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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 It is a curse to feel everything so deeply.

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Message Sujet: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Ven 4 Déc - 14:43

Tell me your secret, I'll tell you mine@Isabella Kingston x @Charlie HargreevesThey told you not to dance with demons but my love, you wear rebellion well


Les cheveux flottant dans l’air, le manteau bien fermé, les talons qui claquent sur le sol. Le froid qui s’immisce dans le petit creux de ses reins, dans le creux de son cou. Les lumières clignotent, le bruit des voitures tremblent dans ses tympans. Pourtant, sa marche ne faiblit pas. Au contraire, elle a hâte de pouvoir se réchauffer au sein du bar dans lequel elle se rend. 
Ce soir, c’est une soirée d’amusement. Il y a bien longtemps que la princesse s’est laissée aller. Et surtout, avec son amie. 
Ce soir, c’est avec Isabella qu’elle discutera. Qu’elle confiera ses besoins, ses envies. Parce qu’elle sait qu’elle l’écoutera, bien qu’elle ne se sente pas forcément à l’aise dans cette optique. Et bien qu’elle ne l’aurait jamais cru, Isabella est devenu en l’espace de quelques temps, quelque chose qui se rapproche de cette soeur qu’elle n’aura jamais eu. De cette part familiale qu’il lui manque tant. De cette affection que ses parents ne lui auront jamais octroyé. 
Elle aura vu, dans ses yeux, cette importance qu’elle n’aura jamais goûté. Qu’elle aurait voulu ressentir étant plus jeune et ceci, dans une autre vision que la perfection qu’on lui recherchait. Oui, en soi, la princesse avait laissé une personne entrer dans son monde qui s’était terni depuis un certain moment désormais.


Pour la première fois, Charlie n’a pas fermé cette porte qu’elle garde bien verrouillée. Elle n’a pas bloqué la voie qu’elle a si tendance à barrer. Parce qu’il y a tant de choses qu’elle ne souhaite pas exposer. Pas révéler. De peur qu’on la juge, qu’on la trouve folle. Qu’on vienne à la manipuler bien qu’elle soit experte à ce mouvement. Elle connait les sujets, les façons. Elle sait ce que ça fait de faire croire quelque chose. 
Elle se perd tous les jours dans ses propres manipulations. Elle se perd dans cette fausse vérité qu’elle tente de croire. Parce qu’il est toujours coincé dans son esprit. Il y est enfoui. A l’attendre, parce qu’il ressent probablement la même chose. Il doit être aussi fou qu’elle. Doit être aussi atteint. Et bon sang, que ça fait du bien de ne pas être la seule. Même si c’est d’autant plus douloureux. 

La nuit l’emportant, sous les étoiles, Charlie s’avance. Le nuage de fumée qui s’échappe de ses lèvres carmin. Elle sait qu’elle devrait arrêter mais elle ne peut pas. Elle aime la sensation de ce bâtonnet qui s’installe en elle quand elle tire dessus. Elle se perd dans cette toxine qui lui fait du bien. Son cellulaire entre ses doigts, la princesse prévient son amie qu’elle ne tardera pas. Elle a eu une journée quelque peu chargée et il lui faut évidemment une distraction. 
Elle se dépêche, plus ou moins. Déjà parce qu’elle ne veut pas arriver sans avoir terminé sa cigarette mais aussi parce qu’elle apprécie la froideur de cette soirée. Ca la réveille, secoue ses sens tout comme ses tremblements inconscients quand le vent se fait plus insistant. 
Ses pralines jettent des coups d’oeil aux ruelles autour d’elle. Et elle se souvient. Elle se souvient de sa voix, comme d’un écho qui ne cesse de résonner. 
Elle se souvient comment il l’a abordé. Ah oui, il parvient à l’agacer sans être présent. Une aubaine pour la princesse qui tomberait avec lui dans ses abysses. Une sombre idée qui lui plait. Qu’elle veut voir se réaliser. 
Elle s’arrête, les yeux légèrement plissés. La scène se répétant dans son crâne. C’est agréable et à la fois si accablant. Elle ne peut l’oublier. 
Un soupire et elle reprend. Ses pas la menant à l’endroit adéquat. Isabella doit l’attendre depuis quelques minutes maintenant. 
Devant la porte qu’elle ne tardera pas à pousser, Hargreeves laisse tomber la fin de son bâtonnet dans le cendrier extérieur. Un comble pour un médecin de s’être abandonné à ce genre de rituel. 


À l’intérieur, les lumières se mélangent. Des couleurs, des arcs, des vibrations. Des sensations, des alcools, des amusements. Des soupirs, des paroles, des cris. De la lenteur, de la vitesse. 
La princesse se perd dans ce monde qui n’est pas le sien, qu’on n’aura jamais voulu lui accorder et qui, pourtant, semble bien l’embrasser. 
Ce monde lui colle à la peau, et lorsqu’elle tente de le retirer à la manière dont on enlève un pansement, la piqûre est aigüe. Elle aura beau essayer de s’y habituer, elle ne peut nier l’affection qu’elle y porte. Chaque fois, elle apprécie un peu plus la douleur. Chaque fois, elle sent que sa peau s’y habitue. Chaque fois, la hâte apparait. Elle n’y peut rien, elle aura tenté. Ce monde qui n’est pas à elle, l’appelle pour l’encercler de ses bras.
Elle s’y plie, de bonne grâce. Car dans ses yeux, ce soir là, elle aura compris qu’il n’est pas comme les autres. Que la beauté froide leur va bien. 
Son cellulaire rangé, Charlie se faufile gracieusement entre les corps qui s’attrape, qui ne se lâche pas. D’un mouvement de tête, elle reconnait la table qui est la leur et surtout, la silhouette qui s’y reflète. 
Un sourire, un empressement, et la brune est installée. Son manteau accroché à son dossier, la jeune femme émet cet enthousiasme qui ne lui ressemble pas. Qui lui ressemble seulement en présence de son amie qui aura crée en elle cet instinct de soumission de ses méfiances. Méfiances qu’elle ne met plus en avant, confiance qui aura pris les devants. 

