Sujet: all the good girls go to hell ± zadig Jeu 5 Sep - 17:40
all the good girls go to hell
Zadig - Tri
«La Russie est un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme.» winston churchill
Y'a pas à dire, la baston et toi, c'est une et même chose. Car quand tu rentres dans c'bar tu sais qu'tu risques d'en ressortir d'une manière des plus bruyantes. Parce que bordel t'as b'soin d'te défouler Tri. T'as besoin d'faire évacuer ta rage par des coups d'poins, t'as besoin d'entendre des os craqués qui n'seront pas ceux des hommes d'ézéchiel ou des irlandais qu'tu ferais mieux d'pas trop aller chercher avec ta petite sauterie avec Joe et dix d'entre eux. Ça aussi, ça t'fous en rogne d'avoir dû compter sur la "gentillesse" du tatoué pour v'nir te filer un coup de main à tous les éclater. T'as quand même gardé l'dessus, t'en as envoyé six sous terre là où il s'en est contenté de quatre. Pas trop mal, pour de premiers assassinats. Brouillon, sans nul doutes. Mais bordel c'que t'as apprécier de voir cette flamme danser dans ses yeux lorsque ses phalanges tatouées sont venus se resserrer autour de ta seringue pour en déverser l'contenu dans les plus grosses des armoires à glaces. Deux minutes, c'est le temps qu'il faut à ta grande-ciguë pour agir. Cent vingt secondes, le temps qu'il te faut pour faucher une vie en la laissant dans un état des plus dégueulasses.
Yeux révulsés, injectés de sang. Écume blanchâtre présente en masse au niveau des lèvres, cellules osseuses totalement détachées de leurs os pour créer une septicémie des plus foudroyantes. Il est connu, ton poison Tri, loin très loin dans les contrées de l'est où les faux sont connues et craintes. Car vos histoires, sont des plus terrifiantes. Vous êtes les quatre démons des services des renseignements russes, combien de politiques, d'hommes importants, ou de militaires vous avez éteint pour l'compte de l'armée? Combien d'indics, agents, dommage collatéraux vous avez emmenés sous terre? Parce que vous étiez du genre à faire les choses en grand il y a une dizaine d'années pendant votre âge d'or. Vous étiez tous les quatre âgés de dix neuf ans et vous déchaîniez le monde d'votre colère. Bêtes enragées dont les brides sont finalement tombées. Adin et ses balles ne manquant jamais leurs cibles, Chést et ses explosions redoutables. Toi même Tri, avec tes poisons laissant des monts de cadavres dans ton sillage sans que l'on ne t'aies vu passer. Et Siém, dont la lame est encore plus affûtée que la faux de la mort. Vous êtes étiez les plus crains de tous, et encore jusqu'à ce jour certains n'osent pas murmurer vos pseudonymes. Ca t'fais bizarre de vivre ici pour personne ne connaît le folklore vous entoures dans ton pays. Mais tu l'sens dans ton sang qui bouillonne en toi qu'tes frères sont pas loin. Qu'ils ne tarderont pas à te rejoindre pour soit semer le chaos ici en se rangeant à tes côtés, où bien s'allier à tes ennemis pour venir faire rouler ta tête. Tic tac tic tac, qui des trois s'en viendra en premier? L'compte à rebours est lancé pour la lutte au pouvoir et tu n'le sais que trop bien qu'les effusions d'hémoglobine déchireront les rues d'new-york.
