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| Sujet: someone who cares (arya) Mer 17 Avr - 13:05 |
| Tu la sens arriver, la crise. Ça fait plusieurs heures qu’elle sommeille dans ton ventre, que tu peux la sentir grandir, foutre en l’air ton estomac et faire palpiter ton coeur de plus en plus rapidement. T’essaies de la repousser, de te concentrer sur ton boulot, sur ce que l’on te dit de faire au salon. C’est pas si simple quand t’as soudainement envie de te rouler en boule dans un coin et de pleurer - encore plus que d’habitude. Tu prends sur toi. Tu fais preuve d’une force énorme que tu ne te connaissais pas. Mais dans le fond, t’as conscience que la panique serait bien pire, que tu serais encore bien plus dur avec toi-même si tu décevais tes patrons. Tu penses que c’est ça qui te porte ; bien que t’ais l’air d’un zombie, bien que chaque seconde qui passe ne soit qu’une torture de plus.
Le trajet pour rentrer chez toi fait monter la torture d’un nouveau cran. Faut dire qu’en temps normal, tu n’aimes déjà pas que l’on te touche, que l’on te regarde même simplement. Faut dire que t’aimes cette invisibilité qui semble t’envelopper chaque seconde de chaque journée telle la fameuse cape d’Harry Potter. Tu t’y accroches à cette fichue cape, encore plus lorsque tu sens la panique monter comme aujourd’hui. Inutile donc de préciser que le trajet de bus fut un véritable enfer. Logé dans un coin afin de risquer le moins de contact possible, tu n’en es pas moins bousculé, frôlé. Tu vois ton espace vital se faire envahir par les passagers qui ne cherchent qu’à se faire une place et tu as l’impression d’étouffer. T’as beau tenter de te concentrer sur ta musique, sur les écouteurs que tu as glissé dans tes oreilles dans le seul but de te faire penser à autre chose ; dans le seul but de tenter d’ignorer la si grande proximité d’étrangers qui t’oppresse. En vain. Ta respiration s’accélère et tu ne peux que prier pour que le temps se déroule un peu plus vite que prévu, pour que tu arrives vites chez toi afin de t’évader de cette horrible situation. Et quand ton arrêt est enfin là, tu arrêtes de respirer pour te frayer un chemin jusqu’à la porte du bus, les yeux braqués sur le sol et essayant d’ignorer les corps et les regards.
Tu t’écroules. Une fois entré chez toi, tu ne prends même pas la peine de fermer la porte de ton studio derrière toi. Tu te laisses tomber sur ton lit, prenant une position assise, tes genoux repliés contre ta poitrine et ton visage au milieu de ces derniers. Tu peux déjà sentir les larmes couler sur tes joues. Tu te sens trembler, tu te vois trembler et t’es putain d’impuissant. Tu sais que tu ne vas rien pouvoir y faire, que tu vas devoir assumer et vivre une énième crise jusqu’à ce qu’elle se décide à te laisser tranquille. Tu sais que tu vas devoir attendre patiemment alors que ton cerveau part en dérive et fait la liste de tous tes défauts - en boucle. Un gémissement de désespoir s’échappe de tes lèvres alors que tu fermes les yeux pour tenter d’arrêter les larmes. |
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Sam 20 Avr - 23:20 |
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someone who cares (rebel & arya)