« Bon sang, excuse moi d’être en retard. Une journée de folie, aujourd’hui. Tu as déjà commandé, j’espère? » 


La princesse n’est pas mauvaise. Elle n’a pas mauvais fond, elle ne mettrait pas le monde à feu et à sang. Bien au contraire, elle tente d’en sauver l’espèce humaine. Mais ça ne lui plait pas. Pas forcément. Elle s’ennuie à jouer les habituées d’un monde qu’elle rejette chaque jour. 
Elle n’est pas mauvaise mais elle veut se perdre dans le malheur. Elle veut ramper vers cet souffrance qui continuera à la suivre qu’elle le veuille ou non. Et si la souffrance la suit encore, autant choisir laquelle. Et elle l’a déjà choisi. Elle aura déjà posé les yeux sur l’objet de sa convoitise. Pourtant, elle ne sait pas. 
Elle ne sait pas que son amie devant elle est le lien commun. Le lien qui les rejoint. Elle ne lui en aura pas forcément parlé. Elle n’aura pas forcément évoqué le nom de celui qui hante ses pensées. Qu’elle provoque continuellement sans se lasser. Qu’elle le laisse la provoquer sans broncher. 
Il y a encore tant de choses que toutes deux ne savent pas. C’est compliqué. Charlie n’ose pas s’avancer. Et si on l’envoyait balader? Si on la jugeait? Comment exposer ces idées qu’elle même n’ose pas avaler? 
Elle boit ses propres mensonges sans se rendre compte qu’ils accentuent son esprit déjà bien enterré. Elle ne peut en parler. 
Mais elle en a tellement envie, comme une nécessité qui ne présente qu’une fois avant de s’éloigner. Peut être que l’opportunité se présenterait en cette soirée. 
Son regard balaye les alentours. Rien n’a changé, une bonne chose en soi. Puis, ses orbites s’attardent sur l’image de son amie en face d’elle. Elle est ravie de la revoir, car elle lui porte cette importance et affection qu’elle n’octroie qu’à peu de personnes. Par crainte de décevoir. Et si on découvrait qu’elle n’était pas celle qu’on croyait? Quelle malheureuse nouvelle. 

« Alors, comment tu vas? On va devoir rattraper le temps perdu de ces derniers jours. » 

Un petit rire. Un son angélique. Un air de divinité qui cache en elle, une image bien plus démoniaque. Deux sujets qui se battent pour obtenir le pouvoir. Pensées malsaines qu’elle ne cesse d’avoir mais qui ne semblent pas la déstabiliser. Et ce soir ne changera pas sa complexité. 
:copyright:️ DABEILLE
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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Ven 11 Déc - 20:34


♛ ♛ ♛
{  it is a curse to feel
everything so deeply }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Charlie Hargreeves  

Une musique,
puis une deuxième,
et la troisième enchaîne.
Les notes commencent déjà, sans qu’elle ne les entende toutefois. Attendre son amie ne l’importune pas,   elle a bien trop l’habitude d’être en avance pour cela. Les deux lunes sont posés sur la piste de danse, où se succèdent les mouvements de hanches. Les envies lubriques encore inassouvies, les suis-moi-je-te-fuis de la nuit. Isabella, elle, elle est si loin de tout ça. Elle a toujours aimé danser, un fait incontestablement avéré. Le sang latino qui pulse dans ses veines, il n’y est pas pour rien. Mais c’est surtout une passion transmise par sa mère, une passion qu’elle n’a pas pris le temps depuis longtemps de satisfaire. C’est pour cette raison que, pour cette soirée avec Charlie, elle a éprouvé l’envie de se laisser happer par le monde de la nuit. Devenir un oiseau nocturne, comme les autres, loin de ses préoccupations, loin de la complexité de ses relations.

Pourtant, là, c’est à lui qu’elle songe.

Nikolaï, elle se demande ce qu’il peut faire en ce moment. Ils se sont retrouvés à présent. Plus ou moins. Plus, parce que la passion et l’amour, ils sont là, ils sont forts et éclatants, ils sont vivants. Les sentiments renaissent des cendres qui n’ont jamais su s’envoler. Comme un amour impossible à oublier. Mais ils se sont retrouvés, un peu moins également. Elle sent toujours cette distance indescriptible entre eux, impossible à réellement définir, mais bien réelle. Il est là sans être tout à fait là, Nikolaï. Pas complètement, pas totalement. Il y a toujours un fragment de lui qui échappe à la femme qu’il aime. Et peut-être que c’est précisément ce qu’il a éprouvé, lui, depuis qu’ils se sont rencontrés. Isabella, même quand elle est au plus près, elle ne l’est jamais, jamais totalement. Il y a toujours cette part d’elle qu’elle garde pour elle. Parce qu’elle est laide. Parce qu’elle est terriblement laide. Faite de douleurs et de travers, de ce mal qui consume depuis toujours tout son être. L’âme en perdition depuis trop longtemps pour changer, elle est tristement habituée. Mais ce n’est pas le cas pour l’homme qui partage sa vie, celui qui lui a toujours tout confié, tout donné. Elle redoute, Isa, de le voir changer. Terriblement. Mais elle lui laisse le temps. Elle encaisse en attendant, pour toutes les fois où il a su le faire pour elle. Pour lui, et pour tous les hommes qui l’ont fait avant l’enquêteur. Jolie rose abîmée, Isabella n’est pas de celles que l’on peut apprivoiser. À peine s’essaie-t-on à l’attraper, qu’elle est déjà en train de filer. Les hommes sont entrés et sortis de sa vie sans qu’elle n’ait jamais tenté de les retenir. Il y a même ceux qu’elle a elle-même fait fuir. Elle a ses amis, bien sûr, mais ses amis n’ont jamais accédé à ce fragment d’obscurité. Le seul qui l’atteint, sans qu’elle ne le contrôle tout à fait, c’est Adriel. Adriel. Si elle sent son cœur se bercer par cette douce et amère inquiétude quand elle pense à Nikolaï, c’est différent pour celui qui est son siamois. Adriel, c’est une pointe au cœur. Directement, violemment. Leur amitié ne s’est jamais édulcorée, elle n’a jamais été effritée, même après toutes ces années. Même après ce temps qu’il a passé emprisonné. Il est l’être le plus constant qu’elle a su trouver dans sa vie. Et, dans toutes ses contradictions, il est aussi celui qui lui fait perdre tout équilibre. Lui aussi, elle se demande, ce qu’il peut faire en ce moment même. Mais contrairement à Nikolaï en qui elle a une confiance trop absolue pour redouter le pire, elle l’imagine avec lui. Elle l’imagine avec lui, lui qui n’est censé être que son ami. Son meilleur ami. La belle tourmentée évacue cette pensée, elle s’efforce de la chasser, le plus loin possible dans son esprit névrosé. Et, justement, elle trouve son salut quand elle reconnaît la silhouette qui est en train de s’approcher.

Charlie, douce Charlie,
astre solaire de la nuit,
princesse plus abîmée qu’elle n’en a l’air,
princesse écorchée tout comme elle.

