Sujet: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Mar 22 Oct - 17:15
Alcohol
❝ First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. ❞
Anya, elle a la gueule de bois et elle a franchement du mal à s'en remettre. C'est vers treize heures qu'elle a enfin ouvert les yeux, la lumière du jour traversant la foutue vitre de sa chambre, alors qu'elle a complètement oublié de baisser les volets avant de s'effondrer dans son lit en rentrant ce matin, vers six heures. Elle a mal au crâne, la bouche pâteuse, et pour la cent-trente-deuxième fois depuis le début de sa misérable existence, elle se promet de ne plus jamais toucher à une bouteille d'alcool après ça. Vêtue d'une chemise trop grande pour elle, qui fait office de robe de chambre, elle se hisse jusqu'à la cuisine en traînant les pieds. Dans l'un des tiroirs, elle trouve un dernier cachet d'aspirine, qu'elle largue dans le fond d'un verre d'eau, en priant pour que ça fasse effet rapidement une fois qu'elle l'aura avalé. Dans la foulée, elle se remplit une tasse de café à ras bord et s'installe sur l'un des tabourets. En passant une main dans sa chevelure flamboyante, ses doigts rencontrent au moins une dizaine de nœuds qui viennent les arrêter dans leurs courses. Elle redoute déjà ce moment où elle devra se peigner, et où elle va arracher la moitié de sa tignasse avec sa brosse. Le cachet effervescent s'étant parfaitement dissout dans son verre d'eau, elle avale le contenu de celui-ci d'une traite, en faisant la grimace, tellement le goût du médicament est infect. Heureusement, elle va pouvoir se rincer la bouche avec son café bien noir et penser rapidement à autre chose que son mal de crâne.
La gueule de bois trop violente, la jeune femme préfère se ménager aujourd'hui. Elle ne prend même pas la peine de se brosser les dents et atterrit dans son canapé, un plaid sur elle, la couvrant des pieds jusqu'à la mâchoire, tandis qu'elle zappe de chaîne en chaîne en espérant tomber sur un programme intéressant. Que des conneries. Au bout de quelques minutes, elle finit par somnoler, malgré elle, jusqu'à sombrer dans le plus profond des sommeils. C'est une sonnerie lointaine qui finit par la réveiller. Elle met quelques secondes à percuter qu'il s'agit de son téléphone. D'un geste brusque, elle tend la main vers la table basse, tâtonnant pour trouver l'appareil, jusqu'à ce qu'elle s'en saisisse. Sur l'écran, elle voit le mot boss s'afficher. Elle soupire, hésite à décrocher mais elle se résigne finalement. Elle est toujours disponible, Anya et ça, son patron le sait. Quand tout le monde est malade, c'est elle qu'il rappelle pour assurer le service. Et même quand c'est elle-même qui est malade, elle revient malgré tout, toujours. Elle finit par décrocher, d'une voix encore ensommeillée et, comme elle l'avait deviné, son patron lui demande si elle ne peut pas revenir ce soir, vers vingt heures. Elle ne cherche même pas à écouter ce qu'il a à lui raconter qu'elle lui coupe la parole pour lui dire qu'elle accepte. Elle raccroche en soupirant, trouve le courage de se lever pour se diriger vers la salle de bain et enfiler une tenue potable. En passant dans la cuisine, elle remarque qu'il est déjà dix-huit heures d'après l'horloge murale. Elle ne pensait pas avoir dormi autant, mais au moins, elle sera en forme pour ce soir.
Anya tente de dompter sa tignasse emplie de nœuds, retire les traces de maquillage dégoulinant sous ses yeux et applique une épaisse couche de mascara sur ses cils encore agglutinés. Pas grave, ça fera l'affaire pour ce soir. Elle enfile un jean noir et un pull vert émeraude, noue sa chevelure en une espèce de queue de cheval peu soignée et attrape son sac pour le balancer sur son épaule. Déjà, elle se met en route vers son boulot, histoire de ne pas arriver en retard à cause des embouteillages. Et elle a bien fait d'anticiper, parce qu'elle passe près de trente de minutes sur les routes, alors qu'il lui faut plutôt un quart d'heures en temps ordinaire pour arriver jusqu'au bar. Une fois qu'elle a passé la porte de l'établissement, elle salue ses collègues et les clients présents d'un large sourire. Le sourire d'Anya, celui que tout le monde connait. Dès qu'elle se trouve derrière le comptoir, elle se met au travail, servant les verres aux clients et répondant à leurs questions, plus ou moins indiscrètes. Anya trouve toujours des parades désormais, pour répondre à ces questions en les détournant à la fois. C'est presque devenu son exercice quotidien, pour tenter de noyer l'ennui. Elle est en train d'astiquer un verre qu'elle vient tout juste de laver quand une jeune femme vient s'installer face à elle, au comptoir. Sur son visage, on peut lire un mélange de tristesse et de contrariété. Anya ne connait pas cette cliente, alors elle en conclut qu'elle ne doit pas être une habituée. Peut-être même que c'est la première fois qu'elle vient ici. Et elle a bien compris, rien qu'en voyant sa tête, qu'elle était pas là pour fêter un heureux événement. Sans que l'inconnue ne lui ait rien demandé, Anya remplit un verre d'une boisson de couleur émeraude. Le genre de truc qui remet bien les idées en place quand ça va pas. La barmaid dépose le verre sur le comptoir et, avec deux de ses doigts, le fait glisser jusqu'à la cliente. « Tu veux un truc fort, je suppose ? » qu'elle lui demande en séchant ses mains sur une serviette posée sur le bord du comptoir. « T'en fais pas, quand t'auras bu ce truc, tes problèmes auront déjà l'air plus lointains. Ça marche toujours pour moi, en tout cas. » qu'elle lui assure avec un misérable sourire de réconfort.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Lun 28 Oct - 9:56
(tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi) ft. @anya reznikov
Âme en peine, détresse dans le fond des rétines. Tu regrettes tes choix, regrette ta soirée. T’aurais mieux fait de ne jamais aller à ce lancement auquel tu n’étais pas convié. Mais t’avais de l’espoir Riley, tu pensais faire les choses bien pour une fois, tu pensais que ça serait le renouveau de quelque chose avec Solal. Mais t’as été naïve, t’as pas pensé une seule seconde à ce qu’il ait pu reprendre le cours de sa vie normalement, se remettre en couple tandis que toi, tu pensais encore à lui pendant tout ce temps. Tu repenses à cette fille, cette jolie fille qui est venu te l’arracher, briser tes rêves. Cette fille avec qui il travail, cette fille avec qui il s’endort le soir et se réveille matin. Cette nana qui mène ta vie amoureuse de rêve, tu la déteste. Oh oui tu la hais, mais Solal remporte quand même la palme d’or de la haine pour ce soir. C’est bien mérité.
T’as beau avoir vomis tes trippes en sortant de la librairie, en entendant ton ex petit-ami à moitié balancé ses remerciements à la con à l’audience présente … Tu te sens toujours aussi mal, t’as toujours ce poids dans l’estomac et ce trou béant dans la poitrine. T’as l’impression qu’on t’a arraché le cœur et qu’on lui a mis le feu sous tes yeux. T’es lessivé, fatigué et pourtant t’as pas trouvé meilleure idée que de marcher dans les rues – de te perdre même – du Queens jusqu’à trouver un endroit ou t’asseoir et déverser tes problèmes. C’est après une longue marche de plusieurs demi-heures que t’arrive dans la partie du quartier ou tu crois connaitre de nom quelques bars. Les noms inscrit en néon rouge, orange que tu fixes d’un œil vide, tu passes devant eux sans t’arrêter pour autant, regardes les devantures avant de tomber devant celui qui t’attire plus que les autres. De toute manière, t’as un mal aux pieds de dingue, t’as plus de force et pour boire de l’alcool pur pas besoin d’aller au bout de la ville. Ici ça fera largement l’affaire.
T’entres alors dans le bar dans ta tenue un peu trop sexy, un peu trop tape à l’œil. Bien évidemment t’attires les regards Riley, celui de la gente masculine qui voit en toi qu’un bout de viande fraiche et celui de la gente féminine qui soit crache sur toi, soit, semble te reconnaitre sans trop savoir si c’est réellement toi, ou non qui est entré dans ce bar. T’es tellement perché, dans tes pensées sombres que tu ne remarques pas tout ça, tu traces tout droit vers le premier tabouret libre que tu vois. Place prise, t’attends qu’on vienne te demander ta commande. T’as les yeux rivés sur le bois du comptoir, fixe les rayures sur celui-ci. Tout plutôt que de penser à Solal. A la honte que tu t’es tapé ce soir en allant à sa soirée. Le souffle qui se coupe une énième fois, les larmes qui menacent à tout moment de couler sans que tu puisses y faire quelque chose. Tu te demandes combien de litre t’as déjà écoulé depuis que t’es parti là-bas mais en tout cas, pour le moment t’as l’impression que ça n’arrêtera jamais, que ton corps ne tombe jamais en panne de perle lacrymale.
