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| Sujet: heartz. (onaë) Mar 2 Avr - 14:19 |
| le temps s’effiloche aussi rapidement que le joint qu’il tient entre ses doigts. son esprit s’est barré ailleurs il y a au moins quinze bonnes minutes, ils l’ont tous remarqué, ils ont beau ouvrir la bouche pour le bousculer, il garde les lèvres scellées le caïd. c’est l’inquiétude qui s’est logé quelque part entre le coeur et les entrailles, ce qu’il tait à merveille devant ses frères qui ne savent pas lâcher l’affaire. c’quoi qui te met dans cet état ? une go ? il roxanne jaune, il donne un coup de menton dans les airs tout en refilant ce roulé qu’il n’arrive pas a savourer. j’me tire. comme seule réponse, il est déjà debout ses écouteurs presque collés aux tympans pour s’arracher le crâne à coups de Dr Dre. c’est sa frangine qui lui vrille l’esprit, son absence anormale, ses textos expéditifs comme si elle avait mieux à faire, que répondre aux conneries de son frère. il marche dans les rues de New-York, rentre dans une épicerie, achète des chips au goût de poulet immonde qu’il bouffe dans le métro qui écrase les kilomètres en lui, et le campus. il tranche avec le décors moïse, hoodie et tresses plaquées sur son crâne -une nouveauté signée zekia. quelques étudiants s’écartent sur son passage, il est trop occupé à fredonner les paroles d’un énième rap pour s’en rendre compte. il a pas tenté un appel, ni même un sms, il veut se la jouer grand-frère au plein pouvoirs. il se perd dans les dédales de couloirs, il frappe même une fois à la mauvaise porte et ne s’excuse pas quand une rouquine mal sappée lui ouvre avec surprise. c’est après avoir demandé pour onaë et après avoir essuyer une grimace d’incompréhension qu’il se tire sans demander son reste. cette fois c’est la bonne, il reste planté dans le couloir un long moment, la musique agressant toujours autant son cerveau, il ferme sa main en un poing, hésite à frapper. fais demi-tour, il devrait simplement la laisser vivre sa vie, se dit qu’il n’est pas son père, à peine une moitié de frère. ses pas l’éloigne doucement avant qu’il ne change encore d’avis. moïse cogne à la porte et attend, sa tête suit le rythme entêtant de la musique, y’a un gars qui passe derrière lui qui le regarde de travers au même moment ou la porte s’entrouvre. tout de suite il a le smile moïse, et l’angoisse qui lui pesait dans les tripes semble se délester de quelques kilos à peine aperçoit-il les traits d’onaë. au moins t’es pas morte. c’est un bonjour maladroit. il arque un sourcil, se défait de ses écouteurs qu’il laisse pendre sur son épaule. il s’invite pas dans la chambre étudiante, il reste devant trop poliment. t’as plus l’âge d’venir crécher chez ton frère, où... t’as juste trouvé mieux à faire ? il a la voix douce, dénué de reproche, il veut juste comprendre le gosse, pourquoi on l’a laissée sur le côté du jour au lendemain. c’est sûrement excessif, mais avant ils cassaient jamais leurs habitudes. |
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Mer 10 Avr - 14:53 |