Toute l’effervescence des lieux, déjà écartée par ses obscures pensées, se retrouve à peine mise de côté, quand la doctoresse vient arriver. Son doux sourire sur les lèvres, la beauté latine la salue avec chaleur quand elle la voit s’installer. « Ne t’en fais pas, ce n’est rien du tout. J’ai commandé pour nous deux. » elle déclare, le sourire ravi, juste heureuse de retrouver son amie. Charlie, elle la connaît depuis quelques courtes années. Mais c’est bien assez pour sentir l’intensité de leur amitié. La jeune femme est aussi secrète qu’elle. Blessée par la vie, elle aussi, elle a ses propres travers. Des fêlures qu’Isabella décèle, peut-être parce qu’une âme écorchée reconnaît celles qui lui sont sœurs. Leur relation s’est installée progressivement, pas à pas, dans la durée. Jamais, elles n’ont rien précipité. Charlie sait, pour sa mère décédée, son plus jeune frère pris par la maladie. Elle sait comme elle a porté sa famille à bout de bras, jusqu’à être épuisée, jusqu’à être de plus en plus usée. Mais elle ne sait pas, pour les abus qu’elle a subis. Elle ne sait pas toute l’horreur que son père lui a fait vivre. Comme Isabella, elle aussi, elle sait. Elle sait le vide avec lequel elle a grandi quand elle n’était qu’une gamine. Elle sait la perte de l’homme qu’elle aimait, l’accident qui a tout dévasté. Toutefois, autant qu’elle a les siens, le sujet est sensible pour le médecin. Toutes les deux, c’est comme si elles gravissaient des montagnes ensemble. Doucement. Petit à petit. Elles ne se pressent pas l’une l’autre, elles avancent ensemble. Et, peu à peu, leur amitié devient de plus en plus importante. De plus en plus précieuse, pour celles qui apprennent à se défaire de leur aura mystérieuse. « Je suis bien d’accord. Je suis désolée, j’ai un peu disparu de la circulation ces derniers temps. » doux euphémisme, pour celle qui s’est laissée, toujours un peu plus, dans les abîmes. « Mais je suis là, maintenant. Prête  à rattraper tout ce que j’ai manqué ! » et justement, leurs verres arrivent au même moment. Les étoiles inclinées, pour passer une magnifique soirée.

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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Mer 16 Déc - 18:09

Tell me your secret, I'll tell you mine@Isabella Kingston x @Charlie HargreevesThey told you not to dance with demons but my love, you wear rebellion well


La relation que Charlie détient avec Isabella est particulière. Particulière car jamais, ô grand jamais, le médecin n'aurait supposé rencontrer quelqu'un comme elle. Le hasard les avait rejoint, liant leurs destins de la plus agréables des manière. C'était beau, rassurant au fond d'avoir une personne capable de vous aimer malgré vos défauts, vos démons qui vous hantaient. Oui, Charlie avait trouvé cette assurance au fond d'Isabella. Elle qui, dans ce monde d'hypocrisie sans fin qu'elle aura connu depuis ses douces heures d'existence, n'aurait jamais supposé à une telle rencontre. Elles se complétaient, dans un sens. Elles se comprenaient, d'une manière bien silencieuse. Il n'y avait pas forcément besoin de mots. Des regards, une main qui serrait l'autre et un doux sourire, voilà ce qu'il leur fallait. Souvent, même.
Les paroles étaient inutiles, futiles à certaines périodes, à certaines heures. Il fallait juste retrouver le bon chemin et peu de gens parvenaient à la guider. Mais ça, Isabella y parvenait. Elles s'étaient souvent confiées, osant franchir cette barrière de silence qu'elles avaient monté. Elles s'étaient risqué à avouer, ce qu'à d'autres elles auraient caché. Voilà ce qui était beau. Une innocence, une envie d'aider l'autre alors que toutes deux, ne faisaient que frôler l'ange de la mort et de la déchéance à chaque pas qu'elles menaient.
Parce que Charlie n'avait pas grand monde. Sa confiance avait été à de trop nombreuses fois ébranlées, violées et piétinées. Il lui avait fallu du temps pour se replonger dans ces habitudes que le commun des mortels utilisait. Pourtant, l'interrogation ne s'était pas posée à sa rencontre avec Isabella. Ca avait été naturel, comme tout le reste. Il n'y avait ni semblant, ni fausses paroles. Elles étaient là, c'était ce qu'il fallait retenir.

En cette douce soirée, Charlie ne peut que s'estimer heureuse de voir les orbites de son amie s'illuminer. Elles auront bien trop peu passé de temps ensemble. Le travail, la vie tout simplement. Les idées confuses, les désirs noirs qui venaient à les faire flancher. Elles devaient s'accoutumer d'une banalité mesquine qui commençait à les agacer. Il fallait se changer les idées.
Les lumières dansaient, les odeurs se mélangeaient. Un cocktail de différents sons, de parfums qui donnaient cette atmosphère si spéciale mais bien déchue au bar auquel elles avaient l'habitude d'entrer. Elles se complaisaient à entrer dans les ténèbres, comme si elles se refusaient à en sortir. Comme si elles se punissaient.
La voix d'Isabella la rassure. Elle n'aime pas être en retard et encore moins quand la personne qui se trouve devant elle a toute son attention. Erreur de débutante mais les journées à l'hôpital se font un peu plus longues avec l'arrivée des fêtes. La précipitation n'aidant en rien, les acheteurs ne perdent pas de temps avant de se jeter l'un sur l'autre dans le simple but d'obtenir le cadeau dernier crier que leurs gamins ne leur en seront même pas reconnaissants. Et la seconde d'après, un cri et les voilà sur le brancard à se plaindre de l'amas de population dans les magasins. Charlie ne peut plus les entendre, c'est pourquoi le regard agacé qu'elle leur lance a souvent le don de les calmer. Elle n'est pas méchante, mais les gens perdent la tête à l'approche des fêtes. Depuis toujours.
Elle n'est pas la plus douée en terme de relations sociales, mais la médecine est un domaine dans lequel elle excelle. Parce que papa l'aura demandé et que quand papa demande, tout le monde s'exécute. C'est d'un fatiguant. Une muselière sur la bouche si souvent colorée de la brune qui ne pourra rien faire.
Pour autant, ce soir elle ne veut y penser. Elle veut se perdre dans les limbes toxiques de l'alcool et dans les idioties de jeunes femmes qu'elles pourront bien s'échanger. Une robe pas assez délicate, un homme trop lointain, des rêves bien enfantins.
Mais si leur relation est belle, elle peut se ternir. Hargreeves ne le sait pas, mais sa némésis est leur lien commun. Il avance, tapi dans l'ombre à la recherche de la moindre branche qu'il pourrait briser. Ça, Charlie ne le sait pas. Elle ne sait pas qu'Adriel est l'ami d'Isabella. Sa réaction est tangible et la fois si imprévue. La nouvelle qui lui parviendra aux oreilles, aura t-elle le don de mettre le feu aux poudres?

Mais comme elle ne le sait pas, son sourire ne s'efface pas. Et elle écoute son amie avec attention, elle rit à ses phrases. Elle la remercie pour son verre commandé. Puis, elle s'excuse de son absence et la princesse ne lui en veut pas. Elle aussi a tendance à disparaitre quand ses pas ne la mènent pas là où elles désirent. Quand son esprit se perd un peu trop dans les abysses de la nuit, quand son coeur se fait aussi lourd que de la grêle.
Il est bien difficile de vivre parmi les humains quand le reflet que reflétait notre miroir n'était que l'ombre de notre personne.