Ton regard noircit par la coke balaye la salle. Le casque de ta nouvelle victory flambant neuve sous l'bras, t'gratifies le moindre des connards présents d'ton habituel air prêt à en découdre. T'as pas encore trop foutu l'bordel ici, alors ça devrait passer pour ce soir. Et puis c'est bizarre comme on pardonne toujours plus facilement au d'moiselles hein. C'fou qu'une paire de seins peut t'accorder comme crédit lorsque tu leurs montre qu'tu vaux mieux lorsqu'il gémissent sous ta botte de cuir. Tu t'diriges d'un pas traînant vers l'bar, ton cuir fidèle sur tes épaules. Combien d'temps tu l'porteras encore avant d'câbler? T'arriveras à ployer l'échine d'vant lui Tri? Parce que putain dans l'fond il est pas con Narek lorsqu'il sous entend que t'as rien à faire à la botte du tatoué. Tu dois juste lui laisser l'temps d'digérer vos petites sauteries au Boss, il le sait aussi qu'dans l'fond qu'il a besoin d'toi. Parce que tu les entraînes foutrement bien les bleus voulant intégrer l'organisation. Qu'tu les malmènes, à la limite de la rupture pour en faire de bons p'tits soldats. Le régime par la peur, tu dois au moins lui r'connaître ça à Ezéchiel. Encore faudrait t'il qu'la terreur soit inspirée de lui, et non des chiennes à son service. Tu finis par t'échouer contre l'un des tabourets v'nant claquer un billet vert contre la surface poisseuse. "Met moi une bouteille de vodka et pas la merde qu'tu sors à ses abrutis, j'veux un truc qui viens du pays." Tes babines s'retroussent sur tes canines alors que la menace claque. T'sais pas être aimable, t'sais juste effrayer pour mieux t'faire respecter et jusque là ça a toujours fonctionné.
T'étais tranquille, et cette fois-ci t'avais vraiment, mis vraiment rien demandé à personne. T'étais pépère, à profiter d'une jolie nana laissant tes mains assassines passer sous ses courbes graciles. Tu les trouves fades, maintenant les poulettes qui s'ramènent à toi. Depuis qu't'as pu profiter d'ta tsarine, la si belle Anya. Il n'y a plus qu'elle pour t'mettre un peu d'lumière dans ta vie. Y'a qu'pour elle qu'tu fais preuve de douceur. Alors tu t'perds avec les autres gazelles en rêvant à ta rouquine tatouée. Parce qu'tu peux pas t'permettre de brûler les étapes. La poulette de ta soirée roucoule à ton oreille, lorsqu'un un baraqué s'ramène en voulant t'la dérober. Et puis quoi encore, d'où tu s'rais obligée d'partager ta proie maintenant? Alors t'la r'poses gentiment de tes genoux au cuir sur l'quel ton cul repose. Ta bouteille de vodka vide dans la main, la coke sous le nez tu t'relèves de façon menaçante en grondant. D'un geste vif, suivit d'un bruit de verre se brisant tu viens éclater le cul d'la bouteille pour t'en servir d'arme. Alors vous vous menacez un instant, t'attends l'moment ou il frappera l'premier. Tu lui laisses même le loisir de le laisser heurter ta peau. Juste pour l'fun d'te mettre en colère une fois pour toute. Alors tu jures en russe, de façon sonore tout en crachant du sang sur l'sol après l'impacte contre ta mâchoire. L'animal est réveillé. Alors tu quittes le sol pour fondre en sa direction, t'es trop rapide pour qu'on puisse voir l'coup venir. Tu viens éclater sa gueule contre le comptoir d'une main pendant qu'l'autre tiens fermement l'morceau d'bouteille brisée. C'que tu t'es pas rendue compte, c'est qu't'as encore déclenché une énième bagarre générale. "Yob tvoyu mat" Que tu susurres à l'oreille de celui ayant initié tout ça. T'as pas d'daronne alors tu baises celle des autres volontiers la sienne y comprit. Dans un élan d'rage tu l'envoies voler dans l'paysage où il percute un grand baraqué. T'as l'temps d'equiver un ou deux mecs qui fondent sur toi d'une façon tout à fait gratuite, ce qui n'est pas du tout ton genre pas vrai? Alors tu t'contentes d'tes faire valdinguer tout contre le sol crasseux. Ils sont tellement alcoolisés qu'ils tiennent même plus d'bout d'toute façon.
Tu t'retournes des deux espèces de débiles jonchant sur le sol pour t'intéresser à ta première victime en train d'prendre cher par le baraqué prenant un plaisir à s'laisser aller. T'pourrais presque trouver ça bandant d'voir un mec s'faire autant éclater par un autre. T'aimes bien trop ça la violence. "T'partages un peu où j'te l'laisses celui-ci?" Qu'tu lui lances avec un sourire mauvais aux lèvres en désignant d'un coup d'menton le mec passant un sale moment. Étrangement les lieux se sont vidés d'la clientèle ne laissant qu'les plus furieux d'entre vous. Tu t'retournes pour voir qu'la poulette à filer, p'tain en plus de ça fallait qu'tu rentres bredouille. C'vraiment pas ta soirée Houna.