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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
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Coban Sorrentino;

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Coban Sorrentino



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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Lun 24 Aoû - 11:28

FIGURES

C’est peut-être à cause de ce que le serveur vient de vous apporter, ou bien dû au fait qu’en dehors du tapis vert, vous n’avez plus grand-chose à perdre, mais les langues se délient étrangement vite. Elena comme elle a dit, est sans l’ombre d’un doute une femme joueuse, le problème étant que, sans connaître les règles de son petit jeu, tu as du mal à suivre. Alors oui, tu lances des choses sans en être sûr, pour la faire réagir, pour qu’elle fasse un faux pas qui puisse te mettre sur la voie ; Elena, Elena, ça ne sonne pas bien d’une certaine manière mais bon sang, si tu savais pourquoi. Elle appuie sur ton prénom, tu te demandes si tu n’aurais pas dû prendre une carte et jouer un rôle toi aussi, les cinq petites lettres sonnent bien misérables à sa bouche. Sa prétendue politesse que tu noies avec une gorgée de ta boisson. « Dites-moi quelque chose de concret alors, que je n’aie pas à fabuler. » Tu souris, imperceptiblement. Les énigmes c’est joli et ça sonne doux aux oreilles, mais pour l’esprit, il n’y a rien de pire. Elle n’a certes jamais dit être étrangère au milieu, mais elle pariait sur la chance des débutants tout à l’heure ; qu’elle se mette d’accord sur son histoire. Tu ne laisses rien transpercer des pièces que tu réunis dans ta tête, c’est un puzzle complexe en plusieurs nuances, aux formes alambiquées, impossible d’avoir encore idée de l’image finale. Cette Elena est un peu trop sincère, ou pas assez, tu ne sais, et ça t’agace tout ce mystère. « Pourquoi être revenue ce soir ? » Tu poses la question comme si elle était tout à fait anodine, mais en réalité, tu sais par expérience qu’elle est très loin de l’être. Le déclic, la goutte d’eau qui fait tout déborder, l’instant où on pense que ça ne peut plus durer ; lorsqu’on réalise que le train qu’on prend ne nous mènera nulle part. Mettre les bouts pour essayer de se retrouver, et le seul endroit où tu as encore un tant soit peu l’impression d’être honnête avec toi-même, c’est ici. Sacré paradoxe lorsqu’on sait que tu passes la soirée à bluffer et à rester impassible autour des tables de jeu, parce que c’est comme ça que ça marche, et si tu dois marcher ainsi alors pourquoi pas ? De l’argent tu en perds mais tu sais que tu en regagneras, ou pas, ça ne te touche même pas plus que ça maintenant que tu as la certitude de toujours en avoir. C’est le goût de cette opulence qui t’a laissé paresseux, un peu mauvais par moment, parce qu’une fois qu’on s’est habitué à se faire servir, c’est dur de reposer les pieds par terre. De revenir en symbiose avec la réalité, de retrouver son reflet dans le miroir et d’accepter de se dire oui, c’est moi. Déformer, c’est bien plus facile. Sa voix retombe à elle aussi, et tu relèves les yeux vers les siens, qui ont déjà dérivé. Curieux comme l’amertume perce son regard malgré le voile qui semble vouloir les préserver.  Que dire, dans ce cas ? Tu penches la tête sur le côté, légèrement éludes une réflexion peu intéressante avec un sourire distrait. « Quand vous voulez vous amuser vous ne faites pas les choses à moitié. » Y en a peu qui oserait faire tapis lorsqu’ils ont perdu toute la soirée ; mais Elena n'a pas l'air d'être de ceux qui se fondent dans la masse. « Vous êtes quelqu’un de très mystérieux. » Mais tu penses qu’elle le sait déjà, que c’est un rôle qu’elle s’est donné, et qu’elle en joue beaucoup. « Il y a une possibilité qu’on se recroise ici, ou ce soir vous a dégoûtée pour de bon ? » Des fois la défaite est si amère qu’on perd simplement le goût de retenter.
(c) élissan.

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jodie
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Mer 2 Sep - 11:19