"Tu es excusée. Tu sais bien que je ne pourrais jamais te tenir rigueur de quoi que ce soit."

Charlie rit. Mais quelle ironie quand on sait que sa grande amie lui aura mentit. Trahison, mensonges. Pourtant, ces mots ne semblent pas adéquats. Parce que la princesse n'aura jamais demandé à son amitié d'été ce secret caché. Et c'est si compliqué. Elle ne veut pas être écorchée, pas alors qu'elle semble avoir trouvé en la latine, quelque chose qu'elle aura désespérément évité.
Leurs verres posés sur la table en bois sombre, Hargreeves s'autorise à le prendre entre ses fins doigts, le tend vers Isabella et fait tinter un bruit qui ressemble bien à celui de la fête. Il avait tant de choses à se dire ce soir que le temps se devait les cajoler.

"A nos pseudos retrouvailles dans ce cas !" lance t-elle avec amusement. Les premières gorgées de son cocktail ont le don de la faire grimacer au vu de leur supériorité mais la sensation n'est pas à manquer. Elle continue donc. "Tu ne vas jamais le croire mais Banzaï a failli grignoter ke pull qu'on avait acheté ensemble la dernière fois. J'ai juste eu le temps de le rattraper. Ce chien aura ma mort, un jour."

Et pour une fois, la banalité semble avoir un très bon goût.

 
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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Lun 21 Déc - 16:57


♛ ♛ ♛
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crédit/ tumblr ♛  w/ @Charlie Hargreeves  

Il y a des rencontres au hasard, puis celles au bon moment. Il y a les coups du destin et celles que rien ne préméditaient d’avance. Il y a les coups de foudre soudains et les amitiés qui se construisent au même rythme que les saisons.
Charlie, elle est cette rencontre inattendue, pourtant attendue.
Elle est venue bouleverser, lentement mais sûrement, l’existence en demi-teinte de l’âme déchue. Car elle est comme elle, princesse qui a connu l’enfer. Comme elle, foudroyée par les ténèbres. Mais, quelque part, au milieu de la noirceur des abîmes, les âmes perdues se retrouvent et savent, un peu mieux, ensemble retrouver le chemin de la lumière. Si l’obscurité est devenue trop familière pour Isabella, la présence de son amie vient l’éclairer, avec la fébrilité d’une chandelle. Faible éclat de clarté, mais elle suffit à rendre les ombres qui l’assaillent un peu moins suffocantes pour l’écorchée. C’est ce qui rend son amitié avec la doctoresse aussi belle,
où qu’elles soient, toutes les deux, elles sont les mêmes.

Lumineuses dans les ténèbres.
Ténébreuses dans la lumière.

Reines du monde en apparence, en apparences seulement. Les écorchures des âmes abîmées sont parfaitement masquées sous le voile d’un sourire parfait, une allure impeccable, des vêtements de grands couturiers. Drapées dans un luxe qui sublime leur douleur, elles en paraissent invincibles mais ce n’est qu’un leurre. Un leurre qui semble faire parfaitement illusion pour le commun des mortels, mais pas pour elles. Elles, elles savent. Elles, elles connaissent leurs âmes. Elles, sont comme deux siamoises. C’est certainement pour cette raison qu’il lui est plus facile à parler, à elle. Car elle est comme elle. Charlie comprend les silences douloureux, les regards qui supplient de ne pas insister, et le besoin d’affection qui peut surgir avant même que, elle, ne s’en rende compte. Elle comprend toutes ces choses qu’Isabella ne dit pas, toutes ces choses qu’elle garde en soi. Elle les comprend, car elle les vit elle aussi. C’est cette compréhension tout en osmose, presque hors-norme pour la latine à fleur de peau, qui rend leur amitié si précieuse. Qui la rend, elle, si merveilleuse. Pas besoin de paroles, pas besoin de mots pour se comprendre, elles se sont liées par la souffrance. Même si, désormais, leur relation dépasse le mal-être qui les a réunies, elle est faite de cet attachement sans limites. Qu’elles se confient tout ce qu’elle ont tant de mal à dire ou que le silence les unisse, peu importe finalement, tant qu’elles se sentent comprises. Unies par ce lien indéfectible.

Et peu importe les jours qui peuvent filer,
chaque fois qu’elles viennent à se retrouver,
c’est comme si le temps s’était arrêté,
comme si rien n’avait changé,

comme si rien, jamais, ne changerait.

Bonheur non dissimulé, devant la vue de son amie dévouée. Le sourire sur les lèvres d’Isabella n’est pas forcé, l’éclat dans ses onyx est là pour le prouver. La musique continue de vibrer, les lumières de s’illuminer, mais c’est sur Charlie que toute son attention est focalisée. Le médecin aussitôt excusée, c’est à son tour de lui dire qu’elle est désolée. Désolée d’avoir filé, désolée d’avoir disparu, comme il lui arrive de temps à autre de le faire, quand le poids qu’elle porte sur ses épaules trop frêles devient trop lourd. Quand la prise des démons qui l’entourent se fait plus violente, douleur lancinante et incontrôlable. Insoutenable. Son interlocutrice fait preuve d’une compréhension égale à la sienne ; car sur ce point aussi, elles se rejoignent. Il leur est si facile de se faire du mal à elles-mêmes, bien moins d’encaisser la douleur qu’elles pourraient infliger aux âmes qui les encerclent. Le sourire cristallin sur les lèvres, l’ébène est ravie de voir arriver le serveur qui apporte leurs verres. La tequila édulcorée dans un cocktail des plus familiers, les deux amies sont prêtes à trinquer. Prêtes à s’amuser. Prêtes, aussi, à s’oublier dans les affres débauchées des vices alcoolisés. Car l’agonie a cela de plus cruel, qu’elle en redemande sans cesse. L’éthanol ingurgité devient à la fois poison et remède. Les verres s’entrechoquent dans un tintement festif, pour leurs retrouvailles si attendues, les voilà décidées à faire la fête une bonne partie de la nuit. Isabella observe la princesse avec un air navré, mais à la fois amusé, par l’image qu’elle lui dépeint. Une magnifique étoffe gâchée par la gourmandise de son amour canin. « Hum,  je suppose qu’il a de bons goûts. » elle déclare, la moue désolée, avant de lui adresser un sourire qui se veut réconfortant. « Je crois que je ne pourrais pas vivre avec un chien. Il doit y avoir beaucoup trop de contraintes. » et on la retrouve bien là, Isa. Elle n’en a pas l’air au premier abord, la tête sur les épaules, responsable et posée. Toujours dans des relations amoureuses sérieuses, quoique souvent foireuses. Toute faite d’équilibre, en apparence, elle ne tient en réalité qu’à un fil. Et toute forme d’engagement devient une épreuve insurmontable. Même l’octroi d’un animal de compagnie lui est impossible. On aurait du mal à imaginer que cette femme a été mariée dans une vie pas si éloignée. « Je suis désolée pour ton pull. On pourra aller faire les boutiques si tu veux quand tu auras enfin un jour de repos. » qu’elle clame juste avant de boire une gorgée de son cocktail alcoolisé. Car elle est difficile à avoir pour une journée, Charlie. Plus que la communicante qui peut aménager son temps entre son travail personnel et la boutique. Maîtresse de son emploi du temps, c’est un privilège non négligeable pour celle qui a un besoin irréfréné de tout contrôler.  Pourtant, en ce moment bref, pour quelques heures à peine, la rose effritée tend à oublier. Elle savoure juste cet instant en compagnie de cette amitié privilégiée, à profiter pleinement de cette soirée.
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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Mar 22 Déc - 22:28

