ? Est-ce que tu as un peu de temps devant toi ? Pour discuter. Pour échanger. Pour rattraper un peu de tout ce temps qui a filé. Toute cette vie qui les a éloignées l’une de l’autre.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Sam 11 Mai - 21:56

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isabella & sloan
Maintenant qu'elle est immobile, le froid la rattrape doucement. elle jongle ainsi d'un pied sur l'autre, espérant pouvoir s'esquiver rapidement. Revoir Isabella, c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait, surtout ce soir. Les fantômes du passé qui ressurgissent sans crier gare ne sont pas vraiment compatibles avec l'annihilation de toute émotion. Et c'est tout ce qu'elle souhaitait Sloan, elle ne voulait rien d'autre. "Oh, Sloan ! C’est bien toi…" Un petit rire inaudible lui échappe, leur échange est si criant de banalité, pour un peu Sloan trouverait ça mignon. Pour un peu parce qu'elle n'a pas envie de jouer à ça ce soir, quelles que puissent être les règles du jeu. Quelles sont ses options après tout ? Rattraper le temps perdu ? Maintenir cette froideur contrôlée ? Elle devrait peut-être répondre à son accolade, serrer sa main en retour mais elle ne le fait pas. Elle se contente de fixer leur pomme jointe une seconde avant de s'écarter, un peu brusquement. Sloan n'a jamais été à l'aise avec le contact humain et ça n'a fait que s'empirer les années passant. "Comment vas-tu ? Est-ce que tu as un peu de temps devant toi ?" Est-ce qu'elle va bien ? Si elle est ici, ce soir, c'est que ce n'est pas vraiment le cas mais ça, la brune se garde bien de le lui dire. Elle n'est pas du genre de ce qu'elle ressent, à qui que ce soit d'ailleurs. Elle a beau avoir l'apparence d'un livre ouvert, la vérité est tout autre. La seule émotion qu'on ne la verra jamais exprimer, c'est l'agacement. Après tout, il est bien plus facile de parler des choses qui fâchent que de celles qui blessent. Et quoiqu'il en soit, même si elle devait - pour je ne sais quelle raison - s’épancher, elle ne le ferait pas avec Isabella. Pas après toutes ces années. "Du temps ?" Elle esquive donc sa première sa première question, ne prenant en considération que la seconde. C'est une technique qui marche bien plus que l'on ne pourrait le croire. Après tout, ils sont peu à réellement désirer une réponse, à s'en soucier ne serait-ce qu'un petit peu. Ce n'est que politesse et hypocrisie la plupart du temps. Tous autant qu'ils sont, ils ne pensent qu'à leur petite personne et c'est bien pour ça qu'ils sont ravis de passer à autre chose en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. "J'ai que ça du temps moi..." Elle lève les yeux aux ciels et laisse partir sa tête en arrière pour contempler quelques secondes la nuit étoilée. Enigmatique, elle ne s'explique pas plus. Elle ne lui dit pas qu'elle vient tout juste de sortir de taule, qu'elle ne sait pas quoi de faire de sa pauvre carcasse. Elle ne lui dit pas non plus que si elle regarde le ciel, c'est pour trouver des réponses, pour qu'on lui fasse un signe, n'importe quoi. Sloan elle ne dit jamais rien. Jamais elle ne discute de ce qui compte vraiment, de ce qui la hante. "Mais à quoi bon ?" Secouant la tête d’un air lasse, cette remarque lui échappe sans qu’elle ne puisse l’empêcher. Ce sont sans doute les substances qu’elle a ingurgité qui parlent à sa place ou peut-être même son impulsivité légendaire ; quoiqu’il en soit, les mots lui sont sortis de la bouche avec une aisance folle, comme s’ils détenaient la vérité suprême. Sans doute parce que c’est dont elle est persuadée depuis un bon moment maintenant. "T'as ta petite vie bien rangée, t'as réussie. J'vois pas ce que ma compagnie pourrait t'apporter." Acerbe, sa fossette se creuse dans un sourire sardonique. Sloan est dure mais elle ne dit rien qui ne soit pas pure vérité. Isabella a accomplit ses rêves, elle est devenue quelqu'un. Elle ne voit pas bien ce qu'elles pourraient se dire aujourd'hui. Elles n'ont plus rien de commun parce que Sloan, elle, elle n'est personne. À l'heure où elle lui parle elle est toujours défoncée putain. L'amitié qui les unissait ne peut être qu'un lointain souvenir. "C'est pas la peine de faire comme si on en avait quelque chose à foutre." De faire comme si tu en avais quelque chose à foutre. On peut déceler - dans ces quelques mots - une vieille rancoeur qui menace de se réveiller. Parce oui, Sloan lui en a voulu, comme elle en veut à la Terre entière. Elle n'a jamais eu personne, tous ceux qui étaient censés tenir à elle l'ont laissé tomber un jour ou l'autre. Isabella ne fait pas exception. Elles étaient amies mais elles se sont éloignées. Et elle a laissé faire. Elle ne vaut pas mieux que tous les autres.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Mer 15 Mai - 12:27

♛ One way or another.
