Ingrid Syrstad Engen ethereal avatar, capraccoon icons & gif, waldosia code signa 104 970 27 célibataire depuis toujours, plus par manque de confiance que par manque d'envie, elle espère passer outre ses inhibitions pour obtenir le Graal : une jolie femme au creux de ses bras joueuse de soccer professionnelle, milieu latéral droit du Queens FC depuis février 2020 queens traditionnel, un quartier qui lui rappelle celui de son enfance, chaleureux, accueillant... roy #1
Son portable à la main, Rayleigh suit les indications de GoogleMaps avec zèle. Elle ne sait pas pourquoi, elle prend toujours la mauvaise rue quand elle se rend chez Opale, alors elle est obligée de prévoir l'itinéraire sur Maps, de faire des captures d'écran, et de garder son portable à la main. Et à tous les gens qui la croisent, elle a envie de dire 'c'est pas c'que vous croyez je ne regarde pas des vidéos de chats ou des textos !', mais elle s'en abstient parce qu'elle aurait juste l'air d'une tarée. Autant avoir l'air normal et regarder son portable en marchant. La jeune femme vérifie une énième fois le nom de la rue, puis tourne à gauche comme demandé, se fraye un passage entre les tables des restaurants déjà sorties sur le trottoir. Ils ne les rentrent pas, probablement, entre le déjeuner et le dîner ; mais Ray n'est pas là pour s'asseoir et prendre un café. Alors elle poursuit son chemin, elle prend son temps pour vérifier dix fois son trajet, chercher la bonne rue. D'habitude elle a un sens de l'orientation pas trop mauvais, mais depuis qu'elle est arrivée à New York, elle a l'impression de l'avoir perdu dans ce labyrinthe de rues et d'avenues. Pour sûr, ça change de Fairbanks ! C'était une grande ville, mais Rayleigh pouvait quand même presque tout faire à pied ou à vélo : ses écoles et ses activités se passaient dans un rayon proche, et si elle arrivait en retard, ce n'était pas à cause des bouchons mais du verglas. L'avantage du Queens, c'est qu'elle a à moins à se préoccuper de ses fesses et plus de sa tête. Avec sa grande taille, elle ne compte plus le nombre de fois où elle s'est prise un coin de parapluie dans la tête ; et ça fait mal. Bref, Fairbanks, New York, c'est pas le même combat.
Avec un soupir de soulagement, Rayleigh range son portable dans sa poche, et entre dans l'appartement qui était sa destination depuis le début, son point de repère, son objectif, son arrivée ! Il lui a fallu deux minutes de plus que prévu pour le trouver ; elle considère que c'est un ratio acceptable, surtout quand on sait qu'elle n'est pas attendue. Rayleigh n'aime globalement pas se pointer à l'improviste chez quelqu'un, mais inquiétude oblige, elle s'est forcée. Il lui a fallu deux semaines pour réunir le courage nécessaire, mais elle s'est forcée ; no judgment. Lorsque la porte se referme derrière elle, les klaxons et les discussions disparaissent comme par miracle, à tel point qu'elle se retourne, et serait quasi capable d'aller vérifier que la rue est encore là. L'insonorisation est démentielle ; Rayleigh aurait presque l'impression de s'être fait catapultée dans un autre univers. Réflexions métaphysiques repoussées à plus tard, la jeune femme grimpe les escaliers pour s'arrêter au premier étage. D'une main, elle toque ; elle joue avec ses cheveux ; elle tire sur son T-shirt. Elle espère qu'Opale ne va pas prendre mal son incruste. Et au pire elle n'aura qu'à dégainer l'arme fatale, l'Excalibur des pâtisseries, la Rolls Royce des gâteaux, la Crème des biscuits. D'ailleurs, lorsque la porte s'ouvre, avec le stress de se faire jeter, Rayleigh lève son autre main, celle qui porte la boîte transparente où sont rangées ses confections, et balbutie avec un regard de chien battu : "S-Salut. Te fâche pas, j'ai apporté des brownies légers aux framboises."
