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 Le temps d'un verre - PV Roseen

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Message Sujet: Le temps d'un verre - PV Roseen   Le temps d'un verre - PV Roseen Empty Jeu 12 Mar - 6:26

Le temps d'un verre
Roseen & Wilhelm
Les caisses s'accumulaient sur le comptoir. Hanson, un vieil ami de mon père, amenait la commande de cette semaine avec toutes les nouveautés. Le pauvre. Il espérait perdre du poids en effectuant plus d'exercice comme soulever des boîtes ou tirer des tablettes. Il tenait donc à décharger l'arrière-boutique. Ce n'était pas l'exercice qu'il devait surveiller, mais son alimentation. Jamais le temps de se faire un lunch, il passait au snack bar tout près pour ce prendre un énorme sous-marin. J'étais sidéré de voir tout ce qu'il pouvait engloutir en une journée. À côté de lui, j'étais une échalote.

" Mais tu es une échalote, Wilhelm! Tu m'exaspères, desfois. Tu manges presque pas ! Tu ne fais que fumer à longueur de journée dans ton atelier. Tu ne sors presque jamais pour t'amuser...Juste quand on te demande de jouer. Tu te rappelles ce qu'est une femme, au moins ?..."

Je détestais quand il me parlait de cela. Il est de la famille, donc j'avais l'habitude. Mon travail, ma nicotine et les femmes: il s'amusait à jouer avec ces trois thèmes pour m'énerver. Disons que c'était sa façon de se défendre quand il n'avait plus d'argument. Malheureusement pour lui, il les a tellement épuisé, que de sa part, cela ne me faisait plus rien. Rien qu'un soupir...Il fallait qu'il se renouvelle dans les insultes !

J'aime être seul. D'un côté, je n'avais pas le choix, c'était cela ou perdre mon commerce. Les temps sont dures, mais je n'empêcherais pas de continuer à servir mon église et ma communauté. Tous les jours, je remercie le Seigneur de m'avoir inculqué des bonnes valeurs et d'avoir une vie convenable. Je ne l'ai pas eu facile, mais j'ai quand même une certaine fierté de me retrouver ici, malgré toutes les embûches qui nous sont arrivés.

" Le fumeur, lui, aurait déjà fini de placer les disques. Toi, tu es encore à amener les caisses. Dépêches-toi ou je t'oblige à manger mon cendrier."

J'avais des clients réguliers qui était au rendez-vous la journée des nouveautés. Je ne veux pas perdre des ventes, demain. J'avais l'habitude de finir tout cela en moins de deux quand j'étais seul. Je les empilais et j'arrivais à tous les prendre sans effort. Avec Hanson, c'était pas gagné. Je ne pris pas de temps et je commençais déjà à placer les vinyles.

Soudainement, mon regard se tournait vers mon père. En fait, je l'avais déjà entendu venir avec sa canne. Il tenait dans son autre main une vrai merveille à corde. Je souriais la voyant briller sous mes luminaires. J'adorais sa couleur et la vibration qu'elle provoquait. Rare son ceux qui parviennent à la sentir. J'avais de la chance.Je m'empressais de m'approcher de lui ne voulant pas qu'il l'échappe par accident:

" C'est un copain à moi qui me l'a confié, fils...Il sait ce que tu es capable de faire."

Hanson aussi la regardait, mais sûrement pas pour les mêmes raison que moi.

Je restais immobile l'admirant de tous les angles. Solide, mais vieille. Ce sont les meilleurs. Beaucoup de morceaux ont été joué avec elle et avec énormément de dextérité. Elle n'appartenait pas à un amateur, ce qui redoublait de responsabilité de ma part.

Je sentais Hanson s'approcher de moi. Nous observions tous les deux la guitare.

" Elle est belle, dit donc ! Cette couleur en plus. Tu crois que je pourrais..."

" Non.Laisse, je m'en occupe..."

Sans attendre, je faufilais entre les tables à vinyle pour regagner mon atelier. Je savais que Hanson ne serait pas enchanté de me voir partir en plein déchargement, mais je ne pouvais pas le laisser prendre cet instrument pour le plaisir. Je devais immédiatement l'amener en arrière.

Confiner dans mon atelier, je pris le temps de m'installer m'allumant un clope. Je sorti un de mes vinyle de Son House que je plaçais sur le tourne-disque de l'arrière-boutique...

" Ahhh Wil, pas Son House, encore !!!" criait Hanson plaçant les nouveautés.