One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'm gonna get you I'll get you get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you I will drive past your house And if the lights are all down I'll see who's around One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'll get you, I'll get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you…

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Sa main qui s’échappe de la sienne brutalement, trop brutalement. La Latina la contemple un instant, quelque peu surprise par ce rejet aussi instinctif. Les démonstrations d’affection n’ont jamais été du goût de Sloan. Du sien non plus. Mais elle ne s’attendait pas à un recul aussi flagrant. Elle ne lui en tient pas rigueur cependant, bien trop heureuse de retrouver son amie d’enfance. Sans tarder, sans hésiter non plus, elle veut savoir si elle a un peu de temps libre devant elle. Peu importe l’heure, peu importe aussi l’endroit. Si elle n’imaginait pas un seul instant la revoir, elle veut profiter de ces retrouvailles inespérées avec celle qui a bercé – ce n’est pas le bon mot – celle qui a coloré toute son adolescence de tout une palette d’extravagances et de folies en tous genres. Son interlocutrice semble pensive quelques secondes, elle ne rebondit pas d’ailleurs sur sa première question. Mais, si elle a le temps qu’elle lui confie avoir, ce n’est pas grave. Elles auront tout l’occasion de discuter, l’occasion de se retrouver pleinement. Mais à quoi bon ? Un peu prise au dépourvu, Isabella la regarde avec étonnement. Elle connaît la franchise désarmante de Sloan. Elle se souvient à quel point elle n’utilisait aucun filtre. Et peut-être qu’elle n’a juste pas envie de lui parler. Peut-être que, pour elle, leur amitié appartenait à un passé sur lequel elle n’a pas envie de revenir. Mais cela la secoue, Isa. Parce que, malgré toutes les années qui ont pu passer, l’importance immense de leur amitié à l’époque fait qu’elle a toujours sa place quelque part dans son cœur. Elle n’est pas du genre à chercher des anciens amis sur les réseaux sociaux, ni rien de tout cela. Même si elle voyait un ancien camarade du lycée, elle se contenterait sûrement de quelques banalités avant de s’en aller. Ce ne sont pas des personnes qui ont compté. Mais Sloan… Sloan. Elle était sa meilleure amie. Sa seule amie. Elle était celle qui lui apportait du réconfort quand elle en avait besoin, de la force dans tous les cas, et des éclats de rire sans compter. Elle a rendu sa vie plus belle. Alors, non, elle ne s’attend pas à un tel rejet. Elle n’a pas le temps de réagir que les mots suivants arrivent. T’as ta petite vie bien rangée, t’as réussi. J’vois pas ce que ma compagnie pourrait t’apporter. Elle fronce un peu les sourcils cette fois, la jolie brune. Elle ne comprend pas. Si elle ne voulait simplement pas avoir affaire à elle, pourquoi ne se contenterait-elle pas de le dire ? Pourquoi pense-t-elle que c’est Isabella qui a mieux à faire ? Car c’est bien ce qu’elle comprend. Elle se demande si son interlocutrice est tombée sur la presse à scandales, celle qui intéresse tant le milieu huppé. Elle la voit mal y accorder de l’importance mais elle n’a aucune idée de la personne qu’elle est devenue. Pourtant, elle se trompe, Sloan. Sa vie est loin d’être rangée. Elle a connu des mois de calvaire, entre sa liaison trop dangereuse, et son mari qui refusait de la laisser partir. Elle a provoqué un énorme scandale en quittant l’un des hommes d’affaire les plus réputés du pays pour son amant. Elle a tout perdu, de sa maison jusqu’à son travail, à cause d’un trafic immonde. Et, encore aujourd’hui, elle peine à retrouver une certaine stabilité. Mais elle ne va pas lui dire tout cela, bien sûr que non. Elle est surtout inquiète, peinée, de voir une telle distance entre elles. – Si je te le propose, c’est que j’en ai envie Sloan. lui dit-elle simplement, de sa voix douce et calme. Elle essaie de lui faire comprendre que, peu importe la vie qu’elle mène, cela ne change rien à l’amitié qu’elles ont eue. Ni à la joie qu’elle a ressenti en la retrouvant. Elle fait abstraction du sourire insolent de Sloan. Elle le connaît par cœur, ce sourire. Ce n’est qu’un masque qu’elle affiche pour cacher ses véritables émotions. Elle l’a vu l’utiliser tant de fois, avec tant de personnes, mais elle n’aurait jamais cru y avoir droit un jour. C’est pas la peine de faire comme si on en avait quelque chose à foutre. Elle comprend tout de suite la pique, Isa. Elle pense qu’elle, elle se fiche d’elle. Elle pense qu’elle fait semblant. Pourtant, elle la connaît, elle la connaissait en tout cas. Elle n’a jamais été aussi impulsive ou directe qu’elle, assurément. Mais cela ne l’empêche pas d’être honnête. – Tu penses que je fais semblant ? Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Si elle n’en avait vraiment rien à faire, elle se serait contentée de la saluer poliment avant de s’enfuir. Elle ne serait pas là, à discuter dans le froid, avec une personne qui n’a visiblement aucune envie de renouer avec elle. Mais elle est bien là, Isabella. Et elle reste. – Le temps a passé, je ne le nie pas. Mais notre amitié a énormément compté pour moi. Je suis sincèrement heureuse de te revoir Sloan, tu devrais le savoir. Elle ne devrait pas en douter. Elle devrait se souvenir de celle qu’elle a toujours été. Elle devrait se souvenir de celles qu’elles ont été.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Ven 17 Mai - 0:02

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isabella & sloan