Figures - ft @Coban Sorrentino  figures (max) - Page 2 3227196488

« dites-moi, coban, vous n'avez jamais eu cette sensation que quelque chose de profond vous manque, qu'autour de vous, rien n'a de sens ? vous errez, vous cherchez, n'importe quoi pour combler mais rien n'y fait, ce vide est toujours là. alors vous finissez par en trembler, par vous faire mal pour essayer de penser à autre chose. jusqu'à ce que vous cédiez, à nouveau, vous replongez parce qu'il n'y a rien d'autre qui compte plus que ce putain de jeu...»
à mesure que les palabres s'enchaînent, les flammes des émeraudes plongées dans le creux de leurs homonymes, les mensonges se parent de quelques vérités. l'évocation de l'addiction est sans appel, pourtant les suspicions de l'homme sont difficiles à chasser. le doute s'immisce au sommet des idées, grignote les quelques neurones qui auraient pu le faire plonger, tête la première, dans le filet. seulement cette fois, le myocarde s'ouvre délicatement, expose sur la table un florilège de ressentiments qui frappent l'âme orpheline. le casino, en son sein, renferme l'avarice qui exulte, se nourrit des coeurs vides et des résidus d'humanité. de la pourriture, la cupide croît vivre. de ces malheurs qui sévissent, noient ceux qui coulaient déjà. elle enjambe les cadavres, dépouille les débris qui scintillent. max, les limbes tu les as déjà visités, piétinant les macchabées sans une once de pitié. maîtresse du jeu dont le paquet de cartes ne désemplit pas. sempiternelle est cette frénésie qui s'écoule dans les veines. t'es incapable d'arrêter, max, comme tous ces aliénés devant les écrans psychédéliques, tu joues, encore et encore, jusqu'à ce que la machine n'ait plus assez de jetons à cracher sur la moquette vermeille.
« c'est pour ça que je suis revenue. je n'arrivais plus, c'est triste à dire mais c'était trop dur. »
quand le palais réclame quelques gouttes de liqueur, la gorge brûlante t'arrache une grimace. effacer la méfiance de l'esprit de l'antagoniste est primordial. de tes gestes méticuleux, les mots comme des pincettes qui manipulent les fils de la marionnette, tu façonnes le concret, construis un prétendu passé. il y a le soupir désenchanté. celui de la défaite cuisante, du fatalisme puissant qui écrase le corps et le maintient à terre. comme si tu en avais déjà trop dit, dans ces révélations calomnieuses, franchissant une barrière de l'intime faussement exacerbée par le scotch dans ce verre qui se vide de plus en plus vite, les paupières se ferment. elles renvoient l'image de celle qui s'abandonne à ces plaisirs simples, résignée à se rallier à ses travers addictifs plutôt que de se lancer dans un combat perdu d'avance. dans ses confessions illusoires, elena cherche à se rassurer, trouver l'âme en proie aux mêmes obsessions que les siennes. max, face aux minutes qui détalent dans la course du temps, tu te fonds dans ce personnage. derrière cette seconde peau qui épouse parfaitement les traits de ton visage, tu jubiles. le sourire est carnassier, les prunelles meurtrières. la folie est grisante pour l'actrice qui se donne en spectacle. les projecteurs rehaussent les pommettes, camouflent les secrets qui assombriraient le tableau proposé. parce que le spectateur est captivé, tête penchée sur le côté, la garde semble s'apaiser. max, tu sens les défaillances se mouvoir et s'écraser, une à une, devant le spectre du dénouement de la pièce. le fil de l'aiguille curieuse s'est plantée, prête à tisser autour de la proie, cette toile qui l'enfermera.
« j'avais envie d'un peu de légèreté. et puis je pensais sincèrement gagner la mise. »
un rire s'échappe, teinté d'amertume et de désillusions quand le goût de la victoire n'est plus qu'une bile amère laissé par le succès qui a simplement fini par se faire la malle.
« c'est un rencard que vous me proposez ou vous aimez juste prendre plaisir à me déplumer ? »
direct et incisif, les commissures des lèvres s'étirent dans un sourire conquis. les sourcils s'arquent d'étonnement, non moins satisfaits de savoir que tu n'es pas qu'une partenaire lamba dans ce monde frelaté.
« mais j'imagine que si je veux vous revoir, je n'aurai qu'à venir ici. »
une certitude. parce qu'ici, pour certains, c'est ce qui se rapproche le plus du mot maison. dans la chaleur des néons troublant, la boulimie du jeu éclipse les notions primaires. la prison dorée enivre, colmate les déficiences. et tous les deux vous prétendez, être au-dessus de cette mêlée, alors qu'au fond, vous êtes comme eux, derrière les barreaux de la fortune méprisante.    