Elle commence à prendre ses marques, ici, à New-York. Elle commence à s’habituer à cette nouvelle vie, à vivre chez son oncle, à sa nouvelle université, ses nouveaux cours de théâtre, ses nouveaux amis, aussi. Elle commence à s’y habituer, pourtant, elle a toujours ce trou béant à la place du cœur, Arya. Elle a toujours ce mal-être, en elle. Cette souffrance. Et même si sa mère est venue la rejoindre ici, même si elle tente par tous les moyens de se racheter, de retrouver leur relation, Arya a beaucoup de mal à oublier l’abandon. A oublier qu’elle l’a laissé. Et ce pour une raison toute simple, la peur de l’abandon est devenue maladive, chez elle. A tel point qu’elle se déteste, désormais. A tel point qu’elle se rend malade. Maladie mentale, mais malade quand même. Et cela la ronge. Petit à petit. Elle change. A bout de force, épuisée de se sentir trahie. Pourtant, il y a quelques semaines, elle l’a rencontré lui. Bel. Un peu plus âgé qu’elle, tellement différent de ses amis de Los Angeles, et pourtant, une alchimie évidente s’est installée entre eux. Aussi rapidement qu’il ne le faut pour le dire. C’est peut-être à cause de ce qu’elle a senti en lui, Arya. Cette souffrance qui s’émane. Cette sensibilité rare. Ce sentiment de solitude partagé. Et seule, elle n’a pas envie de le rester, aujourd’hui. Alors après les cours, elle décide de passer chez lui, à l’improviste, plutôt que de rentrer chez son oncle. Une soirée tranquille, une pizza, et Bel, bien présent pour elle. Elle se dirige tranquillement vers l’immeuble, monte les escaliers, mais une fois devant la porte, elle trouve cette dernière ouverte. Immédiatement interpellée, Arya se précipite à l’intérieur. - Bel ? Sa voix est forte, parfaitement audible. Quelque chose cloche, elle en est persuadée. Mais à peine entrée dans le studio, elle le voit, effondré sur son lit. Il est complètement recroquevillé sur lui-même, Bel. Il tremble comme une feuille, il pleure, aussi. Et cette vision serre le cœur d’Arya, instantanément. - Bel ! Hei, qu’est-ce qui se passe ?! Arya s’assoit sur le lit, à ses côtés, posant une main sur son genoux et l’autre contre sa nuque. Elle tente déjà de l’apaiser, elle essaie de faire au mieux, mais elle n’a jamais vu Bel dans un tel état, et en réalité elle n’a aucune idée de ce qui se passe. Et au fond, l’image est violente. Bien trop violente. Elle a la sensation de se voir elle, lorsqu’elle est en pleine crise, Arya. Evidemment, ses maux ne sont pas les mêmes, ses troubles ne sont pas les mêmes, mais cette souffrance, elle la reconnait. Mais le pire, dans cette situation, c’est qu’en sentant cette souffrance, en la partageant avec lui, elle a l’impression que leurs cœurs sont entièrement liés.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Dim 21 Avr - 11:24 |
| Ton corps, ton cerveau sont en panic mode. C’est une habitude, pourtant, de te sentir comme ça. Elles ne sont pas si rares ces crises là, qui te prennent aux tripes et qui t’empêchent de bouger parfois même pendant plusieurs jours. T’as le corps en feu, t’as envie d’étouffer. Les larmes ne cessent de couler sur tes joues alors que tu te balances un peu, d’avant en arrière sans vraiment t’en rendre compte. Tu sers vraiment à rien, Bel. Qu’est-ce que tu feras un jour où tu vas devoir louper le boulot et que ton patron te virera ? Comment tu pourras gérer ta vie ? Comment tu pourras t’en sortir ne serait-ce que financièrement ? Tu te dis que t’es un boulet, que c’est idiot de te foutre dans des états pareils pour rien. C’est quand même con de réussir à avoir peur des gens à ce point, alors qu’ils ne font que vivre leurs vies, alors que c’est toi qui t’imagines qu’ils sont tous dangereux, tous autant qu’ils sont. C’est toi le problème, Bel. C’est toi ton propre problème. Et tu n’en peux plus de l’être. Tu n’en peux plus d’être ce bon à rien qui tremble dès qu’on daigne lui adresser la parole et qui chiale dès que la journée a été un peu trop difficile. Un boulet. Un putain de boulet inutile. Tu m’étonnes que ton père ne te portait aucune attention. Il voulait pas s’emmerder avec l’échec total qu’est son fils.