| le bruit d'poings cogné contre le fer la tire d'son sommeil profond. quand elle ouvre les yeux, la belle aux bois dormants bondit d'son lit. le réveil affiche treize heures. treize heures, un cours magistral de biochimie séché et une absence en td. elle appuie ses doigts contre ses paupières closes, la tête baissée, le réveil difficile. elle n'a pas le temps d'émerger qu'on refrappe à la porte. peut-être sa colocataire ? elle s'en va ouvrir et se laisse rêver un instant. « moïse? » ses grands yeux bruns se fondent dans ceux de son demi-frère, comme médusée devant sa visite imprévisible. la première chose qu'elle pense, c'est qu'elle est heureuse de le voir. la seconde, qu'elle a honte. elle, avec ses cheveux en bataille, avec ses souvenirs de maquillage de la veille, le rouge à peine effacé de ses lèvres, le mascara lui coulant sous les yeux. elle, avec son pyjama rose et blanc, ses muscles défaillants et sa mâchoire abîmée. « au moins t’es pas morte. » comment j'pourrais mourir moïse ? j'abandonnerai pas cette vie que je commence à peine à découvrir. ces plaisirs coupables, qui me font me sentir plus vivante que jamais. si tu savais, comme je veux rester ici. comme rien n'a jamais été si beau. elle hausse les épaules, les yeux sourires et se mordillant le pouce qu'elle vient de porter innocemment à ses lèvres. « t’as plus l’âge d’venir crécher chez ton frère, où... t’as juste trouvé mieux à faire ? » un rire lui échappe, devant la douceur de ses mots. il s'est inquiété, sans aucun doute, il tient encore à elle. alors, onaë s'en approche sans méfiance et sans crainte. « fais-moi un câlin. » elle ne lui laisse pas le temps de réflexion qu'elle se faufile déjà entre ses bras, glissant ses mains dans son dos et collant sa tête contre son torse. « tu m'as manqué. » d'une voix à peine audible, plus pour se le rappeler à elle que pour lui avouer à lui. elle profite de l'instant pour respirer la sécurité qu'il lui inspire, la seule aura qui a toujours su la préserver du reste. je ne voulais pas de toi hier mais j'aurais besoin de toi demain. n'm'abandonne pas moïse, pas maintenant. puis jamais. elle se détache enfin de lui, l'invitant à rentrer dans sa chambre. ce n'est pas aussi ordonné que d'habitude. un cendrier traîne près de la fenêtre. ses vêtements n'ont pas été pliés, ses chemises ne sont pas cintrées. rien de grave. mais c'est elle, le vrai bordel. en elle, que rien ne va. elle, qui a testé l'ecsta la veille et pour la première fois. « j'ai dû bûcher mes partiels, j'voulais pas venir t'encombrer avec mes révisions les week-end derniers. » les mots s'assemblent pour former un semblant de cohésion entre eux. incapable de relever la tête pour affronter les interrogations de moïse et lui mentir dans les yeux, elle entreprend de faire son lit. elle tire la couette, replace les coussins, elle veut qu'il puisse s'y asseoir confortablement. ensuite, elle s'en va fuir dans la petite pièce qui lui sert de salle de bain, laissant la porte ouverte et jetant un coup d’œil sur son frère à travers le miroir qui reflète son visage. « ça te va bien, les tresses. » qu'elle articule dans une moue convaincue, alors qu'elle met la brosse à dent dans sa bouche. dis merci, moïse. dis merci, et n'me pose pas d'questions. j'veux pas de ta bénédiction, j'veux juste ta protection.