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Dim 13 Sep - 18:38

FIGURES

C’est alors que tu as envie de dire, de crier presque ou de laisser ton âme le faire : oui, oui, oui je l’ai eue. Oui j’ai eu cette sensation de vide interne et froid autour, oui j’ai eu cette sensation de ne jamais apparaître tout à fait que lorsque je pouvais toucher des doigts les cartes. Les cartes, le jeu, les émotions par liasses, servies copieusement mais jamais assez longuement pourtant sur un plateau doré, à ces mêmes tables. Tes yeux, ils ne happent plus que le rien infini qui t’embrasse à mesure qu’Elena élude sur ce qu’elle pense savoir — mais bon sang c’est qu’elle sait mieux que toi ce qui t’habite. C’est comme si elle tenait ce miroir face à toi et que, les mains hasardeuses et maladroites, tu tentais de réunir les morceaux graciles d’une personnalité fragile, frissonnante et jamais totalement définie.
Ce qu’elle dit résonne étrangement en toi et tu en as presque honte ; mais pas de masque pour te cacher cette fois, parce qu’elle a mis les mots sur quelque chose de trop profondément enfoui pour pouvoir le refouler davantage.
Tu hoches doucement la tête, le regard égaré quelque part entre ses yeux à elle et le verre qui attend devant toi, le souffle court et les idées en vrac.
Et d’attendre qu’elle enchaîne, parce que tu ne sais que dire. Que dire, que faire, que penser maintenant qu’elle a inversé les rôles ; toi qui croyais mener la danse, tu t’es laissé prendre au jeu. Et au loin déjà, balayé par la marée impitoyable, le désir fou de se sortir de ce cercle vicieux et grossier. T’as trop joué Coban, t’as trop joué de tout et ri de rien pour t’en sortir maintenant.

« Je vois ce que vous voulez dire. » Plus que de le voir tu le sens, comme de la braise chaude sur la peau nue, comme la morsure du froid en plein hiver, comme l’attente impérieuse d’un besoin indicible. Oui, tu sais, tu sais ce qu’elle veut dire.
Elle porte son verre à ses lèvres et tu réalises que tu as la gorge sèche toi aussi ; et si l’alcool qui brûle ton œsophage apaise un peu tes réflexions, il est encore impuissant face au fil de tes pensées. « Je n’aurais jamais parié ça de vous. » Tu te penches légèrement sur la table ; plus près de son aura mystérieuse et enivrante quelque part, et toujours, toujours l’envie de pénétrer son voile de secrets maîtrisé avec grâce et soin. « Vous avez l’air de savoir ce que vous voulez. Et d’être en contrôle. » Qu’un type comme toi perde les pédales ne semble pas surprenant, mais elle ? Son allure, sa voix, ses paroles, tout en fait déclame le contraire — mais peut-être est-elle simplement maîtresse de ses apparences, lorsque le mental lui échappe.

Alors elle t’intrigue de plus en plus, oui, et la curiosité piquée à vif, tu en viens à te demander si tu la recroiseras ici. Est-ce un fantôme d’un soir ? Peut-être que demain Elena se sera évanouie dans les bras d’une nuit plus claire, peut-être que demain Elena donnera son sourire à une autre, pour jouer un autre air. « Prenez-le comme vous le voulez, je me renseignais juste. » Le sourcil arqué et un sourire qui veut tout et rien dire à la fois. Les mots qui s’échappent de tes lèvres habituées à trouver ce genre de phrases bonnes pour les rencontres fortuites car, sur le long terme, elles sont d’un ridicule rare. « Parce qu’il y a une chance que vous ayez envie de me revoir ? » Tu suis son regard, ne sais toujours pas y déceler quoi que ce soit ; mais peu importe finalement, si comédie il y a, elle a au moins le mérite de te détendre l’esprit. « Quoi qu’il en soit, vous imaginez bien, il paraît que je suis souvent dans le coin. » Souvent là à te vider les poches et à les remplir, souvent là à te morfondre en prenant du plaisir — paradoxe grisant mais véridique hélas, car c’est en perdant que tu te sens le plus en vie.
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Lun 5 Oct - 22:14