« Bel ? » Tu ne l’avais même pas entendue rentrer. Tu ne pensais même pas avoir oublié de fermer la porte. Merde. Il y a un léger gémissement plaintif qui s’échappe de tes lèvres. T’as honte. Tu ne veux pas qu’elle te voit dans cet état. Tu ne veux pas qu’elle fuit, elle aussi, en voyant à quel point ta vie est un putain de bordel, comme quoi t’es complètement cassé à l’intérieur. Tu fermes les yeux, espérant de toutes tes forces qu’elle ne soit qu’une hallucination que ton cerveau a décidé de former. Tu sais que ce n’est pas le cas, malgré tout, parce que ces crises là, elles ne te foutent que la vérité dans la face histoire que tu te prennes une bonne dose de réalité. « Bel ! Hei, qu’est-ce qui se passe ?! » qu’elle cherche, qu’elle demande et toi, t’es incapable de lui répondre. T’es incapable de formuler une phrase entre les sanglots qui t’échappent. Et quand elle te touche, quand elle pose ses mains sur toi, t’es comme électrisé et tu bouges, tu recules, tu t’éloignes. Ya ton corps qui réagit avant ton cerveau, réflexe de ton corps en panic mode qui cherche à se protéger du moindre contact extérieur.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Dim 21 Avr - 12:19 |
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someone who cares (rebel & arya)
Il s’éloigne. Il s’éloigne immédiatement. Il la rejette. Il la repousse. Et pourtant, elle ne se vexe pas, Arya. Elle ne se vexe, parce qu’elle serait la première à repousser ceux qu’elle aime, s’ils venaient à la surprendre en pleine crise de boulimie. C’est un peu ce qu’elle fait, en s’évertuant à le cacher au monde. Elle le garde pour elle, elle laisse sa maladie la ronger, parce que sa fierté est bien trop grande. Sa fierté s’érige comme un mur entre elle et le reste du monde. Elle se place tout autour de son cœur, pour l’empêcher de battre à nouveau, pour l’empêcher de souffrir à nouveau. Parce que le laisser vivre, c’est le laisser souffrir. Et elle a été forcée de le comprendre, bien trop de fois dans sa vie. Bien trop de fois dans sa courte vie. Mais elle n’a aucune envie de s’en aller. Elle n’a aucune envie de le laisser là, souffrir seul. C’est juste impossible, parce qu’en le voyant dans cet état, elle sait au fond qu’il a besoin d’elle. Et elle n’est certainement pas la meilleure personne pour pouvoir aider qui que ce soit. Mais cette souffrance, elle la connait. Elle la comprend. Et peut-être qu’elle peut la partager avec lui, lui en retirer rien qu’un peu. Son regard inquiet reste figé sur Bel, elle ne parvient pas à en détacher, et dans un soupçon d’hésitation, elle reprend la parole. Sa voix est douce, mais peu assurée. - Bel… C’est moi, ne me repousse pas… Bel, c’est moi. Et ce qu’on partage est magique. Bel, c’est moi. Et tu peux me faire confiance. Elle se sent pourtant tellement impuissante, Arya. Elle voudrait pouvoir le prendre dans ses bras et lui faire tout oublier. Elle ne regrette pas d’être venue. Même si la soirée s’annonce beaucoup plus difficile que n’aurait pu l’imaginer, elle ne regrette pas d’être venue. Alors elle s’approche de nouveau de lui, elle prend ce risque, attrapant doucement ses mains dans la siennes. - Ça va aller, ça va aller… Elle détache une de ses mains pour la passer sur la joue du son ami. Et puis finalement, la jolie blonde s’autorise à l’attirer tout doucement dans ses bras. Délicatement. Parce qu’elle n’a aucune envie de le brusquer, mais elle ne peut pas non plus l’abandonner à son sort. Elle ne sait que trop bien à quel point cela fait mal de se sentir rejeté, surtout dans les moments les plus douloureux d’une vie. Et pour rien au monde, elle ne voudrait que lui ait à subir cela. Pour rien au monde, elle ne voudrait qu’il se sente abandonné par elle. Et ce même si elle doit lutter pour rester à ses côtés.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Dim 21 Avr - 15:54 |
| Elle veut juste t’aider. Tu l’entends dans sa voix. Tu ressens son incompréhension, son envie de t’aider, de trouver comment le faire. Tu sais que c’est du bien qu’elle te veut et qu’elle ne cherche qu’à te montrer que tu n’es pas seul. Pourtant t’as envie de l’être. Pourtant, tu ne veux pas assumer cette partie de toi, cette faiblesse terrible qui t’empêche de fonctionner convenablement. Tu peux assumer ta timidité. Tu peux assumer le fait de ne parler que peu et d’avoir bien du mal à regarder les gens dans les yeux. Cette singularité, c’est toi, tout entier. T’en as jamais eu honte, pas une seule seconde. Mais ces crises, ces moments où tu ne peux plus fonctionner, ou tes pensées t’étouffent et t’empêchent d’avancer. Ces moments où tu penses crever, écrasé par ta propre souffrance, t’as pas envie d’en parler. T’as encore moins envie qu’il y ait des témoins. T’es pas prêt à assumer cette partie de toi-même, cette merde qui se déclenche chez toi bien trop souvent. « Bel… C’est moi, ne me repousse pas… » Elle tente de t’apaiser, voix douce mais hésitante et t’essaies de t’y accrocher. Tu essaies de te concentrer sur elle, sur ses paroles, plutôt que celles qui défilent dans ta tête et cherchent à te faire te détester.
Avec Arya, tu as senti cette connexion dès le début - comme quelque chose vous liait, comme si vous étiez fait pour vous comprendre. Ça t’avait fait bizarre au début, de ressentir un truc pareil alors que t’es pas du genre à croire aux esprits, à l’âme ou même à Dieu. T’avais mis ça sur le compte de ta solitude et du fait que tu n’étais pas habitué à l’intérêt qu’elle te portait, à la gentillesse dont elle avait fait preuve. T’étais persuadé qu’elle l’avait senti aussi, pourtant, tout comme tu la ressens encore là, maintenant, alors que t’es qu’une putain de coquille tremblante. Parce que t’as aucun contrôle sur tes muscles qui ne font que vibrer sous cette angoisse alors que tu essaies de les en empêcher. « Ça va aller, ça va aller… » Ses mains glissent dans les tiennes et tu sursautes. Mais t’es prêt, cette fois. T’es prêt à sentir un contact et tu ne recules pas tes mains par réflexe. Tu mets quelques secondes mais tu t’habitues à la présence de ses mains autour des tiennes et, lorsqu’elle vient en glisser une sur ta joue, cette fois, tu te laisses aller. Arya finit par t’attirer doucement contre elle et tu te laisses faire, à bout de force. Tu la laisses t’entourer de ses bras, t’attirer contre elle et tu fermes les yeux un peu plus fort pour profiter de la chaleur qu’elle t’offre, chaleur qui t’enveloppe comme un cocon confortable.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Mer 24 Avr - 18:16 |
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Après s’être débattu un bon moment, Bel se laisse finalement aller. Peut-être parce qu’il est à bout de force. Peut-être parce qu’il comprend qu’Arya ne lui veut que du bien. Peut-être parce que la fusion entre eux est beaucoup trop forte pour qu’il puisse rester à distance d’elle. Mais il se laisse aller, d’abord en s’agrippant à ses mains, puis à l’entièreté de son corps. Arya s’autorise alors à l’entourer complètement, à le serrer aussi fort qu’elle le peut, de la manière la plus protectrice qui soit, mais également avec une grande tendresse. Elle est contente, parce que même s’il ne lui parle pas, elle sent qu’il s’agit déjà d’un grand pas pour lui. Elle sent qu’il s’ouvre un peu, rien qu’un peu, et qu’il est prêt à se montrer exactement tel qu’il est. C’est quelque chose qu’elle aime, Arya. Voir au plus profond des gens. Lire en eux. Alors qu’elle, elle n’est plus capable de se livrer. Alors qu’elle, elle est cachée derrière sa fierté. Celle qui la maintient un peu encore sur terre. La petite blonde dépose un doux baiser au creux de son cou, avant de reprendre finalement la parole, dans un murmure. - Parle-moi… Dis moi tout ce que tu veux… Elle a peur pour lui. Elle a peur de cette raison qui peut bien le mettre dans un tel état. Elle n’imagine pas une seule seconde qu’en réalité, ce mal être, il est présent constamment. A chaque instant. Lorsqu’ils se sont rencontrés, elle a senti cette douleur. Elle a senti cette souffrance. C’est peut-être même ce qui l’a attiré vers lui. Mais maintenant qu’il est dans sa vie, maintenant qu’elle tient à lui, elle ne veut pas le voir souffrir. Elle aimerait pouvoir panser ses peines. Les lui faire oublier. Mais si elle ne comprend pas, si elle ne sait pas, elle n’est pas sûre de pouvoir y parvenir. Elle n’a que ses bras autour de lui pour tenter de lui procurer un réconfort. Et ses mains caressent son dos, essayant de calmer ses tremblements. - Tu sais que j’ai tout mon temps, pour rester là, avec toi… Elle a toute la patience du monde, pour lui. Pour Bel. Elle a toute la patience du monde, parce qu’il compte énormément pour elle, et elle ne veut pas l’abandonner. Jamais. Même s’il faut qu’elle reste des heures. Même s’il faut qu’elle passe toute la nuit près de lui. Elle est prête à prendre soin de lui jusqu’à ce qu’il aille mieux. Et elle n’est peut-être pas la meilleure personne pour le faire, mais elle tient sincèrement à lui.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Lun 29 Avr - 15:24 |
| Tu te blottis dans la chaleur de ce corps familier qui t’entoure, qui semble vouloir te protéger. Tu ne sais pas trop à vrai dire. C’est pas comme si ton cerveau te donnait l’occasion de réfléchir, de penser clairement, d’analyser la situation. C’est ton corps qui répond sans que tu n’y penses trop, sans que tu ne prennes réellement de décision. Il va chercher du réconfort seul alors que toi, fier et bien trop honteux, ne peut pas encore t’en rendre compte et protester. « Parle-moi… Dis moi tout ce que tu veux… » Tu l’entends bien. Sa voix te tire peu à peu de ta torpeur, de ce cercle infernal de tes pensées dans ta tête qui ne font que te tirer vers le bas et t’entraîner dans cette panique qui te submerge. Tu n’es toujours pas capable de parler, pourtant. Entre ton corps secoué de tremblement et les larmes qui viennent obscurcir ta vue, tu aurais déjà bien du mal - mais c’est sans compter cette gorge qui se serre, qui t’empêcher de respirer convenablement et qui t’ôte toute voix, tout moyen de communication.
Tu essaies de te concentrer sur cette chaleur, cette chaleur qui t’évoque la sécurité, la protection. Tu essaies de faire abstraction du reste, de ne penser qu’à ça et respirer, surtout, de respirer. Tu prends une grande inspiration, puis une expiration longue avant de recommencer ce petit manège, encore et encore. Il faut réguler tout ça. Il te faut trouver un moyen de mettre toute ton attention sur ta respiration pour ne plus penser qu’à ça, pour que ton seul but soit d’en retrouver une convenable. Le pas en avant sera alors fait et tu pourras commencer à te calmer. Tu le sais. Tu les connais par coeur ces crises là qui te prennent de front bien trop souvent. Tu les reconnais maintenant. Tu les sens arriver alors qu’elles sont encore à quelques heures de te frapper. Tu peux te préparer en conséquence. Tu peux anticiper. « Tu sais que j’ai tout mon temps, pour rester là, avec toi… » T’aurais souris tu le pouvais, mais comme toute réponse, tu viens serrer son haut un peu plus fort entre tes doigts, pour t’y accrocher comme si ta vie en dépendait. Peut-être que c’est bien le cas, au fond. Peut-être que si tu la lâches, tu t’écrouleras pour de bon.
[...]