Et y’a un verre qui glisse jusque sous ton nez, tes prunelles brillantes et triste à souhait qui se relève vers la personne qui te demande si tu souhaites boire quelque chose de fort. T’hoches la tête, incapable de prononcer un mot tant ta gorge est nouée pour le moment. Elle t’assure alors que cette boisson fera l’affaire et qu’elle jettera tes problèmes loin loin dans ta tête. Tu la crois, sur parole et sans attendre plus longtemps tu viens boire cul sec tout le verre. C’est fort effectivement, tu grimaces, repose le verre et lui dit :
- Je crois qu’il va m’en falloir une bouteille ce soir… Tu peux m’en refaire un autre s’il te plait ?
Ainsi tu la regardes faire, jolie rouquine carrément trop doué de ses dix doigts, y’a qu’à voir comment elle mélange les alcools, remue le shaker. Elle vend du rêve, te fascine et pendant une demi seconde t’oublie que t’as vécu une deuxième rupture ce soir.
- Dit, comment tu fais pour savoir ce que les gens veulent sans qu’ils n’aient dit un mot …. ? T’es genre devin ou bien juste à la tête que tire la personne tu devines qu’il va leur falloir un remontant ?
Tu te permets de la tutoyer cette nana, ce petit bout de femme qui doit avoir à peu près ton âge mais que tu ne connais absolument pas. Surement que tu passes pour une impolie, mais ce soir c’est vraiment le cadet de tes soucis. Alors tu t’en fiche, advienne que pourra.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Lun 18 Nov - 0:16
Alcohol
❝ First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. ❞
Quand elle voit cette fille entrer dans son bar et fendre la foule sans même lui adresser un regard, Anya, elle comprend immédiatement qu'elle est jamais venue ici, cette nana. Elle est trop bien habillée pour l'endroit et en même temps, elle a pas l'air de s'en rendre compte. D'ailleurs, elle a à peine fait quelques pas à l'intérieur de l'établissement que tous les regards des hommes se tournent spontanément vers elle, la dévisageant, la reluquant sans la moindre honte, leurs rétines léchant avec envie sa peau halée. Ces types, il la dégoûte au plus haut point, Anya. Elle aurait envie de tous leur éclater la gueule les uns après les autres, mais elle se retient. Déjà, parce qu'elle fait pas le poids, et ensuite, parce qu'elle a reçu un poing au milieu de la tronche y a pas si longtemps que ça, et que ça lui a fait suffisamment mal pour qu'elle s'en souvienne encore aujourd'hui. Cette inconnue aux cheveux décolorés, elle s'avance presque sans trop d'hésitation vers le comptoir, et elle s'installe sur le premier siège libre qui s'offre à elle. Immédiatement, Anya comprend qu'elle est venue seule et qu'elle n'attend personne. D'ailleurs, dans ses yeux bordés de larmes, elle peut lire la plus profonde tristesse et elle sait déjà pourquoi cette jeune femme est là : pour tenter de noyer son chagrin dans l'alcool. Si ce n'était pas le cas, pourquoi regarderait-elle avec autant d'insistance les dessins du bois de ce comptoir sans le moindre intérêt ? Anya se reconnait presque un peu à travers elle, parce qu'elle ne compte plus le nombre de fois où elle s'est retrouvée dans la même situation, à pleurer toutes les larmes de son corps derrière un verre d'alcool fort pour tenter d'oublier son malheur. Et derrière toute cette tristesse, il y avait souvent un homme. Toujours, en fait.
Anya termine d'astiquer le dernier verre qu'elle vient de laver pour le poser aussitôt devant elle et le remplir d'un alcool qui pique le nez et les yeux rien qu'en le reniflant. Le genre de boisson qui dégomme l’œsophage et qui fait brûler l'estomac, mais qui t'envoie sur une autre planète en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Anya dépose le shot rempli sur le comptoir et le fait glisser jusqu'à la belle en pleurs. Elle daigne enfin relever le nez pour se préoccuper de cette boisson qui lui est offerte et la siffle d'un seul coup, cul sec. « Sacrée descente... » qu'Anya ne peut s'empêcher de commenter en la dévisageant. Même elle, qui a l'habitude pourtant, elle a plus de mal que ça à affronter ce liquide enflammé quand il lui parcourt le tube digestif. « Ouai, bien sûr. Par contre, j'espère que t'as un chaperon pour ce soir parce que si tu comptes te retourner la tête, j'ai pas pour habitude de laisser une cliente complètement bourrée quitter mon bar seule. » dit-elle en saisissant le verre, qu'elle remplit à nouveau du même liquide, qu'elle retourne aussitôt à sa destinataire.« T'es gentille, mais si j'étais devin, j'crois que j'serais quand même un peu moins souvent dans la merde. » qu'elle lui lance avec un sourire espiègle, espérant lui arracher un sourire, même minuscule, même un bébé sourire, ça lui suffirait, mais elle aimerait quand même bien savoir à quoi pourrait ressembler cette fille avec un air un peu moins triste. « Pour te répondre plus sérieusement, j'crois que c'est inhérent au boulot de barmaid. J'en ai séché des larmes à coup de verres de Tequila, tu peux m'croire. Puis bon, j'vais pas t'mentir... J'me suis retrouvée plus d'une fois à ta place, aussi. » dit-elle en hochant doucement la tête, servant une autre bière au client qui lui tend un billet. « D'ailleurs, tu veux parler de c'qui peut bien amener une nana aussi belle que toi à venir traîner ici, au pays des pochtrons ? » Un nouveau sourire qui se veut amical se dessine sur les lèvres de la rousse, qui essaye de désamorcer la bombe comme elle peut. « Au fait, j'm'appelle Anya. J'espère que ça te donnerait moins l'impression de te confier à une inconnue. » Mais l'alcool, ça aide pas mal à délier les langues, aussi. Parfois, ivre, on est amené à faire des choses qu'on aurait même jamais pensé à faire sobre.
(c) sweet.lips
Pardon pour le retard, j'ai eu deux semaines de dingue au boulot, ça ira mieux maintenant
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Mar 26 Nov - 20:46
(tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi) ft. @anya reznikov
Tu fais peur Riley, t’es plus que l’ombre de toi-même dans ce bar trop rempli, face à cette barmaid qui te fixe et ce verre d’alcool que tu vides. Une seule traite, la gorge qui brule, ta concentration fixée dans ce verre que tu dois vider mais à peine celui-ci reposé contre le bois du comptoir que les idées noires te reprennent. Un silence de quelques secondes et déjà la voix de la barmaid se fait de nouveau entendre. Parait que t’as bonne descente. T’as envie de sourire, de lui dire qu’avant t’étais pire encore. Que t’étais une grosse fêtarde et que tu ne t’en tenais pas l’alcool en plus de ça. Sauf que t’as pas la force, t’as même pas le courage de relever tout de suite les yeux de ton verre. Tu fixes le glaçon qui se liquéfie dans le fond du contenant, le fait glisser d’un côté d’une paroi à une autre sans grand intérêt.
Par contre, t’as la force de lui en demander un autre de verre. Les prunelles que tu braques alors sur la rouquine face à toi tandis qu’elle, te dit que t’as intérêt d’avoir quelqu’un pour te ramener chez toi après tout ça car elle n’a pas pour habitude de laisser les filles repartir toute seule dans cet état. Tu soupires, t’as clairement pas envie qu’on vienne te chercher, qu’on te voit dans cet état lamentable dans lequel tu seras quand tu sortiras de ce bar lugubre à souhait. Tu veux qu’on te laisse tranquille Riley, tu veux qu’on te laisse noyer ta peine comme bon te semble dans ta solitude alors tu réponds à cette fille un peu trop responsable :
- Y’aura bien un mec, ou qu’importe pour me ramener … Ou un uber, ouais voilà un chauffeur c’est cool comme solution ça.
