Sujet: (ITALIA/NAPOLI +18) dovresti vedermi in una corona ± jabez Dim 18 Aoû - 14:44
dovresti vedermi in una corona
Jabez - Annalisa
«Je demandai à un ermite, en Italie, comment il pouvait vivre seul, dans une chaumière élevée sur la cime d'une montagne, à un mille de toute habitation il me répondit aussitôt : La Providence est à ma porte.» laurence sterne
Cela fait déjà plusieurs heures, que votre avion s'est élancé pour regagner les terres de ton enfance. Confortablement installée dans ton siège, ton regard se perdant dans la nuit, tu savoures finalement ces quelques moments de répit qui te sont offerts. Jabez à finalement réussi à s'endormir, tout contre toi l'air finalement paisible. Qui aurait cru que l'animal soit aussi dérangé à l'idée de s'envoler? Après tout, tu l'as compris toute suite à sa tête lorsque tu lui as tendu son billet tout sourire il y a quelques jours. Huit heures de vol pour rejoindre Naples, rejoindre ton sanctuaire et Leonardo. Pouvoir refouler les pavés des ruelles que tu connais par coeur, retrouver certains sourires oubliés depuis longtemps comme cette trattoria où t'avais l'habitude d'aller chercher des foccacias pour le repas du midi au salon. Le café se trouvant près de la villa de ton maître, et cette dernière gigantesque pour ce vieux bougon tout seul. Cette fois-ci, l'israélien t'accompagne, sans que tu ai eu besoin de négocier quoi que ce soit. Il s'est contenté d'accepter, puis de capturer tes lèvres dans un baiser passionné.
Petit à petit, tes paupières se ferment aussi. T'es bercée par le souffle du tatoué tout contre ton épaule, et ta tête vient très vite se reposer sur la sienne. Tu t'endors avec un léger sourire les lippes venant mourir au fur et à mesure que tu sombres dans le sommeil. Tu fais des rêves heureux, bien que très décousus. Tu peux déjà vous imaginer vous prélassant sur la terrasse de Leo, pour finalement aller vous chamailler dans l'eau de la piscine comme des enfants terribles. Tu vous vois dans l'une de ces petites adresses ne payant pas de mine pour en ressortir avec de gigantesques pizzas encore fumantes à la pâte bien épaisse et moelleuse comme le veux la tradition napolitaine. Tu rêves à la cave à vin de ton maestro, et de ses réserves cachées de sambuca lui qui t'as donné cet amour inconditionnel pour cette fameuse liqueur anisée faisant un tabac chez vous. Vous vous autoriserez peut-être même un joint ou deux provenant de sa petite culture personnelle. Combien même les souvenirs douloureux, les plus beaux resteront les plus importants. Ceux comprenant Pierre également, partie de ta vie que tu ne pourras jamais effacer que tu portes désormais en sautoir autour du cou. Ton alliance ne te quitteras plus, trônant fièrement contre ta poitrine secrètement. Naples fait partie de toi, bien plus que Palerme ne peut le prétendre. C'est là-bas que tu as grandis. Là-bas où tu as fais tes armes pour devenir la femme que tu es aujourd'hui.
C'est comme avec un étrange goût de déjà vu, qu'une hôtesse vient te taper doucement sur l'épaule pour te réveiller. Sans doute bien trop intimidée par le zombie dormant comme un loire accolé à toi. Tes paupières papillonnent un instant le temps de te faire à l'aube naissante filtrant par ton hublot. Légèrement endolorie par ces quelques heures de siestes devant vous suffire comme nuit, tu viens t'étirer comme un chat ne manquant pas de faire craquer quelques unes de tes articulations au passage. Tu réveilles tendrement le zombie lui indiquant que vous êtes finalement arrivés et qu'il est temps pour lui de découvrir Napoli. Légèrement ronchon, tu viens rejoindre ses bras tandis que vous descendez de l'appareil pour rejoindre l'un des nombreux halls où vous finissez par débarquer. L'attente des valises se veut brève, et rapidement vous retrouvez vos bagages pour vous hâter vers l'extérieur. T'as le cœur qui bat, 'lisa. Si fort, que ça pourrait presque te faire mal. Si fort, que tu le sens résonner dans tout ton corps. L'excitation, le bonheur de partager quelque chose de si important avec lui après ces derniers événements ayant bien failli vous envoyer directement au cimeterre.
"Sono a la caaaaaaaaaaaaaaasa!" que tu viens presque crier une fois vos carcasses enlacées trouvant l'extérieur de l'aéroport. L'air frais balayant vos visages te fait un bien fou, et l'air est doux pour ce début de journée d'été. Ta poitrine vient trouver le torse de Jabez et tu te hisses sur la pointe de tes pieds pour venir trouver ses lippes encrées des tiennes pour vous lancer dans un baiser fiévreux. Tes mains s'étant instinctivement nouées autour de son cou pour venir t'étreindre un peu plus contre lui, tu viens briser ce ballet de langues pour retrouver les opales fatiguées par le voyage de l'israélien. L'une de tes mains viens quitter sa nuque pour trouver sa joue que tu caresses affectueusement de ton pouce le couvrant d'un regard aimant. "Trouvons nous un taxi, et allons prendre un bon petit déjeuner à l'italienne amor mio." que tu lui souffles à quelques centimètres de son visage. Tu rêves d'un bon café noir, de plusieurs cornetto sortants du four pour venir réchauffer vos estomacs pendant que tu prendrai plaisir à lire l'un des quotidiens fraîchement imprimé comme pour reprendre un peu ton quotidien d'antan. Joueuse, enfantine, les étoiles ayant quittées le ciel pour rejoindre tes yeux tu viens tirer le zombie par la main tout en arrêtant l'une des nombreuses voitures défilant. Vous grimpez dans l'une, tu demandes au chauffeur de vous amener jusqu'au centre ville dans ton italien le plus chantant et joyeux. La voiture s'élance, bientôt la détente sera à vous loin de tout ce qui ai pu ce passer à new-york. Une semaine de détente, uniquement vous. Pas d'oiseaux de malheur ou d'infirmier plutôt doué. Rien de tout ça, juste lui et toi.