laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre | O R L A N D O

traits de caractère / Protecteur dans l’âme, il fait très attention aux autres, autant aux personnes faisant parties de son cercle d’amis que des inconnus. Il est quelqu’un de doux, qualité requise pour son métier, il est adorable à voir avec les animaux. Dans la vie de tous les jours, il ne laisse pas forcément voir cette partie de lui. Il est assez mystérieux, il parle très peu de son enfance, il est secret. D’ailleurs, il parle rarement de ce qu’il ressent, il rentre difficilement les gens pénétrer dans son jardin secret. Toujours de bonne humeur ou presque, il règle souvent les choses par un sourire. Sa devise c’est tout simplement qu’il faut sourire dans la vie. Il voit la plupart du temps le verre à moitié pleins. Drôle, et parfois malgré lui, il essaye de donner de la joie aux autres même s’il n’y parvient pas forcément à chaque fois. Il est sanguin, il peut s’énerver très facilement, tout comme se calmer en un claquement de doigt. Il est quelqu’un de très rancunier, trahis le une fois mais pas deux car il t’en donnera difficilement l’occasion. Il a quand même ses failles derrière ce caractère parfois dur. Il est quelqu’un de fidèle, surtout en amitié, car en amour il a déjà trompé mais il n’en n’est pas forcément très fier. Très têtu, il change facilement d’idée en tête, ne reconnait pas forcément ses torts et surtout, veut avoir le dernier mot, selon la personne devant qui il se trouve. Même s’il ne le montre pas vraiment, c’est un grand stressé, mais il garde ce mal-être derrière ses sourires. Si au cabinet ce n’est pas le cas, il est très bordélique chez lui, il devrait même parfois en avoir honte mais non, il assume. Tous ses proches le savent bien, il ne faut pas forcément débarquer à l’improviste chez lui, surtout quand il s’y trouve seul…

(Uno) Il va souvent manger dans des fast food mais ne prend pas le moindre gramme grâce à son activité professionnelle alors il ne va pas s’en plaindre. (Dos) Il chante sous la douche et étonnamment quand on le voit, il chante assez bien. (tres) Il se rongeait les ongles jusqu’à l’âge de huit ans lorsqu’il stressait. Il a eu du mal à arrêter (cuatro) Il avait autrefois la phobie des serpents. On aurait dit une fillette quand il en voyait. Depuis qu’il les a étudié en cours, il les trouve fascinant même s’il conduit toujours ses clients vers un confrère s’il s’agit d’un reptile de compagnie. (cinco) Il ne sait pas bien faire à manger, ou alors très mal. Il lui faut beaucoup de temps pour faire un plat, même s’il est simple, pour qu’il soit mangeable. (seis) Il est allergique aux crevettes (siete) Il porte toujours son maillot porte bonheur lorsqu’il regarde un match de football et que son équipe préférée est en jeu. (ocho) Il était un très mauvais élève en classe, jusqu’à ce qu’il trouve sa passion et qu’il se batte pour y parvenir. C’était pas gagné d’avance. (nueve) Il aimerait se prendre un chien mais il en voit toute la journée alors il hésite. Puis il n’est pas assez chez lui pour le sortir suffisamment. (diez) Il se dit allergique aux champignons, enfin ce n’est pas vrai, il n’a jamais gouté mais il n’ose pas, c’est plus fort que lui..

A la bourre, comme d’habitude, Orlando s’arrête devant son miroir pour observer la fatigue qui se lit sur les traits de son visage. Pas de très grandes fêtes la veille, pas de buverie ni d’heures supplémentaires, juste une soirée avec son meilleur ami. Une soirée à jouer aux jeux vidéo, comme lors de leurs adolescences où leurs parents leur cassaient les oreilles en leur disant qu’ils jouaient trop, connectés en ligne avec leurs casques sur leurs oreilles ou bien dans la même pièce. Aujourd’hui ils ne sont plus ados et pourtant la veille ils ont joué tard. Besoin d’être là l’un pour l’autre, de se changer les idées aussi. Orlando accueille son pote avec plaisir, il sait qu’il en a besoin alors Orlando ne lui fera pas la morale, et le laissera crécher le temps qu’il faut. Et même si Orlando ne le dit pas, c’est aussi un moyen de ne pas se sentir seul. Pas dans cet appartement où le vide dans cette chambre se fait sentir. Maintenant qu’il a laissé sa chambre à son ami, il dort dans la chambre de Odaleen alors qu’il n’a même pas vidé la chambre. A chaque fois qu’il y songe, il le ressent ce vide. C’est beaucoup plus facile de faire comme si de rien n’était quand son pote il est là, quand son pote il lui évite les longs silences de ces derniers mois dans cet appartement.