Tell me your secret, I'll tell you mine@Isabella Kingston x @Charlie HargreevesThey told you not to dance with demons but my love, you wear rebellion well

Si la méfiance aura fait partie du monde de Charlie depuis son enfance si allégée, elle devra avouer qu'à cet instant, elle n'en éprouve pas l'utilité. Isabella est différente des personnes qu'elle a l'habitude de rencontrer. Qu'elle a l'habitude de croiser entre deux opérations, dans la rue, au sein d'un bar bien trop illuminé. Il y a ce quelque chose entre elle qui ne s'explique pas. Il y a cette aide mutuelle que l'une trouve dans l'âme de l'autre. C'est étrange, bien plus que cela n'y parait mais c'est rassurant.
C'était comme si quelqu'un venait à vous souffler ; non tu n'es pas folle. Il y a bien des gens qui viendront à te comprendre.
Et Charlie ne le nierait pas, au début, elle avait vraiment cru à une blague de mauvais goût. Comment Isabella pouvait être sur la même longueur d'onde qu'elle alors qu'elle ne s'était jamais rencontrées auparavant? Comme un poisson d'avril fait à un mauvais moment. Et pourtant, ça avait bien eu le don de la secouer jusqu'au bout de ses doigts lorsque la vérité tomba.
Parce que le médecin n'a pas forcément beaucoup d'amis. Elle a des connaissances dont elle est capable d'oublier le nom quand son esprit se ne suit pas le mouvement, mais des amis, des vrais, ça n'existe pas dans sa vie. C'est trop compliqué, ça demande trop d'efforts. Et puis, les cachoteries de son âme ne lui permettent pas de se livrer comme elle le souhaiterait. Voilà pourquoi Kingston est celle qu'il lui fallait. Elle pose les bonnes questions, au bon moment.
Elle s'intéresse aux mêmes choses, partagent les centres d'intérêts que leurs esprits se communiquent. Et c'est beau, car Charlie a envie d'y croire. Elle qui, se sera toujours prise pour une étrangeté sans nom. Il est bien difficile de s'épanouir dans un monde qui ne vous tend pas la main.


Et la brune a raison. Elles se cachent toutes les deux. Dans cet air impassible, dans ce faux sourire placé au bon moment, dans ce mouvement de hanches qu'elles exposent en se baladant. Dans cette insouciance qui recouvre cette crainte constante. Il y a tellement de choses qu'elles n'exposent pas. Par peur, par effroi. Il y tellement de choses qu'elles ne comprennent pas.
Elles se posent cent question à la fois, sans jamais obtenir de réponses. Hargreeves sait qu'elle n'est pas la seule à se réveiller en sueur la nuit. Elle sait qu'elle n'est pas la seule à fixer le plafond de son appartement à trois heures du matin. Elle sait qu'elle n'est pas la seule à vouloir chasser ses démons tout en les embrassant à la fois.
Elle sait qu'elle n'est pas la seule à être un paradoxe sans fin dont l'étreinte de la paralysie ne fait que s'accentuer au fil des saison. C'est si pervers, si vicieux. Elle veut hurler à la mort, à la Lune en la suppliant de l'aider. Ça en devient dangereux, ça s'approche de la folie.
Alors oui, elles se cachent toutes les deux derrière des apparences qui ne sont pas vraiment les leurs. Qui ne sont pas vraiment ce qu'elles sont. Mais qui sont plutôt un bouclier, à travers leur amure de chevalier. Des princesses qui se seront sauvées elle même du grand dragon. Parce qu'au final, qui serait venu les aider? Probablement pas autant qu'elles auraient pu le penser.
Alors elles embrassent cette fausseté, comme pour se protéger, et elles partagent sur cette vérité que personne ne saura jamais.


Sa boule de poils, Isabella est au courant. Elle sait presque tout sur sa vie déjà assez catastrophique. Elle sait pour Matthew, elle sait pour sa relation avec son paternel qui lui en demande toujours plus. Sa maternelle qui ne dit pas grand chose de plus mais qui n'en demande pas moins.
C'est une idéologie sans fin qu'on lui ordonne. La perfection qui doit s'accrocher à elle comme si autre chose n'était même pas en option. C'était le cas, au final. On a rarement le choix, chez les Hargreeves. On ne l'a jamais.
Et combien de fois lui aura t-elle fait part de si nombreux secrets, d'autant de plaintes, d'autant de ressentiments. D'autant d'émotions réprimées car la princesse ne saura pas quoi en faire. Elle est perdue dans son monde, pendue à un fil qui menace de craquer si elle se débat trop fort, si elle tente de se sauver. C'est vraiment affligeant et pourtant Charlie a autant envie de survivre qu'elle a envie de tomber.


"Une vraie teigne, par moment. Je peux te le garantir, mais tu l'as déjà vu alors je n'ai pas besoin de te faire un dessin." ajoute t-elle en levant les yeux au ciel rien qu'à cette énonciation.


Parce qu'Isabella aura passé quelques moments à son appartement. Charlie l'aura fait entrer dans son monde, lui aura présenté une partie d'elle qu'elle cache à la population. Elle lui aura présenté Banzaï, qui s'était lui aussi attaché à elle. Parce que la brune n'est pas mauvaise. Elle est brisée, comme son amie. Pourtant, la lumière continue d'entrer.
La paille entre ses lèvres colorées, Hargreeves réfléchit à sa remarque. Il est vrai que son animal n'est pas des plus tranquilles et elle se demande encore comment elle a pu décider de le prendre. Un coup de tête, probablement. Mais un coup de tête qui en valait la peine.


"Je dois avouer que ce n'est pas tous les jours simple, mais j'ai ma voisine d'à côté qui vient s'occuper de lui quand je dois rester à l'hôpital. J'ai de la chance d'avoir une voisine comme elle."


