let's enjoy the night - meguila

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{ let's enjoy the night }
crédit/ tumblr✧ w/@meg arganza

Douce nuit, belle nuit, qui se profilait à l’horizon, tandis que le monde se recouvrait de sa belle toile noire... tandis qu’un bout du monde le faisait, tout du moins, que la ville suivait l’exemple, pour qu’enfin seules les lumières artificielles ne paraissent dans le quartier, celui dans lequel elle lui tenait doucement la main, Aquila. Celui dans lequel elle lui tenait doucement la main, adorant sentir sa paume contre celle de sa meg, adorent sentir cette proximité la gagner avec la femme qui possédait son coeur... d’autant plus que c’était la première fois depuis si longtemps, que tu te retrouvais devant un bar avec elle, avec la possibilité d’enfin décompresser, profiter, avec elle. avec elle. Le plus important. Avec elle... ce qu’elle désirait tellement. Avec elle. Le plus beau cadeau. Avec elle.
Juste elles deux. Personne d’autre. Le temps de fêter quelque chose, de fêter le renouvellement des courses, par exemple. Ou de fêter quelque chose de plus fort, ou secret. à une certaine époque, vous n’aviez aucun secret l’une pour l’autre. et elle voulait que ça revienne, Aquila.
Elle voulait retrouver cette complicité d’avant avec la femme qui l’avait sauvée, qui l’avait aidée, qui l’avait aimée. Avec la femme qui lui avait donné une raison de vivre avant de s’en aller, la femme qui lui avait créé un trou béant dans le cœur, mais recommençait à le boucher. La femme qu’elle ne voulait plus voir loin d’elle, qu’elle ne supporterait plus de savoir éloignée. La femme qu’elle voulait protéger, aussi. Préserver. De tout. De tout ce qu’il y avait de néfaste.
Et alors qu’elle poussait la porte du bar, elle lui dit doucement milady… en lui indiquant d’un geste qu’elle devait rentrer, qu’elle jouait le majordome. Un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres, en jouant ce rôle, et alors qu’elle refermait derrière elles, elle se surprit à penser qu’elle n’avait plus vraiment ri, depuis longtemps. Certes, les sourires avaient été nombreux depuis qu’elle avait retrouvé meg, quelques rires s’étaient aussi échappés. Mais là… là, c’était intentionnel, là, elle voulait rire, là, elle voulait vivre à nouveau. Revivre. Encore. avec elle. avec la femme qui représentait tout pour elle, sa tigresse qui faisait tant pour l’aigle qu’elle était depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Sa tigresse à elle.
Et une fois installées, une fois que le barman eut amené les bières aux deux jeunes femmes, le regard de l’oiseau se posa sur le sourire de meg, alors qu’elle lui soufflait ça fait tellement longtemps… qu’on n’a pas fait ça… je… merci. Ça me fait plaisir. plus qu’elle ne pourrait l’imaginer. Replonger dans le temps, sans revenir aux mauvais moments. Revenir dans le temps, sans se retrouver face à la mort. Juste, profiter. Profiter, tant que tout durait. C’était malheureusement là le souci. « tant que ». parce que vous l’aviez appris à vos dépends, lors de cette folle virée en voiture. Que la mort, que le drame, que l’horreur, que les larmes, n’étaient jamais loin. ainsi, c’était pourquoi elle se blottit doucement contre meg, tout en plongeant ses lèvres dans le verre, sans imaginer que cette soirée pourrait virer au drame, mais en s’y préparant, comme à chaque fois.
Parce que chaque instant avec son lot de drame.

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Ce besoin de retrouver cette folie nocturne, qu’elle pouvait posséder de temps en temps, avant. avant. ce besoin de se retrouver à rire, à s’amuser, à oublier. Comme quand elles étaient juste deux, parmi quatre. Ce besoin de décompresser, et de faire en sorte que les derniers mois disparaissent, en partie. Ce besoin… qui existait en chacune d’elles, tandis qu’aquila s’amusait à la traiter comme la reine qu’elle était, sa meg. reine, tu n’en pensais pas moins. Ange, tu ne voyais que cela. Car même s’il n’y avait pas d’ailes, ni d’auréole, elle était revenue pour toi. pour la sauver, pour la guérir, pour retrouver ce qu’elles avaient avant. et toi, pour l’aimer. l’aimer, encore. toujours. Comme avant. Comme en cet instant. Parce que jamais son amour n’avait failli, jamais il ne s’était dérobé. Elle l’avait toujours estimée, adorée, aimée, même si elle ne se sentait pas capable de le lui dire, de peur de tout détruire, de peur de tout casser, de peur que les brisures soient trop grandes…
Elle l’aimait. Et se retrouver près d’elle, se retrouver ainsi, à discuter, rire, et boire, c’était parfait. Tellement, que lorsqu’elle se retrouva embrassée sur la joue, elle rougit instinctivement m…meg… elle était rouge, toute rouge. Avant de lui dire je sais… que ça a été difficile. Pour nous deux. Pour toi… mais je suis là. mais on est là… et… et ça me fait… plus que du bien… d’être à nouveau avec toi. à tes côtés. parce que là était sa place, à aquila. L’aigle ne pouvait espérer survivre, vivre, aimer, qu’aux côtés de sa belle, de sa sauveuse, de son ange, de cette femme qui ne se rendait pas compte qu’elle avait sauvé une vie. à cette femme qui lui avait donné un amour inconditionnel, qu’elle ne pensait pas mériter. parce que t’étais bien trop sale, avec cette peau, avec ce corps, avec ces drogues, avec ce que tu t’infligeais, entailles bien profondes dans tes cuisses. et pourtant… pourtant, meg l’aimait pour ce qu’elle était, elle le sentait. Ne parvenait pas à accepter, mais le savait, au plus profond d’elle-même. et alors que sa main vint doucement trouver celle de sa belle, elle ne put que lui dire et… je ne compte plus jamais te lâcher, donc si ma présence te fait du bien… rassure toi. elle rit doucement. Elle rit, sans se rendre compte que son bonheur était visible. Visible d’assez loin pour qu’un grognard barbu ose lancer putain, j’pensais au rire que c’était un canon, mais c’est un thon, avec ce… ça… le regard désignant cette peau qu’aquila avait, pour une fois laissé de sortie, sur ses épaules, ses bras, ses jambes. Sous l’influence de meg, qui lui avait répété maintes fois qu’elle était belle ainsi, qu’elle pouvait se montrer ainsi. sauf que finalement, non. et le visage perdant toute sa joie, le regard d’aquila vint toucher le sol, tandis qu’elle trembla doucement, sa main dans celle de meg aussi. j…je… je vais… me couvrir… chuchota-t-elle à l’unique attention de sa belle, prise d’une honte qu’elle n’aurait jamais dû ressentir.
Une honte pour gâcher la soirée…

