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| Sujet: alive. (rio) Jeu 12 Sep - 17:15 |
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le choc n'est pas passé, il ne passera jamais. elle a ce sourire qui illumine les nuits les plus sombres sally, mais elle traine la maladie comme un fardeau. quand la canicule frappe, elle dit que c'est pour mieux la réchauffer. quand il y a de l'orage, elle dit que les nuages font l'amour à la foudre. quand il pleut, c'est pour permettre à la terre de vivre. et elle, qui lui rallongera sa vie ? certainement pas la pluie. alors elle se transforme en astre solaire, elle rayonne comme si le cancer ne pouvait pas la grappiller lentement, emportant dans ses bras incandescents toutes les personnes qu'elle peut. nana, rio, tout ceux qui tiennent difficilement debout pour l'aider à rester sur ses deux jambes. c'est pour cette raison qu'elle a voulue s'échapper de new-york pour un week-end, fuir l'agitation de la ville pour rejoindre newport et ses plages gorgées de lumière. ce n'est pas pour elle qu'elle fait ça, c'est pour rio. rio, son sourire qui vient se compléter parfaitement au sien. rio qui lui tient la main depuis le début, dans les sourires comme dans les pleurs. c'est une évidence entre eux, c'est tellement fort que ça en devient presque malsain. ils s'en foutent de ce que les autres peuvent penser, ils veulent vivre. vivre jusqu'à son dernier souffle, vivre pour former une barrière invisible contre les assauts de la maladie. il n'a pas été dur à convaincre, il a suffit de lui parler des bienfaits de l'air marin pour qu'il saute dans la voiture, prêt à vivre deux jours loin d'une vie qui les étouffes. quatre heures de route que sally a passée le visage collé à la fenêtre comme une enfant qui découvre le monde extérieur, une liberté retrouvée après un emprisonnement forcé. elle la gamine sur-protégée par sa famille, voilà qu'elle brise ses chaines, le sourire aux lèvres, fière d'emporter un peu de joie dans son sillage. une fois sur place les bagages ont été déposés à l'hôtel, mais ils ne se sont pas attardés dessus. ce n'est pas le plus important. il y a tant de choses à vivre, c'est les mots de sally. tant de choses à découvrir, un nouvel air, de nouveaux horizons qui manquent de lui humidifier les yeux par tant de beauté. première destination, la plage. pas celle qui est la cible des touristes, mais une plage calme, douce, à son image. les doigts sont fermement entremêlés, cette main elle ne veut jamais la lâcher, par peur qu'il s'échappe pour se protéger d'une échéance inévitable. alors elle s'assure qu'il reste, elle laisse sa menotte dans la sienne. les pieds nus viennent s'enfoncer dans le sable clair, les cheveux d'or volent au gré de l'air marin qu'elle respire à pleins poumons. tant pis si ça la fait tousser, tant pis si elle aura besoin de plusieurs jours de repos une fois rentrés. ils sont là, point. ils s'avancent sur la plage en direction de l'eau froide malgré ce soir d'août. si elle ferme les yeux elle peut s'imaginer marcher tout droit, disparaitre sous une vague pour rejoindre les étoiles qui pointent timidement le bout de leur nez. elle ne veut pas y penser, elle préfère poser ses yeux sur rio avec un sourire qui semble pouvoir lui déchirer la commissure des lèvres. même en restant sur place elle semble danser. « t'es beau. » ça y est, elle rayonne. deux mots et tout s'éclaire.
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| Sujet: Re: alive. (rio) Sam 28 Sep - 12:19 |
| depuis trop longtemps, cette impression oppressante, incapable. d’agir. de trouver les mots. les solution.
encore une fois tu te sens incapable, de lutter, de la rassurer, de trouver les mots justes. incapable de comprendre la réaction de ta belle, de ta Sasha qui pleure à l’autre bout du téléphone, pleure de ne jamais te voir dans son lit, jamais te voir tous ces soirs où elle te réclame, jamais te voir quand tu’es toujours là pour les autres. tu l’emmènes pas à la mer Sasha, tu l’emmènes pas voir le monde, tu bouges pas les montagnes pour elle et c’est injuste. T’es injuste. tu l'sais Rio, tu l’es et tu t’en veux pour tout ça, pour ne pas être capable de concilier toutes tes relations, tu t’en veux d’être là toujours pour les autres, et jamais pour elle, jamais quand elle le réclame. et tu comprends pas qu’elle ne puisse pas comprendre l’urgence de la situation, de ton cœur qui bat d’angoisse pour ton joli soleil, ta jolie Sally.
tu soupires, range finalement le téléphone, remet à plus tard une discussion dérangeante que tu devras avoir avec ta petite amie. T’as dit oui à Sally quand elle a émis l’idée d’aller voir la mer, t’as sauté dans la voiture, quitter new york pour rouler pendant des heures, pris le volant pour qu'elle ne se fatigue pas, la ménage de tous les moindres faits et gestes qu’elle fait. tu veux la préserver, la protéger du mieux que tu puisses faire puisqu’elle refuse toujours les traitements, les médicaments qui pourraient la sauver. et t’as même eu la folle idée de lui faire prendre à son insu, de l’enfermer, de l’attacher pour la sauver. pourtant tu l'sais bien Rio que ta belle Sally n’est pas un oiseau en cage, qu’on ne l’attache pas, qu’on ne l’enferme pas. tu l'sais et tu te fais une raison, petit à petit, d’accepter sa décision mais pas de la voir partir. non jamais. parce que ça te bloque la gorge à chaque fois que t’y pense.
tu claques la portière, la rejoins sur le sable encore chaud, sur le soleil couchant, tes chaussures à la main que tu laisse tomber à coté de toi. tu peux tout oublier ici Rio, maman et les autres, le quartier, Sasha, la maladie qui veut t’enlever à sally. tout. ne penser à rien, profiter seulement de cet instant, de ce regard qu’elle pose sur toi, des mots qu’elle articule, un compliment qu’elle prononce. tu ricanes, un bras autour de ses épaules pour la ramener contre toi. “pas autant que toi”, baiser que tu poses sur sa crinière blonde, respire l’odeur de camomille que dégage son parfum, mêlée aux embruns de l’océan qui se déroule devant vous. tu recules subitement, tes doigts accrochent le bord de ton tee-shirt, le soulève, torse nu. “T’as déjà pris un bain de…”, coup d’oeil à ta montre, “20 h? “, tu ricanes, laisse tomber le vêtement au sol, décroche le bracelet à ton poignet. “le dernier à l’eau aura un gage !”, d’une vitesse folle tu défais ta ceinture, le bouton de ton jeans, ralentis pour la laisser gagner, la voir passer devant. T’as toujours fait ça. depuis que vous êtes gamins. |
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