Parce que les nuits à l'hôpital sont agitées, qu'elle ne peut pas toujours rentrer dans l'heure, surtout quand l'urgence la sonne. Alors elle demande à sa voisine de prendre soin de son petit loup. Et c'est le coeur soulagé qu'elle obtient une réponse positive. Parce que Banzaï, c'est probablement la petite bête qui la maintient à la surface, qui lui rappelle qu'elle aura décidé quelque chose dans sa vie déjà si contrôlée.
Et c'est avec un rire amusé que la princesse se remet à hocher la tête. Isabella a raison, les jours de repos sont souvent courts, inexistants. Elle manque beaucoup trop à l'appel, mais elle n'a pas le choix. Elle a fait ce serment de sauver des inconnus, en dépit de ses heures de sommeil sacrifiées. Quelle malédiction, par moment. Elle ne peut le nier.


"Je sais, je sais. Je suis désolée. C'est juste qu'avec les fêtes, tout le monde devient fou. Je ne te raconte pas à quel point les urgences ressemblent à une fourmilière. D'ailleurs, qu'est ce que tu comptes faire pour les fêtes?"


Ah oui, les fêtes. Il y aura bien longtemps qu'Hargreeves aura oublié la joie qui émane de cette tradition aussi vieille que le monde.



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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Mer 30 Déc - 18:00


♛ ♛ ♛
{  it is a curse to feel
everything so deeply }
crédit/ tumblr ♛  w/ @Charlie Hargreeves  

Quand le cœur finit par s’essouffler,
quand l’esprit ne cesse de se torturer,
quand l’âme se noie dans l’obscurité,

il est bon d’avoir une telle amitié.

Une amitié entre deux personnes qui se comprennent. Non car leurs souffrances sont les mêmes. Mais parce qu’elles ont la même manière de les aborder. Les mêmes sempiternelles questions qu’elles continuent de se poser. Les mêmes tourments qui les assaillent, pour prendre lieu et place, au plus profond de leur âme. Il est soulageant pour une femme plongée dans des affres aussi abyssales de se dire que, elle n’est pas la seule dans ce cas. Qu’il y a quelqu’un, quelque part, qui vit avec les mêmes doutes, les mêmes interrogations, les mêmes remises en question constantes.

Charlie,
elle, est de ces rares éléments dans cette vie,
qui ne tient qu’à un fil,
à garder tout son équilibre.

Il y a l’aide qu’elles peuvent s’apporter. Mais il y a aussi, surtout, le soutien inestimable de se retrouver aux côtés d’une personne pour comprendre tout ce qui peut se produire dans son encéphale beaucoup trop torturé. Peut-être ne pourront-elles jamais se sauver l’une l’autre. Pour autant, savoir qu’une personne dans le monde peut comprendre tout ce mal de vivre dont elle ne parle pas, c’est déjà un immense trésor. Trésor qu’elle a envie de retrouver ce soir, en toute insouciance pour une fois. Loin d’elle l’envie de se tracasser sur les sujets qui la préoccupent ces derniers temps. Elle repousse l’être aimé et cette habitude qu’il a prise de lui filer entre les doigts. Elle chasse Nikolaï, quelques heures, de ses songes pour mieux se focaliser sur l’âme siamoise à la sienne. Les déboires de Charlie sont, heureusement, plus amusants qu’inquiétants. C’est bien souvent le contraire avec elle. Avec elles. Sourire amusé sur le coin des lèvres, la douce rose n’oserait pour autant se moquer des incidents qui peuvent arriver à celle qui a eu envie d’adopter un chien. L’animal à quatre pattes est adorable, Isa le sait pour l’avoir déjà vu plusieurs fois. Il n’empêche que cela ne doit pas être facile, pour Charlie. « Oh il est adorable… et au moins, il égaye ton quotidien. » déclare-t-elle d’une voix compatissante. Elles le savent, l’une comme l’autre. Être seul, trop longtemps, n’est jamais bien pour un moral trop fluctuant. Elle remercie Peyton chaque jour de vivre à ses côtés. Sans sa petite sœur, l’âme abîmée serait sûrement encore plus noyée dans ses douleurs. Sortant de ses pensées déjà trop obscures pour une si belle soirée, elle se focalise sur la conversation qui passe des habitudes des habitudes de son amie avec son animal de compagnie, à son engagement envers la médecine. Charlie est médecin, une vocation qu’elle n’a pas eu la chance de pouvoir véritablement choisir mais pour laquelle elle est douée, incontestablement. L’air intéressée, la beauté latine sirote une gorgée de son cocktail sans dévier d’elle ses opales sombres. Elle veut bien croire comme ce doit être éreintant, même angoissant, d’avoir constamment des vies entre ses mains. « Je n’ose même pas imaginer comme ce doit être compliqué d’être médecin dans une telle période en plus… tu tiens le choc malgré tout ? » elle l’interroge, la voix douce, juste assez pour la mettre en confiance sans lui forcer la main.

Elle sait que, pour Charlie comme pour elle,
certains sujets peuvent rapidement éteindre cette lueur qu’elle a dans ses prunelles.

Comme les fêtes de fin d’année l’ont été pour elles. C’est différent depuis qu’elle a retrouvé sa famille. Que Julius tâche d’être un peu plus présent dans sa vie. Que Peyton est revenue de ses périples. Irrémédiablement, Jim lui manque terriblement. Autant que la femme qui l’a mise au monde. Mais la douleur est moins vive, un peu plus supportable sans être pour autant diminuée. Comme si, finalement, elle avait appris à s’y habituer. « Je fête Noël avec ma famille et celle de Nikolaï… c’est… » elle marque un petit temps d’arrêt. Elle s’était pourtant promis de ne pas y penser. Mais c’est différent de se torturer l’esprit avec ses inquiétudes et de se confier sur le petit-ami qu’elle retrouve tout juste. « C’est la première fois qu’on se retrouve ‘‘officiellement’’ comme un couple depuis que nous recommençons à nous voir. Je ne sais pas du tout comment les choses vont pouvoir se passer. » Noël dernier, ils formaient encore un couple, un couple au bord de la rupture. En janvier, ils étaient séparés. Et maintenant… maintenant, voilà qu’ils renouent justement à l’approche de la nouvelle année. Elle redoute un peu, Isabella, que tout cela ne dure pas. Elle a trop appris à se méfier du bonheur pour qu’il en soit autrement. Trop habituée qu’elle est, certainement, à être plus en phase avec ses démons. « Et toi, que fais-tu ? Tes parents t’ont conviée… ? » elle demande d’une voix mesurée. Elle redoute pour elle, rien qu’à y penser, des retrouvailles avec sa famille aux relations si compliquées. Les siennes ne sont pas faciles non plus en vérité, mais ils restent suffisamment unis pour se retrouver. Elle voudrait que son amie ait l’occasion de passer une belle soirée  pour une telle fête, pas de l’imaginer se faire torturer par son paternel.
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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Mer 6 Jan - 14:42