Figures - ft @Coban Sorrentino  figures (max) - Page 2 3227196488
là. comme une rare étoile filante qui s'éternise dans le ciel parsemé des étincelantes lueurs étoilées, dans le fond des pupilles elle s'échoue. sa défaite, ta victoire. la voleuse de cette poussière lactée s'empare de la nymphe qui tombe dans le creux de ses bras. dans sa chute, l'aérolithe s'abandonne entièrement, creuse la trace de ses pieds sur cette terre qu'elle lorgnait tant. tu le vois, ce déclic qui fait pencher le jeu en ta faveur, max. dans l'émoi de tes litanies mielleuses, il n'y voit que du feu. ces mêmes flammes qui dansent dans l'encéphale, animent sûrement les souvenirs enfouis. la mémoire trempe le bout de ses lèvres vers le calice que tu tends. celui qui reflète et renferme les anciens démons. face aux addictions maladives, les battements du coeur tambourinent uniquement sur le même rythme que les cris des machines. car il n'y a que les sons assourdissants qui aveuglent l'organe, entourent les sens de cet encens enivrant. de ce parfum fallacieux des pièces en toc accumulées aux pieds du gagnant les babines s'imbibent, comme si le succès avait le goût suave des bonbons qui fondent sous la langue. tu pourrais presque entendre les vibrations des os épris de la frénésie du coeur touché par une vérité dont il ne parvient pas à se détacher.
« les gens font croire ce qu'ils veulent par ici. je ne serais pas étonnée de ne jamais totalement vous connaître au final. »
et l'inverse n'aurait pas de mal à s'appliquer. happé par les chants de la sirène, le marin s'approche, ancrant un peu plus le poids de son corps sur la table, il s'invite davantage vers la bulle enchantée qu'elle crée de ses palabres grisantes. de l'ivresse qu'elle propose il s'abreuve comme s'il s'agissait d'une énième liqueur qui glisserait le long de sa gorge enflammée. flottent autour de lui les effluves marines et leur aura extatique. il semble si près de plonger, coban, les pieds du funambule oscillant entre le vide et la réalité. car sa chute ne t'apportera rien ce soir, max, si ce n'est quelques verres et une compagnie jugée indésirable mais qui s'avère convenable.
« disons que j'en ai assez de me laisser guider par un vieux tas de cartes. j'imagine que vous comprenez. »
les murmures se formulent dans son sens pour que ne tarissent jamais les langues de feu brillant dans ses prunelles. descendue d'un inconscient oublié, elena se révèle n'être que le reflet de son propre psyché, les cavités de l'âme s'éclairent et se comprennent sans que les mots ne viennent rompre le sort. tu joues avec lui, max, du mouvement de tes lèvres qui hypnotisent comme les frappes douces mais puissantes de nombreuses brises. une énième partie dont les cartes sont infinies, et où chacun bluffe tellement qu'il en oublie la mise. qu'est-ce que t'y gagnes réellement, max, à te jouer de lui ? des grains de sable qui s'écoulent plus vite, une fin de soirée où seules les notes amères du scotch te décrochent une grimace. car il en redemande, le brun, de ce mystère volage qui plane au-dessus de vous. cette bulle opaque qu'il veut percer, détruire pour découvrir les affreuses vérités. mais les façades ne cillent pas, cimentés dans des apparences maîtrisées, lui tout autant que toi. la dentition dévoilée, le terrain est tout préparé quand il se demande s'il te reverra. la poupée mime, renvoie le sourire franc et sincère.
« j'aime bien l'idée du rencard, alors je crois que je vais rester là-dessus. à moins que ça ne pose problème à quelqu'un, je ne suis pas vraiment de ce genre-là. »
la perche, délicatement, se tend vers lui. tu veux inverser la tendance, max, soudainement lassée de l'interrogatoire de l'amateur qui se veut enquêteur. tu prépares le terrain, poses les briques unes à unes, pour cette prochaine fois qu'il espère tant.
« vous ne faites rien d'autre dans la vie pour passer autant de temps ici ? »
comme toutes ces personnes seules qui trouvent un sinistre réconfort dans la chaise de velours. ils attendent que les roues et les cartes soient clémentes, que, de leur grâce, elles leur accordent des sensations. ces grandes perdantes qui ne vibrent plus. celles qui s'inclinent devant l'impitoyable roi hasard. alors il ne reste plus que ça, l'éternité auprès de ces parties qui n'en finissent jamais. elles comblent les vides de tous ceux qui ont déguerpis. parent. enfant. ami. les écoeurés de la folie.       

