Tiger in my heart again. {Bricholas}

1ier novembre - 17h30

When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke

T'es de plus en plus dingue de cette fille là. Tout chez elle a le don de te captiver. Et tu ne fais surtout rien pour lutter contre. A quoi bon ? Pourquoi faire ? Ce n'est pas comme si tu ne pouvais pas du tout lui faire confiance T'es bien certain que si un truc venait à dériver entre vous, ça n'aurait rien à voir avec elle. Ça ne viendrait pas du tout d'elle. Elle est bien trop douce et trop délicate pour ça, bien entendu. Trop innocente aussi. C'est une évidence. Et ça fait justement partie de toutes les choses qui ont eut le temps de te faire totalement fondre pour sa petite personne. Sans ça, t'en es bien certain que tu ne te serais jamais autant accroché et attaché à elle. Ce que tu ne sais vraiment pas en revanche, c'est ce qu'elle même peut bien te trouver. Tu ne penses pas être une mauvaise personne. Mais tu n'es pas non plus incroyable. Pas comme elle. Loin de là. T'es certainement bien trop superficiel pour être vraiment si intéressant que ça. Tu n'essaies même pas de faire croire le contraire. Tu ne veux pas perdre ton temps à ça. Tu préfères tellement le consacrer à sa petite personne justement. Et ce soir plus que jamais. Parce que ce soir vous partagez un premier vrai rendez-vous. Un véritable rancard. Le premier d'une très longue liste, tu oses l'espérer. Parce que c'est une vraie relation que tu souhaites avoir avec elle. Sans quoi, tu n'aurais jamais proposé ce rancard justement. Ton but n'étant pas du tout de lui briser le coeur à Briannah. Tu n'as aucune envie de briser ou foutre à mal cette perfection qu'elle est selon toi.

Et tu te sens sacrément chanceux d'avoir droit à tout ça. D'avoir droit à sa présence lumineuse. T'es bien trop heureux de savoir que tu peux potentiellement la mériter. Quand bien même tu n'étais pas forcément d'accord de base. Bien trop persuadé que tu ne peux mériter une jeune femme aussi parfaite. Elle est trop intelligente et trop intéressante pour toi. Et trop naturelle à côté d'un abruti relativement superficiel que tu peux toi même être. Parce que ça t'as grandis dans un monde de superficialité et que tu ne saurais changer pour être différent et être un peu moins ... Toi. Mais Briannah semble vraiment t'accepter et t'apprécier tel que tu es. Alors même si ça continue de bien te surprendre, tu ne veux rien faire pour lui donner envie de changer d'avis et de vouloir reculer. Alors tu resteras attentif pour éviter à tous prix les erreurs de parcours et les faux pas. Toi qui es tellement fasciné par elle que tu ne peux t'empêcher de venir frôler son visage du bout de tes doigts. De quoi la perturber toujours plus et la faire rougir. Ce qui n'est pas pour te déplaire. Définitivement, tu aimes l'effet que tu lui fais. Et ça te rassure, toi qui es constamment troublé par elle en retour. Tu lui offres un sourire des plus tendres quand, après une phrase incomplète, elle se contente de te remercier d'un mot unique. Voilà. Je préfère quand tu te contentes de ça. Que tu la taquines tendrement en faisant évidemment référence à toutes ces fois où elle a remis en doute tes propos à son sujet. Parce qu'elle refuse les compliments. Trop persuadée qu'elle est de ne pas être à la hauteur. De ne pas être assez jolie ni assez attirante.

Ce n'est pourtant pas faute de le lui dire et de le lui répéter que tu n'as jamais été à ce point inspiré par une autre femme qu'elle avant. Et si tu le lui dis, c'est bien que tu le penses. Pourtant, toujours pas de quoi la convaincre. Ce qui te frustre pas mal. Et en même temps, tu ne désires pas te faire trop insistant. Tu ne souhaites pas la mettre complètement mal à l'aise. Ce n'est donc pas plus mal qu'il soit maintenant temps de voir un peu ce menu et d'apprendre deux trois trucs. Toi qui ne t'y connais vraiment pas des masses en cuisine asiatique. A part les sushis, comme tout le monde. Mais ce n'est apparemment pas tout à fait représentatif de la cuisine de cette partie là du monde. C'est en tout cas ce que vient de te dire Briannah elle même. Et tu n'as aucune raison de mettre sa parole en doute. Tu n'essaies pas. Tu te contentes d'écouter ses explications quant aux autres mets disponibles dans ce restaurant que tu découvres avec et grâce à elle. De nouveau vous n'êtes que tous les deux à la table. Pour pouvoir parler de vous. D'elle qui te fait remarquer qu'elle a la sensation de vivre un rêve. Toi qui sous entends que tu n'as pas ta place dans un rêve. Et elle qui, en guise de conclusion, t'ordonnerais presque de te taire. Elle n'est pas d'accord avec toi. Elle n'est, de toute évidence, pas la seule à ne pas trop accepter les compliments ou quoi que ce soit s'en approchant. C'est vrai, je ne sais pas ... Mais je serais curieux d'en apprendre davantage du coup ... Que tu ne peux évidemment pas t'empêcher de souffler ... Soudainement bien curieux.