Sujet: Re: I care, you care, she cares ((ft. opale)) Dim 4 Oct - 19:38
the floating boat is carrying me and i can live my story differently, the greedy sirens are chewing all around me, while i sing oh, on the falling shoals, i wonder why me, on my way to the falls, i hope you see, we are heading to the wall even if you are sorry. -- @rayleigh jaaq
Le temps est long, le temps passe difficilement et parfois, les journées défilent comme des heures. Les sentiments changeants, d’une journée à une autre. Les émotions perturbées par la maladie, par le mental défaillant. L’esprit venant influencer le cœur, le cœur trompé par les méandres de la folie. Folle, qu’ils disent. Folle, qu’ils disent, ceux qui savent. Ceux qui voient, comprennent, depuis bien longtemps, qu’elle ne se fait pas soigner. Qu’elle refuse d’avaler le moindre cachet. Folle, diagnostiquée trop jeune, livrée à elle-même trop jeune. Maniaco-dépressive et orpheline à l’âge de quinze ans, la passion comme seule remède, comme seul espoir jusqu’à la guérison. T’as trouvé ton foyer, dans ton sport, Opale. T’as trouvé ta raison d’être, virevoltant sur les poutres. Mais aujourd’hui, t’es à terre. Aujourd’hui, t’es bousillée. Plus capable de t’élancer. Depuis cette foutue agression, depuis cette putain d’agression. Et cette perte de mémoire, elle n’est finalement rien, bien minime, à côté de son absence de vie. A coté de cette mise à pied. De ces séances de kinésithérapie qu’elle refuse, qu’elle réfute. L’impression de s’éteindre, de n’être plus bonne à rien. Et t’as pas envie de sortir, Opale. T’as envie de voir personne. Envie de rester chez toi pour oublier les tortures. Cachée avec son mal-être, oubliée de tous avec son mal-être. Elle n’attend personne. N’attend plus personne. Mais Rayleigh, elle n’abandonne pas. Elle ne laisse pas tomber, tient à la retrouver. Rayleigh, elle est là, sur le pas de la porte. Elle se tient droite et en bien meilleure forme qu’elle. T’as presque honte de ton état, face à elle, Opale. Honte de ne plus pouvoir briller de ta passion comme elle peut le faire. Honte de ne pas savoir quand tu pourras recommencer. Honte de ne pas être aussi valide. L’intention est pourtant bonne, elle le sent, elle le sait. L’intention est belle, celle de s’assurer que tout va bien, que tout roule, pour elle. Salut. Faible sourire alors qu’elle se pousse légèrement. Je suis surprise de te voir. Parce qu’elle ne l’attendait pas. Parce que Ray prévient toujours, une habitude prise depuis des mois, maintenant, pour les deux sportives. Toujours un brin d’admiration pour elle. Elle qui est si forte, toujours. Si positive, toujours. L’opposée d’elle, de sa faiblesse, de sa déchéance, de ces moments d’exaltation bien vite transformés en cauchemar. Rayleigh, elle a tout pour elle, à tes yeux, Opale. Et tu refuses même d’imaginer qu’elle puisse te voir ainsi. Tu refuses, mais t’as pas le choix. Parce qu’elle tient à toi.
Ingrid Syrstad Engen ethereal avatar, capraccoon icons & gif, waldosia code signa 104 970 27 célibataire depuis toujours, plus par manque de confiance que par manque d'envie, elle espère passer outre ses inhibitions pour obtenir le Graal : une jolie femme au creux de ses bras joueuse de soccer professionnelle, milieu latéral droit du Queens FC depuis février 2020 queens traditionnel, un quartier qui lui rappelle celui de son enfance, chaleureux, accueillant... roy #1
Rayleigh n'est pas à l'aise, sa nervosité transparaît dans sa voix et dans ses yeux. Elle a peur de se faire rejeter. Elle peut imaginer dans quel état d'esprit se trouve Opale, mais ne peut pas sombrer autant qu'elle, mais elle a peur qu'un jour elle sombrerait autant qu'elle. Et elle ne sait pas si ce jour-là elle voudrait que quelqu'un lui tende une perche ou lui propose un radeau. En définitive ce sera à elle de choisir de prendre l'un ou l'autre, mais Rayleigh a peur qu'Opale ne les prenne pas. Alors elle a mis toutes les chances de son côté, avec de quoi la rassasier et, elle l'espère, la réconforter. Quand Opale ouvre la porte, le stress est à son comble, et ses yeux inquiets la dévisagent, puis un léger sourire soulagé fleurit sur ses lèvres quand son amie la laisse rentrer. Rayleigh se glisse avec aisance entre le chambranle et la porte, passe le seuil en se disant que son pas ne devrait pas être aussi souple. "Je suis surprise de te voir." Rayleigh retient du bout des lèvres une réponse qui lui semble bien peu appropriée, un 'Je suis surprise d'être là' aussi gêné que gênant. C'est vrai que c'est inhabituel. Elle qui est toujours si attentive aux désirs des autres, elle qui fait toujours attention à respecter le moindre de leur souhait, quelquefois au détriment de sa morale... la voilà qui a osé supplanter sa sollicitude par son inquiétude. "J'espère que je ne te dérange pas." Elle est sincère, vraiment sincère, naïvement sincère, la pauvre Rayleigh. Après tout, elle ne sait pas ce qu'Opale fait de ses journées. Peut-être qu'elle l'a interrompue en pleine séance de bingewatching ou de fangirling. D'ailleurs il fallait qu'elle la lui raconte, la rencontre hors du commun qui lui est arrivée ! Mais d'abord, les indispensables, parce que le naturel revient toujours au galop.