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Dim 15 Nov - 17:54

FIGURES

Qu’on la joue cartes sur table.
Elena a visé juste et a touché sa cible, ta coquille vide est mise à nue entre deux gorgées d’alcool. Oui, le rien t’habite, et alors ? Ce rien tu l’as façonné comme tu voulais, ce rien tu lui as donné les couleurs de ton choix en fonction des jours et des nuits qui te glissaient sous les doigts, ce rien tu l’as maquillé pour qu’on ne le reconnaisse jamais. Ce rien est le tien et maintenant ça ne te gêne pas de le nommer ainsi, parce qu’autant appeler un chat un chat, et Elena a raison, on n’est que ce que l’on prétend être ici. Derrière les effluves de parfum se cache un autre regard, tu crois, dont les faiblesses froides ne t’effleureront jamais la peau.
« Et même si je vous racontais toute ma vie, vous ne pourriez me connaître totalement. Vous ne pensez pas ? » L’être humain est plein de recoins inexplorés qui resteront à jamais dans l’ombre, impossible de se connaître par cœur, n’est-ce pas ?
Tu ne sais pas s’il s’agissait d’un rencard, peut-être plus une invitation à replonger ensemble, car à l’évidence elle sait retenir sa respiration assez longtemps pour toucher du bout du doigt l’abîme. Et ça te plaît, quelque part. C’est un peu nouveau et intriguant, même si tu as déjà rencontré des personnes singulières dans ta vie, peu t’ont laissé cette drôle d’impression. Une esquisse inachevée mais si nette que tu pourrais presque la compléter toi-même, à grands renforts de souvenirs, lorsque, dans un jour ou deux, tu repenseras à ce visage paré de mystères précieux. Qui cela pourrait déranger ? À Siam tu ne penses plus lorsque la nuit te prend dans ses bras, bercé par les couleurs feutrées casino, hypnotisé par le jeu des mains autour des jetons. À Siam tu ne penses plus car l’endroit appartient presque à un autre monde, une autre dimension où le temps n’a pas d’effet ; on pourrait passer des années assis à battre les cartes sans demander la lumière du soleil. « On discute, c’est tout », lâches-tu seulement, élucidant un semblant de réponse sans répondre pour autant. On discute, et on se plume. Qu’il y a-t-il de mal dans tout ça ? Une pensée te vient tout à coup que le monde pourra s’écrouler dehors tu n’en aurais rien à faire, si happé par l’atmosphère d’ici que tu es. Ici, c’est un endroit rassurant maintenant, même si synonyme de perte parfois et de colères brutes qu’on tait avec un scotch sec. Ici, ici. Ici le rien s’épanouit parce qu’on lui donne un but simple, on lui donne les galères d’une vie ordinaire et ses réjouissances, aussi. Ici on vit en accéléré et on meurt un peu tout à la fois, ici on se délecte d’une drogue perfide et intellectuelle — cet ici est mieux que le là-bas, dès lors, pourquoi partir ? Tu souris à sa question, que pourrais-tu faire d’autre ? On a bien voulu te sortir le plateau d’argent et accéder à tes moindres désirs ; tu serais fou de refuser les lauriers pour retourner à poussière des rues. « Qu’est-ce que vous m’imagineriez faire ? » Curieux, joueur, désireux de connaître ce que donne à lire ton visage et tes faux airs. « Vous connaissez ce moment où on a tellement cherché à être quelqu’un qu’on le devient totalement sans plus avoir à prétendre ? » Et tu ris de la stupidité de la chose. « Probablement pas. Mais c’est à peu près ce que je fais, en dehors d’être ici. Je goûte à tout.  » Tu goûtes à tout ce qu’on te donne, et si on ne te le donne pas, tu le dérobes.
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Mer 30 Déc - 15:30

Figures - ft @Coban Sorrentino  figures (max) - Page 2 3227196488
qu'il est effroyable ce reflet à la lisière si limpide que les corps maladroits finiraient engloutis. par les eaux fallacieuses qui absorbent ces traits mirifiques qu'elles effeuillent de la poussière ignoble du monde asphyxiant leur éclat. il enchante, l'appel de l'oasis céleste et divine dans l'omnipotence de ces illusions qu'elle délivre. c'est à s'y perdre, max, dans le mirage enrobé de ce bronze qui enveloppe les pupilles. comme un voyage dont on ne revient pas, enlisé puis noyé dans le bourbier des alliages en toc qui dupe tous les autres mais jamais les billes similaires qui jouent de la même perfidie. cette chimère que l'âme sournoise ne saurait s'en dépouiller, épousant la dernière chose qu'il reste après le passage de la houle : ce voile à l'opacité médiocre que revêt la rêverie, le songe factice qui s'aliène de son propre catéchisme. celui qui inlassablement prêche qu'en-dessous de la porcelaine fragile il y aurait autre chose que le vide.
« et c'est ça qui est excitant vous ne trouvez pas ? le mirage, le doute qui plane et qui nous torture sans fin jusqu'à qu'on finisse par céder. »
tirant la révérence devant ces croyances qui s'imposent, ensorcellent l'encéphale de leurs litanies cauteleuses qui chassent toutes les notes criardes de l'écho d'une mise en garde. de l'éthanol, de l'excitation ou d'un étrange mélange des deux, les émeraudes s'animent, dodelinent presque tant le psyché qu'elles retrouvent dans le creux des homonymes les intriguent. loin des railleries d'une affabulation capiteuse qui se moqueraient de celle aveugle de sa propre déréliction, désespérée de retrouver la même chaleur étouffante dans la vacuité de l'autre. elle est pourtant bien là, la flamme vaporeuse et vacillante que consume l'entièreté de son être. coban est de ceux-là. ceux qui sont comme toi, max. pendus par les maux qui abhorrent l'ordinaire écoeurant, se réfugiant dans le puit du néant qu'ils comblent autant qu'ils peuvent de leur boulimie cupide. pourtant elle n'est qu'éphémère, l'opulence du vorace, elle s'érode sous la violence des embruns chaotiques. ceux qui diluent les précieuses quintessences dans la rouille de leur bruine salée jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. juste l'ingratitude d'un désert maculé de quelques traces de ces passages silencieux, tombés dans cet oubli lésiné de ceux qui n'ont jamais eu assez de valeurs dans les yeux vaniteux. pendant un instant, le retour paraît impossible max. de l'halo extatique que ces cavités transforment au gré de la discussion. elles qui attirent et rejettent les intrusifs, ne laissent qu'à l'ectoplasme les clefs de cette inconsistance qu'il connaît si bien. satisfaite, la voleuse s'éloigne, creuse la distance comme si elle en avait déjà trop vu, le creux des reins retrouvant le dossier du fauteuil en cuir. mais les commissures étirées trahissent déjà la sournoise, grisée par sa découverte et cette frénétique envie de gagner cette partie maintenant que les armes sont égales.
« j'aurais dit fils d'un riche héritier. le genre qui n'aime pas sa condition, qui veut briller autrement à défaut de ne pas briller dans les yeux de ses parents. mais ça, c'est si vous vous étiez ramené avec un costume sur mesure. »  
à ce jeu des devinettes, tu y prends goût max, plus exaltant que l'âpreté du scotch qui n'enflamme même plus le gosier. le long de l'épiderme, l'impétueux serpent sillonne, se fraye un chemin près des confins de l'existence qu'il empoisonne de sa tentation venimeuse. celle qui insuffle le goût insatiable du jeu, mêlée l'effroyable terreur d'en connaître la fin. qu'est-ce qu'il se passe justement, quand les prétentions s'éludent, qu'elles s'effacent sous le clair de lune qui exalte au-dessus des caboches, son éminence dissipant les mystères des mortels. l'ennui, sûrement, vidé de son essence, retournant auprès des milliers de coquilles vides qui espèrent briller un peu plus que les autres pour que les mains candides s'emparent d'elles et les dépouillent du sable collant.
« c'est ridicule.» 
il y a un rire amère qui dissipe le sourire.
« vous êtes obligés de prétendre, si vous voulez goûter à tout. finalement, si je comprends bien, vous ne faites que vous goinfrer, picorer dans tous les plats pour satisfaire votre palais difficile. un cuisinier peut-être ? »
lassé de ces goûts usités qui finissent par être fades sur la langue avide de quelque chose de plus piquant. mais jusqu'où faudrait-il aller ? pour assouvir la frivole gourmandise, max. combien de masques, d'apparences et d'actes à jouer pour enfin s'emparer de ces fragments rares qui soignent les bleus de l'âme.        

