Retrouvaille entre amis. "Sulie"

Tu ne sais pas depuis quand tu as vu ton ami Sulie... Ton gros nounours tatoué. Tu as un manque dans ta vie, ce couple qui était pour toi deux personnes très chères à ton cœur, des amis de longue date... En fait, maintenant il te reste seulement l’un d’eux. Sulie à perdu sa femme, la pauvre est décédée dans un accident alors qu’elle allait accoucher. Malheureusement, elle a laissé un grand vide dans ta vie et celle de son homme, sa famille. Tu penses souvent à elle en faite et à Sulie, tu t’ennuies de vos fous rires, de vos soirées. Elle qui voulait te trouver un homme, tu lui disais que cela ne servait à rien, tu ne croyais pas en les rencontres organisées, mais tu sais qu’elle le faisait pour te voir heureuse et aussi parce que des soirées de couple c’est bien aussi. Bref, encore aujourd’hui, tu ne cherches pas et papillonnes un peu comme tu veux, là où, tu rencontres des gens aussi surprenants un que les autres. Tu n’es pas pressé et de toute façon, avec ton coloc qui te mène la vie dure, cela te fait peur un peu de te poser officiellement avec quelqu’un, il faudra que tu ais réellement confiance en lui pour que tu te laisses aller à 100 %.

Sulie, tu l’attends au salon et pendant ce temps, tu travailles sur ton projet. Crayon à la main, tu dessines ton œuvre. Tu es une jeune femme bien calme dans tes affaires, tu prends la vie comme elle passe sans forcer ce qui pourrait arriver demain. Ta sangria près de toi, tu bois tranquille quand soudain la clochette de ton salon t’avertit. Tu lèves les yeux et étires le cou pour voir de l’autre côté de la pièce -Sulie ?? Prononces-tu calmement et curieuse. Mon Dieu, cela fait si longtemps que tu l’as vu. Tu lâches ton crayon, tes croquis et te lèves de ta chaise de bureau pour aller voir dans la salle d’accueil. Lorsque, tu le vois, là devant toi, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir les yeux tout brillants, l’émotion sans doute... Parce que tu souffres encore pour lui, parce que tu ne l’as pas revu depuis le décès de sa femme et que là maintenant le voir en face de toi, tu le réalises à peine... Cela te fait comprendre aussi, qu’il est seul et qu’elle n’est pas là derrière lui avec son beau sourire. Vite, tu marches rapidement vers lui et tu viens le prendre dans tes bras pour le serrer fort. -Mon Dieu, tu vas bien ? prononces-tu dans son cou avant de lui donner un baisé sur la joue et de te dégager un peu de lui. Le pauvre, sa vie qui s’est retournée tout à l’envers du jour en lendemain. Tu ne peux pas reculer le temps, ni même faire des miracles pour le soulager, mais ce soir tu comptes bien l’aider à se changer les idées. Tes yeux plongés dans les siens, tu souris doucement et l’invites d’un petit signe de tête à te suivre loin de l’entrer pour pouvoir être tranquille.

Tu as ce genre de petit malaise, Suile, tu te doutes bien qu’il n’est pas au plus grand de sa forme, mais tout de même, c’est la politesse de demander après un an sans l’avoir vu. C’est un peu la réaction d’une sœur qui s’inquièterait pour son frère, bref, tu as cette petite moue en reculant de lui et lui faisant signe de te suivre. Dans un même temps, Suile te demande comment tu vas... Alors Aïna, comment tu vas ? Ta vie c’est un beau bordel, tu survis sur le tas en réalité. Si on te croit heureuse, c’est bien parce que tu caches le tout sans te plaindre de ce qui peut arriver dans ta vie en ce moment dans ton appartement en arrivant le soir. - Ça va... prononces-tu en l’invitant à te suivre dans l’autre pièce. Tu te retournes vers lui évitant de parler de vos vies pour le moment, tu sens que ce n’est pas le bon moment pour lui comme pour toi... Puis, t’as pas envie que vos retrouvailles soit une obligation de parler de vous, juste passer un moment avec lui fait ton bonheur. - Tu veux de quoi boire en même temps de me montrer le tatouage que tu veux ? Tu souris tout de même, penches la tête légèrement sur le côté. Faire comme si rien n’était ? Tu veux surtout qu’il te parle s’il s’en sent capable, tu comprends que le sujet est encore sensible et le sera toujours. La perte d’un être cher est sans aucun doute la pire des douleurs dans ce monde cruel et puis tu baisses tes yeux sur ton verre en pinçant les lèvres et le portes à ta bouche.