coeur vermeil. (( m i r a l ))

ASCENDANCE/ sous le marbre, schéma désastreux des mensonges dissimulés derrière un patronyme prestigieux. rosewick, un empire en quelques lettres, princesse née au milieu de rien et de tout à la fois. bercée dans l’or et les coups d’putes. papa trompe maman, maman se meurt dans le silence et la boisson, princesse danse dans l’enfer de sa solitude. papa l’impressionne un peu dans l’fond et elle aime maman même dans son agonie. même quand son rôle devient pénible. TOMBEAU/ ça pue la mort et l’hypocrisie. dentelle noire qui habille les corps, les sanglots en bruit de fond, le cercueil silencieux qui prône au milieu des menteurs. maman est partie, suicide lent et inavoué à travers son penchant pour l’alcool. maman elle voulait souvent oublier, aujourd’hui, l’âme en paix, elle n’a plus de raisons de fuir. papa joue les veufs éplorés, jusqu’à ce soir où il invitera une salope naïve éponger ses minces regrets. princesse, elle, reste stoïque, elle ne sait même pas comment formuler son chagrin pour cette inconnue. maman n’a jamais été là, jamais vraiment. miral elle ne sait même pas qui elle est quand elle est sobre. ROYAUME/ miral, princesse sur un trône dont elle ne veut pas. gamine au feu étouffé, les entrailles torturés d’une liberté limitée. papa domine toujours tout, même elle, marionnette façonnée à sa manière, poupée de cire foutue derrière une vitrine pour qu’elle puisse le faire briller un peu plus. animal de foire, miral traînée un peu partout comme un trophée qu’on exhibe pour en récolter les lauriers. l’ego de papa jamais rassasié. et puis elle a pas le choix princesse, elle a trop souvent savourer le goût ferraille au bord d’ses lèvres. compter les gouttelettes pourpres sur le plancher. miral, elle a déjà beaucoup trop d’hématomes à cacher. la soie comme pansement pour embellir ses cicatrices. papa est devenu moche avec le temps, papa n’a plus maman pour le tenir en cage, papa n’est plus pareil. papa, je te déteste bien trop fort. ILLUSION/ fuir. princesse suffoque, entre les mains acharnées d’un paternel encombrant. alors elle devient une autre la nuit tombée, miral qui joue derrière une une putain de caméra à moitié dénudée. miral n’est plus, miral disparue. elle devient sirène de minuit, chant toxique grâce auquel elle les envoûte tous. miral devient une autre, une que papa détesterait, elle devient de ces mêmes putes qui dirigent ses nuits. il l’a tuerait s’il l’a voyait mais miral elle aime ça, défier l’autorité dans l’ombre, femme soldat qui enfreint toutes les lois. et elle ment princesse, elle ment à qui veut bien l’écouter. elle mord aussi, laissant son poison se distiller dans les veines lentement pour que jamais plus ils ne puissent s’en débarrasser. miral et sa peur de l’abandon, miral et ses envies d’être constamment regardé. en manque d’attention, elle le recherche partout ailleurs.ADDICTION/ toi. t’es pire que l’enfer, pire que les vices, le plus somptueux des péchés. miral elle sait pas de qui elle a le plus besoin, toi ou ta coke. toi ou les autres. miral qui joue avec tes ténèbres sans imaginer à quel point ils peuvent être tortueux, à quel point t’es défaillant à l’intérieur. impossible de s’en défaire, deux addictions douloureuses et pourtant, elle ne cesse d’en redemander.