SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Partagez

 

 the curse. (marybeth)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




the curse. (marybeth) Empty
Message Sujet: the curse. (marybeth)   the curse. (marybeth) Empty Lun 16 Déc - 16:28

winter came and
made it so all look alike


L'imposant établissement de l'hôtel perd de son éclat dans le rétroviseur. Lorsqu'elle le regarde, s'évanouir dans la pollution, disparaître à travers les immeubles, le cœur d'Hera se gorge d'un vide qu'elle sent grandir en elle. La mort de Dione l'a mise à genoux même si elle nie toute souffrance. Seth l'avait ramassé ce jour-là comme on retrouve un animal blessé pleurant ses petits. Depuis son retour, elle avait été incapable de quitter les hauts murs de son empire, affaiblie, blessée en plein vol par la mort de l'être avec qui elle avait partagé toute sa vie. Pour la première fois, sa sœur avait traversé une épreuve sans qu'Hera ne soit à ses côtés. Elle s'était heurtée à plus fort qu'elles et n'était même pas présente pour la défendre et tenter de la sauver des griffes si acérées de la mort.
Les rues qui défilent par la fenêtre de la voiture noire dans lequel elle évolue lui donnent le tournis. Victor parle mais elle l'entend à peine. S'il essaie de mettre fin au silence, il ne fait en réalité que renforcer le vide. Toutes ces paroles superflues qu'il lui lègue sont des pierres sombrant au fond d'une marre poisseuse et sans la moindre oxygène. Lorsque Hera tourne son regard vers lui et que son dévouement caresse les courbes de son cœur, la créature pose sa main sur la poignée de la portière. Je reste dans le coin si tu as besoin. Elle acquiesce d'un bref signe de tête, silencieuse, renfermée aux tréfonds de ses cauchemars les plus sombres.

Lorsque ses talons claquent sur le béton et que le vent frais caresse sa longue chevelure blonde, la vérité lui frappe une fois de plus au visage. Marybeth possède ce qu'elle n'a jamais eu. Tandis qu'elle s'avance, que sa porte d'entrée se dessine sous ses yeux, la douleur qu'Hera ressent au fond de son âme n'est plus qu'une illusion. Elle pourrait l'envier, de posséder amour et nid douillé mais il n'en est rien. Sa vie n'est plus qu'un souvenir et les fantômes qui la peuplent se contentent d'une chambre d'hôtel. Ils n'ont besoin d'aucun repère si ce n'est sa mémoire. Elle est leur hôte et elle les contient tous, entend leur echo se heurter à sa chair.
Hera est un mausolée, grand, somptueux et pudique.

En sonnant, son cœur vibre. De l'autre côté de la porte, les pas de Marybeth lui rappellent ce à quoi sa vie aurait pu ressembler si elle avait fait d'autres choix. Adon l'avait si bien taillé durant ces longues années de réclusion qu'elle se sent aujourd'hui à mille lieux de ce que son amie représente. Depuis la mort de Dione, elle avait été incapable de la voir, se contentant d'un appel téléphonique pour la prévenir qu'elle passerait. Faire face à tout ce qu'elle avait abandonné ici pour retourner à Las Vegas la rongeait.
Est-elle seulement capable d'honorer son rôle d'amie ? Peut-elle vivre où est-elle condamnée à ne vivre que pour Cahal ?
Triste ironie que celle de vouloir s'affranchir des hommes mais être malgré tout leur prisonnière.

Son regard sombre sévèrement sur le visage de Mary quand la porte s'ouvre et il lui faut quelques secondes pour qu'un sourire étire ses lèvres. Ses chaussures claquent encore un peu, le temps pour Hera de se rapprocher d'elle et la prendre dans ses bras. Même dans ses élans les plus affectueux, une vitre invisible et glacée s'impose entre la blonde et le reste du monde. Après s'être si longtemps refusé à souffrir, ses défenses s'amenuisent mais subsistent encore des séquelles de ce repli. Je suis si soulagée de te revoir. Si elle n'a jamais considéré Mary comme une menace, ce doit être grâce à cette distance séparant leurs univers Cet éloignement et ces différences n'ont fait que les rapprocher et ont donné naissance à une confiance sans borne.
Sur le pas de sa porte. Hera n'est plus qu'une étrangère pleine d'histoires et de secrets mal enfouis.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




the curse. (marybeth) Empty
Message Sujet: Re: the curse. (marybeth)   the curse. (marybeth) Empty Ven 10 Jan - 4:30