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Ven 29 Jan - 14:38

FIGURES

Derrière vos façades précieuses se cachent des miroirs aux bouts tranchants. Les sourires dont elle se pare ne change en rien le fait qu’elle est enchaînée à ces mensonges au moins autant que toi ; vous pouvez prétendre tout ce que vous voulez, vous n’en resterez pas moins vides.
Du moins, c’est ce que tu perçois.
C’est ce que ses mots te disent, derrière leur belle sonorité et leur air désinvolte.
Vides, vides, en manque de quoi ?
En manque d’un tas de choses, et pourtant, tu te satisfais d’un rien ; tu te satisfais du rien comme s’il était plus rare que le reste, comme si ne rien espérer faisait de toi quelqu’un de plus libre. De vrai. En fait c’est furieux comme le vide t’appellera toujours, même du plus haut des promontoires, même au plus bas des marches. La petite voix qui susurre est la même, peu importe la hauteur.
On a déjà cru l’entendre perché au dessus du ciel, plus haut que le noir de l’espace, dans si peu de lumière que l’on aurait tout aussi bien pu être enfoncé dans la terre.
La différence est minime quand on est rien.

Ce jeu de tu es ce que tu crois que je suis pourrait poursuivre des heures. Tu t’y amuses, tu t’amouraches de la facilité avec laquelle les syllabes glissent de vos bouches menteuses, viles et vilaines, à ce stade plus propices de refaire le monde que de dire un soupçon de vérité. Et pourtant, d’une manière inexplicable, votre conversation paraît très sincère. Complices d’un mensonge trop gros pour être vrai, trop faux pour être dévoilé à haute voix. L’image du riche héritier te plaît bien, mais qui sait ce que tu en penseras demain ? Les envies sont fugaces et fondent comme neige au soleil ; à moins qu’elles ne durcissent jusqu’à devenir plus entêtante que le plus suave des parfums. « Pas le fils, non, mais je connais un héritier. » Une héritière, plutôt ? Tu as en quelque sorte le rôle du parasite, de la sangsue qui se colle à l’épiderme, ou bien du lierre qui étrangle et étouffe — mais cette mascarade te plaît bien trop pour le moment, de ces répliques tu te délectes, dans cette mise en scène  tu excelles, jusqu’à ce que tu n’envoies tout valdinguer : héritière, costume et compte en banque, avec un dernier coup de théâtre. Reste à savoir combien de temps l’acte va durer.

Elle t’aura peut-être sur le jeu des mots, à défaut d’avoir su maîtriser ses cartes tout à l’heure — car elle semble avoir eu l’illumination à ton sujet. Fin gourmet non, mais critique, un peu ? Désireux de goûter à tout pour se faire une opinion, avide de vies et de chances, de petites morts et de malheurs ; te convaincre que si tu fermes les yeux tu peux tenter autre chose. Sur cela, elle a raison. « Touché. » Et tu souris, comme piqué à vif, comme si on avait creusé dans la terre à tes pieds et que de l’eau en avait surgi. Un reflet, un regard complice. « On va dire que j’ai un gros appétit. » Car affamé, tu l’es. Jamais repu et toujours en quête de nouvelles saveurs, de nouveaux parfums, de nouveaux mets — que ça soit fade ou épicé qu’importe, l’importance est dans la sensation qu’ils procurent. Tu t’appuies contre le dossier de ta chaise, éludant d’un air sérieux tout à coup, des phrases que tu as retenues avec application. « Certaines espèces de caméléon peuvent changer de couleur. On a tendance à penser que c’est une technique de camouflage, mais en réalité c’est plus en fonction de leurs émotions. Un moyen de communiquer, vous voyez ? De toucher les autres. » Tu marques une pause, jettes un regard à la ronde. « Je suis un caméléon, Elena. Je ne veux pas me fondre dans la masse, je veux pouvoir être n’importe qui dans cette masse, selon mon humeur. » Te penchant vers elle, maintenant. « Et vous ? »
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t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies.
l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable.
près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient.
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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Sam 6 Mar - 16:32

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bestial, l'appétit du vorace, cousu de fil blanc sur ce masque qui peine à faire taire l'orage qui gronde dans l'estomac. de sa dentelle bien ficelée, la toile se défait, cède au psyché le poids lourd d'une façade aux secrets érodés. ceux qui dégringolent, un à un, de l'apparence lustrée, polie par l'expérience et l'art du mensonge. car la langue est experte, étire le sens des mots avec lesquels elle joue, s'amuse des tournures fallacieuses que les esprits simplets aiment avec ferveur. désespérés de faire taire les ignominies de la déréliction, ils boivent ces paroles dont ils choisissent la portée, façonnant une vérité qui leur est propre. la pétulance se greffe sur la moue à l'évocation d'une noblesse chatoyante.  
« alors vous vous attelez à dilapider sa fortune ? »
précieux gravats salis par les paumes avares qui les saisissent furtivement, détournent ces sources aux reflets d'or et d'argent pour qu'elles n'abreuvent que leur gueule d'assoiffée. du seul sang bleu les papilles se délectent, comme si la royauté s'aspirait goulument au travers d'une paille en plastique plantée dans les flots de noblesse. ceux dans lesquels il se baigne, coban. et l'ombre d'un éclair orgueilleux le traverse avant de se dissiper dans le blanc des yeux. comme si l'aveu n'était qu'à demi-mot, l'effet d'une tape légère sur laquelle personne ne s'attarde. pourtant l'esprit bute sur les silences qui accompagnent l'évocation de l'héritier. il enrobe les mots, ce mutisme lourd qui s'abat aussitôt, élève l'éminence au-dessus de vos têtes, insufflant sur lui ces effluves de grandeur qui le caractérisent tant.  
« vous la maîtrisez à la perfection alors, votre humeur. c'est pour cela que vous êtes excellent au poker pas vrai ? beaucoup tuerait pour être capable d'avoir cette faculté, changer sans se trahir. enfiler les masques... »
les syllabes flottent, s'éteignent dans un murmure presque réthorique, confié à une réflexion silencieuse dont l'étalement face à coban dépouillerait beaucoup trop l'ossature de ce masque qui se délite déjà. mais la couverture n'est déjà plus, les langues déliées par l'effervescence euphorique de cette sensation grisante qu'est celle de découvrir l'intriguant psyché. ce reflet insensible aux airs fallacieux qui n'ose révéler les véritables notes de sa médiocre mélodie. car elle n'est bien que ça, modeste qui se veut embellie, raffinée car protégée par des haillons qui brillent sous les néons et dont les pierres en toc aveuglent encore plus la cornée. mais quand l'oiseau sort, il délaisse derrière lui toute la brume pailletée qui se reflétait dans les prunelles exquises. la mascarade dégringole, et les imperfections s'abattent comme les gouttes d'une pluie fine et vétilleuse qui agace la peau embruinée.
« j'ai l'humeur changeante aussi. on va prendre l'air ? »
la langue humectant le bout des lèvres resserré sur la cigarette aussitôt sortie du sac pour se loger entre elles. la question invite sans insister, les prunelles fuyant dorénavant ce reflet qui déroute, prolonge ce jeu dont la fin n'existe pas lorsqu'elle fait face aux caprices du miroir. comme une longue agonie étirée de la pointe d'une aiguille sillonnant la carne, lorgnant sur les constellations marbrées des bleutées sur toile immaculée. l'oeuvre en devient pénible à regarder lorsque les pupilles finissent par s'habituer à ces fards fumeux, regrettant presque de s'être trop attardées sur l'insipide parhélie.
« j'vous attends dehors. si vous ne mettez pas trop de temps à rassembler tous vos gains. »
la sirène s'éclipse, l'esquisse d'un sourire se dessinant près des commissures avant de prendre le large. sur la carcasse s'abat l'opulent manteau en fourrure tandis que les talons s'écrasent dans la moquette, leur cliquetis n'étant qu'un piètre rival face à la cacophonie stridente des râles mêlés aux mélopées enfantines des machines qui infantilisent ceux avachis devant. dehors c'est cette nuit noire vêtue de ses étoiles menteuses, artificielles lumières des réverbères reflétant leur halo sur la brume du ciel obstrué. le froid dépose ses baisers sur les joues rougies par l'éthanol, gèle les phalanges dès qu'elles sortent des poches pour allumer le tube toujours pendu aux lippes. de son nuage âpre, elle irradie les poumons, la fumée qui, lentement, glisse puis s'invite aux côtés de ces organes qu'elle encense. il n'y a que quelques bouffées qui passent avant que coban ne sorte à son tour. comme s'il s'était pressé de peur que l'oiseau ne prenne véritablement la fuite. la moue se fait malicieuse, max, grisée du jeu sans fin quand c'est toi qui maîtrise les règles.
« je crois que... ça n'me suffirait pas. je trouverais cela fade, que de se fondre dans la masse, rien éprouver si ce n'est le goût éphémère de quelque chose que l'on a pas. mais ça part vite non ? c'est même... d'un ennui morte selon moi. »
derrière l'écran de fumée soufflé par dessus son épaule, les joyaux se retrouvent.
« je trouve ça plus excitant de pousser un peu plus la chose. laisser sa trace un peu partout. comme un artiste qui signe ses oeuvres. »
partout où le vent passe, de ses bourrasques qui laissent quelques traces. celles qui éclaboussent les âmes d'une encre perfide mais tenace.

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Message Sujet: Re: figures (max)   figures (max) - Page 2 Empty Sam 22 Mai - 18:56

FIGURES

Ce n’est pas le fait de dilapider la fortune d’un autre qui te fait frémir, c’est l’opportunité de pouvoir le faire. C’est la pensée chaude et sauvage, grisante et parfaitement sournoise de se dire, je peux le faire. J’ai la fortune entre mes doigts, et si je les écarte à peine j’ai le pouvoir de faire tinter les pièces au sol.
Mais qui sait. Peut-être que demain le frisson aura disparu, et tu chercheras à te noyer de nouveau dans les souffrances et inquiétudes d’un autre. L’humeur changeante, c’est cela, peut-être un peu trop toutefois lorsqu’on constate les folies qui encombrent ton cœur avide de vie. Tu hoches la tête lorsqu’elle t’invite à aller prendre d’un autre air, celui du dehors est plus pur sans doute que ces volutes de désirs épaississant l’atmosphère du casino.
Le temps de ramasser tes gains et te voilà dehors à ton tour, croulant d’un sentiment peu connu de calme et de satisfaction. Ces sentiments-là sont fugaces et s’oublient dans les yeux des autres, lorsque leur appétit ne peuvent être contenus à travers les pupilles trop noires. En général, c’est à ce moment que tu craques et te lances en quête de plus verts pâturages, amadoué par la facilité avec laquelle ton propre paysage embellit de soirée en soirée. Ce ne sont que des illusions, bien entendu, la destruction arrive plus rapidement que la paix et s’installe à une vitesse plus vertigineuse encore. Mais peu importe. Tu l’accueilles les bras ouverts elle aussi, pour faire goûter à ton cœur un peu de noirceur maladive.

Elle exhale et expire de cette fumée claire, sa silhouette se découpant avec précision grâce aux réverbères environnant. On ne voit guère les étoiles mais le ciel est d’encre ce soir. Tu repenses aux pupilles sombres des gens ivres. « C’est cet ennui qui me pousse vers les saveurs inconnues. Je ne peux pas me contenter de ce que je connais. » Tu sors une cigarette à ton tour, l’allumes en silence. « Quelles sont ces œuvres que vous signez ? » Car Elena, tu l’as vue opérer et reconnais maintenant comment elle était à l’œuvre. Toujours aussi mystérieuse, certes, mais la fumée qui s’échappe de ses lèvres t’ouvre une autre vision de l’inconnue. Moins surréelle. Plus palpable. Comme si on ajoutait de la couleur à un vieux film en noir et blanc, et que cela coïncidait à la perfection à ce qu’on s’était imaginé.
Et sa couleur tu l’imagines comme un bleu très foncé, presque noir, un bleu velours dont on ne serait jamais sûr au juste des nuances ; tire-t-il plus sur le violet ou bien le rouge, un soupçon de vert peut-être ?
Sa fumée, elle, est blanchâtre dans l’épaisseur froide du soir.
(c) élissan.

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