cette soirée ne prend pas la tournure qu'elle aurait souhaité. elle pourrait encore rattraper le coup, la saluer cordialement et s'en aller mais c'est au dessus de ses forces. pour le meilleur et le pire, le caractère de sloan la rattrape toujours. elle n'a jamais su acquiescer en silence, elle aurait aimé parfois mais ce n'est pas simplement de ce bois-là qu'elle est faite. elle dit toujours ce qu'elle a à dire ; elle laisse son instinct prendre le contrôle, faisant taire toutes les petites dans sa tête qui la pousse à se modérer. "si je te le propose, c’est que j’en ai envie sloan." pendant quelques secondes elle fixe son ancienne amie, un sourcil haussé, perplexe. un éclat de rire brise le silence. le sien. elle a du mal à croire qu'isabella avance cela avec conviction, comme s'il s'agissait d'une évidence. elles ne se sont plus vues depuis leur remise de diplôme, elles ne tenaient pas assez à leur relation pour la maintenir après ça, ou pour y arriver du moins. et elles ont évolué, chacune de leur côté. ça l'a peiné sloan parce qu'isabella était la seule personne à avoir jamais été sincère avec elle. la seule à qui elle s'est ouverte réellement. ça aurait dû être différent avec elle, ça aurait pas dû finir comme avec les autres mais c'est pourtant ce qui s'est passé. sloan s'est retrouvée seule, comme toujours. alors oui à quoi bon ? pourquoi se donner du mal si c'est pour ça se termine toujours de la même manière ? peut-être qu'isabella n'était pas différente des autres finalement, peut-être qu'elle aussi s'est servie d'elle, de son amitié. c'est forcément ça. ça toujours été ça. "excuses moi si j'ai du mal à te croire mais on a passé plus de quatorze ans sans s'adresser la parole. et les gens ont toujours été décevant, c'est pas nouveau." les mots sortent finalement alors qu'elle continue à la fixer pendant quelques secondes. sans filtre et sans ménagement. sloan n'a pas la force de se battre, pas ce soir, mais remettre les pendules à l'heure ne fait jamais de mal. "tu penses que je fais semblant ? pourquoi ferais-je une chose pareille ?" la brune penche la tête de côté, une lueur cynique dans le regard. là, elle va un peu loin à son goût. c'est une chose d'essayer de se justifier, c'en est une autre de retourner complètement la situation. son air étonné ne prend pas avec elle parce ce qu'avance sloan n'a rien dit de surprenant au demeurant. c'est vrai, dans une certaine mesure elle aurait pu y croire mais elle sait ce que ce genre de rencontre signifie réellement. si elle ne l'avait pas croisé par hasard ce soir aurait-elle cherché à la contacter ? elle ne le croit pas, non. ce n'est que de la convenance, ce n'est pas sincère. rien n'est jamais sincère. "par politesse ? par curiosité ? franchement j'en sais rien et j'en ai rien à faire. j'dis pas que t'as de mauvaises intentions, c'est juste que je vois pas l'intérêt de parler pour parler. on est pas amie." sloan n'a rien de plus à ajouter et ça vaut mieux comme ça. elle est encore bien trop enivrée pour parler de manière pondérée et ce n'est déjà pas son fort en temps normal. elle est sincère cela-dit, elle a beau nourrir une certaine rancoeur envers isabella, elle n'est pas là pour la critiquer ou pour rejeter la faute sur elle. elle trouve simplement sa démarche malhonnête. ou peut-être se voile-t-elle simplement la face, qui sait ? comme sloan l'a dit, elles ne sont plus amies aujourd'hui, elles n'ont même plus rien de commun. discuter telles deux fanfarons comme si de rien était ne serait qu'hypocrite. et sloan, elle ne peut pas. ça a jamais été son genre et ça ne le sera jamais. elle est persuadée ne pouvoir compter que sur elle-même parce qu'elle ne croit en personne sloan. on l'a trop souvent trahie pour ça. "le temps a passé, je ne le nie pas. mais notre amitié a énormément compté pour moi. je suis sincèrement heureuse de te revoir sloan, tu devrais le savoir." la langue de la new-yorkaise claque sur son palais, c'est un tic qui la prend souvent lorsqu'elle est agacée. et s'il y a bien quelque chose qu'elle ne supporte pas, c'est qu'on lui dise ce qu'elle doit faire. ou ce qu'elle est censée savoir. on lui a servi ce discours toute sa vie et ça lui a toujours donné le sensation d'être trop bête, trop différente pour comprendre. "non c'est faux. tu viens de le dire toi même, notre amitié a compté. au passé. aujourd'hui tout est différent. j'suis différente. tu veux parler à la sloan que t'as connu mais elle n'existe pas. plus maintenant." son ton est ferme, cassant. et étrangement, cette intonation, ce n'est pas vraiment à l'encontre d'isabella qu'elle est formulée. si sloan lui parle si durement c'est pour qu'elle comprenne qu'elle n'a plus rien à voir avec la personne qu'elle était à l'époque. elle a suivie une voie dangereuse et elle n'a jamais pu en revenir. elle est trop abimée, beaucoup trop abimée. la preuve est là, l'ancienne sloan aurait adoré recroiser isabella alors que la sloan actuelle... avec la sloan actuelle rien n'est plus pareil.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Ven 17 Mai - 19:43

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One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'm gonna get you I'll get you get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you I will drive past your house And if the lights are all down I'll see who's around One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'll get you, I'll get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you…