Tell me your secret, I'll tell you mine@Isabella Kingston x @Charlie HargreevesThey told you not to dance with demons but my love, you wear rebellion well

Charlie n'aura jamais compris ce qu'Isabella aura trouvé en elle. Elle n'aura jamais compris ce qu'elle avait bien supposé d'intéressant quant à son vécu précédent. Ni pourquoi elle avait envie de se pencher vers une amitié qui finirait par éclater comme toutes les relations qu'elle avait eu auparavant. Parce que la princesse n'est pas du genre à garder beaucoup de personnes dans sa vie. Elles sont souvent potentielles, volages. Elles ne restent pas bien longtemps. Peut être parce qu'elle se lâche, peut être parce qu'elle les éreinte, peut être parce qu'elle les rejette.
Charlie a un peu de mal avec les relations. Pas qu'elle n'en veut pas, autant amicales qu'amoureuses mais elle ne comprend pas trop l'intérêt qu'on peut lui donner. Elle est brisée, elle ne savait pas sur quel pied danser. Elle ne sait même pas quel chemin lui est autorisé. Pourtant, elle s'accroche. Parce que même au plus bas, elle suppose qu'il y aura un peu de bonté dans tout ce qu'elle ne parvient pas à imaginer. Et pour être honnête, c'est un peu ce que lui fait ressentir Isabella. Elles se ressemblent sur beaucoup de points. Mais son amie peut encore être sauvée, comparé à elle. C'est bien ça, le plus dommage.

Dans le coeur et l'esprit de Charlie, il y a ce poison qui coule dans ses veines et dans ses neurones. Il y a l'ombre qui l'attire. Pourtant elle se bat, elle se bat corps et âme pour enfin réussir à sortir la tête de l'eau. Mais c'est plus compliqué que ça en réalité. Personne ne peut l'aider si elle ne vient pas à exprimer ses déboires. Elle a peur de mettre un nom dessus aussi. Parce que mettre un nom sur ce qu'elle ressent, sur ce qu'il se passe, ça voudrait dire que c'est réel. Et il y a assez de réalités terrifiantes dans son monde à elle.
Pourtant, même en y réfléchissant devant un verre bien trop alcoolisé, Charlie ne laisse rien exprimer. Elle a toujours ce regard posé, peut être un peu brumeux. Comme si elle oubliait la présence de personnes autour d'elle pour ne se concentrer que sur ses démons intérieurs. C'est compliqué quand on souhaite embrasser la normalité.
Et la normalité, se serait de se poser dans ce bar en buvant ce dont on rêve la semaine, les jours compliqués. La normalité, c'est se poser sans se poser d'interrogations dont on sait que la réponse est beaucoup plus loin, beaucoup plus sombre.
La question et la remarque d'Isabelle lui font hocher la tête. Sa boule de poil, elle y tient dur comme fer. Elle l'aime beaucoup trop pour son propre bien. Il est probablement le seul à être accroché à elle comme elle se trouve accrochée à lui. C'est triste, mais elle apprécie d'avantage la compagnie des animaux qu'à celle des humains. Enfin, tout était à discuter. Alors, elle sourit. Ce n'est pas évident tous les jours, évidemment mais l'appartement est moins grand, moins froid quand elle retire ses talons sur le paillasson.

"Ça va. Je veux dire, je savais ce que ça allait être quand je me suis lancée là dedans, et puis, après Nouvel An tout finira par se calmer. C'est juste un mauvais moment à passer. Le seul problème, je dirais, c'est quand on te prévoit une opération à la dernière minute sur le tableau d'affichage. C'est d'un agaçant." affirme t-elle tout en haussant les épaules, un roulement de ses pralines en arrière.

Elle est habituée à ça, aussi. Mais ça ne signifie pas que ça ne l'embête pas. Surtout quand on aura passé presque toute la journée au bloc ou entre les couloirs. Au final, ça passe. Ça s'enfuit, puis ça revient. Rien de bien nouveau sous le soleil électrice des néons. Elle garde son sourire, rassurant son amie qu'elle ne devait pas s'inquiéter pour sa question. Elle sait qu'Isabella ne lui voudra jamais de mal. Bien au contraire, c'est un ancrage qui lui permet de se rappeler que l'être humain, bien que brisé, à encore des choses à offrir. A apprécier.
Et c'est agréable de se dire qu'au fond, la latine sera là pour la récupérer si elle tombe à côté du filet.
Mais voilà, les fêtes reviennent sur le tapis et Charlie sait que ce n'est pas évident non plus pour la jeune femme. Entre sa relation et sa famille, c'est un peu une bombe à retardement. Elle le sait, elle peut le sentir, elle peut le comprendre surtout.
Et quand elle comprend, elle peut se mettre à la place de la brune qui semble toujours affectée par cette histoire. Ce n'est pas évident, mais encore une fois, les deux amies n'ont pas une existence des plus simples.

"Je vois. J'espère que tout se passera bien. Tu penses qu'il y a un risque que ça se passe mal?" demande la princesse, car au vu de l'expression de son visage, elle peut comprendre qu'il y a une appréhension dissimulée et à la fois bien présente en elle.

Elle n'a que rarement vu Nikolaï. Mais la relation entre Isabella et lui et si tumultueuse qu'il est possible de marcher sur des oeufs à n'importe quel instant. Et ça aussi, elle peut le comprendre. Parce qu'elle aura perdu son propre amant en une nuit. Un amant remplacé par des démons qui sont sortit tout droit de leur cachette.
Ses parents? La convier? C'est devenu une habitude en réalité. La famille Hargreeves est rarement du genre à rater une occasion de fêter. Dans un soupire, un sourire quelque peu ironique, la brune se permet d'ajouter tout en glissant quelques mèches derrière son oreille percée.

"Et comment. Tu n'as pas idée à quel point ma famille apprécie convier des invités. Elle en profite à chaque fois, à chaque occasion. Et je te laisse deviner la taille du repas, de la table. Deux ou trois jours d'affilée. D'abord la famille de mon père, puis de ma mère et ensuite, c'est réunion générale avec les collègues de mon père. C'est pour ça que je fais souvent en sorte de travailler la moitié de la soirée. Histoire de rater l'autre moitié. Ça fonctionne depuis des années. Et puis..Mon père espère me voir retrouver un petit ami au plus vite depuis la mort de Matthew. Il a peur que je me laisse sombrer dans la tristesse."

Charlie fuit sa famille car elle ne se sera jamais sentit à sa place. Constamment forcée d'être ce qu'elle n'est pas, elle ne cesse de se demander si elle n'a pas choisi la mauvaise voie. En soi, c'est tout à fait le cas mais elle se force à ne pas y penser, au risque de s'y noyer. C'est si compliqué. Souriant finement, une nouvelle gorgée de sa boisson, la jeune femme ajoute avec beaucoup plus d'entrain cette fois ci.