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C’était comme avant. C’était comme un bon vieux temps. c’était elle et meg. Meg et elle. deux âmes unies, qui ne se quittaient plus. deux âmes unies qui s’aimaient, qui ne se lâchaient pas. jamais. la main dans la main, le cœur lié, elle était heureuse, aquila. Heureuse, aux côtés de meg, qui lui rappelait sans cesse à quel point la vie pouvait, parfois, faire de beaux, de merveilleux cadeaux. Parce que meg, c’était un ange. Un véritable ange. Pas comme elle, malgré les paroles de sa belle. t’avais rien d’un ange, comparée à elle, mais cela te fit rougir, plus que tu ne l’aurais cru. Cela te fit rougir, si intensément, qu’elle t’appelle ainsi, qu’elle te surnomme ainsi. c’est toi l’ange… souffla-t-elle en retour, avant de lui parler, doucement de rire, malheureusement. De rire, la descente aux enfers qui lui fit si mal, et tandis qu’elle allait se couvrir, cacher les bouts de sa peau qui semblaient si horrible, elle entendit sa belle le lui interdire, elle sentit la colère dans les yeux et la voix de sa meg. Elle la sentit vraiment en colère, le genre qui ne s’efface pas, le genre qui s’amplifie, qui devient si grande que n’importe qui devrait avoir peur. cet homme, en tout cas, devrait. parce que tu connaissais meg. Elle avait toujours été la bagarreuse, elle avait toujours été la plus forte, et elle t’avait toujours défendue. Toujours. meg ! tenta-t-elle de la rappeler, ayant peur que cela dégénère, et que sa belle soit blessée… mais c’était une vaine tentative, jamais son arganza ne pourrait s’arrêter, désormais. Parce qu’elle savait à quel point meg l’aimait, elle savait à quel point elle pouvait détester qu’on lui fasse du mal, qu’on se moque d’elle… tu avais toujours été source de moqueries, aquila. Toujours. Ta peau, qu’elle soit belle ou moche, était trop différente pour que les autres puissent l’accepter, et cela t’avait toujours peiné, causé du tort… parce que tu les écoutais, parce que tu ne savais pas taire leur voix. Parce qu’en fin de compte, tu étais peut-être d’accord avec eux. Tu te trouvais laide… il n’y avait que meg pour te dire le contraire. Que meg pour te trouver belle, pour t’admirer, te faire rougir sous les compliments. Et cela te faisait tellement plaisir. elle savait que c’était sincère. tout comme elle savait que meg allait vraiment frapper le grognard du fond… et alors qu’elle sentait le coup de poing arriver, elle ferma un instant les yeux, pour entendre le choc, avant de sentir la main de meg à nouveau dans la sienne, l’entrainant à sa suite, à la sortie du bar, marchant vite, presque courant, s’enfuyant dans la nuit, dans les rues de la ville. meg ! tu… tu n’étais pas obligée… commença-t-elle, avant de lui dire, doucement j’aurais pu me couvrir, on aurait pu passer un bon moment au bar quand même. elles s’étaient arrêtées, et l’aigle vint prendre la seconde main de sa belle, pour les serrer toutes les deux. mais… merci. Merci, du fond du cœur… de… d’être là… de me défendre… d’être toi… elle plongeait son regard dans le sien, elle se laissait porter par la danse des étoiles qu’elle voyait dans ses yeux. Cette femme qu’elle aimait, cette femme si belle, si forte, si courageuse, capable de tout pour défendre ceux qu’elle aimait… cette femme qu’elle admirait, qu’elle aimait réellement, qui possédait son cœur depuis si longtemps… merci beaucoup… parce que je ne veux pas être ailleurs que près de toi, je ne veux pas être avec quelqu’un d’autre que toi… sourit-elle, doucement, la lune pour seul témoin… elle se laissait ébahir par son regard. elle était si belle, meg. Bien plus que l’aigle, à ses yeux. Si forte. Si douce… un petit trésor…