Qu’importe, tu t’en fous même un peu de ne pas rentrer à bon port ce soir. Tu t’en fous des répercussions, tu t’en fous de tout. T’as la tête ailleurs, le cœur brisé et rien de mieux que de se concentrer sur tout, plutôt que sur soi-même dans ce genre de situation. En l’occurrence, tu viens demander à cette jolie rouquine si elle a des pouvoirs magiques, si elle peut réellement lire comme dans un livre ouvert dans ces clients. T’aimerais y croire, qu’elle t’envoie un peu de magie cette nana. Mais faut pas trop rêver Riley, quand elle t’entend lui poser cette question à la con elle se met presque à rire. Tu vois bien son sourire en coin se faufiler, s’faire une place sur son tout mignon faciès. Y’a pas de don, pas de magie. Tu transpires juste la tristesse et le désespoir. Tu fais surement même un peu pitié mais des gens comme toi, parait qu’elle envoie tous les jours et quand ce n’est pas les gens qu’elle voit à ta place, c’est elle-même qui y est. Les peines d’amours c’est peut-être la cause numéro une des déboires du monde. La sainte raison pour laquelle le monde se met à boire comme si l’estomac était un puits sans fond.
- A ma place … ? J’crois pas qu’on peut être à ma place nan … Enfin, j’sais pas … J'suis pas si unique après tout.
T’hausse les épaules, tu t’imagines etre la seule fille au monde à vivre situation lorsque des péripéties pareil, y’en a des milliards plus compliqués. Mais ce soir, c’est ta soirée. Ce soir t’as le droit de te plaindre et d’imaginer que t’es la moins chanceuse du monde. Ce soir tu te permets bien des folies, ce soir pas de limite, pas de diet qui t’empêchera de boire le verre de trop qui ne te fera pas rentrer dans ton taille 34 en shooting. Tant pis, t’envoie tout balader. Deuxième verre que t’entame, plus doucement que le premier. La grimace que tu fais toujours autant lorsque le gout amer glisse contre ta langue, que le feu vient incendier ta gorge toute entière.
- T’as déjà été la nana qui tente de récupérer son ex ? qui s’imagine que ça marche jusqu’à qu’elle tombe nez à nez avec sa nouvelle nana ? Bah voilà, la super jolie fille qui a passé des heures à trouver une robe, faire son meilleur maquillage et se coiffer c’est moi. Le clown de la soirée, le dindon de la farce ….
Une nouvelle gorgée de ta boisson que tu viens boire car la douleur dans ta poitrine se fait de nouveau sentir dès que tu te remets à parler de ce sujet. Coup de poignard dans l’estomac, l’effet du couteau papillon. Et y’a ce prénom qui fuse, Anya. Anya qui te sort de tes songes à nouveau, Anya et son sourire plein d’empathie et de sympathie qui te mette un peu de baume au cœur. A moins que ça soit l’effet des quelques coupes de champagne bu là-bas mélangé à ce que tu bois actuellement. Tu sais pas, tu cherches pas à savoir non plus.
- Enchanté Anya, moi c’est Riley. La 230ème fille qui se plaint à ton comptoir pour une énième histoire d’amour à la con ….
Un sourire sincère, presque désolé. Car c’est triste, ça doit être bien chiant d’écouter toujours les memes histoires, de devoir consoler les pauvres filles dans ton genre qui viennent de se faire briser. Et tu viens siroter un peu encore ta boisson, un mini gorgé avant de lui demander :
- Tu fais ce job à plein temps ?
Spoiler:
y'a pas de soucis p'tit chat ne t'excuse pas pour ça :drama:
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Dim 8 Déc - 11:25
Alcohol
❝ First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. ❞
Cette nana, Anya la connait ni d'Ève ni d'Adam, alors elle peut pas vraiment savoir si cette grande envie de se bourrer la gueule lui vient presque naturellement dès qu'un nuage fait son apparition dans le ciel de son existence, ou si elle a un véritable chagrin à noyer dans le fond de son verre. Tout ce qu'elle sait, la rousse, c'est que cette belle plante à la chevelure blonde dénote vachement avec le reste de sa clientèle. D'ailleurs, Anya, elle bosse plutôt dans un bar d'habitués que dans ce genre d'endroits où l'on vient échouer occasionnellement. Et cette fille, elle a rien d'une habituée. Elle est trop belle, trop élégante, trop délicate pour ce genre d'endroits sombres où ne règnent que les ricanements gras et les regards lubriques. La rousse, elle s'inquiète d'ailleurs de voir toutes ces têtes tournées vers cette jeune femme qui ne semble pas avoir conscience d'être la proie d'une dizaine de vautours, déjà occupés à se demander comment ils vont parvenir à la faire tomber dans leurs filets. Elle est triste et saoule, ça leur fait déjà deux points d'avance sur elle. Avec un peu de chances, elle acceptera n'importe quelle invitation, même la moins sûre, et elle finira nue dans les draps de l'un d'entre eux, fier de son trophée de la soirée. C'est ce qu'ils doivent penser, s'imagine Anya, et dès qu'elle réalise que l'inconnue n'a pas vraiment prévu la suite de sa soirée, au-delà de la dizaine de shots qu'elle compte s'enfiler, elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Elle ne compte plus toutes les fois où elle s'est retrouvée dans la même situation, complètement seule et déboussolée, à deux doigts de grimper dans la bagnole d'un inconnu, parce qu'elle en avait vraiment plus rien à foutre de ce qui pourrait advenir d'elle par la suite. Qu'elle tombe sur un gars sympa et bienveillant, ou sur un psychopathe prêt à la découper en morceaux, elle n'en avait vraiment plus rien à faire une fois qu'elle avait touché le fond. « Au vu d'ton état, j'crois que c'est vraiment pas un bon plan que tu rentres toute seule avec un inconnu, que ce soit un des clients du bar ou un uber, d'ailleurs. J'habite à deux pas d'ici si tu veux un endroit où crécher pour la nuit, s'tu veux. » Anya, ça lui paraît normal de jouer les bonnes samaritaines. C'est une espèce en voie d'extinction, de nos jours, après tout.
À l'autre bout du comptoir, une main se lève pour interpeller la barmaid, qui est bien trop concentrée sur cette inconnue qu'elle ne voudrait pas voir s'évaporer soudainement, au milieu de la foule. Elle se sentirait horriblement mal si elle la perdait de vue, si elle disparaissait comme un nuage de fumée. Il ne lui resterait que des questions sans réponses au sujet de cette fille, décidément trop mystérieuse. Qu'est-ce qu'elle serait devenue ? Qu'aurait-elle fait, finalement, en quittant ce bar ? Aurait-elle retrouvé la voie de la raison ou se serait-elle perdue définitivement sur le mauvais chemin ? Anya, ça l'emmerde presque de devoir s'occuper de cet autre type, qui s'agite encore plus sur son tabouret, s'énervant à chaque fois que la rousse fait mine de l'ignorer. Quel emmerdeur, celui-là ! Elle a vraiment des choses plus urgentes à gérer que de devoir remplir son verre de bière. Mais puisqu'elle ne peut pas faire abstraction de sa présence indéfiniment, elle s'éloigne un instant de la blonde pour aller remplir le verre à la pompe, ramasser les billets tendus puis revenir vers l'âme chagrinée comme si de rien n'était, poursuivant sa vaisselle pour avoir de quoi s'occuper les mains. Et le plus attentivement du monde, Anya, elle écoute la suite du récit de cette blonde, qui présente son fardeau comme le plus lourd à porter sur cette terre. Mais en même temps, qui n'a jamais pensé ça au moment d'avoir le coeur brisé ? Anya, la reine des drama queen, ne va sans doute pas lui jeter la première pierre. Elle est trop mal placée pour se permettre ce genre de jugements. « J'suis désolée, meuf. J'me suis déjà fait piétiner le cœur par un connard alors j'imagine très bien ce que tu peux ressentir. » Est-ce que ça va la consoler, de savoir qu'elle n'est pas seule à avoir vécu ce genre de trahison ? De savoir qu'elle est pas la première et qu'elle sera pas la dernière à vivre ça ? Sûrement que non. Mais ça doit réconforter un peu, quand même, de se dire qu'on est pas la seule à avoir eu l'air aussi conne. « Ça faisait combien d'temps que c'était fini entre vous ? » Avec ses questions, Anya enfonce une fois de plus le couteau dans la plaie, mais parfois, il vaut mieux cautériser cette blessure une bonne fois pour toute plutôt que de laisser le pus en couler indéfiniment, sans jamais chercher à soigner cette saloperie d'infection qui la ronge encore et encore. Anya, elle sait pas si ses paroles vont avoir le moindre effet sur la blonde, mais elle peut pas non plus la laisser lui balancer l'énormité qui la détruit pour changer de sujet l'instant d'après. Et elle ne peut s'empêcher de lâcher un rire amusé quand la jeune femme décline enfin son identité, se moquant de sa situation presque un peu stéréotypée de la meuf qui vient raconter ses peines à une barmaid purement inconnue. « Tu sais, ici, j'suis plutôt une habituée des pochtrons quinquagénaires qui vont tenter leur chance avec la jeune et belle barmaid esseulée derrière son comptoir alors ça m'change un peu. » qu'elle ricane doucement avec un sourire doux posé sur les lèvres. « Enchantée, Riley. » qu'elle ajoute finalement, plus sérieuse cette fois, parce qu'elle a vraiment pas cette impression de subir la présence de la jeune femme comme une discussion pénible de plus dans sa soirée. « Ouai, malheureusement... J'ai pas encore gagné à la loterie, donc je peux toujours pas me casser d'ici définitivement. » dit-elle dans un rire léger qui se perd dans le brouhaha ambiant. « Et toi, tu fais quoi dans la vie ? » La rousse, elle a déjà sa petite idée sur la question. Riley, elle est tellement jolie qu'elle doit bosser en tant que mannequin ou un truc du genre. En tout cas, Anya, elle la voit bien poser sur la couverture d'un magazine, une main dans les cheveux et l'autre sur ses hanches, les lèvres légèrement entrouvertes pour mettre en avant le tout nouveau rouge à lèvre d'une marque mondialement célèbre.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Lun 16 Déc - 20:19
(tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi) ft. @anya reznikov
Elle est gentille la barmaid, trop gentille même. Bien évidemment en tant que personnage publique tu te demandes si elle ne cherche pas quelque chose, ne cherche pas à devenir amie ou être gentille avec toi pour une quelconque raison obscure qui t’échapperait. Peut-être avoir des clichés de toi chez elle, dans un sale état ? Quelques millième de secondes que tu passes à te méfier de la personne en face de toi avant de finalement baisser les armes, t’en foutre complet de ce qu’il pourrait se passer. Alors t’hausse les épaules, pas de oui, pas de non. Pour le moment c’est juste un pourquoi pas que tu lui offres. Tu verras bien au fur et à mesure de ton état.
