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 |  Sujet: beautiful ones (shiva)  Ven 29 Nov - 19:02 |
|   ϟ don't think twice, give yourself to another night. hold on tight. hope that you make it out alive, oh, we are the beautiful ones. it's just a phase, you're not to blame for everyone trying to please you, but you're too young to come undone so don't let them try to deceive you. don't be ashamed, honey, one day this will fade. so put on your coat, give them a show, make them all desperate to be you
soupir, le regard qui poursuit les étalages, la créativité qui le prend aux tripes, lio qui voudrait toutes les porter. l'amour des belles choses qui le porte et qu'il ne saurait juguler. qui tente d'étouffer l'envie de toucher toutes les créations, de s'en emparer, de se voir les porter. les couleurs or et argent qui lui manquent maintenant qu'il ne peut plus les fréquenter, alexander qui ne taira jamais sa fierté de l'avoir vu abandonner, choisir un chemin plus sécurisé. lui qui se prend à regretter tout ce qui a pu arriver, la vie d'avant, celle qui n'aurait jamais du lui manquer. qui s'arrête à tous les stands pour observer, au moins, se ravir des bijoux chatoyants, imaginer tout le processus de création qui a pu les entourer ; pas d'objet plus pur et plus étonnant que ces petites pièces méticuleusement montées, que ces diamants et perles joliment alignées sur des colliers.
puis la rencontre qu'il n'aurait pas su anticiper ; aucune idée qu'elle serait là, même s'il se dit qu'il aurait pu y penser. juste dans la désintoxication de ses pensées l'oubli d'une grande partie de son passé, comme s'il se retrouvait pardonné pour tous ses pêchés - qui ne l'empêchent plus jamais de se coucher. elle est droite et fière, même si elle ne cache jamais quand elle semble ennuyée. la sucette du premier stand qu'il se trouve à essayer de cacher, comme un môme dont il sait qu'il a fauté. c'est qu'il est parti se cacher dans un motel avec une sœur qui a failli s'en aller, qu'il en a momentanément oublié tous les autres, dans cette parenthèse sacrée. à la convaincre de tenter de changer son myocarde, d'y croire et de s'accrocher. à tenter de se débarrasser de la morphine qui dans son sang se répandait encore quand elle a tenté de se sauver. la maison de repos qui les a tous les deux aidés, une thérapie qui n'aura pas fait de mal et la décision sage et grandiose de ne jamais rechuter - lio qui se doute bien qu'il pouvait seulement repousser le moment où ça arriverait, mais qui ne dit rien, parce qu'il y a ses frères et soeurs à ne pas contrarier.
oh fuck qu'il finit enfin à articuler, bêtement, aucun mot ne se bousculant pour s'excuser. je ne savais pas que tu serais là, la discussion qui devient de pire en pire, qu'il a bien envie d'abandonner. comment tu vas? qu'il tente d'exprimer, tentative de faire croire que la rencontre était opportune, qu'il l'avait désirée. à l'intérieur lio qui n'en sait rien, qui ne saurait départir les gens de ses addictions, qui tente de s'acheter de la volonté de la pire des façons. alexander et odaleen qui sont ses piliers dans l'attente de jours meilleurs, à compter les jours où il s'en sort sans consommer, et subitement l'envie de raccrocher, ou de fuir, disparaître complètement dans sa honte et dans sa solitude, tout laisser tomber. shiva et sa douceur maternelle qu'il craint de vouloir plus que tout, en ce moment, en se demandant où ça allait le mener.
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