the curse
Hera -  Marybeth

« Vous autres femmes, vous êtes habituées à être le premier mobile des tragédies, comme vous l'êtes de ce monde. »voltaire.
Il paraît que tout est une histoire de rencontre dans la vie. Qu'une personne peut changer bien des choses. Lorsque ton époux s'est fait enfermé, tu n'étais plus qu'un joyeux bordel. Une carcasse errante, un corps abîmé par les nombreuses fausses couches que tu t'es infligée avec l'espoir d'un jour pouvoir enfanter. Un trou béant à la place du myocarde causé par l'absence de ta moitié qui venait de prendre vingt ans de prison injustement. Les premiers mois ont été plus compliqués. Ton frère a bien eu du mal à te remettre sur les railles à te donner la motivation pour avancer. Il aurait pu te coller une paire de gifles pour que tu te réveilles enfin, tu l'aurais mérité après tout. Mais ses mots ont suffit à faire le travail. Ils sont venus te heurter de plein fouet pour te doucher froidement. T'as été stupide, Kenneth en a payé le prix. Il ne te restait plus qu'à t'endurcir et à faire honneur au sacrifice de ton mari. Tu ne pouvais pas te permettre d'être faiblarde, pleureuse. Il fallait que tu changes, que t'enterres l'ancienne version de toi pour renaître. Tu n'aurais pas pu survivre autrement, t'étais trop abîmée pour ça. Brisée.

Tu t'es enfermée dans le travail comme une forcenée, véritable calculette vivante aux prédictions gagnantes. La bourse n'a jamais eu de secrets pour toi, tu as toujours eu le nez pour les bons placements. Alors passer de technicienne à courtière a été un véritable jeu d'enfant lorsque tu passais les trois quart de tes journées au bureau à étudier les marchés inlassablement. T'as eu la décence d'esprit de te pointer à de nombreuses soirées mondaines pour élargir tes porte-feuilles de clients et c'est de cette façon que tu as eu l'occasion de rencontrer Dione et Hera. Deux beautés liées par le sang, à l'empire grandissant. Florissant. Elles recherchaient quelqu'un de confiance afin de gérer leurs actions en bourse, quelqu'un ayant le goût du risque tout en sachant parfaitement ce qu'il fait. Le courant est directement passé, faut dire que t'étais plutôt impressionnée au départ par ces deux blondes à l'aura impressionnante. Parce que t'as toujours trouvé leur compagnie apaisante en une certaine manière. Comme si tu pouvais avoir une confiance aveugle en elle, comme si votre féminité vous rapprochait d'une manière féroce. Tu as énormément traité avec la plus jeune des deux, résidant sur la grosse pomme. Une jeune femme incroyable. Tu t'es de suite entendue avec elle, vous vous êtes vues toutes les semaines pendant de nombreuses années. Vous êtes devenues amies, proches. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse récemment et ce pendant de longues semaines. Jusqu'à ce que son corps soit retrouvé finalement hors de la ville. Sans vie.

T'as été dévastée d'apprendre son décès. Tu as prié et prié encore pour qu'elle soit rendue à sa famille. Pour qu'elle revienne près des siens. Jusqu'à ce que la nouvelle tombe comme un couperet, une vie fauchée dans la fleur de l'âge. Hera et toi êtes également proches. Votre relation a mit plus de temps avant de bourgeonner étant donné qu'elle vit bien loin et que tu ne la voyais que très peu. Mais elle est tout ce que sa sœur promettait à devenir. Une femme forte, indépendante, de stature. Tu t'es contentée d'un message plein de pudeur et d'affection sur sa boîte vocale lorsque tu as appris pour Dione. Quelques mots tremblants, pleins d'empathie. Tu as envoyé un magnifique bouquet pour l'enterrement qui se voulait privé en attendant que l'on te donne des nouvelles. Tu n'as pas osé déranger l'aînée des deux pendant cette période sombre, offrant la possibilité de trouver du réconfort en ta compagnie si elle le désirait. Parce que tu seras là pour elle autant qu'elle en aura besoin autant qu'elle t'as permise de devenir cette personne farouche et forte que tu es devenue. Tu as finalement reçu un texto il y a quelques jours de ça te prévenant que la blonde finirait par te rendre visite. Alors tu as attendu, patiemment. Tu ne fais que ça depuis plus d'une décennie, attendre de toute façon. Combien même ton mari te sera bientôt rendu, plus qu'une questions de nuitées.