Il détestait Son House, probablement parce que c'est un de mes préférés et que j'usais le vinyle depuis qu'il travaille ici. Ce vinyle m'aidait à me concentrer. Son talent est incroyable. Cela ne lui prenait qu'une guitare et sa propre voix pour produire des icônes de la musique Blues. J'aimerais en faire autant...

"...Je m'en vais au bar, après...Je veux juste..."

" Fils, tu peux la laisser de côté. Il n'en a pas besoin demain, tu sais...Laisse Hanson finir les vinyles et va au bar. C'est l'heure de fermer de toute façon..."

Oui, je travaillais beaucoup: trop, même. J'avais tendance à rester tard dans la boutique pour continuer. Je le faisais par plaisir, mais mon père ne cessait de me rappeler que le plaisir peut s'évaporer si on s'oublie...

Je ne peux que le croire sachant très bien ce quoi nous avons perdu par négligence...Il avait le don de me ressaisir, de me faire voir autrement...durant quelques instants. Le temps de prendre mon manteau et de fermer la boutique...

Le temps de savourer un bon verre de whisky au comptoir de ce bon vieux bar dont j'arrêtais régulièrement après une bonne journée de travail. Pour trinquer ou pour jouer, du moment que je vide ma conscience...

CRIMSON DAY
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Message Sujet: Re: Le temps d'un verre - PV Roseen   Le temps d'un verre - PV Roseen Empty Ven 1 Mai - 18:27


Les couleurs s’étirent et font naufrage sous les poils du pinceau ; la peinture en sentiments pour elle qui ne sait faire autrement, les murs en baignent, les toiles sont devenues minuscules pour tout ce qui pèse à l’intérieur. Il n’y a que son art qui soit humain, et ça déborde de ses mains à ses cheveux, aux tissus qu’elle porte sur son dos. 
Isaac est rentré.
Et il y a cette immense fracture qui craquèle bruyamment dans ses abysses, qu’elle déchaîne passivement sur les murs croyant que ce sont les coeurs de tous ceux qu’elle aime qui retentissent.
Roseen jongle entre frénésie et démence, gamine transcendée, avec les outils et les palettes. Ses lèvres sont à peine étirées en sourire, elle fait éclater à la cadence d’une machine des jets polychromes. S’arrête subitement, sans bruit, sans rictus, pour admirer la créature qu’elle a fait naître de ses doigts qui, sans qu’elle n’y ressemble lui rappelle toutefois son frère. La nymphe scande un rire discret, aussi imperceptible que la colère qui se décharge sur son oeuvre l’instant d’après. Elle hurle, elle crie, déverse les litres de peinture sur ce semblant de lui-même.
Puis cesse devant le chaos, l’écoulement vitreux du mur au carrelage, les ustensiles aux quatre coins de la pièce. La poitrine se soulève avec ampleur, le poupon relâche l’air qui lui reste au creux des poumons, essuie du dos de la main le haut de sa pommette.
Le vieux coucou piaille exhortant l’enfant de sa torpeur, il est huit heure et elle est en retard. « Oh zut! » ça sonne comme un juron dans sa bouche aux habitudes délicates. Il n’y a pas que ses démons qui la rattrape, le temps aussi. La gamine se précipite, s’agite dans un maelström presque touchant, laissant derrière elle les pots de peinture échoués et le mur suintant.
Adieu démon, à bientôt dans ma réalité.
La brune presse le pas pour retrouver cet ami de toujours, la mine souillée qu’elle n’a pas pris le temps de nettoyer avant son départ subit. Elle fait bientôt face à toute une forêt de personnes pour retrouver cette moue tirée par le sérieux, la sienne s’égaye à la silhouette juchée près du bar.
« Oh mon dieu Wil, je suis désolée, je peignais et je n’ai pas vu le temps fuir. Ça fait longtemps que tu es là? » elle s’essouffle en excuses, dépose sur sa joue l’ombre furtive d’un baiser.   
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Message Sujet: Re: Le temps d'un verre - PV Roseen   Le temps d'un verre - PV Roseen Empty Sam 9 Mai - 23:49

Le temps d'un verre
Roseen & Wilhelm
Étais-je trop ponctuel ou était-ce simplement cette envie cachée au fond de moi, de voir quelqu’un ?

Le plaisir de partager, ne serait-ce que quelques paroles. Sentir cette attention d’une personne envers soi. Savoir, comprendre qu’on nous écoute et, peut-être même intéressé par quelqu’un ?