- T’inquiète, on verra quand j’serais au fond du trou ce qu’on envisagera …
Une nouvelle gorgée de ta boisson que tu viens boire tandis que la jolie serveuse part s’occuper d’un homme à l’autre bout du comptoir. Indiscrètement, tes prunelles se dirigent vers cette serveuse et l’homme qu’elle vient servir. Les gestes fluides, le sourire – surement – factice qui imprègne ses traits tandis qu’elle récupère l’argent du verre qu’elle vient de lui remplir. Et lorsque l’homme tourne la tête dans ta direction, tu te mets à fixer le fond de ton verre l’air de rien, comme si t’avais absolument jamais regardé dans sa direction. Ce soir t’as pas envie d’attirer l’attention Riley, ce soir tu veux être madame tout le monde. Une fille comme les autres qui boit, noie sa peine dans l’alcool et qu’on n’emmerde pas. Et par chance, lorsqu’elle revient la serveuse l’homme qu’elle a servie est toujours à sa place, à détourné le regard pas plus intéressé que ça par toi. Et c’est tant mieux, ainsi vous reprenez le court de votre discussion comme si elle ne s’était pas absenté quelques minutes. Tu lui expliques ainsi le mal qui t’habites, cette douleur, ce grand chagrin qui t’emmène ici. C’est pathétique, tu te sens pathétique. Car tu le sais au fond que tout le monde vit au moins une fois une peine de cœur. T’es pas à ta première Riley mais tu t’attendais à vraiment autre chose ce soir, tu ne pensais pas qu’il serait avec une autre Solal. Tu te sens trahie et c’est ça qui prime sur tout dans ton cas.
- Soit pas désolée … J’aurais juste du me douter qu’il trouverait une autre copine entre temps …
Un sourire qui n’atteindra jamais tes yeux, jamais ton cœur. Tu souris juste pour la politesse, juste pour ne pas perdre la face. Mais ton visage parle pour toi, ton mascara qui a commencé à dégouliné et ton air blafard sont bien plus éloquent que tes palabres. Elle te demande alors ça faiait combien de temps que vous étiez séparé avec Solal et avec les quelques verres que t’as déjà bu à la soirée et les deux derniers avalé en moins de dix minutes il te faut quelques secondes, compter même sur tes doigts pour lui répondre :
- On s’est quitté cet été … Ça doit faire quatre mois peut être ? J’sais plus trop … J’étais pas prête à ça en tout cas, surtout que juste avant que je découvre le pot aux roses, on discutait que tous les deux et on se faisait presque du rentre dedans … Enfin bon … J’suis pitoyable j’ai dû m’inventer des signaux qui n’existaient même pas j’imagine. Aller, à la mienne hein !
Et un énième verre que tu termines en ricanant, te moquant de toi-même et de ta naïveté. T’es passée pour la dindonne de la farce ce soir. Il a bien du te trouver conne Solal, pitoyable même à te voir te ridiculiser de la sorte sous ses yeux. Et t’as un nouveau haut le cœur rien que d’y penser. Tes doigts qui se cramponnent sur le bois du bar et tes yeux qui se rivent sur Anya tandis que tu te présentes comme la pitoyable fille que t’es. Tes prunelles mordorées qui s’ancre dans les siennes pour ne pas perdre la face une énième fois, te briser sous ses yeux. Elle dit être enchanté et toi, t’enchaine sur des questions la visant à elle. Car si vous ne parlez que de toi et de cette relation tu n’iras jamais mieux.
- ça ne m’étonne pas qu’une jolie fille comme toi se fasse draguer par tous les mecs qui viennent ici, une telle chevelure et des yeux comme les tiens … Normal qu’ils tentent.
Elle a un visage d’une douceur incroyable Anya, une chevelure qui te fait rêver par sa couleur et la masse capillaire qu’elle a. Toi sans tes extensions t’as plus grand-chose sur la tête. C’est pour ça qu’un coup t’as les cheveux court, un coup les cheveux long. T’oscille entre le naturel et l’envie d’avoir des cheveux de princesse, fallait bien que t’es un défaut en plus de ton nez pas très droit. Et d’ailleurs, en parlant de son travail t’en viens à lui demander si elle travaille uniquement ici et la réponse est oui, c’est pas de gaité de cœur qu’elle t’avoue ça. Et tu grimaces a l’impression d’avoir touché une corde sensible bien qu’elle en rit.
- Tu sais … Avant de bosser dans ce que je fais actuellement j’ai bossé dans une friperie toute une année ce n’était vraiment pas folichon … Des fois ça pue de dingue ….
Un sourire amiable, les épaules que tu hausses pour lui dire que les choses ne sont jamais réellement figées. Peut-être qu’un jour elle aussi elle finira par ne plus travailler dans ce bar, qu’elle trouvera un truc qui la fait bien plus vibrer. Et surement que tu l’as un peu intrigué en lui disant qu’être vendeuse dans une friperie c’était ton ancien métier. Elle te demande ce que tu fais actuellement et t’hésite un instant à lui avouer ta nouvelle profession, t’as peur que votre échange perde en authenticité, qu’elle s’imagine des trucs sur ton compte ou se mette à agir d’une autre manière. Tu te demandes si tu dois le dire, quelques secondes de blanc avant que tu lâches timidement, les yeux rivés vers ton verre :
- Je travaille dans la mode depuis quelques mois …
Tu devrais être fier Riley, super fier même de faire partie de cet élite qu’est le monde de la mode et de la beauté mais ce soir, t’as un gout amer en parlant de ton métier. T’as l’impression que c’est la faute à ta carrière si ton couple a foiré. Si t’avais pas choisi de rester à New York pour tes shootings et que t’avais suivi Solal peut-être vous n’en seriez pas là.
- J’ai le droit à un troisième verre ou je dois attendre un peu ?
Regard de chien battue que tu lui adresse, t’en a réellement besoin de ce verre mais quand on sympathise avec une barmaid qui a une conscience ça devient soudainement plus difficile de négocier les verres qu’on al e droit d’ingurgité pour oublier tout ce qui nous traverse l’esprit.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Mar 24 Déc - 16:50
Alcohol
❝ First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. ❞
Qu'est-ce qui serait le plus sûr pour cette fille paumée ? Rentrer seule chez elle, au risque d'être suivie par une meute de loups prêts à bondir sur elle, ou suivre Anya jusqu'à son appartement ? Sans doute ni l'un ni l'autre. Anya reste une inconnue, dont cette jolie blonde ne connait pas les intentions, alors si sa mère a bien fait son boulot quand elle était gamine, elle a dû lui répéter à maintes reprises qu'on ne suit pas une personne que l'on ne connait ni d'Ève, ni d'Adam, que ce soit un homme ou une femme. L'habit ne fait pas le moine après tout. « Ouai mais j'compte pas te laisser continuer à creuser si tu touches le fond à un moment... C'est mal me connaître. Mais ouai, t'as raison, on avisera. La soirée ne fait que commencer. » Il n'est pas encore si tard, constate Anya après avoir jeté un bref coup d’œil à sa montre. Elle ne termine son service que d'ici quelques heures et même si elle a l'habitude de poireauter des heures derrière son comptoir sans que rien ne se passe, il y a quand même des soirées qui sont plus longues que d'autres. Celle-ci n'en fera pas partie, tant que cette jeune femme n'aura pas décidé de mettre les voiles. Elle s'en veut, Anya, de se repaître ainsi du malheur de cette inconnue, mais en même temps, ça lui change un peu de ces mecs ultra lourds qui viennent la draguer avec un sourire en coin, ou de ces types trop bourrés pour être capables d'aligner deux mots afin de se faire comprendre. Anya s'éloigne un court instant, histoire d'aller ravitailler un pauvre gars en mal d'alcool. Mais elle garde la jeune femme à l’œil, de peur qu'elle ne s'évapore soudainement dans la foule, aussi vite qu'elle est arrivée. À son retour, elle a enfin le droit d'obtenir les explications tant attendues concernant cette tristesse infinie qui se trahit dans son regard et le fond de son verre. Une peine de cœur. C'est sans doute l'explication la plus banale qui soit, mais c'est aussi la plus fréquente. Qui n'a jamais eu le cœur piétiné par l'être aimé ? C'est certainement pas Anya qui échapperait à cette foutue règle. C'est même certain. « Comment t'étais censée t'en douter ? T'as retrouvé quelqu'un, toi ? » Anya imagine que non. Parce que si ça avait été le cas, cette pauvre Riley serait pas autant tombée des nues en voyant celui qui fait palpiter son cœur dans les bras d'une autre. C'est même évident. Mais les filles, ce sont toujours celles qui finissent sur le carreau. Les mecs ont toujours une longueur d'avance sur elles, parce qu'ils supportent pas de rester seuls, ou parce qu'ils ont pas envie de passer pour des cons avant leur ex. Cette même ex qui s'est généralement préservée, incapable de se sortir de la tête ce gars qui la hante depuis si longtemps. C'est qu'elle voudrait pas souiller la représentation presque sacrée de ses amours passées, jusqu'au jour où elle est bien obligée de faire face à la désillusion. C'est d'un triste.
« Tu t'es sûrement rien inventé du tout. Les mecs, c'est tous les mêmes pour ce genre de trucs. » soupire Anya en roulant des yeux, obligée de constater que le type qui s'évertue à piétiner le cœur de Riley, c'est sûrement qu'un connard comme les autres. Et Anya, elle y connait quelque chose en connard, surtout depuis sa dernière déception. Quand elle pense que le type dont elle était amoureuse a mis les voiles pour, soit disant, faire un voyage linguistique dans le cadre de ses études... Elle en croit pas un traître mot. Elle est peut-être naïve, Anya, mais elle est pas née de la dernière pluie non plus. Elle sait que la seule chose qu'il voulait absolument fuir, c'était elle. « Et comment t'as découvert l'existence de sa morue ? Elle s'est incrustée au beau milieu de votre conversation, la bouche en cœur ? Ou il est allé jusqu'à te la présenter, l'air de rien, juste après t'avoir fait du rentre-dedans ? » Ou peut-être même que c'est ni l'un, ni l'autre. Peut-être que Riley a continué sa route, l'air de rien, puis qu'elle a fini par tomber sur son ex, dans les bras de sa nouvelle conquête. Et ça, c'est le genre de scène qui ne laisse pas de place aux doutes.
Les doigts de Riley agrippent soudainement le comptoir et, l'espace d'un instant, Anya s'imagine qu'elle va se mettre à vomir dans son évier. Ce serait pas improbable, vu la vitesse à laquelle elle s'est enfilée son dernier verre, mais c'est en réalité une fausse alerte. Anya soupire intérieurement, soulagée, et ne peut s'empêcher de rougir un peu face à tous les compliments qu'elle reçoit de la part d'une femme aussi éblouissante que Riley, même quand elle a bu et qu'elle est plus triste qu'une personne endeuillée. La rousse ignore si c'est l'alcool qui la rend aussi généreuse en compliments, ou si ça fait partie de sa nature, mais elle ne peut nier que ça la flatte quand même un peu, parce qu'au moins, Riley, elle doit pas chercher à coucher avec elle, contrairement à tous ces types qui la dévorent du regard comme un bout de viande derrière la vitrine d'une boucherie. « Merci, t'es adorable... Mais tu sais, parfois, je préférerais ressembler à Quasimodo. Ça me ferait des vacances. » soupire-t-elle en fusillant du regard un type qui la dévisage en ricanant, la pointant du doigt à ses potes sans la moindre once de pudeur, comme si elle n'était qu'un trophée qu'il convoite. « Une friperie ? Et comment t'as fait pour survivre à l'odeur ? Tu te pointais tous les jours avec un masque à gaz ? » plaisante-t-elle en lavant un nouveau verre que l'on vient de lui renvoyer, vide. « J'en aurais bien besoin certains soirs en tout cas... Y en a qui doivent pas se laver tous les jours... » dit-elle à voix basse à Riley, se penchant légèrement vers elle pour qu'elle puisse entendre sa voix, tandis qu'elle désigne, d'un hochement de tête, un type dans le fond du bar. Sa chemise est jaunie par la transpiration, son front dégouline de sueur et ses dents - ou du moins, ce qu'il en reste - ont la couleur de la terre. Riley semble hésiter un bref instant quand Anya lui demande dans quel domaine elle travaille. Aussitôt, deux idées traversent l'esprit de la rouquine : soit elle est prostituée, soit elle est escort. Ça expliquerait son embarras. Mais non, visiblement, ce n'est ni l'un ni l'autre. Anya commence même à se demander si Riley n'est pas en train de lui mentir pour réagir ainsi, mais dans le fond, même si c'était le cas, elle s'en fiche. « Et t'es de quel côté de l'objectif ? Tu défiles ou tu prends les photos ? » C'est un peu réducteur de réduire la mode à deux métiers mais Anya, elle y connait rien, alors elle espère juste taper dans le mile et ne pas trop étaler son manque de connaissances en la matière. « T'as le droit à un troisième verre seulement si tu me promets de pas te mettre à gerber partout d'ici deux minutes. » sourit Anya, faisant mine de faire des compromis sur des choses aussi futiles que celles-ci aux yeux de Riley. Pour elle, tout ce qui compte, c'est de dissiper cette douleur qui la consume à petits feux, pas l'état du bar d'Anya une fois qu'elle en aura terminé avec son chagrin.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Lun 6 Jan - 12:49
(tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi) ft. @anya reznikov
Comment ? Comment t’aurais pu le deviner qu’il avait une nouvelle dinde à son bras Solal ? Tu te sens fautive. Tu te sens conne. Très conne car t’as tout simplement juste été aveuglée Riley, t’as vraiment cru qu’il t’aimait au point de ne pas pouvoir faire le deuil de votre relation si rapidement. Tu pensais qu’il reviendrait à New York il y a bien des mois déjà, ç’aurait du te mettre la puce à l’oreille, si il n’était pas revenu c’est que tu ne lui manquais pas tant que ça finalement. T’aurais dû le savoir, c’était évident. Mais t’as préféré jouer les aveugles, croire en quelque chose d’impossible. Il t’a peut-être jamais aimé Solal, t’étais juste de passage dans sa vie, une période un peu étrange. Une sorte d’expérience. Et ça te fout la rage, tu te dis que t’aurais mieux fait de l’oublier dans les bras de tous les gars de la ville, dans ceux d’Adrian. Lui qui te tend des perches depuis tant de mois, qui est là pour toi contrairement au norvégien. T’aurais dû sauter sur l’occasion, sauter sur tout ce qui bouge pour ne plus jamais avoir le gout des lèvres de Solal dans la tête, ne plus avoir le palpitant en folie dès que tu voyais une photo de sa vieille tête. Putain, t’as le seum, la rage comme pas une. Tu le hais Pettersen, tu regrettes d’être tombé dans ses filets lorsque vous bossiez ensemble. T’aurais vraiment du t’abstenir.
- J’aurais dû comprendre, c’était évident qu’il ne m’aimait plus j’ai juste été trop conne. Mais non je suis avec personne, j’aurais mieux fait hein au final.
Car maintenant t’es seule comme une vieille chaussette et lui, bien heureux à fêter le lancement de son livre, coupe de champagne à la main avec sa gonzesse toute guillerette d’avoir chopé le gros lot, la poule aux œufs d’or. Pétasse. Aller, un énième coup que tu viens boire. Le liquide qui te fait toujours autant grimacer lorsqu’il glisse dans ta trachée. L’alcool qui te fait encaisser légèrement mieux la déception. Puis y’a Anya de toute manière pour t’épauler, cette jolie inconnue qui te dit que t’es pas le problème. C’est les hommes le problème, toujours eux. Ils sont tous pareil, agissent toujours de la même manière. Ils brisent des cœurs, puisent que ce qui les intéressent chez vous. Souvent vos corps plus que votre esprit. Bref, t’es clairement écœuré, tu hais les hommes et t’es prête à crier à qui veut l’entendre que men are trash.
- T’as totalement cerné la scène Anya, elle est arrivée comme un cheveu sur la soupe en pleine conversation … Un sketch, tu vois dans les dessins animés quand le personnage se fissure comme une statue de pierre ? Bah ça devait être moi face à elle. Un putain de bordel dans ma tête … Enfin non, j’ai juste déconnecté le cerveau. Je me suis présenté à elle l’air de rien, comme si j’étais une amie de Solal et après je suis partie comme si de rien était aussi. Puis j’ai vomi dans une poubelle, j’ai pleuré et j’ai déambulé dans les rues et je suis arrivé ici.
Tu parles de Solal à cette nana que tu connais depuis dix minutes comme si elle le connaissait elle-même ce pauvre type qui te fend le cœur. Du n’importe quoi, le sujet fâcheux qui petit à petit se fait de en plus en plus mineur dans la conversation et remplacé par quelque chose d’un peu plus neutre. L’une et l’autre, vous en venez à vous complimenter sur le physique. Anya si jolie qui aimerait parfois être laide comme un pou pour ne pas attirer les regards, parfois ça lui rendrait service apparemment et tu compatis. Tu sais ce que c’est d’être jugé uniquement par le physique, surtout avec la gente masculine. Mais pour ta part t’en a surtout fait un atout, ton métier même donc tu ne peux pas cracher dans la soupe.
- Après même si c’est chiant, tu dois te faire des jolis pourboires … Ça reste un joli complément de salaire non ?
En soi t’en sais rien, t’as jamais travaillé dans la restauration tu ne sais pas comment ça marche ces histoires de pourboires. Toi t’étais une nana dans la vente avant d’être dans l’évènementielle. Et d’ailleurs ça questionne Anya cette histoire de vendeuse en friperie. Elle te fait rire avec son air choqué et ses questions folles, son petit commentaire sur le fait que certains de ses propres clients puent parfois au point d’avoir besoin d’un masque à gaz pour ne pas avoir dans le nez les odeurs nauséabondes de certains. Tu passes alors une main dans tes cheveux, replace une mèche derrière ton oreille et reprend ton souffle pour lui expliquer plus sérieusement :
- Heureusement que pas toutes les personnes qui viennent vendre en friperie sont sales mais on s’occupe de tout laver quand même avant de remettre à la vente. Donc ouais des fois quand tu sors des vêtements des sachets ça peut sentir vraiment pas bon … Mais dis-toi que c’est pas toujours ceux qui semble en apparence le plus sale qui ramène les vêtements les plus puants hein …
T’hausse les épaules, c’est difficile à croire mais les apparences sont bien trompeuses. Et c’est pour ça que t’en viens à te méfier lorsqu’elle te demande c’est quoi ton métier la serveuse. Ta peur Riley, peur qu’elle continue à s’intéresser à toi uniquement pour ton boulot, pour ce que tu peux gagner et la notoriété qui va avec tout ce que tu fais. T’hésites, quelques secondes mais fini par lui donner la vérité et lui avoue ce que tu fais dans la vie. Elle ne semble pas plus émerveillée que ça, te demande de quel côté de l’objectif tu es et tu réponds avec honnêteté et soulagement de ne pas la voir sautiller sur place de parler à un mannequin :
- Je défile et on me prend en photo aussi, j’aimerais bien être la talentueuse photographe mais non. Je ne maîtrise que l’art du selfie.
Sourire coupable que tu lui adresses, t’aurais bien aimé être une nana talentueuse, capable de révéler la beauté de quelqu’un derrière ton appareil photo mais non. T’es pas douée à ça, tu prends des photos lambda comme monsieur et madame tout le monde. Une dernière gorgée et voilà que ton deuxième verre est dorénavant vide. Tu le pousses alors vers Anya, toujours ce putain de sourire coupable sur les lèvres mais pas pour les mêmes raisons. Cette fois, uniquement car tu siffles trop vite tes verres, que tu l’obliges à te resservir à chaque fois. Et peut-être qu’elle comprend dans ton regard que t’en veux un troisième de verre car elle te propose de t’en servir un si tu fais gaffe à ne pas vomir tout ce que t’as bu juste après. Tu ricanes, hoche de la tête tel une petite fille sage. Bien trop sage pour que ça semble réelle.
- Promis juré, si j’dois vomir t’inquiète j’irais au toilette. Ça serait triste que je dégueulasse ton bar et qu’en plus, je sois sujette à être prise en photo à mon insu dans un moment de faiblesse et que celles-ci apparaissent dans la presse à scandale ….
L’alcool qui délie ta langue, laisse entendre que t’es pas mal connu. Assez pour faire la une des journaux nationaux si tu fais quelque chose qui est rédhibitoire pour ta carrière et le peuple américain – si ce n’est, le monde tout entier –
- Et toi alors ? T’en es ou dans ta vie amoureuse actuellement ? La jolie rouquine a un prince charmant ou bien toi aussi t’es dans la team les hommes sont tous des connards ?
Tu te fais curieuse, vient appuyer ton menton dans le creux de ta main en l’écoutant te raconter quelques bribes de sa vie. Puis t’en a marre de parler de toi, de ta vie. T’as envie d’entendre celles des autres, t’en a marre d’être celle qui est interviewé celle qui doit tout raconter tout le temps. Ce soir, tu changes la donne.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Dim 19 Jan - 15:38
Alcohol
❝ First you take a drink, then the drink takes a drink, then the drink takes you. ❞
Elle ose même pas imaginer comment elle doit se sentir, cette pauvre Riley. Souillée, bafouée, trahie. Un peu la même sensation qu’elle avait ressenti au moment où Leo avait mis les voiles pour un voyage autour du monde et qu’elle s’était sentie plus seule et plus stupide que jamais. Il s’était servi d’elle, lui avait fait son numéro de charme dans l’unique but de la foutre dans son lit, de tromper sa petite amie, avant de mettre les voiles en prenant soin de la rayer de tous les réseaux sociaux. Existait-il une attitude plus blessante que celle-ci ? Probablement que non. Leo avait fait fort. Il l’avait humiliée en lui crachant dessus et était parti comme un voleur. Cette histoire n’aurait sans doute pas été aussi dramatique si la petite amie de Leo n’avait pas été, par la même occasion, la cousine d’Anya. Et pour saupoudrer cette tragédie grecque, un peu de chantilly dramatique, avec cette grossesse surprise qu’Anya avait été forcée de s’imposer, et cet avortement, pour tenter d’effacer tout ce qui aurait pu lui rappeler cette soirée dans les bras de ce sale type. Rien qu’en y pensant, elle a encore des frissons et quand elle relève les yeux vers le visage de Riley et cette tristesse qui anime ses yeux, elle a l’impression de se revoir elle-même dans un miroir, il y a à peine quelques mois de ça. « En quoi c’était évident ? Il te l’a dit, peut-être ? Puis non, vaut mieux pas que tu sois avec quelqu’un... Surtout si t’aimes toujours ce mec. Tant que tu l’auras en tête, tu pourras pas avoir une relation saine avec quelqu’un d’autre. Ce sera que des relations kleenex. Tu sais, celles que t’as en essayant de te convaincre que tu vas vraiment pouvoir oublier celui que t’aimes avec un type qui ne lui arrive même pas à la cheville... » Elle hausse les épaules, parce qu’elle sait mieux que quiconque de quoi elle parle. Et Houna alors ? Est-ce qu’elle fait partie de ces relations kleenex qu’elle vient de décrire ? C’est pas l’impression qu’elle a, mais elle a le sentiment qu’Houna lui cache beaucoup trop de choses, qu’elle est pas tout à fait honnête avec elle. Elle a pas de preuves, c’est juste une impression, alors elle va pas s’avancer, mais si elle se trompe pas sur le coup, comment pourraient-elles construire une relation solide sur un putain de mensonge ?
Anya, ça lui retourne tellement l’estomac cette conversation, qu’elle a besoin d’un verre, elle aussi. Elle attrape un des contenants transparents derrière elle, le remplit de Coca et d’un peu de rhum... Non, ça manque de rhum, en fait. Elle reverse un peu de liquide alcoolisé dans sa boisson puis, elle s’enfile une gorgée. Son œsophage s’enflamme et bizarrement, ça lui fait un bien fou. Faudrait pas qu’elle retombe dans ses vieux travers mais pour l’instant, c’est juste un verre. « T’as bien réagi. J’aurais sûrement pas fait mieux que toi dans un moment pareil. J’crois qu’à ta place, j’me serais mise à pleurnicher et à me morver dessus... Bref, une vraie pleureuse. Au moins, t’as su garder la tête haute devant lui et sa dinde. Et c’est pas grave si t’as gerbé et pleuré après. Au moins, lui, il pense que ça t’a rien fait et ça, ça peut être que positif pour la suite. » La suite ? Quelle suite ? Anya sait qu’il y en aura une, parce qu’avec les mecs dans le genre de Solal - puisque c’est comme ça qu’il s’appelle -, il y a toujours une deuxième fois, puis une troisième... De toute façon, la russe voit dans le fond des pupilles de sa cliente qu’elle l’a bien trop dans la peau pour en rester là. Et lui, alors ? Puis la conversation qui bifurque sur un sujet tout neuf, moins lourd, qui donne moins envie à la rousse de finir son verre d’une seule traite. Le boulot. Si c’est pas banal, ça, comme sujet de conversation. « C’est sûr. Avec ça, j’peux contenter mon addiction... » Un petit sourire énigmatique posé sur les lèvres, le regard mutin, Anya attrape le bas de l’une de ses manches pour la remonter jusqu’à son épaule, et dévoiler son bras tatoué à son interlocutrice. « Bon, c’est joli, hein, mais l’inconvénient, c’est que j’me fais encore plus remarquer ! » Elle rabaisse sa manche alors qu’un mec est déjà en train de la reluquer, sans doute en train de laisser des idées tordues s’installer dans son esprit, comme : une meuf tatouée, elle est forcément maso, elle doit aimer la fessée. Avec une moue de dégoût, Anya avale une nouvelle gorgée de son cocktail.
Puis Riley lui raconte son boulot en friperie, qui devait pas toujours être très facile, mais qui lui permettait au moins de gagner de quoi se loger et se nourrir chaque mois. « Ouai, c’est un peu comme des Kinder Surprise quoi... Tu sais pas sur quoi tu vas tomber avant d’ouvrir le paquet. Sauf que là, tu peux pas manger le chocolat pour te consoler à la fin. » Anya se met à rire toute seule de ses propres conneries, parce qu’elle a toujours eu un don pour faire des comparaisons bizarres. Mais si ça peut amuser Riley autant que ça l’amuse elle, alors ça voudra dire qu’elle aura pas ouvert sa bouche de pleurnicheuse pour rien. La jolie blonde, assise sur son tabouret, lui explique alors ce qu’elle fait dans la vie de tous les jours, et elle est loin d’avoir un métier banal, comme Anya. Non, Riley, elle fait plutôt dans l’inaccessible. « Savoir faire des selfies, c’est déjà pas mal. Tu verrais les miens, c’est à pleurer de rire ! » En roulant des yeux, la rousse se souvient de la fois où elle a voulu se prendre en photo devant une fontaine, a fait un pas en arrière, a trébuché sur le rebord et a fini dans l’eau, complètement trempée et son téléphone noyé. « C’est ça, ton rêve de toujours, alors ? Mannequin ? Et ça ressemblait à ce que tu imaginais ? » Anya est bien placée pour savoir que parfois, ce qu’on avait imaginé est assez loin de la réalité. Elle l’a bien vu par elle-même en commençant à travailler en tant que barmaid. Au début, elle pensait que ce serait cool. Elle a rapidement déchanté. Riley pousse son verre vide dans la direction de la rousse, demande silencieuse pour voir son verre se remplir à nouveau. Anya veut bien obtempérer, à une condition : pas de vomi dans son bar. La blonde le promet, croix de bois, croix de fer ! « T’es célèbre au point de te faire pourchasser par des connards de paparazzis en fait ? » demande Anya, qui vient tout juste de réaliser que Riley n’est peut-être pas une mannequin débutante qui vient tout juste de commencer les shootings, mais peut-être une Kate Moss en pleine ascension. Elle se sentirait quand même vachement con si c’était le cas. Ce serait comme si elle avait pas reconnu le président en personne, accoudé à son comptoir. Puis, Riley, c’est à Anya qu’elle passe le micro : qui est-elle ? Est-elle en couple, célibataire, mariée ? Complètement désespérée ? « J’vais sans doute te décevoir mais j’crois qu’on peut dire que j’fréquente plus ou moins quelqu’un... » Anya marque une pause pour faire grandir le suspense alors qu’elle se saisit de sa bonne vieille bouteille pour remplir à nouveau le verre de Riley, puis le sien, tant qu’à faire, puisqu’elle vient tout juste de le vider elle aussi. « Mais pour ma défense, c’est pas un mec. Elle s’appelle Houna et j’la connais depuis quelques mois, déjà. Pour l’instant, j’dirais que ça se passe bien. » confesse-t-elle, le ton incertain malgré tout, parce qu’elle a le sentiment qu’avec Houna, on peut jamais être sûre de rien.
Sujet: Re: « Everyone wants to hear every detail about your recent break up » : RUM {RILEY&ANYA} Sam 25 Jan - 10:08
(tellement sombre que mon ombre est plus claire que moi) ft. @anya reznikov
Prunelles rivées dans celles de la barmaid, elle semble triste soudainement Anya. Tu regrettes un peu d’avoir raconté tout ça, car peut-être qu’elle a vécu quelque chose de similaire la rousse, peut-être qu’elle sort d’une relation et qu’elle n’a pas envie de se remettre à ruminer sur le sujet. T’en sais rien, et tu te sens coupable de la voir se servir un verre. Quand elle se remet à parler t’hoches de la tête, saisit très bien l’exemple d’Anya sur les relations kleenex. Non vaut mieux pas que tu te remettes de suite en couple, tu le sais. Tout le monde le sait que c’est bourbier d’agir comme ça. T’as déjà expérimenté, comme toute novice de l’amour t’as tenté d’oublier ton premier amour dans les bras du premier venu et t’as bien compris au fur et à mesure de la relation que ça ne servait strictement à rien tout ça. Il n’y a que le temps qui cicatrise les blessures. Et pour oublier il va t’en falloir du temps, des lustres même. Mais t’es en colère, t’es du genre vengeresse alors pour le moment, cette idée de lui faire du mal en sortant avec un autre va rester dans un coin de ta tête. T’as la victime parfaite pour ça en plus, t’es même pas désolé de penser à ce pauvre garçon qui attend gentiment que tu veuilles passer à autre chose pour te montrer qu’il est le bon. Toi t’es bloqué sur Solal, sur cette pimbèche au sourire trop niais qui est venu se l’accaparer. Tu penses à ta réaction à ce moment-là, tu penses à ô combien t’as eu envie de lui dire que deux minutes avant il te faisait du rentre dedans Solal et qu’elle aurait mieux fait de ravaler son sourire. Mais t’as été raisonnable, t’as pas fait d’esclandre et même la barmaid te félicite pour ta réaction car d’après elle, si elle avait été à ta place, elle aurait réagi comme un bébé plein de morve. Une métaphore qui te fait sourire, même rire. Un rire que tu ravales car faudrait pas que tu montres trop vite que tu te dérides, que l’alcool fait un peu trop vite effet.
- Y’aura même pas de suite. C’est fini j’veux plus le voir ce connard.
Que tu dis sèchement, trop sure de toi alors que … Non c’est faux. Y’aura une suite, car c’est trop facile de laisser les choses comme ça. Il mérite d’entendre ses quatre vérités Solal, mérite que tu le pourrisses pour le comportement qu’il a eu alors qu’il est en couple. Mais bref, tu viens plutôt parler boulot, du sien en l’occurrence, du fait qu’elle soit jolie que ça doit pas mal l’aider pour ramasser du pourboire en plus et bien évidemment elle hoche la tête. Elle te parle d’addiction mais tu ne saisis pas trop, t’arque un sourcil mais déjà elle vient même te montrer l’un de ses tatouages, une putain d’œuvre d’art sur son bras. Si t’étais pas lente comme une limace surement que t’aurais chopé son bras pour le regarder sous toutes ses coutures mais déjà, elle baisse la manche de son haut et t’en oublie son histoire d’addiction, l’écoute te dire qu’avec ça sur le corps les mecs sont encore plus attiré par elle.
- Belle et tatouée, tu donnes le bâton pour te faire battre dans un lieu pareil !
Grand sourire que tu lui adresses tandis que tu choppes ton verre, l’amène à tes lèvres. Une gorgée prise plutôt pour t’humecter les lèvres et humidifier ta gorge que par envie de boire et tout oublier. Car en soi, depuis que tu discutes avec Anya ça va un peu mieux. T’as le cœur en miette mais au moins, t’as une personne avec qui parler. Une personne qui ne te connait pas, ni par instagram, ni publicité ni presse à scandale. T’as la chance de discuter avec une fille qui s’intéresse à toi par pur curiosité alors tu lui racontes tes péripéties du temps où tu bosser dans une friperie dans le queens, le fait de rencontrer des clients farfelues, de tomber sur des vêtements parfois horriblement sale. Tout un beau – et sale aussi – bordel qui la fait rire.
- C’est exactement ça ! Des fois il y avait des belles surprises dans les sachets de personne qui ne payer pas de mine et parfois, dans les sachets des personnes que t’imaginais blindé bah t’y retrouvais que des trucs crados … En tout ça ne me manque pas, c’était pas un boulot honteux ou quoi mais franchement les gens qui essaient de négocier tout le temps les prix de rachat, le patron qui croit qu’on fait toujours du rabais et tout … Une horreur !
Bon après, t’as bossé avec la jumelle de Miranda Priestly du diable s’habille en Prada pendant un an et demi mais au moins, t’étais bien payé. Au moins, tu bossais avec Solal… Non, faut pas tu penses à lui. Tu te redresses sur ta chaise, écoute attentivement ta nouvelle copine pour discuter de ton nouvel emplois qui semble l’intriguer. C’est pas un jugement mais ça se voit qu’Anya n’y connait rien à ce monde-là, elle n’a pas l’air interessé plus que de raison par la mode, n’a pas la dernière manucure tendance ni le parler de quelqu’un qui s’y connaitrait bien. Alors t’explique un peu plus, tu lui avoue que t’es plutôt mannequin photo mais que tu fais de plus en plus de défilé. T’aimerais bien être de l’autre côté de l’objectif mais t’es pas doué pour ça, tu gères au moins tes réseaux sociaux. Instagram que t’alimente quasi quotidiennement pour ne pas décevoir les marques et les abonnés et d’après Anya c’est déjà pas mal de savoir prendre des selfies car les siennes seraient à tomber de rire. T’aimerais bien qu’elle te montre mais vous n’êtes pas assez proche pour ça, t’aimerais pas qu’elle s’imagine que tu te moque d’elle ouvertement alors tu lui dis :
- Tu vas croire que c’est une phrase d’influenceuse vue et revue mais le plus important c’est la luminosité … Si t’as un beau rayon de soleil qui tape sur ta gueule et dans tes yeux souvent t’auras une belle photo. Après, je te cache pas que comme tout le monde je dois en prendre 1000 pour en avoir une de potable hein … C’est pas genre on en prend une et c’est fini ! Ne croit pas à ce cliché !
Vous n’êtes pas aussi parfaite qu’on peut l’imaginer, vous aussi il y a des jours ou votre peau vous dit fuck, ou vous avez beau essayé toute votre armoire rien ne rend bien. Vous êtes humaines, des filles qui vont dans les critères de beautés actuel mais rien de plus. Y’a pas de miracle, pas de perfection. Y’a beaucoup de persévérance et d’énorme sacrifice pour être toujours au top et à la « norme » que les grandes marques mettent en avant. Parfois t’es épuisé par ce boulot, parfois t’aimerais envoyer tout valser pour déjà t’arrêter tant t’es fatigué puis tu te rappelles d’où tu viens, te rappelle que si tu fais ça, tu n’auras plus aucune chance de revenir au niveau auquel t’es actuellement. Est-ce que c’est comme ça que t’imaginais la vie de mannequin ? Absolument pas. Tu pensais qu’il fallait se contenter d’être jolie et de sourire, mais c’est bien plus de responsabilité qui vont avec ce job-là.
Alors non, c’est définitivement pas comme tu l’avais imaginé. Ce n’était pas ton rêve à la base mais presque, l’un n’allant pas sans l’autre. Toi tu voulais être styliste et maintenant, tu travails pour les stylistes. Tu ne crées pas, tu portes la mode et surement que jamais tu ne deviendras pas créatrice mais au moins tu côtoies l’élite. C’est déjà ça t’imagines.
- Non c’était pas mon rêve à la base, je rêvais d’être créatrice mais j’ai jamais pu intégrer une école de stylisme car ça coutait bien trop cher mais j’ai eu la chance de rencontrer des créateurs, des personnes qui ont « détecter » un certain potentiel pour le mannequinat et je vais pas m’en plaindre même si c’est pas du tout comme on l’imagine. Ce n’est pas que des paillettes, du champagne et des jolies tenues. Il y a beaucoup de concurrence, beaucoup de sacrifices et de travail à faire sur soi-même mais c’est sympa quand même … Faut être passionné je pense pour bosser dans ce monde-là. Et j’ai surement du vendre mon métier comme la pire des choses … Mais c’est cool, compliqué à gérer parfois mais vraiment sympa à la fois.
Et voilà que tu récupères ton verres remplis de nouveau après avoir juré que tu ne vomirais pas de partout dans le bar, tu viens boire une longue longue gorgée pour ne pas étaler non plus trop de ton mal être et celui de tes collègues de boulot dans ce bar. Parait il que les murs ont des oreilles et ce soir, il y en a pleins d’oreilles curieuses. Tu le sais, tout comme tu sais que le moindre de tes faux pas peut finir à la une des sites comme TMZ, que le moindre mot sorti de son contexte peut bousiller ta carrière. Alors tu te tiens à carreau, du moins t’essaie même si tu commences à être légèrement – beaucoup – pompette. Ça intrigue bien évidemment Anya tout ça, le fait que tu parles de la mode sans trop en dire non plus, lui promet de ne pas faire carnage dans le bar car ça pourrait te desservir. Elle te demande de but en blanc si t’es connue et ça te fait sourire. T’hausse alors les épaules et lui avoue :
- Connue je sais pas, mais oui si les paparazzis me croisent ils me prendront en photos et pareil si quelqu’un prévient que je suis là surement que ça va les faire rappliquer tu vois ?
Mais t’as plus envie de parler de ça. Ça te gêne un peu ces histoires dignes d’amour gloire et beauté. T’as pas envie qu’elle s’imagine être en compagnie de Gigi Hadid. Tu veux qu’elle reste simple Anya, t’adores son franc parlé et t’as pas forcément envie qu’elle se sente limité ou soudainement coincée si elle apprend que t’es plus connue qu’elle ne l’imaginait. Tu lui demandes alors si elle fréquente quelqu’un ou bien si comme toi elle est team cœur brisée et elle t’avoue qu’elle voit quelqu’un. Une fille qui plus est et non pas un homme comme t’aurais pu l’imaginer. T’écarquilles les yeux et sourit, lève ton verre bien plein encore en l’air à sa santé.
- Tu me déçois pas du tout c’est plutôt cool même que t’ai quelqu’un dans ta vie !
Mais elle semble pas bien sûr d’elle Anya, elle n’a pas l’air de savoir sur quel pied danser dans cette relation et tu baisses rapidement ton verre. Et lui dit un sourire aimable sur le visage :
- Les débuts d’une relation sont parfois déroutant, on sait pas trop dans quoi on s’aventure mais j’espère pour toi que cette relation sera saine et surtout géniale … Cette Houna elle est comment ?
Ton menton que tu viens caler dans le creux de ta paume et les prunelles pétillantes de curiosités tandis que t’écoute Anya t’en dire un peu plus sur sa petite-amie.