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| Sujet: the wolf and the lamb (onaë) Dim 29 Sep - 11:02 |
| de soirée mondaine, en soirée mondaine, des robes de soie, des costume trois pièce, une coupe de champagne qu’on te tend.
tu croises des visages que tu connais depuis ton enfance, des visages familiers qui pourraient presque s’apparenter comme une deuxième famille : amis de tes parents, associé de ton père, ou bon chien-chien qui tend la patte pour un petit peu d’affections. qu’importe, tu les mets tous dans le même panier. bon à brûler, bon à jeter, détruire. Tout bon à rien à tes yeux, à se gargariser de leur petit statut minable, à écraser les autres pour arriver à un sommet qui ne sera, de toute façon, jamais le plus haut. tu te demandes parfois ce que tu fous encore de la River, dans ce monde, dans cette sphère, dans cette vie. peut-être que dans le fond, tu l’aimes ta cage dorée, ta petite vie confortable, ta belle voiture, ta belle montre.
on s’approche de toi, une tape dans le dos. tu le reconnais, immédiatement. pour avoir vu sa sale gueule bien trop souvent, bien trop longtemps. jeune premier de l’équipe de base-ball, membre émérite de la Columbia, du bureau des élèves. Petit-fils prodige, enfant parfait. Seules quelques années de plus que toi, un exemple à suivre -on te la tant de fois répéter, de suivre son exemple, de voir comme il avait réussi, de voir comme il rendait fière sa famille, et toi, toi tu souriais, en affirmant que oui, il pouvait être ton modèle-. il ramène une blonde à sa hanche, haut perchée sur des talons, une robe de satin, elle est visiblement un peu plus âgée que lui, elle a le regard vide, un bleu pâle sans lueurs, un blond fade, morne. À mourir. elle agite un diamant sous tes yeux, ils viennent de se marier, tu le sais, tu y étais, mais il a déjà oublié. Leurs mariages ? tout le monde en a parler, on avait enfin mis la main sur la belle partie de l’upper east side, rendant jalouse en même temps toutes les célibataires de plus de trente ans. mais toi tu la connais la vérité, le vrai nature du gendre idéal, et tu ne peux éviter le sourire qui s’esquisse au coin de tes lèvres, malsain, cruel. parce que tu connais le vrai visage.
tu t’excuses, poliment, les laisse en plan devant le buffet, attrapant au passage une deuxième coupe de champagne, traversant la pièce. Tu’as vu, de l’autre côté, les jolis yeux de Bambi, regard de biche qui semble cherchait un chasseur qui s’approche déjà d’elle. tu lui tends la coupe de champagne, approche ta bouche de son oreille, toujours sans crée le contact. tu sais qu’on t’observe, tu sens les regards dans ton dos, les murmures qu’on prononce. “Est-ce qu'elle pourrait être sa nouvelle petite amie ? n’est-il plus avec l’ainé des Myers ?”, des spéculations qui vont bon train, entretienne des conversations déjà bien plates. “tu te pointes au bon moment”, tu recules d’un pas, champagne aux lèvres. “on va commencer en douceur”, ça détonne pourtant avec ton attitude, le sourire que tu gardes accroché, les nerfs tendus, le corps imprégné de rage et de vengeance. |
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