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Dim 14 Avr - 11:08 |
| l'inquiétude, c'est une émotion qu'il gère mal moïse. pire qu'un lion en cage quand son cerveau fume et imagine les pires scénarios. il n'a jamais aimé attendre après des messages, ou des appels c'est pour cette raison qu'il s'est pointé ici aujourd'hui. avec la conviction qu'il ne lui était rien arrivé à onaë, rien qu'il ne saurait gérer. son visage s'est tout de suite illuminé lorsqu'elle lui a ouvert la porte, ses sourcils ne se sont même pas froncé lorsqu'il a verbalisé son manque. fais-moi un câlin. toujours sur le pas de la porte, il a pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'elle se glisse déjà entre ses bras la gamine, il les referme autour d'elle, englobant l’entièreté de son corps dans une étreinte se voulant rassurante. il n'y a que sa soeur pour le faire sortir de ses sentiers battus, il n'y a qu'elle qui sait lui arracher le peu de douceur qui le qualifie. et là, tout contre elle, il laisse même l'opportunité à ses yeux de se fermer. tu m'as manqué. il l'entend le murmure, sa main frotte le dos d'onaë en guise de seule réponse. toi aussi, tu m'as manqué, j'm'en rends compte que lorsque les jours défilent. quand elle se détache il prend le temps d'observer son visage, puis quand il rentre dans la chambre étudiante c'est celle-ci qu'il examine d'un oeil suspect. elle s'affaire déjà, et c'est sur le lit qu'elle vient d'ordonner qu'il pose son cul rangeant sans soins ses écouteurs dans la poches de son jogging. j'ai dû bûcher mes partiels, j'voulais pas venir t'encombrer avec mes révisions les week-end derniers. c'est le restant de maquillage qui l'a trahi, sa tête toujours baissée quand elle se dirige jusqu'à la salle de bain, mais moïse ne dit rien, pour le moment. il essai de digérer le mensonge, il essai de lui donner un semblant de vérité. c'est ce qu'il fait toujours, avec onaë, il accepte ses paroles et tentent de les faire accepter à son subconscient qui semble tout savoir. ça te va bien, les tresses. un rire lui échappe, il passe une main sur son crâne, redessinant la forme des tresses. j'sais pas, j'suis pas sûr. c'est zekia, elle voulait que j'change de tête. c'est à travers le miroir qu'il la regarde sa soeur, mais si toi, tu trouves ça réussi, alors j'ai plus d'soucis à me faire. il parle, il parle, enchaînant des banalités pour ne pas laisser le temps à ses neurones de formuler des phrases qui finiront mal. c'quel genre d'cours qu'on revise pimper comme ça ? il a pas réussit à tenir sa langue moïse et il se la mord déjà, secouant la tête, s'en voulant à lui même de s'immiscer dans sa vie. c'est quand tes exams ? ... t'avais pas une coloc ? comme s'il pouvait noyer le poisson à travers des questions aussi futiles. m'ouvre pas une autre porte dans laquelle m'engouffrer. |
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Ven 26 Avr - 2:50 |
| elle aimerait bien être à l'aise, onaë. arrêter de sentir les tremblements sous son épiderme et son myocarde taper un peu trop fort contre sa poitrine. elle aimerait bien déficeler le nœud qui alourdit son estomac et accueillir son frère comme il se doit. s'allonger près de lui sur le lit, le sentir plus présent qu'il ne l'a jamais été pour elle et le laisser l'inviter au cinéma - comme avant. comme de ces jours où tout allait bien et où rien ne semblait plus fort que leur amour. elle l'aime encore, moïse, mais moins intensément. moins depuis qu'elle a rencontré clarke. et moins depuis son premier tournage. voilà où elle était, ces dernières semaines passées à éviter ses appels et défier la tradition des week-end à dormir chez lui. approximative, la belle se démêle des questions de son grand-frère, qu'elle fuit avec un sourire aux allures semi-sincères. « j'sais pas, j'suis pas sûr. c'est zekia, elle voulait que j'change de tête. » lui répond-t-il quand elle complimente sa nouvelle coiffure. ses tresses lui donnent l'air d'un incarcéré entamant sa neuvième année d'emprisonnement, mais elle sait, onaë, que sous ce physique de gangster se cache le coeur le plus tendre de l'univers. « mais si toi, tu trouves ça réussi, alors j'ai plus d'soucis à me faire. » leurs regards posés indirectement l'un sur l'autre à travers le miroir, elle hausse les épaules dans un mouvement enfantin avant de glisser sa brosse à dent dans sa bouche - profitant du répit que ça lui offre quant à la chasse aux secrets orchestrée par son grand-frère. « c'quel genre d'cours qu'on révise pimper comme ça ? » elle manque d'avaler son dentifrice mais finit par le recracher dans l'évier. je ne te plais plus, moïse ? la gamine baisse très vite la tête pour se rincer la bouche - récupérant quelques secondes supplémentaires pour lui trouver une réponse crédible. « j'apprends tout juste à me maquiller que tu me le reproches déjà ? » elle tente d'inverser la situation, encouragée par des talents de manoeuvrage tout juste découverts et étudiés pendant le tournage. néanmoins, elle repose à peine sa brosse à dents à sa place qu'elle s'empresse presque de se démaquiller, étalant schématiquement le coton sur son visage. « c'est quand tes exams ? ... t'avais pas une coloc ? » maintenant, elle n'a plus le choix que de devoir lui répondre spontanément. elle s'applique à finir ce qu'elle a commencé, croisant son reflet furtivement, tombant sur les ombres rouges qui lui ont reculé des lèvres au menton. c'que t'es conne. elle se blâme silencieusement, luttant contre sa culpabilité intérieure. « leah. » elle prononce en premier, finissant de se démaquiller. « elle s'appelle leah, ma coloc. mais elle mange avec des copines, aujourd'hui. » inutile de préciser qu'elle s'est levée à six heures du matin pour aller à la fac, et qu'elle a sûrement déjà repris les cours depuis treize heures tapantes. « et mes premiers exams, c'est dans deux semaines. » elle se débrouille pour ne pas lui mentir. il le verrait en un coup d’œil. la brunette quitte la salle de bain pour retrouver chemin vers moïse. « mais j'aurais fini avant la fin juin. et je pourrais revenir squatter chez toi ! » elle s'allonge sur le lit, près de lui, comme elle l'a imaginé. alors qu'elle sent bien que cette fusion entre eux, qui a toujours su les lier, est bien différente de sa pureté initiale. « à quel point j't'ai manqué pour que tu foutes les pieds dans un établissement de l'éducation nationale ? » elle rit cristallin, le taquinant de ses yeux amusés et de son sourire récréatif. allez, ris avec moi, moïse.
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Mar 21 Mai - 8:47 |
| j'apprends tout juste à me maquiller que tu me le reproches déjà ? il se sent tout de suite con moïse, il ne la regarde plus à travers la glace de la salle de bain, préfère laisser ses yeux vagabonder sur le bordel environnant, déviant jusqu'au cendrier sur le rebord de la fenêtre. il voudrait dire une dizaine de mots, mais tous restent coincés contre son palais. j'voulais pas que tu le prennes comme ça. j'aurai mieux fait à quel point t'étais jolie, mais que c'est au naturel que je t'ai toujours préféré. il change de sujet instantanément, c'est quand tes exams ? ... t'avais pas une coloc ? noyant ses maladresses sous un flot de questions sans le moindre fond. leah. elle s'appelle leah, ma coloc. mais elle mange avec des copines, aujourd'hui. il hoche la tête d'un air sérieux, voulant faire croire qu'il se souvient de ce prénom qu'elle lui a surement prononcé une centaine de fois et qu'il a été incapable de retenir. et mes premiers exams, c'est dans deux semaines. il ne lui dit pas moïse, il ne le lui dira surement jamais, mais il est fier de ce qu'elle accompli. lui qui a toujours cracher sur les études, est le premier à bomber le torse lorsqu'il parle d'onaë et de son avenir qu'il imagine glorieux. elle délaisse la salle de bain et il sourit quand elle s'approche de lui. mais j'aurais fini avant la fin juin. et je pourrais revenir squatter chez toi ! elle s'allonge juste à côté de lui, il a le coeur qui se gonfle avec ardeur. ouais, enfin, peut-être que t'auras mieux à faire de ta relâche que traîner chez moi. qu'il affirme, la moue d'un gosse attristé. à quel point j't'ai manqué pour que tu foutes les pieds dans un établissement de l'éducation nationale ? quand onaë rit, moïse ne sait pas faire autrement qu'en faire de même, aussitôt attendri par son visage ensoleillé. quoi ? tu trouves que j'vais pas avec le décor ? qu'il demande, une main sur le coeur, se voulant outré, il a toujours été le plus mauvais des comédiens. il n'y a qu'à lui qu'il sait mentir à la perfection. j'voulais juste m'assurer que t'allais bien, il hausse les épaules et sa main s'attarde dans les cheveux de sa demie-soeur. distraitement il les caresse. que t'avais besoin de rien. jusqu'à ce que les jours défilent, jusqu'à ce que je revois ton visage dans l'encadrement de cette porte, je m'étais pas rendu compte d'à quel point tu pouvais me manquer. d'à quel point j'pouvais avoir peur de ton absence. c'est que ça lui torture les méninges, qu'il ne sait plus où ranger les sentiments qui prennent possession de son être quand il pense à onaë. alors il brode. il ne dit les faits qu'à moitié. il ne regarde qu'à moitié, lui qui décèle pourtant tout chez les autres, met des œillères sur l'état post-soirée de sa petite sœur. j'ai pas mis à mal tes plans pour le reste de la journée au moins ? parce que j'peux y aller, maintenant qu'j'suis rassuré. qu'il prétend alors que son corps s'appuie contre le mur et que ses doigts n'ont de cesse de jouer dans les cheveux de la brune. j'ai pas réellement envie de partir, tu l'sais n'est-ce pas ? tu as toujours su mieux que moi. @onaë knox |
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Lun 3 Juin - 22:51 |
| et même de ses jours les plus sombres, elle n'oserait rien dire à moïse. rien de ce qui l'encourage à le fuir, rien de ce qui la culpabilise lors de ses réveils tardifs, la tête encore retournée de la veille et les restes d'alcool lui subsistant dans les veines. elle s'est imaginée, plusieurs fois, prendre son téléphone et composer le numéro de son frère, dans la lutte d'un éveil douloureux. "allô moïse ?" qu'aurait-elle pu lui dire ensuite ? "j'ai trop bu, j'ai fumé. j'ai la mâchoire qui grince, c'est compliqué." entre deux sanglots, deux supplications cotonneuses. "j'ai besoin de toi. viens m'aider." qu'aurait-il fait, lui ? il aurait débarqué, avec ses tresses plaquées, son sourire en biais, lui aurait fait boire un litre d'eau et serait reparti la conscience en paix ? aurait-il considéré l'envergure de sa détresse, la profondeur poignante de son mal-être ? aurait-il pensé, autrement qu'un "après tout, elle ne s'est jamais amusée, c'est de son âge que de faire la fête." non, définitivement, il est bien trop occupé, moïse. onaë, elle n'oserait pas le déranger. « ouais, enfin, peut-être que t'auras mieux à faire de ta relâche que traîner chez moi. » elle aimerait le contredire, mais aucun mot ne parvient à s'échapper de sa moue attendrissante. alors elle fend ses lèvres dans un sourire fermé plein d'émotion, l'air rassuré et rassurant.
elle s'allonge sur le lit, soigneusement. comme si elle avait peur de froisser les draps. et puis, elle le distrait encore. l'emmenant sur des discussions anodines, des morceaux de phrases dont ils ne se rappelleront plus demain. à cet instant, elle se mettrait à pleurer s'ils commençaient à parler de la météo de la journée. mais rire c'est moins triste. alors elle le taquine, et il rentre naïvement dans son petit jeu. le temps d'un manège où aucun d'entre eux n'aura l'opportunité d'attraper le pompon. « quoi ? tu trouves que j'vais pas avec le décor ? » lequel, de décor, moïse ? ma vie ravagée ? les montagnes de cendres de nos souvenirs oubliés ? elle hausse les épaules, toujours avec ce sourire enfantin, ce sourire qui promet une jolie fin. elle secoue la tête en le voyant faussement offusqué, la main sur le cœur, elle lui fait la lui soulever pour y poser sa tête à la place. se mouvant de côté, enlaçant son ventre de son bras. elle y ferme les yeux, rêvant de retrouver cette étincelle qui, autrefois, illuminait leurs âmes. « j'voulais juste m'assurer que t'allais bien » ses paupières s'alourdissent, se crispent, témoignant du cauchemar de ce moment. t'entends pas moïse, les pleurs sourds tu ne vois pas, les blessures transparentes tu ne sens pas, les émotions sans saveur tu n'touches plus, aux restes de moi évaporés.
« que t'avais besoin de rien. » mais j'ai besoin de ton sixième sens, moïse. que t'entendes, que tu vois, que tu sentes, que tu touches.
« tout va bien. » alors que ses doigts ont desserré l'étreinte pour s'endormir sur les draps.
« j'ai pas mis à mal tes plans pour le reste de la journée au moins ? parce que j'peux y aller, maintenant qu'j'suis rassuré. » t'as la conscience tranquille, moïse ? les doutes évincés, l'esprit tranquille et les pensées sereines ? elle le laissera repartir, moïse, bien plus tôt qu'il ne le pense. « non. reste avec moi. » le murmure caresse, pendant qu'elle respire le parfum de son frère. mais rien ne se passe. rien ne lui rappelle la moindre évoque de leur enfance. les élèves bruyants des couloirs chantent l'amnésie. « moïse ? » elle relève un peu la tête, s'appuyant sur le torse du dealer, yeux dans les yeux, peine dans le cœur. « il va comment, flip ? » innocente. raconte-moi, moïse.
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) Jeu 20 Juin - 6:36 |
| elle a la tête contre son coeur onaë. ce coeur qui bat calmement, maintenant qu'il la tient contre lui. tout va bien. tu es sûre ? qu'est-ce que tu essaies de me cacher ? depuis quand j'refuse de rentrer au creux de ta vie ? quand suis-je devenu aveugle ? il n'y croit pas moïse. il force son cerveau à n'y voir que du feu, c'est une lutte interne pour la laisser respirer. ses erreurs la rendront plus forte, ses erreurs la feront grandir. c'est ce sont les paroles de sa mère, des mots qu'elle lui a répété lors de ses moments d'inquiétudes. les jours où il s'agaçait de ne pas la voir assises à ses repas qui étaient si chers à leurs coeurs. avant. il lutte mais sans la soupape de sécurité sur le point de se rompre. ses doigts n'ont pas quitté les cheveux de sa soeur, ses yeux dans le vague alors qu'il cherche à comprendre s'il doit rester là, maintenant qu'elle aprétendu que tout allait bien. non. reste avec moi. il aquiesce. il restera, autant qu'elle le voudra. moïse ? il baisse le regard, leurs yeux se cramponnent, hum ? il va comment, flip ? pourquoi tu m'parles de lui ? qu'est-ce que ça peut bien t'foutre ? les battement d'son coeur s'agitent, ses sourcils se froncent. c'est important ? il demande. et quand elle le regarde de cette manière, avec la sincérité illuminant ses yeux, il ne peut faire autrement que le lui répondre. bien. il va bien. de ce que j'en sais. il détourne les yeux, s'accroche à tout ce qu'il peut dans la pièce, aux photos sur une commode. au linge éparpillé sur le second lit. à la porte, qu'il voudrait voir s'ouvrir pour ne pas avoir à s'expliquer sur son geste. il faudrait qu'il y toruve une ligitimité qui n'existe pas. comment j'pourrais t'expliquer que j'suis devenu fou en le voyant si proche de toi. comment j'pourrais te faire croire que c'est mon seul instinct de protection qui m'a fait agir comme un chien enragée. comment ? quand même moi, je me perds dans le tourbillon d'mes sentiments. il devait pas être là. qu'il ajoute, l'regard toujours au large. le myocarde toujours aux abois. j'suis désolé. j'voulais pas que t'assiste à ça. c'est pas son monde, ça ne devrait jamais l'être. il s'en veut, depuis trop d'année, que par sa faute elle y soit mêlée, malgré elle. tu le connais ? il se sent curieux tout à coup. sans réel envie de connaitre une réponse qui pourrait le mettre hors de lui. |
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| Sujet: Re: heartz. (onaë) |
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