"On devrait faire quelque chose pour Nouvel An. Qu'est ce que tu en penses? Toutes les deux? Ou avec des amis tiens !" parce qu'au fond, une fête entre amis, ou une simple sortie avec Isabella lui plait beaucoup plus que ses relatifs respectifs.


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Message Sujet: Re: It is a curse to feel everything so deeply.   It is a curse to feel everything so deeply. Empty Jeu 14 Jan - 18:33


♛ ♛ ♛
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Charlie,
elle est la rencontre imprévisible,
la chaleur dans l’abîme,

dans les abysses glaciales,
cette présence amicale,
cette alliée qui sera toujours là.

L’évidence de leur amitié n’est guère à prouver pour la latine. Depuis le début, les tous premiers jours, elle a senti entre elles cette osmose presque mélancolique. Cette relation un peu spéciale entre deux âmes aux idées les plus noires. C’est dans leurs difficultés à se délier de leurs tourments qu’elles s’entendent. Dans cette manière qu’elles ont, l’une et l’autre, de se confronter à l’éclat d’un monde qui brille, peut-être, un peu trop fort, pour elles et leurs démons. Quand elle a besoin d’une présence, quelqu’un qui est là, mais ne s’inquiète pas, ne s’offusque pas de ses silences… c’est Charlie qu’elle va voir. Car, avec elle, le voile sur ses ténèbres disparaît, au profit d’une unique complicité. Complicité un peu sombre mais non moins réelle, et la noirceur devient à ses côtés lumière. Isabella a conscience que leur amitié est encore plus rare pour son amie que pour elle. Si l’ébène a la faculté de s’allier, ne serait-ce qu’en laissant entrevoir ses airs les plus légers, Charlie a tendance à repousser, les êtres qui peuvent l’approcher. En ce point, elles sont différentes, toutes les deux. Isa, si elle risque souvent de s’isoler quand les tumultes de sa vie se font plus agressifs, a besoin au quotidien d’être entourée. Elle a besoin, plus que tout, d’aimer. C’est peut-être bien pour cette raison qu’elle s’est si aisément tourner vers la belle abîmée.

Car si elle a besoin d’aimer,
Charlie a aussi besoin d’être aimée,
plus qu’elle ne l’avouerait,
plus, même, qu’elle ne doit s’en douter.

La doctoresse a tant l’habitude de rejeter les autres qu’elle s’est promis, elle, de rester à ses côtés. Même dans les jours les plus mauvais. Même quand elles se retrouvent, l’une ou l’autre, plongées dans une sordide obscurité. Les songes toxiques qui peuvent les envahir ne leur font pas peur. Elles s’essaient, au contraire, de les chasser en ravivant réciproquement en l’autre une clarté qui manque dans l’opacité de leurs cœurs. Dans ce combat parfois éreintant entre l’ombre et la lumière, elles se tiennent main dans la main. Et la ténébreuse est rassurée, au fond, par la présence de cet animal à quatre pattes, chaque jour, quand elle n’est pas aussi fréquemment dans les parages. Le sourire sur le coin des lèvres, elle oublie ce chef canin, pour écouter ses soucis de médecin. Charlie n’est pas de celles qui se plaignent, elle prend les choses avec pragmatisme. Les années aidant, sans doute, le métier est devenu partie intégrante de sa vie. « Je veux bien te croire. Mais, pense à te reposer, quand même. » elle lui rappelle, de sa voix douce et un brin inquiète. Elle ne peut pas s’empêcher, Isa, de s’en faire pour tous ceux qu’elle aime. Plus encore les âmes en peine. Les âmes en détresse. Les âmes comme elle. Comme elles. Charlie ne se plaint pas, mais Isabella veille malgré tout.

Comme, quand elle ne se lamente pas,
Charlie décèle néanmoins ce qu’elle ne dit pas.

Les festivités de fin d’année ne devraient pas autant l’angoisser. Mais, entre un amour précaire avec Nikolaï à peine ressuscité de ses cendres et l’imprévisibilité de son petit frère, elle redoute beaucoup trop le jour de Noël. Songeuse suite à la question de sa confidente, la ténébreuse prend le temps avant de lui répondre. Elle sait qu’avec Charlie, un silence n’est pas nécessairement mal pris. Qu’elle peut trouver le temps de mettre un semblant d’ordre dans ses tourments. « J’ai peur de la réaction de mon frère. Il est… » elle se reprend, marque un silence. Ce n’est pas Julius qu’elle remet en question. C’est toute la complexité de la situation. « Nous avons tendance à être protecteurs entre nous et… il n’accepte pas que je revois Nikolaï. » Elle refuse de choisir entre son frangin et l’homme qu’elle aime. Elle refuse, Isabella, mais elle connaît trop bien son frère, pour ne pas se dire qu’il serait capable de faire le choix pour elle. « Il pourrait bien décider de ne pas venir. Ou bien, de se montrer odieux avec lui. » elle ne sait même pas, en réalité, ce qu’elle craint le plus. Si elle ne peut pas imaginer se passer de Julius, elle n’est pas bien à l’aise non plus dans les conflits tendus. D’un un soupir à peine perceptible, elle chasse ses idées noires pour se focaliser plutôt sur son amie. Chez elle non plus, les fêtes ne sont pas toujours faciles. Avec attention, la belle écorchée l’écoute tout en buvant une gorgée de son cocktail. Un fragment d’elle ne peut s’empêcher d’imaginer, en entendant ses dires, ce que doit être un vrai Noël en famille. Avec sa mère, son frère, ceux qui lui manquent chaque jour. Alors elle est quelque peu froissée elle-même quand Charlie explique la volonté paternelle qu’elle retrouve une histoire d’amour. Comme si elle pouvait le décider, comme si elle pouvait le choisir. Son interlocutrice a toute sa compassion alors qu’elle affirme. « Il devrait te laisser aller à ton rythme… ce n’est pas quelque chose que tu peux provoquer ou décider. » Indéniablement, elle aimerait voir son amie heureuse, avec un nouvel homme dans sa vie. Mais c’est son cœur qui lui dira, un jour, qu’elle est prête. Et ce jour-là, Bella sera ravie d’entendre ce récit. En attendant, elle ne veut surtout pas l’oppresser. Elle l’est suffisamment, déjà, par ceux qui partagent son sang. Nouvelle gorgée sirotée, le sourire revient sur les lippes de Charlie, juste avant cette proposition accueillie aussitôt par un autre sourire. « Oh mais oui, c’est une excellente idée ! Tu peux venir chez moi, je peux même inviter quelques amis, ou bien tu préfères peut-être sortir ? » elle demande avec intérêt. S’amuser. Faire des projets. Continuer, toujours, d’avancer. C’est plus facile, irrémédiablement, avec une alliée.

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