Entrée dans la cuisine, Rayleigh pose sa boîte sur le plan de travail, et se retourne vers son amie, plus douce et inquiète que jamais. "Comment tu vas ?" La joueuse de soccer s'en veut, de laisser ses préoccupations percer dans ses intonations et dans ses prunelles. Elle sait qu'elle ne peut pas s'en empêcher, mais elle espère que ça ne plombe pas Opale, que son inquiétude ne saute pas de son cœur aux épaules de son amie. Quand on parle d'un cadeau qui ne plaît pas, on dit que c'est l'intention qui compte ; mais là Rayleigh en viendrait presque à souhaiter que l'intention ne compte pas non plus. Ou peut-être que si, mais pas comme ça, pas comme elle sent que ça part. Elle ne veut pas voir son inquiétude née de son affection, accroître la pente et faire glisser les boulets et entraîner Opale dans le gouffre. Rayleigh est du genre plutôt optimiste, plutôt idéaliste, elle aimerait que ses attentions allègent le quotidien de son amie mais il y a cette peur omniprésente dans son ventre qui lui dit que ce n'est pas le cas et qu'elle ne va faire qu'empirer les choses, qu'elle aurait mieux fait de s'abstenir de venir et que ce n'était qu'une mauvaise idée et qu'est-ce qui lui a pris de ne pas appeler avant d'où lui est venu cette lubie ? Oh le beau cercle vicieux, elle s'en rend compte, sa lubie vient de son affection, pas moyen d'y échapper. Inquiétude et affection main dans la main titubent sur le même chemin escarpé...
Sujet: Re: I care, you care, she cares ((ft. opale)) Dim 1 Nov - 19:40
the floating boat is carrying me and i can live my story differently, the greedy sirens are chewing all around me, while i sing oh, on the falling shoals, i wonder why me, on my way to the falls, i hope you see, we are heading to the wall even if you are sorry. -- @rayleigh jaaq
Le dégoût, trop présent, trop insistant, qui l’empêche de réfléchir. Le dégoût qu’elle éprouve pour elle-même, qu’elle ressent trop intensément. Qu’elle ne peut exprimer, qu’elle ne peut expliquer. Parce que cela reviendrait à tout dire, à tout lui avouer, sur sa maladie. Sur les deux faces de sa personnalité. Sur sa bipolarité. et comment pourrait-elle rester auprès de toi, rayleigh, si tu confies ta folie ? comment pourrait-elle accepter de t’aimer, encore, en découvrant que tu peux vriller d’un instant à l’autre ? une tare de plus, ajoutée à sa jambe boiteuse. Ajoutée à la perte temporaire de la gymnastique. Le dégoût, toujours. le dégoût depuis toujours. mais tu t’apaises, un peu, en sentant la bienveillance dans le regard de ton amie. En comprenant qu’elle s’inquiète pour toi, réellement. Qu’elle ne désire que t’aider. un tout petit peu de chaleur pour son pauvre cœur, pour son esprit détruit. non, non. C’est gentil à toi de passer. de se préoccuper d’elle quand elle n’est qu’une âme égarée, qu’un chien errant que la vie laisse constamment sur le trottoir. Que le monde cherche à détruire. t’en as conscience, opale. Elle est une belle étoile qui ne devrait perdre son temps avec elle. Qui ne devrait pas lui tendre la main, chercher à se salir. je te sers quelque chose à boire ? qu’elle demande, déambulant jusqu’à la cuisine, un peu plus lentement que d’habitude. à son nouveau rythme, celui imposé par le destin, celui qui limite la partie la plus exaltée d’elle. Jusqu’à la question. Question fatale. Est-ce qu’elle va bien ? non. Est-ce qu’elle va bien, un jour ? rarement. Même lorsqu’elle le pense, il ne s’agit que d’illusions. ça… ça peut aller. Et toi ? alors ? rayleigh, certainement une vie bien plus belle, bien plus palpitante. Certainement une vie remplie par autre chose que le malheur et le désespoir. Emplie par des sentiments de joie, de bonheur, de fierté. Rayleigh, un modèle pour toute sportive. Un modèle pour elle aussi. mais tu ne seras jamais elle, toi. Tu ne seras jamais comme elle, toi. T’es bancale, t’es brisée, t’es détruite et un brin désespérée.