Parce qu’Orlando, il n’oublie pas cette colère, cette sensation de frustration d’avoir trouvé un appartement vide alors que le silence s’était installé entre lui et elle, Odaleen, cette colocataire qui avait pris bien plus de place dans sa vie que dans cet appartement. Un bisou et l’éloignement. Elle était bien trop jeune pour lui Odaleen, cinq ans et pourtant il avait flashé. Mais il ne pouvait pas, elle était en couple et surtout, elle avait ce putain de cœur défaillant. Faire comme si de rien n’était semblait tellement plus facile, jouer les amis était la meilleure chose à faire. Comment pouvait-il savoir qu’elle s’en irait sans le moindre message ? Elle fuyait, elle était si égoïste. Il lui avait répété plusieurs fois, quand il entendait parler de ce livre pour organiser ses obsèques. Il ne pouvait pas rire de ça, pas imaginer la vie sans entendre le rire de Odaleen. Et pourtant, maintenant des mois que c’était tout comme. Disparue, sans laisser de trace. Disparue de la vie d’Orlando mais pas de sa tête. Il a laissé ses affaires, sans savoir si elle reviendra, sans savoir si elle est encore ici ou si elle figure parmi les étoiles.

Alors faire comme si de rien n’était, être là pour son ami dont la vie n’a pas fait de gâteau ça le soulage. Il panse les blessures de ses plaies à lui, sans penser aux siennes. C’est un peu ce qu’il fait tout le jour en se taisant sur ses maux alors qu’il part à la clinique vétérinaire. C’est ce qu’il fait quand il sourit alors que son âme crie à l’aide. Etre là pour les animaux l’oblige à oublier d’être là pour lui mais un jour ou l’autre, ça va péter. Il ne pourra pas faire semblant éternellement. Sourire, jouer au mec détacher ça va aller quelques temps mais c’est le genre de chose qui vous revient à la figure à peine la pression relâchée.

Orlando fini par attraper ses clés de voitures alors qu’il s’avance discrètement vers la porte de l’entrée. Son pote ne travaille pas aujourd’hui donc si l’un d’eux pour profiter d’une grasse matinée, qu’il en profite. Lui n’a pas le choix que d’aller à la clinique. Orlando avait toujours rêvé de travailler auprès des animaux. A chaque fois qu’il voyait un animal pas bien ils disaient à ses parents qu’il serait là pour les sauver plus tard Au final a même ouvert son propre cabinet, en plus de son travail à la clinique.


A peine arrivé dans le hall de l’immeuble, passant devant les boites aux lettres il vit une grande enveloppe marron dépasser de la sienne. A peine la prend-t-il qu’il voit le tampon d’un cabinet de détective privée. Son pouls s’accélère, il sait très bien de quoi il s’agit. Voilà maintenant trois mois qu’il avait pris rendez-vous, après des années à peser le pour et le contre. Mr Carlson n’est pas son père, il est son beau-père, et ça, Orlando l’a toujours su. Ce dernier l’a élevé comme un fils mais dernièrement, Orlando a ressenti le besoin d’en savoir plus sur son père inconnu. Il n’avait que son nom, donné par sa mère qui n’avait pas plus d’informations étant donné que ce n’était pas une relation sérieuse entre eux. Il était prêt à en découvrir plus : ses origines, de potentiels problèmes de santés à savoir, des frères et des sœurs peut-être. Il s’était préparé à tout cela mais maintenant qu’il a probablement des réponses entre ses mains, il ne se sent plus près. Orlando glissa l’enveloppe dans son sac. Il l’ouvrira quand il sera prêt, s’il est prêt un jour bien entendu mais il a besoin de savoir, il le sait.