Ce n’est qu’après de longues minutes que ton souffle se stabilise enfin. Du moins, un peu plus. Tu trembles encore mais le plus gros est passé. Tu peux sentir la différence dans ton corps qui commence à se détendre, à tes mains qui cessent peu à peu de se crisper sur le tissus du haut de la jeune femme. « Je t’ai mouillé… » que tu souffles d’une voix cassée, fatiguée alors que tu aperçois les traces que tes larmes ont laissé sur le tissus. |
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Dim 12 Mai - 19:50 |
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Tout arrêter. Elle aimerait pouvoir tout arrêter. Elle aimerait pouvoir effacer la douleur. La souffrance. Elle aimerait pouvoir calmer Bel, pour qu’il ne soit plus jamais obligé de ressentir cela. Elle aimerait. Mais elle n’est même pas capable de s’aider elle-même. Elle n’est même pas capable de calmer ses propres crises. Alors elle fait ce qu’elle peut. Elle fait de son mieux pour tenter de l’apaiser. Pour lui montrer qu’elle est là, que sa présence est et restera un appuie pour lui. Qu’il peut se laisser aller, se reposer sur elle. Elle lui offre ce qu’au fond, elle a eu besoin qu’on lui offre lorsqu’elle est tombée. Lorsqu’elle a chuté. Au plus bas. Lorsqu’elle s’est sentie abandonnée par tous, par toutes les personnes qu’elle aime. Toutes celles qu’elle a le plus aimé. Ce qu’elle n’avouera jamais. Ce qu’elle ne pourra jamais reconnaître. Parce qu’elle se protège, parce qu’elle ne veut plus souffrir. Parce qu’elle ne veut plus être déçue, parce qu’elle le sera, obligatoirement, si elle s’ouvre à nouveau. Pourtant, lorsqu’elle sent la souffrance, lorsqu’elle sent la douleur, chez quelqu’un, tout est différent. Tout est complètement différent. C’était comme si la souffrance des autres représentait une clef pour déverrouiller le cadenas accroché à son cœur. Le cadenas l’empêchant de battre, de s’emballer. De beaucoup trop donner. Elle donne, à Bel. Elle donne sans compter. Elle le tient dans ses bras, elle le tient dans ses bras pendant de longues minutes. Elle lui parle pour le rassurer, pour essayer de l’aider. Mais elle reste patiente, jusqu’à ce qu’il se sente prêt à lui parler. A lui ouvrir son cœur en retour. Et c’est finalement ce qu’il fait. Son corps se détend, évacuant la crispation passée, les tremblements s’essoufflent peu à peu, eux aussi. Elle lui sourit, Arya, elle lui sourit de la manière la plus bienveillante qui soit, en entendant ses paroles. - Ce n’est rien ! Déposant un baiser contre le front de son ami, elle réalise à quel point il compte déjà pour elle. Beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Elle réalise à quel point, à cet instant précis, il n’y a rien d’autre qui importe. Rien d’autre que son bien-être. - Bel… Tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ? Absolument tout… Il peut être transparent, avec elle. Parce qu’elle, elle ne le jugera jamais. Parce qu’elle, elle est bien pire, quoi qu’il puisse arriver. Parce qu’elle tient bien trop à lui. Parce qu’elle est prête à veiller, peu importe ce qu’il aura à lui avouer.
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Lun 13 Mai - 15:11 |
| Tu t’accroches comme un noyé à une bouée, tes mains prises dans son haut. T’as peur que si tu lâches tu ne coules, tu ne sombres. Elle est douce, Arya. Elle tient chaud, Arya. Elle t’enveloppe dans ce cocon qu’elle crée et tu te surprends à respirer plus lentement, plus profondément. Tu te plais dans cette douceur que tu ne connais pas, dans le fait que quelqu’un est là pour la toute première fois de ta vie. Elle est patiente avec toi, elle est rassurante. Elle demande des explications sans insister, uniquement pour que tu te confies, que tu te libères d’un poids et non par une curiosité malsaine. Ça te plaît. Ça te calme. Même si tu te sens coupable de lui pourrir sans aucun doute sa journée avec ton comportement. Même si les larmes versées se trouvent sur son haut, maintenant mouillé par ta faute. « Ce n’est rien ! » qu’elle t’assure mais tu te sens trop coupable pour l’écouter, pour