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Le rire de son ancienne amie lui glace le sang. Un rire froid, moqueur, presque cruel qui résonne dans le silence de la nuit alors qu’elle se retrouve, comme une idiote, incapable de dire un mot. Elle ignore ce qu’elle a fait pour que Sloan se montre aussi sèche avec elle, aussi… Dure. Ce n’est peut-être pas ce que tu as fait, Isa. C’est peut-être ce que tu n’as pas fait, justement, le problème. Mais elle n’en pas conscience. Elle est même si loin de se rendre compte de tout le ressentiment qu’elle peut inspirer à celle dont, malgré l’éloignement, elle a toujours gardé un beau souvenir. Comment pourrait-elle l’envisager ? Leur amitié s’est étiolée avec le temps, indéniablement, elle n’a pas survécu à la séparation. La Latina a bien tenté de maintenir leur relation à flot, dans les premiers temps, elle a vraiment essayé. Mais elle n’a reçu aucune réponse. Et elle, elle avait une vie tellement compliqué déjà, du haut de ses dix-huit ans, qu’elle n’avait ni le temps, ni la force d’insister davantage. Peut-être qu’elle aurait dû. Peut-être qu’elle n’en serait pas là, quatorze ans plus tard, à devoir se justifier d’être simplement heureuse de revoir l’une des plus magnifiques rencontres qu’elle a pu faire. Elle ne comprend pas l’état d’esprit de Sloan. Non, elles ne se sont pas vues durant tout ce temps. Et quand bien même ? Est-ce une raison pour ne pas saisir la surprise que la vie a décidé de leur tendre ? Elles sont si rares, les jolies surprises, trop rares pour qu’elle ne ressente pas l’envie d’en profiter. Mais elle saisit mieux ce qui traverse l’esprit de son ancienne meilleure amie à ses paroles suivantes. Elle est déçue. Ou, en tout cas, elle a été déçue. Par leur amitié qu’elles n’ont pas su préserver ? Par elle qui n’a rien fait, ou pas suffisamment, pour la retenir ? Gardant le silence, Isabella ne répond pas, pourtant, elle retient. Elle conserve ses paroles dans un coin de son esprit pour mieux tenter de leur apporter une réponse. Elle la regarde, pas comme tout à l’heure, elle la regarde vraiment. Elle voit les petites cernes, elle voit cette lueur éteinte au fond de ses prunelles, elle voit que quelque chose a changé chez elle. Mais elle se cache toujours derrière les mêmes masques qu’autrefois. Son cynisme à tout épreuve, sa dureté dans ses paroles, comme dans les traits de son visage. On est pas ami. Isa prend une brève inspiration sans la quitter du regard. – Eh bien, je ne voyais pas les choses de cette manière. Mais soit. Elle se sent blessée, un peu, surtout en mémoire de l’amitié qu’elles ont pu avoir. Amitié qui a véritablement compté pour elle. Mais elle s’en remettra, Isa. Comme elle s’est remise de la fin de leur relation. Elle ne fait pas semblant d’être toujours son amie, elle ne nie pas non plus le fait qu’elle n’aurait pas pris l’initiative de la revoir. Sans ce hasard, elles ne se seraient certainement jamais retrouvées. Mais elle trouve tout cela tellement dommage. Ce froid, entre elles, c’est tellement dommage. D’autant plus que, malgré tout ce qu’elle peut s’évertuer à affirmer, la Latina n’a pas l’impression qu’elle soit si différente de celle qu’elle a connue. Toujours sur la défensive, toujours aussi tourmentée… Et toujours désireuse de cacher ses tourments derrière cette fausse méchanceté. – Pourtant, tu réagis comme tu le faisais autrefois. Comme tu le faisais avec eux. Eux, tous ces autres qui ne les comprenaient pas. Tous ces autres qu’elles ont séparé d’elles. Est-elle devenue l’une d’entre eux, Isa ? Est-ce pour cette raison qu’elle semble aussi refroidie par sa simple présence ? – Je sais que tu as sûrement changé, comme moi j’ai pu changer. Je sais aussi que nous ne sommes plus amies aujourd’hui, je n’essaie pas de nier l’éloignement qui a eu lieu entre nous. Mais cela ne signifie pas pour autant que j’ai oublié tout ce qu’on a vécu ensemble. J’avais seulement envie de connaître celle que tu es aujourd’hui. Parce qu’elle lui a manqué. Vraiment manqué. Sans elle, la jeune femme s’est repliée sur elle-même plus encore qu’auparavant. Elle s’est focalisée sur le travail, elle a oublié de vivre. Elle a fait de nombreuses erreurs. Elle a perdu un équilibre, l’équilibre qu’elles avaient ensemble. Mais elle ne doit pas l’imaginer, tout cela, Sloan. – Alors peut-être que cela te paraît hypocrite, ou inutile, je ne sais pas. Ce n’est parce que je n’ai pas fait la démarche de te retrouver durant tout ce temps que je n’ai pas été heureuse que le hasard m’offre cette opportunité. Mais je comprends, si ce n’est pas réciproque, tu as ta vie. conclue-t-elle sans la quitter des yeux, lui offrant quelque peu la possibilité d’écourter ce moment dont elle ne veut pas et retourner à ses occupations. Elle fait peut-être là une erreur, Isa, mais elle se voit mal forcer leurs retrouvailles. Elle n’a jamais été capable de retenir ceux qu’elle aime. Elle ne l’était pas à l’époque, elle ne l’est certainement pas davantage maintenant. Peut-être que, au fond, elle non plus, elle n’a pas tant changé.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Mer 22 Mai - 2:03

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isabella & sloan
sloan est froide. sloan est distante. sloan est sauvage. c'est ce qu'on disait d'elle quand elle était gamine, c'était véridique à l'époque et ça l'est toujours aujourd'hui. peut-être même plus encore parce qu'elle en a vu des choses sloan, elle a pas été épargné. la prison, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ; elle y a eu la pire des révélations, de celles qui - terribles - ôtent tout espoir. elle a compris que la taule et la vie, c'était la même chose : il n'y a pas de différence. les montres ne sont pas gardés à l'ombre alors que les vertueux marchent à la lumière, libres. à l'intérieur, au plus profond d'eux-même, leur coeur est habité par la même noirceur. certains arrivent seulement à le cacher mieux que d'autres. il n'y a pas de bien, il n'y a pas de mal, ce ne sont que des conneries. personne n'en vaut vraiment la peine. "Eh bien, je ne voyais pas les choses de cette manière. Mais soit." sloan laisse une nouvelle fois échapper un éclat de risée, encore plus impudent que le précédent. bien sûr qu'isabella ne voit pas les choses de la même manière, comment pourrait-il en être autrement du haut de sa tour d'ivoire ? aussi enivrée que la new-yorkaise puisse être, elle le voit dans ses yeux. le bonheur. elle peut aussi le lire dans l'éclat de sa peau, dans le sourire chaleureux qui lui vient avec tant d'aisance. peu importe ce que lui a dit camélia - leur vieille connaissance - sur sa vie, sloan n'a pas besoin de ça pour connaître la vérité sur celle qu'elle appelait autrefois son amie. la vie lui a souri. les épreuves qu'elle a pu traverser n'ont alors dû avoir que peu de portées puisque tout se finit bien dans son monde. puisqu'elle finit bien. elle doit même se dire qu'elles l'ont aidé à se surpasser, à grandir. ouais, elle doit se dire ça. parce que son univers à elle est beau, parce qu'il lui apporte de belles choses elle ne peut voir ou même appréhender la triste vérité des destins brisés. elle ne peut comprendre leur monde et les terribles conséquences qu'il a sur eux. ainsi, elle n'imagine pas à quel point son âme a changé, à quel point elle a noirci. "Pourtant, tu réagis comme tu le faisais autrefois. Comme tu le faisais avec eux." elle a l'air franchement perplexe isabella et à la façon dont sloan secoue la tête, on dirait qu'elle la juge pour ça. et c'est bel et bien le cas. sloan, parfois elle est fatiguée, fatiguée qu'on la comprenne pas. elle doit sans cesse s'expliquer et même là ils ne sont qu'une poignée - et encore c'est optimiste - à voir réellement où elle veut en venir. et c'est pour ça qu'elle n'essaie plus aujourd'hui, pas avec les autres. "si tu crois que je perds autant mon temps à jacasser avec les autres, c'est que vraiment, t'as aucune idée de qui je peux être." parce qu'avec les autres, elle ne se serait pas donnée la peine de dire ce qu'elle pense réellement. pour toute réponse, elle leur aurait montrer son majeur résolument tendu avant de partir, un juron à la bouche. c'est ça qu'elle aurait fait mais avec isabella c'est pas pareil, elle, elle a compté. même si elle aurait peut-être pas dû, ça a été son amie, sa seule amie, alors elle lui a expliqué. mais les choses ont changé et elle ne comprend plus isabella, comme sloan le pensait. la loi de murphy gagne toujours, isabella, toujours. "Je sais que tu as sûrement changé, comme moi j’ai pu changer. Je sais aussi que nous ne sommes plus amies aujourd’hui, je n’essaie pas de nier l’éloignement qui a eu lieu entre nous. Mais cela ne signifie pas pour autant que j’ai oublié tout ce qu’on a vécu ensemble. J’avais seulement envie de connaître celle que tu es aujourd’hui." isabella ne voit-elle pas que sloan essaie de lui rendre service ? elle vaut pas le coup d'être connue ; elle sème la désespoir partout où elle passe, elle connaît que ça. la latina a l'air d'être épanouie aujourd'hui, faudrait pas qu'elle vienne tout gâcher en s'enfonçant dans les abîmes de sa noirceur. "ouais bah évites-toi cette peine. c'est un conseil d'amie." un rictus terrible habille le visage de la brune, rien ne lui a jamais fait aussi plaisir qu'un bon sarcasme. ce n'est pas qu'une figure de style cela-dit, elle est sincère. même si rancoeur et déception habite son coeur lorsqu'elle pense à son ancienne amie, elle ne lui souhaite pas de partager ses démons. elle ne lui souhaiterait pas à son pire ennemi. isabella a réussie à changer de vie, grand bien lui fasse, qu'elle la garde maintenant cette existence idyllique. loin de sloan. "Alors peut-être que cela te paraît hypocrite, ou inutile, je ne sais pas. Ce n’est parce que je n’ai pas fait la démarche de te retrouver durant tout ce temps que je n’ai pas été heureuse que le hasard m’offre cette opportunité. Mais je comprends, si ce n’est pas réciproque, tu as ta vie." sloan soupire, on en revient toujours à la même chose. elle pourrait lui dire que si elle n'a pas cherché à la retrouver c'est peut-être qu'il y a une raison ou encore qu'elle ne devrait pas être heureuse de la voir ce soir, qu'elle devrait au contraire fuir aussi loin que ce peut. mais pourquoi se répéter ? la lassitude la gagne et ce n'est pas nouveau. depuis qu'elle est sortie de prison, tout lui semble différent, rien ne peut plus jamais la combler. ses pires instincts n'arrivent même plus à être satisfaits par ses débauches incessantes. pourtant, c'était bien la seule chose qu'elle avait. oui, le trou béant dévorant son âme s'étend inlassablement : elle se sent vide. tellement vide. et voir son ancienne amie n'arrange rien. bien au contraire. ça ne fait qu'appuyer là où ça fait mal, elle réalise tout ce qu'elle a perdue : tout ce qu'elle était et qu'elle n'est plus. t'empires tout isabella tu sais ça ? sa descente aux enfers n'a pas de fin, ses démons la dévoreront jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien d'elle, elle en est persuadée. ils ont déjà commencés. "c'est là que tu te goures, j'ai pas de vie, j'en ai jamais eu." avare en mot depuis toujours, voilà ce qu'elle se contente d'objecter, se fichant bien du caractère énigmatique de sa réponse. d'elle-même, elle n'en dira pas plus et considérant leur conversation finie, elle vient s'appuyer contre le mur d'un vieille immeuble afin de se concentrer sur la priorité absolue du moment : faire circuler de la nicotine dans ses veines. empoignant le paquet de cigarette - volé à un idiot qui laisse trainer ses affaires n'importe où -  elle en extirpe une clope qu'elle allume bien vite avec le briquet qui ne la quitte jamais. la fumée qu'elle inhale lui fait le plus grand bien, elle a l'impression qu'elle l'apaise, qu'elle chasse pour un moment les démons qui lui pollue l'esprit. mais ce n'est qu'illusion, comme tout dans son existence.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Dim 26 Mai - 17:54

♛ One way or another.
One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'm gonna get you I'll get you get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you I will drive past your house And if the lights are all down I'll see who's around One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'll get you, I'll get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you…

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Il y a une telle noirceur en elle. Une noirceur qui était présente, autrefois, une noirceur qui est peut-être même à l’origine de leur amitié si fusionnelle. Elles se comprenaient, toutes les deux. Issues de familles aussi dysfonctionnelles l’une que l’autre, elles ont appris à ne rien attendre de leurs parents. Elles ont appris à ne compter que sur elles-mêmes. Et, aussi, surtout, l’une sur l’autre. Elle a été un véritable repère pour elle, Sloan. À chaque fois qu’elle était trop submergée par les responsabilités qu’elle n’était pas censée avoir à son jeune âge, c’est vers elle qu’elle se réfugiait. Il y avait aussi Slade, mais Slade était plus âgé, plus protecteur. Il était une sorte d’ange gardien qui tentait de prendre soin d’elle comme il pouvait. Alors que Sloan, elle, c’était son alter-ego. Son autre elle. Une sorte d’âme sœur, ou même seulement, une sœur d’un autre sang. Alors elle la comprenait, sa douleur. Elle la comprenait, sa souffrance. Elle la comprend toujours. On pourrait croire, en la rencontrant aujourd’hui, qu’elle va parfaitement bien, Isabella. Elle respire l’assurance, la réussite – quoique mitigée maintenant – et la douceur qui ne laisse pas présager un instant tous les ténèbres qui sont en elle. Les gens ne se rendent pas compte. Ils ne se rendent jamais compte. Il n’y a que les personnes les plus proches d’elle qui décèlent un faible aperçu de son cœur écorché. Aujourd’hui, il y a Nikolaï, il y a Kristina. Mais, avant, il n’y avait qu’elle. Il n’y avait que Sloan. Elle était la seule qui la comprenait, la première personne qui l’a comprise. C’est peut-être bien pour cette raison qu’elle lui est si importante dans son cœur, même des années plus tard. Elle est une survivante, Isa. Mais elle n’aurait pas survécu sans elle. Seulement, c’est comme si elle avait oublié. Comme si tout cela n’avait jamais compté, ni même existé, pour Sloan. Elle est aussi froide, aussi cassante qu’elle l’était avec les autres. Aussi distante qu’avec ces inconnus qui ne savaient rien de leurs souffrances intérieures. Et peut-être que c’est ainsi qu’elle la voit, à présent, comme une inconnue. Mais les mots prononcés par la jeune femme viennent, sans le savoir, contredire toutes ses pensées. Si tu crois que je perds autant mon temps à jacasser avec les autres, c'est que vraiment, t'as aucune idée de qui je peux être. C’est rassurant. Enfin, elle suppose. C’est toujours sec et dur mais cela signifie qu’il y a bien toujours un peu d’elles dans ses souvenirs. Une maigre victoire, à côté de l’intensité de leur amitié d’autrefois. Seulement c’est ce qui la pousse à s’accrocher un peu plus, Isa. À se dire qu’elle ne peut pas en rester là, pas avec elle. Car elle sait que c’est vrai. Elle sait que, si elle n’avait jamais compté à ses yeux, cela fait déjà longtemps qu’elle se serait enfuie sans même se retourner. Mais elle reste, Sloan. Elle n’a pas l’air d’en avoir conscience mais elle reste à ses côtés. Ouais bah évites-toi cette peine. C'est un conseil d'amie. Elle essaie de la faire partir, elle essaie de la pousser à s’enfuir, mais elle, elle ne bouge pas. Ce n’est pas la Latina qui va s’en aller, certainement pas. – Je pense que je suis capable de savoir ce dont j’ai envie, ou non. lui dit-elle sans se démonter, son regard qui s’accroche au sien. Sloan, elle est intimidante. Isabella, elle l’est tout autant. Mais elles ne le sont pas du tout de la même manière. Elles ne dégagent pas la même chose, toutes les deux, mais c’est la même force qui les anime. La force fragile de celles qui ont survécu. Et ce ne sont clairement pas les mises en garde de son ancienne meilleure amie qui vont l’impressionner. Tout ce qu’elle retient, en réalité, c’est qu’elle reste toujours là. Elle se recule contre le mur derrière elle au lieu de partir, elle se recule sans plus lui donner de l’attention. Et elle la retrouve à cet instant, Isa, son amie. Elle décèle la souffrance derrière l’arrogance. La douleur derrière l’indifférence. Toutes les épreuves traversées derrière ce joli minois. Et les épreuves, elle en connaît elle aussi. Elle en connaît un rayon même. Contrairement à ce que son ancienne amie peut bien penser, elle est loin de croire qu’elles l’ont aidée à se surpasser. Loin de croire qu’elle est devenue plus forte, ou même, meilleure grâce à elles. Parce qu’elles l’ont juste brisée, ces épreuves, brisée de l’intérieur. Au point que, aujourd’hui encore, elle se sente encore bousillée malgré les éclaircissements qui viennent peu à peu côtoyer les ombres. Mais elle ne le dit pas, elle ne le montre pas. Elle a juste appris à survivre, Isa. Mais peut-être que ce n’est pas le cas de son amie d’enfance. Peut-être que ce n’est plus le cas. C’est là que tu te goures, j'ai pas de vie, j'en ai jamais eu. Ses derniers mots lui serrent le cœur. Ils la poussent à se rapprocher d’elle, sans hésitation. – Tu as mal. Je sais que tu as mal. J’ai toujours mal, moi aussi. Elle recule à son tour contre le mur. Reprenant sans lui laisser le temps d’objecter, sans lui laisser le temps de la rejeter. – Mais je sais ce que tu penses. On ne se connaît pas, je ne te connais pas, je joue la carte de celle qui en a bavé avec toi comme si c’était censé nous rapprocher subitement à nouveau. Et puis, on redeviendrait les meilleures amies du monde. Tu penses que je me suis soudainement mise à croire aux contes de fées ? Non. Vraiment pas. On ne se libère pas de nos anciens démons. Isabella, en tout cas, elle ne s’en est jamais libérée. – En fait, ça m’a juste fait du bien de te voir. Parce que cela m’en faisait à l’époque, tu vois. Et je pense que cela t’en faisait aussi. Mais peut-être que ce n’est pas le cas. Peut-être qu’elle n’a pas suffi à l’aider. Peut-être que, là où ses frères et sœur l’ont sauvée, du seul fait de leur existence, en lui donnant une raison de se battre. Peut-être que Sloan, elle n’en avait aucune. Peut-être qu’elle aurait dû se battre davantage pour elle, pour elles. – Je suis désolée qu’on se soit éloigné, Sloan. Je suis désolée pour toi mais, aussi, pour moi.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Ven 7 Juin - 11:52

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elle a rejoint le mur sloan et sa cigarette laisse passer ses derniers élans de fumés. les yeux fermés, elle profite du calme nocturne pour se vider la tête parce qu'elle pensait la discussion terminée, elle avait tout fait pour. pourtant isabella ne bouge pas, non. elle reste là et vient même - après quelques temps - se rapprocher d'elle. "Je pense que je suis capable de savoir ce dont j’ai envie, ou non." elle se veut cinglante isabella et sloan, ça lui arrache un sourire parce qu'elle revoit celle qu'elle a autrefois connu, celle qui n'hésitait jamais à lui tenir tête lorsqu'il le fallait. c'était bien la seule qui osait le faire, les autres la craignait beaucoup trop pour ne serait-ce que penser à la contredire. sauf que cette expression rieuse, elle ne vient que brièvement illuminer son visage, l'espace de quelques secondes à peine ; bien vite elle retrouve ce masque de froideur qui lui colle à la peau. pas de voyage à memory-land pour sloan, pas aujourd'hui : non, elle ne veut pas penser à toutes ces choses qui les ont par le passé unies. elle sait que ça ne mènerait à rien, elle en est même persuadée. ça ferait juste mal. et la douleur, elle en a déjà bien assez ressentie. c'est elle qui fait qu'aujourd'hui, elle préfère s'anesthésier de tout espèce de sentiment plutôt que de devoir à nouveau ressentir ce qui l'a détruite à petit feu. oui, peu importe quel chemin elle suivait ou quelle décision elle prenait, le dénouement restait le même : une peine accablante et dévastatrice. "c'est ce qu'on croit tous..." le murmure passe ses lèvres, amer. peut-être isabella l'a-t-elle entendu, peut-être pas ; honnêtement, sloan n'en a rien à faire. parce que cette remarque, elle ne lui est pas destinée, pas vraiment. c'est à sa vie qu'elle fait écho, à toutes ces choses qu'elle a si ardemment désiré et qui pourtant, ne lui ont amené que destruction et chaos. "Tu as mal. Je sais que tu as mal. J’ai toujours mal, moi aussi." la langue qui claque, le regard fuyant. sloan, elle ne sait pas quoi lui répondre ; son ancienne amie souffre ? elle est désolée de l'apprendre mais elle ne voit pas ce que ça change au demeurant. elle peut lui dire tout ce qu'elle veut sur son passé compliqué ou sa souffrance actuelle, sloan voudra bien la croire mais ça ne signifiera pas pour autant qu'elles partagent les mêmes démons. me dis pas que tu t'en es pas sortie, me dis pas que t'as rien dans la vie. et comme si elle devinait où elle allait en venir, isabella ne lui laisse pas le temps d'objecter : elle continue sur sa lancée. "Mais je sais ce que tu penses. On ne se connaît pas, je ne te connais pas, je joue la carte de celle qui en a bavé avec toi comme si c’était censé nous rapprocher subitement à nouveau. Et puis, on redeviendrait les meilleures amies du monde. Tu penses que je me suis soudainement mise à croire aux contes de fées ?" le regard indifférent, elle se concentre la rue, calme et silencieuse. on dirait qu'elle se fiche de ce qu'avance sa vieille amie, qu'elle se fiche du tout. pourtant ce n'est qu'une façade, parce qu'en réalité elle cherche à comprendre, comprendre où isabella veut en venir. mais elle ne pige pas, non pas du tout. tu m'veux quoi ? c'est sert à quoi cette merde ? peut-être pense-t-elle que lui montrer qu'elle comprend changera les choses ? peut-être pense-t-elle qu'elle lui en veut ? sloan, elle ne niera pas le vif pincement qui a malmené son coeur lorsqu'elle a appris que les choses avaient si bien tournées - du moins en apparence - pour celle qui se fait maintenant appeler madame kingston. oui, une acide rancoeur l'a assailli, elle ne peut pas le nier. mais cette rancoeur, elle n'est pas dirigé vers celle qui a réussi, non. c'est à elle seule qu'elle en veut, elle qui ne fait que s'enliser depuis des années. elle ne lui reproche rien à isabella, c'est pas le problème. il n'y a pas de jugement derrière ses dires, pas de condescendance. aujourd'hui, elle pense simplement ne rien avoir à lui apporter. parce qu'elle est vide sloan, elle ne traine plus que sa carcasse. moi j'suis morte à l'intérieur tu comprends ? et j'suis désolée mais j'pense pas que ce soit ton cas. c'est ça qu'elle ne comprend pas isabella ; si c'était le cas elle ne se donnerait pas tant de mal pour reconnecter, de quelque manière que ce soit. "En fait, ça m’a juste fait du bien de te voir. Parce que cela m’en faisait à l’époque, tu vois. Et je pense que cela t’en faisait aussi." peut-être bien que oui, peut-être bien que non. sloan, elle sait plus parce qu'elle ne s'autorise pas à repenser au passé. elle a pris cette décision il y a bien longtemps maintenant. ce qui était n'est plus et rien ne sert de regarder en arrière. "Je suis désolée qu’on se soit éloigné, Sloan. Je suis désolée pour toi mais, aussi, pour moi." elle gigote, un peu comme si elle souhaitait s'installer plus confortablement contre le mur froid mais, ce n'est pas réellement ce qu'elle tente de faire. en fait, elle essaie de chasser le sentiment qui l'assaille sloan parce que ça lui a fait quelque chose d'entendre ces mots. y'a un truc qui a remué en elle et ça fait bien longtemps que ça n'était plus arrivé. du coup, elle est perdue : c'est plus elle ça, elle est plus capable de ressentir alors qu'est-ce qui se passe ? tu fais chier isabella. "t'es désolée pour toi ?" qu'elle répète, sarcastique. elle se cache derrière la raillerie pour ne pas se montrer sincère, pour ne pas lui avouer ce qui se cache derrière. tu vas me dire que tu préférais quand j'étais dans ta vie ? même maintenant que tu sais ce que j'suis ? c'est ça qui l'a interpellé sloan, elle se fiche bien pas mal de sa pitié. et ça pourrait presque lui donner espoir, si elle était encore en état d'en avoir. mais elle est bien trop bousillée, c'est pas cette simple phrase qui va l'aider. t'laisses pas avoir sloan, c'est qu'une illusion : toi tu ressens plus rien. y'a rien que la colère. et c'est plus facile comme ça, la douleur s'annihile. "c'est dommage. c'est la vie." une partie d'elle, celle qui est toujours en vie - celle qui résiste encore - voudrait s'exprimer. oui, y'a quelque chose en elle qui s'est éveillé : une lueur. mais elle est trop fragile et ses démons, trop grands. alors c'est eux qui gagnent et elle répond de ce ton qui laisse à penser qu'elle n'est bel et bien plus qu'une coquille vide, sans âme. elle en tirera pas plus isabella, c'est impossible. pas aujourd'hui, pas dans cet état.