Ingrid Syrstad Engen ethereal avatar, capraccoon icons & gif, waldosia code signa 104 970 27 célibataire depuis toujours, plus par manque de confiance que par manque d'envie, elle espère passer outre ses inhibitions pour obtenir le Graal : une jolie femme au creux de ses bras joueuse de soccer professionnelle, milieu latéral droit du Queens FC depuis février 2020 queens traditionnel, un quartier qui lui rappelle celui de son enfance, chaleureux, accueillant... roy #1
Sujet: Re: I care, you care, she cares ((ft. opale)) Sam 21 Nov - 20:15
the floating boat is carrying me and i can live my story differently, the greedy sirens are chewing all around me, while i sing oh, on the falling shoals, i wonder why me, on my way to the falls, i hope you see, we are heading to the wall even if you are sorry. -- @rayleigh jaaq
la douceur qui s’évapore dans l’appartement, qui réchauffe l’atmosphère, qui ravive un peu son cœur trop désert. La douceur qu’elle trouve, encore, toujours, chez rayleigh qui s’évertue à être présente pour elle alors qu’elle mériterait bien mieux. Qu’elle mériterait une amie capable de la faire briller, de la traîner e n lumière pour lui prouver combien elle est extraordinaire. Pas elle. pas toi, opale. Toi qui n’es pas capable de lui offrir quoi que ce soit d’autre que cette aura de noirceur, que ce ciel gris au-dessus de ta tête. Que ce ciel gris accroché à toi, présent, toujours, comme si le monde cherchait à te briser. si tant est qu’elle ne le soit pas déjà. Qu’elle ne soit pas déjà complètement à terre. Elle le pense, elle le ressent. Et pourtant, cette lueur d’espoir. Et pourtant, le mal-être qui disparaît quelques instants alors qu’elle traîne sa carcasse jusqu’à la cuisine pour sortir un verre et un peu de tout ce qui reste dans son frigo, jus de fruit, eau gazeuse, soda et même une bière. tu peux prendre tout ce qui te fait plaisir. un beau sourire, sincère, parce qu’elle commence à ressentir le bien d’avoir de la visite. D’avoir quelqu’un semblant se préoccuper réellement d’elle. et machinalement, elle s’assoit de nouveau sur l’un des tabourets de la cuisine, laissant sa jambe abîmée étendue contre le sol. quoi ?! qu’elle s’exclame, en entendant la confession de son amie au sujet de cette fille, manning, dont elle lui a si souvent parler. cette fille qui fait tourner la tête de ton amie, comme un rêve devenu soudainement réalité. mais quand ? et où ? et qu’est-ce qui s’est passé ? un bien fou, d’avoir l’esprit attiré par autre chose que par ses foutus maux. Que par cette souffrance qu’elle n’est pas capable d’effacer, pas capable de balayer. Un bien fou, grâce à rayleigh et à sa vie bien remplie. Grâce à rayleigh et son désir d’entretenir leur amitié. elle est une amie, pour toi, opale. Une amie dont tu ne pourras jamais douter. Parce qu’après tout ce temps, elle semble encore là. encore présente pour toi. Quoi qu’il arrive. Quoi que tu fasses.
Ingrid Syrstad Engen ethereal avatar, capraccoon icons & gif, waldosia code signa 104 970 27 célibataire depuis toujours, plus par manque de confiance que par manque d'envie, elle espère passer outre ses inhibitions pour obtenir le Graal : une jolie femme au creux de ses bras joueuse de soccer professionnelle, milieu latéral droit du Queens FC depuis février 2020 queens traditionnel, un quartier qui lui rappelle celui de son enfance, chaleureux, accueillant... roy #1