Betsi Braxton;
-- blow a kiss, fire a gun -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
peltz. balaclava - av | self - sign. brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper. 11788 1148 29 le coeur baroudeur et l'amour fugitif. t'aimes pas qu'on te retienne, t'aime pas qu'on revienne. c'est une danse perpétuelle entre toi, les émois éphémères et les désirs vagabonds. vendeuse dans un sex shop. en proie aux vicelards qui s'la ramènent face à la blondinette au visage d'ange, les regards lubriques au détour des rayons de DVDs pornographiques et les coups d'oeil incisifs des bonhommes graveleux. un terrain de jeu. pernicieux. fétide. immoral. ( m o o d b o a r d )
| Sujet: souillure de soi(e). Ven 18 Sep - 21:17 |
| souillure de soi(e) il n'y a bien qu'à ce lit qui, au fil des années, s'était creusé de ses formes, qu'elle autorisait les quelques rêves qu'elle gardait jalousement au creux de son inconscient, comme si elle était, le temps de quelques nuits, comme toutes les autres filles. elle emprisonne farouchement sous le duvet les débris d'âme d'une gamine qui n'est plus, et les quelques restes de candeur qu'elle égorge chaque jour un peu plus de ses grands airs suprêmes, aussi fins et acérés que ses ongles manucurés. jamais ses amants n'étaient autorisés à faire craquer le bois de chêne qui portait ces secrets d'enfant. jamais ses maîtresses ne se voyaient autorisées à froisser ces draps. jamais les quatre murs de sa chambre n'entendaient ses cris, ni n'étaient témoins des ébats qu'elle partageait avec d'autres que ses propres doigts. bb, elle fait naître ses fantasmes sous les lustres clinquants d'hôtels aux mille étoiles, les fait éclater sous les linges de soie qui ne lui appartiennent pas. car dans ces instants-là, il n'y a que les corps qu'elle veuille posséder. et parfois, elle reste là, s'éternise des jours entiers au milieu de ces grands décors dont le luxe ne savait taire ses excès de luxure. le mélange est savoureux, et princesse se plaît à y goûter - e n c o r e, et encore. ce jour-là, elle a quitté son palais le temps de quelques heures pour claquer son fric ailleurs, dans un repas gastronomique et un tas de fringues trop chères - parce que plein n'était jamais suffisant. au moment de rentrer, elle fait un détour délibéré dans le hall, se rallonge jusqu'à la seconde série d'ascenseur, simplement pour avoir le plaisir d'entendre ses talons claquer contre le marbre ; pour se laisser croire un instant qu'elle était bien aussi noble que lui (ou peut-être plus encore lorsque des deux, il était celui qui se faisait piétiner). à l'étage, la démarche souveraine martèle la moquette écarlate jusqu'à la cage dorée de ses fantasmes, mais princesse n'y retrouve aucun amant, qu'une silhouette au culot indécent, affublée de sa plus belle toilette haute-couture. « mais c'est ma robe ! » les sacs s'écrasent à ses pieds. l'intensité du fracas n'a d'égal que la rage qui empourpre les joues de porcelaine de celle qui se mue en poupée-colère. « eh ! tu fais quoi conchita ? » elle use de bien trop de mépris, le lui expose avec dédain lorsqu'elle lui adresse une grimace condescendante et parcourt du regard la dégaine si pauvre de prestance et si pleine de disgrâce qu'elle rend sa précieuse étoffe ignoble à l'oeil. et elle encaisse le choc ; gamine rit, gamine se moque de la jeune femme aux torchons qui n'aurait jamais rien d'autre de cendrillon.
- Spoiler:
jsp pourquoi j'ai écrit à la troisième personne ???? je viens de m'en rendre compte
|
|