Confortablement installée sur ton nouveau sofa flambant neuf et le pc portable sur les genoux, tu gardes un œil sur la fluctuation des marchés comme à ton habitude avec un bon verre de vin. T'as développé des petites habitudes de femme seule avec ton homme derrière les barreaux, il te tarde de pouvoir leurs dire adieu pour retrouver ton quotidien en compagnie de ta douce moitié. Tu n'as pas encore pris le temps de te mettre à l'aise, tes talons encore à tes pieds et ta tenue de bureau des plus impeccables qui soit. Tu te redresses difficilement après de longues minutes à scruter ton écran lorsqu'on frappe à la porte d'entrée. Quelques coups sonores suffisent à te faire bondir sur tes deux jambes, l'ordinateur volant contre l'assise du canapé et ton verre claquant contre la table basse. C'est à toutes hâte que tu te précipites vers la porte d'entrée en jetant un coup d’œil de par le judas. Ton cœur s'accélère lorsque tu tombes sur cette chevelure blonde que tu ne connais que trop bien. Faisant sauter les verrous de façon adroite, tu ouvres à ton amie semblant épuisée. Ses yeux bleus te transpercent de leur froideur lorsqu'ils te tombent dessus, myocarde se serrant dans ta poitrine. Les larmes te montent mais c'est pas à toi de pleurer Mary. C'est pas à toi de te laisser aller. Alors tu te ressaisis, combien même Hera s'en vient te serrer dans ses bras. Férocement, tu l'enroules de tes bras pour l'enlacer aussi fort que tu le puisses. "C'est moi qui suis soulagée que de te voir..." Tu la serres quelques secondes complémentaires. "Si tu savais comme je suis heureuse que tu sois venue."

Tu te décolles légèrement de ton amie et cliente pour lui adresser un regard des plus doux et tendres qu'il soit. Tu l'invites à entrer, refermes soigneusement la porte derrière en prenant bien garde qu'elle soit seule. Tu la sais parfois accompagnée de ses employés, faut dire qu'ils ne sont pas du tout désagréables alors bon. Mais l'intimité ne vous fera pas de mal, c'est évident. "Suis moi, je venais justement de déboucher une très bonne bouteille de vin." Parce qu'elle tombe à pic et qu'un peu d'alcool ne sera sûrement pas de refus en vues des circonstances qui vous amènent à vous retrouver. C'est dans l'immense salon/cuisine américaine que vous débouchez toutes les deux, te mettant en quête d'un verre à pied dans l'un de tes nombreux placards. Tu saisis la main de la blonde que tu attires avec toi en direction de la partie salon pour que vous puissiez vous asseoir de façon confortable. Tu finis par ranger le pc ailleurs, les affaires peuvent bien attendre. De toutes façon il va bien te falloir apprendre à décrocher vu le retour imminent de ton cher et tendre. Une main contre la bouteille reposant contre le bois de la table l'autre contre le pied du verre, tu viens remplir ce dernier d'un nectar à la robe rouge sombre. "Question idiote, réponse idiote mais pas de mensonges entre nous d'accord?" Tu lui demandes en relevant ton visage vers sa mine tirée par la tristesse. "Comment tu te sens Hera? Est-ce que tu dors au moins?" Parce que rajouter "toutes mes condoléances" ou "je suis désolée pour Dione" ne servirait à rien. Les morts ont tout leur temps, ce qui compte reste les vivants.

(c) DΛNDELION


@Hera Moran the curse. (marybeth) 3476085353
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




the curse. (marybeth) Empty
Message Sujet: Re: the curse. (marybeth)   the curse. (marybeth) Empty Mer 22 Jan - 18:11

winter came and
made it so all look alike


Marybeth est la première personne vers laquelle Hera s'est tournée, persuadée qu'elle ne pourrait pas trouver meilleur repos que dans son regard. La magnifique blonde qui la prend dans ses bras a su se faire une place dans son cœur sans qu'elle ne puisse vraiment le contrôler ou donner son avis. Hera ressent à l'égard de cette femme une immense confiance, couplée à ce qu'elle pourrait appeler de la sympathie. Ce sentiment pourtant si simple qu'elle devrait connaître et croiser à longueur de temps mais qui lui semble sauvage et incontrôlable lorsqu'il l'atteint.  

La tendresse de son amie est un véritable cocon dans lequel la reine de glace se fond. Ses yeux se ferment, délicatement, laissant alors place l'espace de quelques secondes à une obscurité confortable. Son cœur lui semble doubler de volume sous sa poitrine et toutes les larmes qu'elle s'évertue à contenir saccagent ses défenses. Entre ses bras, Moran ne vit pas seulement à travers son nom, elle accepte de renouer avec cette âme qu'elle avait abandonné dans la longue traîne de sa robe de mariée. Marybeth est un être dénué de vices et d'agressivité envers elle. Auprès d'elle, la crainte de baisser légèrement sa vigilance la rassure.
Elle le peut. Elle le sait. C'est une évidence qui lui lacère les chairs pour laisser un peu plus place à la sympathie. Tout est toujours douloureux pour Hera, que ce soit la trahison ou bien le bonheur. Son organisme ne sait pas synthétiser correctement les émotions et se contracte à la moindre variation. Tout lui semble être une attaque ou un risque. La limite entre le bien et le mal est bien trop fine.

