show me your demons (ft. harrison)

tu savais pas vraiment ce qui t’avais pris de dire oui. D’aller prendre un verre avec cet Harrison. Tout ce que tu savais c’est qu’il était riche, le genre de riche qui voulait raser ton quartier ou tu avais grandi. Et ça tu ne pouvais pas l’accepter. Même si tu n’aimais pas admettre de vivre dans la pauvreté, tu n’avais pas peur de tes racines et tu ne voulais pas que ta grand-mère se retrouver à la rue à cause de mecs comme lui. Alors lorsque tu avais entendu qu’il parlait de mettre des hôtels étoilés et des centres commerciaux à la place de ton quartier, tu n’avais pas hésité à lui souffler un mot en plein milieu de son repas. Quitte à te faire virer, tu ne pouvais pas le laisser faire. Alors tu avais été cache avec lui et bizarrement il avait aimé ça. Tu t’étais quand même fais virer du restaurant ou tu travaillais ce soir-là, mais tu avais réussi à lui faire impression. Il t’avait attendu dehors, vous vous étiez bagarrez puis il t’avait demandé un dîner. Tu avais refusé d’abord, puis il t’a laissé ton numéro, te disant de le rappeler si tu changeais d’avis. Et c’est ce que tu avais fait au final. Tu voulais en savoir plus sur son projet. Même si il te plaisait, c’est de ton quartier qu’on parlait. Tout tes souvenirs, écrasés par des mecs comme lui, avide de pouvoir et de pognon. Alors tu t’étais mis en tête de le faire changer d’avis à tout prix.
Tu avais enfilé ce soir ta robe la plus chic possible. En effet, le restaurant ou il t’avait convié avait presque plus d’étoiles que le drapeau américain. Tu ne pouvais pas te montrer en jean et teeshirt. Alors tu avais fait des efforts, ce qui n’était pas pour te déplaire. Tu adorais te mettre sur ton 31. Tu venais d’arriver devant le restaurant et tu ne savais pas quoi faire. Était-il là ? tu n’en savais rien. Tu voulais rentrer mais tu avais peur du regard des autres. Et si tu ne te fondais pas dans le décor ? ce serait la honte si on te jetait dehors de l’immeuble. Tu ne pourrais pas t’en remettre. Tu décides alors de l’attendre dehors, sortant de ta pochette une clope. Mais à peine le temps de sortir ta cigarette de ton sac que tu le vois s’avancer vers toi dans un costard cravate à plus de 50 mille dollars. Merde alors, il avait vraiment les moyens. « T’es en retard. » t’étais de suite cassante. Il t’énervait mais il t’attirait. Comme un moustique pas la lumière. Il rayonnait et toi à côté tu ressemblais à une souillon telle cendrillon dans disney. « J’espère que ce dîner en vaudra la peine et que tu ne me fais pas perdre mon temps. Contrairement à toi j’ai besoin de bosser pour être en vie dans les jours qui viennent. » tu soupires et ranges ta cigarette dans ton sac. Tu passes à côté de lui, sans lui tendre la main ni la joue et tu rentres dans le plus beau restaurant de New York que tu ai jamais vu. « Merde alors. » c’était magnifique.