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Message Sujet: Re: one way or another (isabella)   one way or another (isabella) Empty Mar 25 Juin - 15:26

♛ One way or another.
One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'm gonna get you I'll get you get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you I will drive past your house And if the lights are all down I'll see who's around One way or another I'm gonna find ya I'm gonna get you get you get you get you One way or another I'm gonna win ya I'll get you, I'll get you One way or another I'm gonna see ya I'm gonna meet you meet you meet you meet you One day, maybe next Week I'm gonna meet you, I'll meet you, I'll meet you…

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Le sourire qui étire les lèvres de son ancienne amie sans prévenir, le sourire qui vient adoucir ce joli visage si fermé le temps de quelques instants. Quelques instants où elle a la sensation de la retrouver, Isabella, la sensation qu’il y a toujours ce petit quelque chose entre elles. Cette complicité qui les liait, elle ne l’a connue avec personne d’autre. Certainement parce que personne ne peut rivaliser avec les années d’errance, les années de souffrance qu’elles ont partagées. Il y a quelque chose de particulier dans les amitiés de l’adolescence. Une force inexpliquée, une quasi-dépendance l’une de l’autre, qui a fini par voler en éclats, vite, beaucoup trop vite. Aussi vite que disparaît le sourire de Sloan pour laisser place à la réalité actuelle. Le présent beaucoup moins radieux de leur amitié oubliée. Mais certaines choses ne changent pas. La transparence avec laquelle la Latina évoque ses propres sentiments est inhabituelle, inattendue pour tous ceux qui font sa vie aujourd’hui. C’est différent pour Sloan, différent parce que, peu importe la distance que les années ont mise entre elles deux, Isa se sent toujours liée à elle. Une illusion, peut-être, mais qui la pousse au moins à s’ouvrir à elle comme elle ne sait pas le faire avec n’importe qui. Elle fait ce qu’elle ne fait jamais. Elle parle sans réfléchir, sans se contrôler, sans se mesurer. Elle parle comme cela lui vient, le plus naturellement au monde. Comme si, pendant le temps de quelques secondes, elle n’était plus cette femme au cœur si inaccessible. Comme si, pendant le temps de quelques secondes, elles étaient toujours ces deux âmes tourmentées qui se réfugiaient l’une auprès de l’autre pour mieux combler ce vide en elles. Elle continue de parler, elle ne cherche pas à savoir ce que Sloan peut bien en penser. Elle se laisse aller, peut-être dans le besoin irréfréné de renouer.  Le silence comme seule réponse, la Latina ne se laisse pas pour autant déstabiliser. Car elle le sait, elle l’écoute Sloan, elle l’écoute bien plus qu’elle ne l’avouerait. Elle ne sait pas si elle lui en veut pour leur amitié gâchée. Si elle n’en a simplement plus rien à faire d’elle. Après tant d’années, ce serait mentir d’en jouer la surprise. Mais elle ne peut pas rester indifférente devant leurs retrouvailles, même inopinées. Elle ne pourra jamais rester indifférente face à celle qui a tant compté. Mais c’est hélas différent pour son ancienne amie qui se terre toujours dans le silence. Il n’y a qu’une parole qui semble soudain la faire réagir. Isabella la voit gigoter, comme mal à l’aise ou perdue, elle ne saurait le dire. Elle répète ses mots comme si elle n’y croyait pas, elle les répète avec ce sarcasme qui fait froid dans le dos. L’ancienne madame Kingston détourne les yeux sans lui répondre. T’es désolée pour toi ? Elle l’est, oui. Désolée parce qu’elle a dû apprendre à vivre sans le seul soutien qu’elle avait à cette époque. La seule personne qui pouvait la comprendre. La seule, encore aujourd’hui, qui peut savoir combien la vie l’a abîmée. Tous les autres, ils ne savent rien. Ou bien, comme Nikolaï, comme Kristina, ils savent mais ils ne l’ont pas vu. Ils ne l’ont pas vécu avec elle, ils ne l’ont pas connue à ce moment. Ils ne pourront jamais qu’imaginer la souffrance qu’elle trainait alors qu’elle n’était qu’une enfant. Sloan, elle l’a partagée avec elle. Ce n’est pas quelque chose qu’elle peut retrouver ailleurs. Ce n’est pas quelque chose qu’elle retrouvera un jour. Mais elle ne va pas lui dire tout cela, Isa. Elle devrait peut-être, peut-être qu’elle parviendrait à creuser un peu plus la brève ouverture qu’elle a réussi à obtenir sans le savoir. Sans le voir. Seulement, elle aussi, elle a ses limites. Se livrer autant n'est pas facile, cela lui a déjà demandé beaucoup d’en révéler autant. Et même pour Sloan, elle ne le fera pas. Ce serait malvenu, déplacé alors qu’elle ignore tout ce qu’elle a pu elle-même traversées. Des choses qui l’ont brisée plus encore qu’elle ne l’était déjà. C’est dommage. C’est la vie. Triste conclusion, triste réalité. – La vie peut aussi prendre un autre tournant si nous le désirons, Sloan. Le passé est trop loin. Mais l’avenir, c’est elle qui le choisit. C’est elle qui est en train de tourner une nouvelle page sans oser écrire dessus. Seulement elle devine sans mal, Isa, que ce ne sont pas de tels propos qui pourront inciter celle qui était sa meilleure amie à voir la situation autrement. Elle prend une petite inspiration, presque imperceptible, avant de relever ses prunelles dans celles de Sloan. Elle ouvre son sac à main pour en saisir une petite carte qui porte son nom. Et, surtout, son numéro de téléphone. – Au cas où tu décides de changer d’avis et nous laisser une chance. lui propose-t-elle en lui tendant le petit rectangle imprimé. Ce n’est pas une chance qu’elle veut lui laisser. C’est une chance qu’elle voudrait la voir leur accorder à toutes les deux.
CODAGE PAR AMATIS

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