En pénétrant dans la grande maison de Marybeth, un immense sentiment de nostalgie la fauche. Son pas n'est plus assuré lorsque les souvenirs la bercent. Adon et elle vivaient dans une demeure plus ou moins semblable à celle-là. Elle se souvient alors des longues heures de silence passées dans sa solitude, à épousseter chaque bibelot de sa maison comme s'ils étaient sa raison de vivre tandis qu'elle s'époussetait elle-même, se rendant à peine compte de sa disparition. Elle était alors si transparente qu'elle devait  laisser passer la lumière comme de fins rideaux traversés par les rayons du soleil. Hera n'était pas malheureuse dans son mariage mais ne se sentait pas plus considérée qu'une plante verte. Son mari avait eu l'intelligence de lui montrer des bribes de son monde pour la préparer à la suite mais durant son passage sur cette terre, Moran était destinée à vivre dans son ombre alors qu'elle était faite pour être de l'autre côté de cette crasse.

En s'avançant à travers les pièces, la main que tient Marybeth n'a plus rien de l'épouse dévouée. Les doigts d'Hera sont recouverts de sang. Durant ces dernières années, la blonde a engendré tellement de malheurs et de souffrances autour d'elle qu'elle ne saurait même plus les compter. Mais celui pour lequel elle s'assoit sur ce canapé aujourd'hui concerne la personne avec qui elle avait partagé la majeure partie de sa vie.

Marybeth remarque sa fatigue. L'ego d'Hera se met immédiatement sur la défensive. Si son amie le remarque, qui d'autre pourrait profiter de cette faille ? A moins que ce ne soit justement à cause de leur amitié, capable de lever le voile sur certaines parts d'ombres. Pas de mensonges.Les mains de la blonde se posent sur ses genoux. Sa vie n'est qu'une suite de mensonges. Faire preuve de sincérité lui semble aujourd'hui si difficile qu'un nœud se forme dans sa gorge. Heureusement pour elle, la demande de Mary est simple. Tout ici n'est qu'une question de vie et non de survie. Elle n'a pas besoin de se retrancher, d'évaluer les poisons les plus efficaces ou de s'élever. Sa respiration s'apaise tandis qu'elle hausse mollement les épaules. Oh tu sais, j'ai toujours eu une histoire très conflictuelle avec le sommeil. Elle lui adresse un sourire. Ce mouvement de lèvres chasse légèrement la fatigue de ses traits. Je n'ai pas à me plaindre, je suis bien entourée. Qu'importe que le clan soit bestial et mauvais, ces hommes restent les siens, sa raison de vivre, d'exister. Ils sont tout à ses yeux et leur force est aussi la sienne. En réalité- sa voix se brise. Son dos se voûte légèrement tandis qu'elle redresse sa main afin de la poser contre son visage, ravaler ses larmes dont elle refuse de se délivrer. Elles sont sa pénitence, sa punition. Ne pas se purger de sa douleur l'aide à la conserver et la subir. Je ne sais même plus si je suis capable de ressentir quoi que ce soit. Je me sens juste tellement … vide. Un rire nerveux quitte ses lèvres tandis qu'elle baisse les yeux pour ne pas flancher face à Marybeth. Son torse reste droit, retenue par sa colonne vertébrale toujours là pour maintenir les apparences.

Je sens que quelque chose ne va pas, ici. Sa main se pose contre son propre torse. Elle retient sa respiration, perçoit ce poids sur sa poitrine, cette tension à peine supportable. Mais je n'arrive pas à lâcher prise. Je ne le peux pas.. Et soudain, le silence retombe sur elle. Hera redresse le visage, plante son regard vers Mary.
Et tout se teinte de nuances grisées.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






the curse. (marybeth) Empty
Message Sujet: Re: the curse. (marybeth)   the curse. (marybeth) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
the curse. (marybeth)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» landslide ± marybeth
» bette davis eyes ± marybeth
» cruciatus curse.
» cruciatus curse.
» It is a curse to feel everything so deeply.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #15 et #16 :: RPS
-
Sauter vers: