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 FB/ Wasting my young years

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Message Sujet: FB/ Wasting my young years   FB/ Wasting my young years Empty Jeu 19 Sep - 23:00

Short en jeans aux bords déchirés. Flore des prairies humides caresse les mollets nus. Tatoo éphémère sur la peau enivrée. A l'ombre des arbres tortueux du bayou. Le soleil intermittent derrière les branches aux lichens monstrueux. Rayon d'été sur ton derme, entre tes doigts. Tu joues avec, tu jouais avec lui aussi.
Souvenirs d'été, doucereux, comme un rêve trouble et hors du temps.

Il t'a laissé sur le bord de la route. L'été. Le souvenir. Lui.

Le temps est long, au milieu de nul part. Un chapeau de paille pour te protéger du soleil de plomb. T'as laissé le cajun derrière toi. Où est-ce qu'il t'a largué d'ailleurs ? Tu ne sais pas vraiment. Sweet Home Alabama, t'as cru voir quelques panneaux du genre à un moment, c'est pas chez toi, non. Mais tu t'en fous parce que tu chantes Iko Iko, comme t'a appris ta grand-mère pour les fêtes et c'est presque comme si t'y étais encore. Le même air qui sent bon l'herbe humide. La mélodie qui fait passer le temps. T'attends.

Le pouce en l'air dès que la poussière s'élève.

Les freins crissent, enfin. Tu le regardes cet homme à la gueule déchirée. Il te regarde aussi. Vous n'êtes pas sur la bonne côte pour jouer les cow-boys pourtant, alors que vos regards s'échangent façon western spaghetti. T'es pas souriante, pas vraiment d'humeur et ton regard est revolver en effet. Sérieusement c'est qui ce naze ?

- T'es pas un violeur ou un tueur série ? Tu le dévisages avec ta tête de gamine très sérieuse et prête à en découdre. T'as pas bougé parce que c'est pas vraiment une option de monter dans sa caisse pourrie, même si tu ne seras pas difficile à convaincre vu le contexte. C'est pas l'Ada des bals masqués qu'il a devant lui et tu ne te souviens pas d'avoir déjà été comme ça. La colère.

T'as été con, et lui encore plus. T'aurais pas cru qu'il te larguerait ainsi cet abruti. Tu t'es enflammée Ada. Mauvaise pioche. La chaleur, l'air vaporeux des vacances, le sentiment d'éternité sur les lèvres, ça prenait fin. Ça prenait feu.

Tu fais une bulle avec ton chewing-gum, la plus grosse possible. Ce truc chimique, c'est ta dernière « réserve » de vivres...



@Iskandar Cohle FB/ Wasting my young years 3794924939
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Message Sujet: Re: FB/ Wasting my young years   FB/ Wasting my young years Empty Lun 23 Sep - 19:49

fb. wasting my young years × ft. ADAMA & ISKANDAR

Aux abords des songes, l'âme a des élans de fuite. Fuite en avant. Ou bien en arrière, le long de la route qui défile et du bitume qui brûle. Sous les roues du vieux pickup, il y a les idéaux qui flambent, et l'enquête abandonnée loin derrière. Parce qu'il n'est plus possible de la supporter, ou de se supporter soi-même. Il faut se défaire de l'image et des échos aux faciès grimaçants des tortionnaires, se départir de la mémoire pour exister un peu. Changer d'air et changer de combat. J'ai pris la route hier soir, ou plutôt dans la nuit, je ne sais plus très bien. Les paysages de l'âge adulte ont balancé leurs charmes sur le pare-brise pendant quelques miles. Le lac Michigan quand un weekend on y avait échoué un peu par hasard. Elle et moi. Puis nous trois une autre fois. Atlantic City et la folie de nos évasions nocturnes. Ces coups de tête que l'on partageait avec passion et inconscience. Washington et ses allures professionnelles, dénivelés du pouvoir aux relents d'acier et de pierre. New-York, ses abords tressés comme des méandres. Le pincement au coeur et l'envie de périr, de s'emplafonner dans un fossé car je n'ai pas le courage d'aller la voir et de lui dire qu'elle ne quitte jamais mes pensées. Puis le Delaware et sa verdure presque rassurante, avant de piquer droit vers la Virginie et ses paysages dignes des plus grands maîtres. Après ça j'ai perdu le compte, j'ai vu beaucoup de panneaux publicitaires avec des pêches ridiculement dodues, un peu trop, de quoi me dire que j'avais échoué en Géorgie. J'ai dormi au bord de la route à un moment sans lâcher le volant, comme pour m'accrocher à une destination illusoire que je n'étais pas certain d'être capable d'atteindre. Je me suis réveillé en sursaut en l'entendant hurler. La petite qu'on avait violée en pleine rue ou bien Hannah, ou bien les deux ensemble. Je ne sais pas trop. Je suis reparti trop vite, comme un voleur. Celui qui avait dérobé le passé pour y inscrire la mort et le laisser ensuite se décomposer. Un haut le cœur et un virage, on est en Alabama je crois. Ces choses arrivent si rapidement. Changer de paysage et puis de destination, la raison en bandoulière qui oscille selon les cahots de ces routes qui manquent parfois d'entretien. Je me rappelle que je n'ai rien bouffé depuis des heures. Peut-être même quelques jours, et puis il n'y a plus d'essence. Alors je stoppe, avec une sorte de soupir plein de détresse. Je récupère un sachet bien trop grand de boeuf séché, la même marque que celle que le vieux bouffait, quand il m'emmenait chasser. Je suis en train de mâchonner un morceau quand il y a ces longues jambes et d'autres airs désabusés dans la poussière de la route sans fin et sans origine. Elle a l'air posée là, catapultée dans une existence qui n'est pas la sienne, alors je m'arrête au dernier moment. Parce qu'il reste quelques uns de ces élans ridicules de flics dans le creux de ma tête qui ne cesse de se remplir de hurlements et de silence pour mieux les étouffer. Ne regarde pas en arrière. Ne regarde plus jamais en arrière. Tu pourrais disparaître. Emmener cette fille et disparaître à jamais. Après l'avoir déposée dans la poussière d'une autre route et d'un autre temps. J'ai une sorte de vertige quand je m'extirpe du pickup et que j'échange un regard un peu trop appuyé avec elle. Un préambule à une épopée. L'interrogation flotte dans l'air mais ne se formule pas. Qu'est-ce qu'une fille comme toi fait par ici, au bord du monde et des idéaux désunis ? Elle n'a pas l'air aimable et pas particulièrement ravie de mes résolutions de bon samaritain. Qu'elle aille se faire foutre. Je mets les mains dans les poches de mon jean :
_ Qu'est-ce que t'en as à branler au fond si je t'emmène où tu souhaites aller ? Que je sois pasteur ou serial killer, vu la tronche que tu fais, on a pas vraiment envie de faire de toi un quelconque projet.
Une entrée en matière aussi sèche que l'air empesé par la poussière ambiante. Je désigne mon carrosse :
_ Grimpe. Te fais pas prier. Y a personne qui passe par ici de toute façon.
Je hausse les épaules et remonte sans chercher à voir si elle m'emboite le pas. Je déverrouille malgré tout la portière pour qu'elle puisse se glisser sur le siège passager et sans lui demander réellement sa destination je démarre. Je désigne le sachet de boeuf séché qui trône sans grâce sur le tableau de bord :
_ T'en veux, poussin ?
Oui j'ai toujours des façons de nommer les gens au débotté. Juste pour les faire chier. Surtout quand ils font la gueule comme elle j'avoue...


@Adama Sparks-Hope FB/ Wasting my young years 1252774950
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Message Sujet: Re: FB/ Wasting my young years   FB/ Wasting my young years Empty Mar 1 Oct - 21:14

Tu lèves les yeux au ciel.
Genre merci du compliment, trop aimable. Même si tu l’as cherché. Tu te sens obligée de répondre quand même, pour la gloire, et parce que tu l’emmerdes bien profond, toi et ta tête.

- Tu ne regardes jamais la télé ? Tu ne dois pas être un cinglé, parce qu’un cinglé ferait pas cas de ma gueule du moment que je suis son cœur de cible, tu vois. Pfff. Clin d’œil. 

T'es pas non plus odieuse, même pas du tout en fait, dans le sens où c'est lui qui a la voiture, c'est juste histoire d'avoir le dernier mot. Et comme tu n'as pas vraiment le choix tu suis le mouvement et tu montes même si t’aurais rêvé d’une plus belle Cadillac avec une gentille petite famille, tiens, par exemple. T’as balancé ton sac sur la banquette arrière, puis ton chapeau de cowboy. Et tu te recoiffes, d’un geste qui décoiffe plutôt, c’est là tout l’art du cheveu ébouriffé. Tu t’installes bien au fond de ce siège qui est étonnement confortable. Y’a une certaine ambiance dans cette caisse, faut bien l’admettre. Tu regardes ces vieux trucs qu’il te montre du doigt et tu grimaces en guise de réponse. T’es plutôt du genre caviar et saumon fumé, cowboy... Plus sérieusement t’aimes manger de tout et tu préfères largement les bons plats de mamie plutôt que les grands restaurants de tes parents, mais la viande séchée c’est juste dégueulasse.

- T’es sérieux avec ton poussin ? Tu te demandes si c’est une tentative d’humour, s’il se fout de ta gueule ou s’il s’est cru au fin fond du Texas. Si c’est mon boule que tu vises, tentes plutôt de me saouler, ça sera plus efficace… Cowboy.

Tu surjoues tellement ce dernier mot, avec tout le mépris à disposition, que tu te sens comme dans un mauvais road movie. T’as le regard noir et t’es vraiment vulgaire, ce qui n'est pas ton genre, à tel point que tu te demandes ce que t’as fait de la vraie Ada. En plus de ça tu te trouves assez bête, tu ne dis que des conneries, t’as même pas encore déjà bu jusqu’à l’ivresse et t’as super faim. T’es une vraie gamine Ada, on dirait ta sœur, quand elle s'énerve et qu'elle ne sait pas le gérer. Tu connais le but, se faire remarquer, faut-il encore se faire remarquer par la bonne personne.

Les bras croisés, tu laisses glisser le temps, avec la route qui défile sous tes yeux bleus. T'aimes ça regarder le paysage comme une bande de film infinie. Et la route qui s'étend jusqu'à l'horizon. Toute cette mousses qui pend aux arbres, c'est si beau par ici. Vous n'avez pas échangé vos destinations, tu t'en fous et lui aussi sans doute. Enfin lui, il sait où il va et toi, soudainement, t'irais bien mettre un peu de hasard dans ta vie, avant cette grande rentrée à Columbia. Ce ne serait pas vraiment un déception que de la louper. Ne jamais revenir. Tu l'envisages même. Les minutes passent, ton ventre gargouille, encore et encore. Et fort. Tu finis par tendre le bras tout en pestant intérieurement. Il n'est pas très causant, ça lui fait au moins une qualité, tu peux donc te concentrer sur tes bruits intérieurs. Tu te ressers. C'est pas bon, mais ça fait du bien... Tu te lèches les doigts ensuite, histoire d'en faire des tonnes, ça finirait presque par te faire rire. En faire des casses, se lacher complètement, bon sang, c'est grisant.

- Et alors tu vas où comme ça ? J'me dirigeais vers New-York, mais bon... Tu hausses les épaules. Je ne suis pas vraiment pressée. Tu ne dirais pas non à une autre destination non plus.



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Message Sujet: Re: FB/ Wasting my young years   FB/ Wasting my young years Empty Lun 2 Déc - 14:56

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Qu'est-ce que tu crois ? Avec ta moue, tes humeurs, et tes foutus yeux noirs ? Qu'est-ce que tu crois ? Qu'au hasard des routes, je pourrais te mener, jusqu'aux prémices du doute, qui te ferait chanceler ? Que le road-trip improvisé, pourrait tourner au charme d'une évasion commune ? Et de nos vies infâmes, créer ne serait-ce qu'une once de cohérence ? Qu'est-ce que tu crois ? Qu'est-ce que tu crois ? Infaillible litanie, qui résonne dans mon ventre. Le boeuf séché n'aura pas suffi à combler le vague à l'âme. Des odes éventrées qui gisent sur le pare-brise encombré de poussière. Regards amers. Le clin d'oeil qui adoucit l'atmosphère, les frissons incohérents d'une carcasse malade accueillent sa fausse vindicte. Je me fous de sa vie. Je me fous de la mienne. Je ricane, sombrement :
_ Allez Sherlock, ne nous sors pas tes élucubrations sur tes dons de profileuse à la petite semaine. Cadavre ou pas, tu verras bien au bout du chemin.
La route qui défile, les idées qui s'enfuient, les surnoms qui la soulignent pour la capturer un instant. Dans la solitude du renoncement, on se raccroche toujours aux âmes de passage. Même si elles portent des chapeaux ridicules. Sourcil levé, moqueur, l'attirail de la touriste en puissance échoue sur la banquette défoncée. Un pick-up tout confort, que je traîne, pour les évasions les plus subites : la voiture de fonction est restée au garage. Le costard froissé aussi, du flic ne me reste que le flingue, dans le compartiment près du volant. A portée, toujours. Je ne me laisse pas démonter, des gamines revêches, j'en ai vues d'autres, mieux armées pour la route desséchée de mes avenirs dissolus. Que pourraient-ils devenir, ainsi entremêlés, par le hasard du bas-côté ?
_ Mais c'est qu'elle mord... T'en fais pas, ton cul n'a pas à s'inquiéter. Par contre, pour te saouler, y a tout ce qu'il faut à tes pieds.
Cadavres de bouteilles entamées. L'alcool chaud qui alourdit la langue. La sobriété est devenue un concept très nébuleux depuis que ma gosse est morte et enterrée. Y a le silence après, les miles au compteur, un blanc dans la conversation orné d'un fin sourire. New York je la quitte, je la veux effacées dans mes pas excédés, partie, partie. Rideau, New York, entre moi et elle c'est terminé. J'ai plus rien à lui dire, plus rien à lui avouer. Que des mots contenus que je n'ai pas su dévoiler dans les ruines de mon foyer. Je pense à Max, et à ses yeux encombrés par le deuil, mes doigts serrent le volant bien plus fort.
_ Tant mieux, parce que c'est dans l'Oregon que je vais. J'avais envie de verdure, mon chou.
J'en rajoute moi aussi, avec un accent de plus en plus déployé, les racines qui y chantent, un état de nature qui revient s'imprimer dans mon souffle. Je tire un peu sur le col de mon t-shirt élimé. Je balade un regard intéressé sur elle, sur sa façon un peu trop distinguée d'être assise, sur son refus de bouffer ce qu'il y a à disposition. Une reine tombée dans la fange, éclaboussée par les relents des taudis. J'aime bien l'image, c'est vrai :
_ Qu'est-ce qu'une fille comme toi fait sur une route comme celle-là ? Laisse-moi deviner ? C'est papa et maman que tu cherches à quitter ?


@Adama Sparks-Hope FB/ Wasting my young years 1252774950
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