Roseen, c’était un rendez-vous. Une tradition…

Prendre le temps à une heure précise, de se voir, de parler, de raconter n’importe quoi, du moment que nous sortions de notre bulle, de notre tête. Essayer de s’agencer à ce monde qui nous entoure et  qui, peut parfois, nous effrayer.

Moi dans la musique, elle dans la peinture. Chacun notre art, notre moyen de locomotion créative, notre porte de sortie à cette réalité folle. Nous y sommes bien, trop bien pour l’arrêter, ainsi, retrouver ces questionnements, cette angoisse constante qui me ronge de l’intérieur.

J’ai toujours cette lourdeur, ces milliers d’interrogations qui me suivent sans cesse. Je ne suis jamais tranquille. Toujours en train de douter, de croire que le monde ne m’accepte pas…

Des rires derrière moi. Des regards rapides, furtives sur ma personne, et je commence déjà à craindre le mépris, le rejet. Ce sentiment constant d’avoir cet handicap physique qui m’empêche de me fondre aux autres. La blancheur de mon être qui dégage, pourtant, une noirceur qui en effraie plus d’un. Je ne sais jamais si les approches envers moi sont sincère ou ce n’est que de la curiosité afin de confirmer leur impression envers moi.

Je ne sais jamais…alors je ne vois que le pire de ces rencontres. Toujours sur mes gardes, le doigts près du bouton panique afin de prendre mes jambes à mon cou. Fuir. Quitter cette bulle qui me pèse qui me rend aussi angoissé.

Peu d’endroit me sont confortable, voilà pourquoi je suis si, routinier. Toujours le même café, la même librairie, galerie d’art ou bar, à proximité de ma demeure, de ma boutique. Je me limite ainsi pour croiser les mêmes personnes, les mêmes regards qui ne sont pas dérangeant, qui me connaissent…

Cela me rassure, même si, au fond de moi, m’ennuie. Je n’ose pas. Je n’ose plus, m’étouffant moi-même, mais affronter le monde extérieur est encore plus difficile que cette lourdeur…

Donc, parfois, je l’engourdis de quelques verres…pour être capable de passer outre, même si je le regrette, par la suite…sachant très bien que je vais recommencer.

Cela est devenue une béquille, une bouée afin de me permettre un peu de liberté….

Mais, même cela ne m’empêche pas d’avoir ces inquiétudes, ce sentiment de rejet…

“ Elle a peut-être juste un empêchement…” disait mon ami, le barman, en me donnant l’addition de mes verres.

J’étais peut-être trop ponctuel, mais je connaissais bien cette musique…d’être prit pour acquis. Mes doigts déposaient amèrement un billet sur le comptoir.

“ Gardes la monnaie…” soufflais-je en guise de réponse…en encaissant ensuite, rapidement, la fin de mon verre. Je me redressais en rangeant mon porte-feuille dans ma poche, le regard perdu dans mes pensées…

Je ramassais la facture…

« Oh mon dieu Wil, je suis désolée, je peignais et je n’ai pas vu le temps fuir. Ça fait longtemps que tu es là? » 

Le choc…de la voir apparaître tout bonnement…

Que dire de ce baiser sur ma joue blanche…devenant presque rose. Je restais stoïque, ne sachant pas quoi répondre, quoi dire...

Elle ne m’avait donc pas oublié…Elle était juste…en retard, concentrée sur ces oeuvres…Sa passion. C’était, donc compréhensible. Je n’allais pas la déranger pour si peu, non ?

Ma main serrait l’addition afin de la cacher dans ma poche…Un sourire fin sur mes lèvres.

“ Non, je…je viens d’arriver.” disais-je innocemment sous le regard complice de mon ami barman. “ Je t’en prie, prends place…”

Je lui tendais la main afin de l’inviter à s’asseoir à mes côtés, au bar.

Un changement catégorique de mon expression facial. Un sourire, un soulagement de la voir au rendez-vous…

Elle était ravissante dans sa maladresse, voyant bien qu’elle venait à peine de quitter son atelier…

Innocemment, mon pouce s’empressait à retirer une tâche de peinture sur sa joue.

“ Tu as encore une tâche de ton travail…” pour me rendre compte de mon geste…touchant la douceur de sa peau et apercevoir son regard…

Malaise, moi qui voulait bien agir…je venais de nous plonger dans un inconfort.

J’enchaînais aussitôt…

“Je…je t’offre quelque chose à boire…?”

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