En plus de mots tendres, vous avez des gestes qui le sont tout autant. Après tes doigts sur son visage, ce sont les siens qui viennent caresser ta main avec bien de la tendresse. C'est fou l'effet qu'elle te fait. Rien qu'avec une caresse tout ce qu'il y a de plus innocente. Elle parvient à te troubler au plus haut point. Et tu ne te fais évidemment pas prier pour lui rendre ce genre de caresse. En tournant ta main pour caresser les siens en retour. Ce qui n'a pas l'air de lui déplaire. Et heureusement d'ailleurs. Tu t'inquiéterais si elle avait maintenant un mouvement de recul. Finalement vos plats arrivent et cette fois vous êtes bien forcés de vous éloigner l'un de l'autre pour pouvoir entamer votre repas. Et tu ne manques pas de goûter à plusieurs choses pour tester les différentes saveurs et pour tester tout simplement un tas de nouvelles choses. Toi qui es en pleine découverte pour le coup. Tu prends le temps d'apprécier chacune des bouchées à sa juste valeur. Comme si tu craignais de gâcher si tu ne prenais pas le temps de déguster. C'est vraiment très bon ! Que tu confirmes en continuant d'apprécier le tout. Toujours tranquillement. Toujours à mâcher de façon très consciencieuse. Comme tout ce que tu fais dans la vie, de manière générale. C'est un fait. Tout ce que tu fais, tu le fais en prenant le temps pour le faire aussi bien que possible. Même manger, de toute évidence. J'ai bien fait de te laisser choisir le restaurant. Que tu commentes dans la foulée. En partie parce qu'elle a ainsi pu choisir un univers qui lui correspond bien. Mais aussi parce que ça t'auras permis de découvrir quelque chose, à toi qui ne connaissais finalement que les sushis, nems et autres mets de ce genre venant d'Asie. La prochaine fois, c'est moi qui choisis ? Proposition faite sur le ton de l'innocence. Elle se doute forcément du genre de restaurant que tu as l'habitude de fréquenter.

1ier novembre - 17h30

When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke

Sans surprise, tu apprécies vraiment la tournure qu'est en train de prendre cette soirée en compagnie de Briannah. Vous parvenez sans mal à plaisanter ensemble. A vous taquiner l'un et l'autre et à vous provoquer, pour être plus précis. Et tu n'aimes que trop même lorsqu'elle t'envoie presque sur les roses en refusant d'en dire plus en ce qui concerne ses rêves. Tu me fais découvrir la patience tu sais. Que tu lui fais remarquer, non sans un tendre et taquin sourire. T'es plutôt du genre à t'emporter pour un oui ou pour un non en toute logique. Du genre à perdre bien trop vite la patience que tu n'as qu'en petite quantité justement. Avec elle tout est différent. Parce qu'avec et pour elle, tu as très envie de faire des efforts. T'es prêt à en faire encore tout un tas même. Juste pour le plaisir de la voir se détendre toujours plus en ta compagnie. C'est bien trop agréable, clairement. Vous êtes, ce soir encore, en train de passer un moment des plus agréables en compagnie l'un de l'autre. Autour de mets que tu découvres grâce à elle. Et même lorsqu'elle te fait sursauter en tapant ton pied de l'un des siens. Toi qui prenais ce frôlement comme un geste totalement involontaire de sa part, tu commences à remettre cette idée en doute. Peut-être que ça me paraîtra meilleur encore, tu sais. Quand c'est fait avec le coeur, c'est forcément meilleur. Que tu ne manques pas d'affirmer, encore hésitant en ce qui concerne ce pied qui fait maintenant plus que te frôler. qui frottes plutôt ouvertement. Et tu n'oses pas avouer davantage le fait que tu adores lorsqu'elle cuisine pour toi. Elle l'a fait une première fois et tu n'as que trop aimé ça. Tu n'as pas eus une mère pour cuisiner pour toi avec amour. Mais une nourrice qui a toujours pris soin de toi. Et avec qui tu es encore en contact à l'heure actuelle. Elle est un peu ta mère de coeur dans le fond. Et t'en es bien certain qu'elle ne pourrait que s'entendre à merveille avec Briannah si elles venaient à se rencontrer toutes les deux.

Mais tu n'as absolument aucun doute quant au fait que Briannah ne soit pas encore tout à fait prête à entrer dans ta vie de la façon dont tu le souhaiterais. Pas encore prête à encaisser les changements qui risquent d'opérer, quand elle fera vraiment partie de cette vie qui est certainement à mille lieux de ressembler à la sienne. Tu ne sais évidemment pas encore tout d'elle. Mais ça fait de moins en moins de doute qu'elle vient d'un milieu bien différent du tien. Qu'elle vient sans doute même d'un petit coin perdu des Etats-Unis alors que toi même tu as toujours vécu entre Los Angeles et New-York. T'aimerais vraiment découvrir son monde. Mais il faudra bien qu'elle découvre le tien aussi au passage. Vous ne pourrez pas laisser les choses n'aller que dans un sens. Tu ne peux le permettre. Sans quoi, ça finira forcément par coincer à un moment ou à un autre. T'en es bien conscient et tu oses espérer qu'il en va de même pour elle et qu'elle finira par accepter l'idée d'entrer dans ta vie plus encore. D'autant plus que l'idée du restaurant n'est clairement pas le pire que tu pourrais lui proposer. Elle aurait de quoi paniquer si tu émettais l'idée de l'inviter à l'un de ces fameux galas ultra branchés et ultra guindés auxquels tu es forcé de participer de temps en temps. Tu pourrais même comprendre qu'elle ait peur de rencontrer ta famille, à Los Angeles. Parce que là aussi, elle risque d'être surprise par la froideur de vos liens. Par la distance qu'il y a entre vous. Toi qui ne te rappelles pas même de la dernière fois que ta mère a eut un geste tendre pour toi. Peut-être bien que ce n'est tout simplement jamais arrivé. Ou quand tu n'étais encore qu'un enfant.

Alors elle ne s'en rend sans doute pas compte, du fait que tu sois en train d'essayer d'y aller en douceur. Elle voit surtout le fait que tu sois en train de proposer un truc duquel elle doit elle même se sentir bien incapable. Tu peux le lire dans son regard qu'elle est en train de paniquer à cette seule idée. T'as passé beaucoup trop de temps ces derniers mois, pour ne pas être en mesure de décrypter chacune des expressions de son visage et chacun de ses regards. Ce qui n'est d'ailleurs pas pour te déplaire. T'aimes vraiment ça qu'elle soit devenue un véritable livre ouvert pour toi. Tu ne saurais toutefois dire s'il en va de même pour elle. Si ça lui convient tout autant ou si c'est justement tout le contraire. Tu n'as pas la sensation qu'elle ait envie de te cacher grand chose quand elle manque s'étouffer avec une gorgée d'eau après ta proposition. Ca dépend ... A quel niveau ça devient une trop grosse "folie" pour toi ? Parce que tu ne juges forcément pas les choses de la même façon qu'elle. Que vous ne serez probablement pas d'accord sur la question du choix du restaurant, quoi qu'il arrive. Pour un tas de raisons toutes plus logiques les unes que les autres. A commencer par le fait que, encore une fois, vous ne venez vraiment pas du même monde tous les deux. Tu dois te faire à l'idée. Mais il faudra bien qu'elle en fasse de même de son côté. Que vous parveniez à entrer dans la vie de l'autre. Ou que vous arrêtiez tout avant. Tant qu'il est encore tant. Tu arques un sourcil dubitatif lorsqu'elle reprend la parole pour te demander d'attendre. Et de ricaner doucement à la suite de ses mots. Tu penses vraiment avoir besoin de négocier pour que j'accepte ça ? Que tu fais mine de l'interroger en retour, tout en déplaçant enfin ton pied pour l'appuyer plus encore contre le sien. Presque une invitation pour qu'elle continue. Et insiste davantage. Parce que t'aimes bien trop qu'elle gagne assez en confiance pour jouer de la sorte.

Tu retrouves sans mal tous tes gestes tendres lorsque la table est débarrassée des assiettes vides. Avec vos mains qui ont vite fait de se retrouver et vos doigts, de se caresser. Vous n'avez de cesse que d'échanger ces caresses tendres et ces regards qui en disent bien plus long que n'importe quels mots. Vous n'avez pas besoin de parler pour vous comprendre. Pour vous dire tout le bien et le bonheur que vous ressentez à ces instants rien qu'à deux. En dehors de vos séances photos, pour changer un peu de décors. Et pour vous rapprocher toujours plus l'un de l'autre surtout. C'est nettement plus intime lorsque vous n'êtes pas dans le cadre professionnel. Elle joue de son pied contre ta jambe. Tu joues de tes doigts sur son avant bras où la peau est tellement douce. Tu n'apprécies que trop de voir qu'elle a la chair de poule au simple passage de tes doigts. Est-ce qu'au moins tu vas me laisser t'inviter ? Que tu préfères l'interroger tout de suite. Tu n'as pas envie de créer un moment de gêne au moment de régler. Et tu ne veux pas non plus l'obliger à accepter que tu paies si vraiment elle veut partager. Tu n'es pas de ces types bornés qui estiment que c'est forcément à l'homme de payer. Quand bien même tu n'as que trop souvent tendance à jouer les chevaliers savants. Le parfait gentleman. Parce que tu as été élevé de cette façon et que les réflexes ont la vie dure. Mais tu ne tiens pas à l'étouffer en en faisant trop.

1ier novembre - 17h30

When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke

Tu as encore, toi aussi, la sensation d'être en plein rêve en compagnie de la belle Briannah.  Parce qu'elle se révèle chaque jour un peu plus et ce soir plus que jamais encore. Parce que tout te plaît chez elle. Que tout chez elle est au delà même de la perfection. T'en fais probablement trop au bout du compte. Mais tu le penses véritablement et le ressens comme tel. Parce que ta fascination pour elle est sans borne et sans limite. Et grandissante, surtout. Même lorsque tu lui fais remarquer qu'elle t'apprend la patience, tu as le regard qui brille d'une certaine lueur de fascination pure. T'exagères quand même un peu là, non ? Que tu ne peux t'empêcher de faire remarquer / questionner, plus ou moins amusé. C'est toi qui parles d'exagération alors que tu passes ton temps à t'extasier oralement sur sa totale perfection. Mais toi tu as raison. Elle, pas du tout, cela va s'en dire. Parce que pour toi ça ne fait aucun doute qu'elle est d'une rare perfection et que tout son entourage doit être d'accord avec toi. Tu n'avais jamais rencontré une personne comme elle avant. Et dans le fond, t'aimes bien ça. C'est juste bon à accentuer le fait qu'elle soit parfaitement unique. Et en passe de devenir tienne, si tu fais les choses bien et si vous restez sur la même longueur d'ondes. De la même façon que vous le faites ce soir. Et que vous l'avez fait cette fameuse soirée au cours de laquelle vous vous êtes rapprochés l'un de l'autre comme jamais. T'as bon espoir que vous saurez réitérer la chose à l'infini désormais. Maintenant que vous avez confirmé votre envie de vous essayer à quelque chose de plus tous les deux. A une vraie relation amoureuse, avec un peu de chance et d'efforts.

Je peux t'aider un peu ... Mais de là à m'apprendre des trucs ... Je doute de récidiver quand je serai seul. Tu le précises alors même qu'elle doit bien se douter que tu n'es pas du tout du genre à  cuisiner. Ton ex le faisait quand vous vous retrouviez tous les deux chez vous/toi. Mais le reste du temps, tu te nourris dans des restaurants plus ou moins chics ou en passant par des traiteurs qui préparent de la nourriture à emporter.  Tu manques clairement de temps pour ce genre de chose. De la même façon que tu as une femme de ménage qui vient trois fois par semaine pour faire briller ton logement. Et derrière laquelle tu repasses encore, pour t'assurer que tout est parfaitement propre. Tu n'as pas le temps de faire ton propre ménage au complet mais tu l'as pour vérifier que tout est au grain de poussière près. T'es beaucoup trop maniaque pour pouvoir te passer de ces incessantes vérifications. En attendant que vous passez assez de temps l'un chez l'autre pour qu'elle puisse te faire des démonstrations de cuisine, tu espères bien pouvoir l'inviter dans un autre restaurant. Mais à ce sujet là, tu la sens se tendre. T'as presque envie de revenir en arrière et de lui dire que tu peux te "contenter" des restaurants comme celui dans lequel vous vous trouvez actuellement.  Mais tu ne peux faire semblant d'aimer l'idée de t'intégrer à sa vie sans qu'elle n'en fasse de même en retour. Je sais que t'as pas besoin ou envie de ça ... Mais moi oui. Que tu lui avoues à voix basse. J'aime bien le restaurant que tu as choisis ce soir ! Précision rapide avant qu'elle n'ait le temps de s'imaginer le contraire. Mais chacun son tour de faire un pas dans la vie de l'autre, non ?

Vous prenez le temps de déguster les assiettes qui se sont présentées à vous et qui se vident lentement mais sûrement. A échanger quelques banalités et quelques taquineries. Pendant que Briannah te fait du pied, surtout. Tu as finis par comprendre que son geste n'était pas une simple maladresse. Et tu dois bien admettre que ça fait son petit effet.  Tu prends bien trop de plaisir à la découvrir de plus en plus à l'aise la belle Briannah. Au point de se permettre des petites provocations de ce genre. Les assiettes sont totalement vidées puis débarrassées. Vous permettant d'avoir toujours plus de gestes tendres l'un pour l'autre. Jusqu'à ta proposition / question de trop apparemment. Alors même que tu trouverais normal de payer, compte tenu du fait que c'est toi qui l'as invité au départ.  Tu ne lui as finalement posé la question que pour lui permettre encore de partager si elle le souhaite vraiment et préfère marquer le coup. Tu ne veux pas donner l'impression que tu te sens supérieur sous prétexte que tu as des moyens financiers qu'elle n'a pas. Tu n'oses rien répondre. Jusqu'au moment où elle quitte la table pour filer en direction des toilettes sans plus attendre. Tu souris à son baiser et la regardes filer, avant de te lever pour rejoindre le coin bar pour régler l'addition. Tu enfonces tes mains dans les poches de ta veste et perds ton regard vers l'extérieur où les éléments continuent de se déchaîner, en attendant son retour. Qui se fait avec un sourire des plus lumineux qui fait ré-apparaître le tien. Tu te contentes encore une fois de hocher la tête de haut en bas en guise de réponse, avant d'ouvrir la porte pour quitter le restaurant en sa compagnie. Et rejoindre aussi rapidement que possible ta voiture dans laquelle vous avez vite fait de disparaître tous les deux.

Tu rentres son adresse dans le GPS, pas tout à fait certain de retrouver le chemin de ce point de départ là, sans ça. Briannah, je suis désolé pour l'addition. C'était maladroit de ma part mais je voulais vraiment te laisser le choix. Tu préfères aborder tout de suite la question plutôt que de laisser les choses s'enliser. Persuadé que sa disparition temporaire et la brève tension sur son visage, étaient entièrement dû à sa gêne. Tu n'as aucune idée du comportement que tu dois adopter par rapport à ça. Tu ne peux pas prétendre que tu n'as pas les moyens de régler des sommes astronomiques dans des restaurants tous plus chics les uns que les autres juste pour qu'elle se sente un peu moins mal. Tu ne peux pas non plus être le seul qui fait l'effort d'entrer dans la vie de l'autre. D'autant plus que tu as peur de ne pouvoir gérer la sienne. Combien de nuits tu squatteras son appartement avant de t'y sentir à l'étroit sans oser le lui dire pour ne pas la froisser ? Tu choisiras le prochain, d'accord ? Que tu conclus finalement, allant à l'encontre même de toutes tes dernières pensées. Si elle tiens tant que ça à payer votre prochain restaurant, tu ne peux décemment pas l'entraîner dans l'un de ceux que tu as l'habitude de fréquenter. Je ne veux vraiment pas que tu te sentes mal à l'aise en ma compagnie. Tu profites d'un feu rouge pour insister là dessus, en posant le regard sur son joli minois qui te semble afficher un teint blafard depuis vos derniers échanges au restaurant.

1ier novembre - 17h30

When you swallow someone whole, you are bound to choke
I ate you up the day we first spoke

Tu penses presque moins à ton apparence ce soir, alors que tu viens tout juste de prendre la flotte et que quelques gouttes continuent de dévaler ton visage. T'y penses moins alors même que t'as aussi peur de ne pas être à la hauteur de la superbe femme qui t'accompagne. Tu te rassures un peu en te disant qu'elle même a un manque flagrant de confiance en elle. T'as envie de croire que, du coup, tu ne lui feras pas honte et elle ne pensera pas que t'es soudainement bien moins attirant parce qu'à moitié trempé et la cire qui peine à maintenir tes cheveux en place. Tu sais que c'est toi qui exagères encore et toujours la chose. Toi qui t'imagines pire que la réalité. C'est simplement une question d'habitude. Tu dois te forcer à penser le contraire de ce que ton instinct lui même se charge de te souffler. C'est idiot et t'en es conscient. Mais tu ne prétendras jamais être le type le plus logique qui soit. Briannah, elle a le don de te faire totalement oublier ce genre de superficialité, par son naturel et sa douceur. Alors que, installés l'un en face de l'autre à la table du restaurant, elle prend le temps de te guider et de te conseiller dans les plats que tu découvres. Grâce à elle pour le coup. Sans son idée, tu n'aurais sans doute jamais mis les pieds dans un restaurant de ce genre. Et tu aurais sans doute même continué de penser que le sushis était la nourriture de base en Asie. C'est démesurément cliché et t'en es bien conscient. Surtout maintenant qu'elle t'a confirmé la chose, de la façon la plus adorable et spontanée qui soit. Sans en faire une connerie. Sans jugement non plus.

Tu prends beaucoup de plaisir à goûter à tout ce qui se présente à toi. Et tu n'es pas contre l'idée qu'elle te montre comment faire à l'occasion. Quand bien même tu passeras surtout beaucoup de temps à lui tenir compagnie, à l'aider un peu et à la regarder faire. Parce que tu doutes de récidiver seul par la suite. Tu n'as aucune raison de vouloir cuisiner avec autant d'application alors que tu as les moyens de faire appel à des cuisiniers. Tu n'as pas le temps de te faire à manger et d'apprendre à le faire. Tu n'as pas le temps parce que tu bosses beaucoup. C'est parce que tu bosses beaucoup, que tu as les moyens de t'offrir les services de cuisiniers, traiteurs et restaurants. Tout s'imbrique donc à la perfection de la sorte. Et tu ne vois pas vraiment de raison de changer les choses. T'es bien comme ça. T'es même heureux, d'une certaine façon. A part passer du temps avec Briannah et faire une activité avec elle, tu ne vois pas de raison d'apprendre à cuisiner. Mais ces raisons suffisent évidemment à te donner l'envie d'accepter pareille invitation. Comme toutes celles qu'elle voudra bien t'envoyer de façon plus ou moins formelles. T'es prêt à aller à son rythme et à te plier au moindre de ses désirs. Ce qui n'est absolument pas dans tes habitudes pour le coup. Tu ne sais pas si elle s'en rend compte ta belle modèle. Et tu n'as pas tellement envie de le lui faire remarquer. Alors même que tu te laisses faire sans rechigner lorsqu'elle entreprend de te faire du pied. Geste délicieusement provocateur qui te fait un effet certain. Quand bien même tu prends sur toi de toutes tes forces pour ne pas t'exciter de trop.

Mine de rien, tu tentes quand même de la convaincre qu'il lui faudra bientôt entrer dans ta propre vie. Dans les décors dont tu as toi même l'habitude. Et sans surprise, c'est la crainte de ne pas être à la hauteur qui la freine quelque peu. Tu fronces les sourcils à sa requête et, sans y penser, tes doigts se resserrent doucement autour des siens desquels tu viens de t'emparer. Toi, une tâche ? Briannah tu pourrais porter un drap que t'arriverais à le rendre joli. Que tu grondes en lui offrant un regard qui se veut sévère. Chose que tu sais très bien faire quand tu es véritablement fâché contre quelqu'un. Mais que tu as beaucoup de mal à assurer et à assumer devant elle qui ne mérite rien de tel de ta part. Tu ne peux le nier ça. Alors qu'elle est parfaite en tous points et que tu ne souhaites rien d'autre qu'être tendre avec elle. Délicat. Patient. Tout ce qui pourra permettre de la mettre toujours plus à l'aise en ta compagnie. Alors forcément quand elle fuit littéralement dans les toilettes du restaurant pendant que tu t'occupes de régler l'addition, tu te fais des films. T'es soudainement bien nerveux alors que tu l'attends patiemment près de l'entrée. Les mains dans les poches de ta veste. T'as peur d'avoir merdé. Tu espères de toutes tes forces qu'elle n'est pas déjà en train de tout remettre en question. Qu'elle n'est pas en train de se dire que ça ne vaut pas le coup d'insister finalement. Il faut bien admettre que vos vies sont très différentes l'une de l'autre et que la collision risque d'être des plus brutales. Peut-être trop. Tu n'en sais rien. Tu préfères ne pas trop y penser pour le coup. T'as trop peur de la suite pour y penser. Trop peur de la perdre avant d'avoir vraiment commencé.

T'es silencieux un court instant quand vous vous installez ensemble dans la voiture et que tu prends le temps de rentrer son adresse dans ton GPS. Assez vite pourtant tu mets fin au silence en abordant le sujet qui commence à bien te travailler. Sa réponse ne se fait pas attendre non plus. Et tu regrettes d'être déjà sur la route. Trop concentré sur ta conduite pour pouvoir te permettre de la regarder plus de quelques secondes. T'as pas à t'excuser pour ça. Surtout pas ! Le ton affirmatif se veut de nouveau plus ou moins sévère. Tu ne tiens vraiment pas à ce qu'elle aille se mettre de drôles d'idées en tête. Comme quoi elle est en retard et pourrait te lasser ou t'ennuyer. T'es certain qu'il n'y a qu'un pas avant qu'elle ne se mette ce genre de truc en tête. Et tu n'y tiens évidemment pas du tout. T'es parfaite comme t'es Briannah. Mais je tiens à ce qu'on fasse les choses à ton rythme. Le tien. Vraiment. Je ne me force pas. J'ai envie de ça aussi. Et t'insistes bien sur ce point pour lui faire saisir que tu parles à tous les niveaux bien sûr. Que tu sous entends aussi la question sexuelle dans tout ça. Tu ne veux pas qu'elle se donne le plus rapidement possible à toi, de peur de te faire trop patienter. Tu n'es pas à quelques semaines près. Quand bien même tu viens déjà d'en connaître quelques unes d'abstinence après cette fameuse nuit de découverte avec, par et pour elle. Je ne te mettrai jamais la pression pour quoi que ce soit mais tu dois faire la même chose, d'accord ? Ne pas te mettre la pression ni te forcer à faire quoi que ce soit. Si tu as besoin de changer un truc ou d'en ralentir un autre, il faut que tu me le dises.

Tu conduis toujours relativement silencieux et poursuis votre conversation avec autant de douceur que possible. T'as bien trop peur de la faire paniquer d'une façon ou d'une autre alors qu'il est question de ton monde. Tu sais qu'elle n'est pas encore prête pour y entrer pleinement. T'es prêt à attendre ça aussi, bien entendu. Bien sûr Briannah. Que tu te contentes de lui répondre. Tu n'as pas besoin de faire mille et une promesses. C'est évident pour toi que tu ne vas pas y aller trop fort et trop soudainement. D'autant plus que vous avez tout le temps du monde tout de même. Tu veux juste qu'elle se sente aussi bien et aussi à l'aise que possible à tes côtés. Ce que tu ne manques pas de lui faire remarquer également. Pour obtenir une réponse qui se veut rassurante en retour. Tu finis par ralentir ta voiture une fois près de l'immeuble dans lequel elle vit. Tu te rapproches autant que possible pour ne pas avoir un brouillard de pluie trop épais et trop long à traverser. Je te dirai avant le lieu où j'ai l'intention de t'emmener, d'accord ? Comme ça tu auras le temps de te faire à l'idée. Que tu te contentes de proposer, en détachant ta ceinture. Plutôt que de descendre de voiture, tu te tournes vers elle pour la regarder avec insistance. La contempler avec fascination. Et te pencher vers elle. Une main délicate sur sa joue pour la prévenir que tu vas l'embrasser. Geste lent que tu amorces pour venir l'embrasser avec toute la tendresse du monde. Tu veux toujours que je vienne boire un café ? Que tu demandes dans un doux chuchotis, lèvres frôlant encore les siennes. Tension palpable. Tendresse évidente.