prendre compte ce qu’elle te dit. C’est ça le problème et tu le sais. Parce que si elle ne t’en veut pas, tu ne devrais pas t’en vouloir comme tu le fais à présent. C’est plus fort que toi. C’est le naturel. You care too fucking much, as always. « Bel… Tu sais que tu peux tout me dire, pas vrai ? Absolument tout… » Tu le sais. Et c’est étonnant, d’avoir cette certitude alors que tu n’as jamais fait confiance à personne avant, alors que tu n’as jamais sû le faire. Mais l’ouragan Arya de ta vie t’as appris que tu n’es pas seul, que tu as enfin quelqu’un sur qui compter, quelqu’un qui t’écoutera. Tu l’as sû le moment où vous avez commencé à parler, voire même avant. Il y a truc entre vous. Cette connexion qui vous rapproche, qui vous lie. « Il n’y a pas grand chose à dire... » que tu murmures, la voix cassée par trop de pleurs, fatigué de tes muscles atrophiés qui commencent seulement à se détendre à l’écoute de sa voix, dans la chaleur de son étreinte. « ça arrive, parfois. » Parfois. Le parfois est mensonge et tu le sais. Ça arrive souvent. Bien trop souvent. Parfois jusqu’à plusieurs crises par semaine. Mais tu ne veux pas l’alarmer. Tu ne veux pas l’entendre te dire d’aller chercher de l’aide. Tu n’en as pas la moindre envie, tu le refuses. Ta vie n’a pas à être racontée, décortiquée. Tu préfères la mener seule et gérer les conséquences lorsqu’elles pointent le bout de leur nez. |
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| Sujet: Re: someone who cares (arya) Dim 19 Mai - 19:31 |
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someone who cares (rebel & arya)
Sentir Bel, accroché à elle, accroché comme si sa vie en dépendait, cela lui fait quelque chose. Quelque chose d’étrange, quelque chose qu’elle n’a jamais ressenti auparavant, Arya. Elle qui est persuadée que personne au monde ne peut avoir besoin d’elle. Elle ressent pour la première fois depuis des mois et des mois cet agréable contraire. Au fond, une infime partie d’elle est plutôt fière d’avoir réussi à calmer Bel. Une infime partie d’elle est plutôt heureuse de voir cet ami qu’elle aime tant se détendre, peu à peu. T’es tellement perdue, Arya. Tellement loin. Qui aurait pu croire que tu pouvais aider quelqu’un, hein ? Peut-être qu’au fond, c’est tout ce qu’elle veut. Pouvoir donner, tout donner à quelqu’un. Sentir qu’elle compte, au moins une fois. Sentir qu’elle compte pour quelqu’un, quelqu’un qui ne disparaîtra pas brutalement. Et Bel, il ne disparaîtra pas. C’est impossible. Pas à lui. Pas alors qu’ils sont littéralement en fusion, tous les deux. Et peut-être qu’il attend la même chose, lui aussi. Quelqu’un qui sera là. Quelqu’un qui l’épaulera. Alors elle le garde, bien au chaud, bien à l’intérieur de ses bras. Et elle est toute petite, à côté de lui, toute petite, pourtant aujourd’hui c’est elle qui mène la danse. A cet instant précis, elle aimerait simplement pouvoir le protéger. Le protéger lui, du reste du monde. Elle caresse doucement son dos, cherche à comprendre ce qui se passe, ce qui peut bien le mettre dans cet état. Mais la réponse de son ami l’inquiète immédiatement. - Comment ? Ce n’est pas la première fois que ça t’arrive ? Ce genre de crises, cela n’a rien d’anodin. T’es bien placée pour le savoir, Arya. Ce genre de crise, c’est la première preuve d’un profond mal-être. Dis-moi, Bel, comment tu expliques ça ? Qu’est-ce qui te ronge ? - Est-ce qu’il y a… Quelque chose ? Quelque chose qui provoque ça ? Elle n’a aucune envie de se montrer insistante. Elle n’a aucune envie qu’il soit gêné. Elle n’a aucune envie de l’oppresser. Mais quelle amie serait-elle, si elle ne cherchait pas à l’aider ? Si elle ne cherchait pas à comprendre ? La chance que t’as, Bel, c’est que je ne suis pas bien saine moi-même. La chance que t’as, Bel, c’est que je ne te forcerai pas à te soigner. Parce qu’elle a sa fierté, elle-même. Parce qu’elle ne supporterait pas qu’on la force à le faire. Parce qu’elle ne supporterait pas qu’on la regarde comme une bête de foire.
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