Lorsqu’aux champs de combat pour les rois sans remords. Gisent, sanglants, les corps qu’étreint la mort jalouse. Je ne plains pas l’ami, je ne plains pas l’épouse. Je ne plains pas même les morts. Nékrassov
Нью-Йорк, octobre 2009.Les gens courent, rient, comparent leurs costume. En russie, vous ne fêtez pas halloween, en russie les monstres foulent la terre chaque jours de l'année. Vous n'avez pas besoin de vous déguiser non plus, car votre visage hideux suffit à repousser les gens sans même que l'idée de vous approcher les ai effleurés. Ta capuche recouvrant ton crâne, la cocaïne dans le nez, assise sur un escalier de secours rouillé ton regard balaie New-york que tu regardes de haut. Le suisse n'a pas encore bougé, alors toi non plus tu ne bouges pas. Tu te contentes de l'observer, sagement dans la pénombre de la nuit avant que la fête ne commence réellement. Tu te demandes s'il se doute du contrat mit sur sa tête, de l'épée de damoclès que tu t'apprêtes à abattre au dessus de lui. Tu te demandes s'il va opposer résistance, si cela t'apportera de la satisfaction de sentir l'essence de la vie quitter son corps. Tu ne refuses jamais un bon combat, mais malheureusement personne ne te résistes très longtemps sauf peut être si tu te bats contre adin ou chiést. Là, le combat mérite le lancement de paris.
Qui de la maîtresse des poisons, le maître des armes à feux ou bien le maître de la force brute pourrait l'emporter et triompher des siens?Tandis que tu scrutes les alentours, une autre silhouette encapuchonnée viens attirer ton attention. T'aurais aimer lui donner plus de crédit, mais le mouvement dans l'immeuble que tu surveilles depuis plusieurs heures déjà accapare ton attention. Le suisse se met en mouvement, ses gros bras derrière lui. T'estimes pouvoir t'occuper de ces gorilles de moins de temps qu'il n'en faut pour dire "За здоровье !" Tu les observe sortir de l'immeuble et s'enfoncer dans les ruelles sombres de la grosse pomme.
Comme s'ils t'offraient leurs têtes sur un plateau argenté. Tu quittes ton perchoir, ton lourd sac à dos rempli de ton attirail sur le dos. Tu sautes, de toits en toits continuant de filer tes proies avant de leurs tomber dessus tel un piège se refermant sur la souris trop gourmande. T'es à présent à quelques étages au dessus d'eux, perdant un peu de ton altitude pour te préparer à frapper. Les hommes s'arrêtent un instant, argumentent un bref moment sous la lumière d'un lampadaire. Soigneusement à couvert, tu te sépares de ton sac pour en sortir ton matériel. Le curare est prêt, tes fléchettes également. T'aimes pas faire ça sagement, t'aimes pas quand c'est trop rapide et que tes clients ne laissent pas place à ton génie. Lorsque de leurs contrats ils t'achètent comme la vulgaire chienne de l'armée que tu es.
Un objet fatal, une arme de destruction.
Une moto gronde férocement, s'engouffre dans l'allée avant même que tu n'ai eu le temps de comprendre qu'elle avait tourné en votre direction. Ça commence à se canarder, avant même de s'être salué. Tu sautes sur tes deux jambes, en jurant. C'est hors de question que tu te fasses voler ta précieuse souris. Le motard est seul contre trois gros bras armés, et très vite se retrouve acculé sous une pluie de balles. Tu dévales un autre escalier de secours, sautant par dessus la rambarde du premier étage et d’atterrir sans un bruits sur tes pieds tel un chat. L'adrénaline commence à te gagner, que la partie plaisante commence. Un fracas métallique se fait entendre, la moto tombe au sol et son conducteur avec.
Tu fonds, tel un animal tes aiguilles entre les doigts accompagné de ta lame aiguisée entre les dents. Les coups que tu avais comptés tombent juste, et ces idiots se retrouvent à découvert au moment de recharger. Rapidement au corps à corps, t'esquive les coups de poings et de crosses que les hommes tentent de t'asséner. T'enfonce une puis deux de tes seringues dont le contenu se mélange rapidement aux métabolisme des armoires à glace touchées. Le motard se relève, revient dans la partie. Ta main droite libérée, tu viens récupérer l'arme blanche à tes lèvres serrées.
Faut pas que tu laisses le gros poisson se faire la malle, tri. Il est à toi. Abandonnant le dernier enfoiré armé, tu te mets à courir vers le fuyard dont le courage est totalement absent. Les coups de feux reprennent, mais ce qui ce passe dans ton dos est secondaire. t'atteint finalement ta cible, qui tombe au sol les yeux remplis de terreur. Cet idiot ne se débat même plus, comme si son cerveau avait bel et bien comprit qu'il ne servait à rien de fuir. T'es la lionne venue pour le bouffer, et il l'a comprit. Il te propose de l'argent, des biens. Comme si tu n'avais que faire de son argent à lui. C'est pas de ta faute si cet abruti à pas su se défendre et s'occuper de ses ennemis. Tu lui tends une main, comme pour lui proposer de se relever. Lorsqu'il se redresse pour l'accepter, tu viens de ton autre main lui enfoncer une seringue au contenant noirâtre dans sa gorge offerte à ton bon vouloir. Ses yeux rassurés pendant un court moment retrouvent l'horreur qui les habitait quelques secondes auparavant. Alors tu t'en délectes, t'humectant tes lèvres du bout de ta langue, perverse. Le corps du suisse se met à convulser, tu te relèves en admirant la bave venant assaillir sa bouche alors qu'il se mord la langue. Ses yeux se révulsent et vient enfin venir le dernier souffle tant attendu. Tu te sens un peu plus fatiguée qu'auparavant, en te retournant vers le reste du combat que tu as perdu de vue pour avoir le dessus sur ta souris. Les macaques sont tous au sol, ce que tu prenais pour un motard une fois le casque enlevé s'avère être en fait une motarde. Tu t'avances en grognant, sur tes gardes, essoufflée. Tu te demandes pourquoi tu t'essouffles, pourquoi ta vue se trouble un peu. "
J'peux savoir pourquoi t'interfères avec les affaires des gens princesse? T'as pas vu que y'avais déjà.." Tu cries, mais tu t'interromps. Ton ventre se met à te lancer, d'une douleur que tu ne connais que trop bien. putain tri fais chier. toi aussi tu t'es faite touchée.
Москва, février 2019.T'aurais pu tourner le dos, tout simplement tourner les talons. Faire comme si tes yeux n'avaient pas observé cette petite colombe dont les larmes dévalent silencieusement le visage. Cette peau parsemée de bleus, ce regard vide. L'homme te demande ton rapport, tu ne dis rien. Tu continues d'observer ce petit oiseau blessé dont l'envie de chanter est passée. Tu le sens, ton sang qui se met à bouillir petit à petit en toi. De ce feu qui se rallume en te brûlant les entrailles d'une façon exquise. Le haut gradé s'énerve, te demandant pour la énième fois ton rapport en te menaçant du bout de sa bouteille de vodka posée sur le bureau devant lequel il est assit. Tu n'y prêtes toujours guère attention, son compte peut attendre encore un petit peu. Ton regard luisant, félin, ne quittes pas la petite chose des yeux tandis que tu t'avances lentement vers elle en chuchotant des paroles qui se veulent rassurantes. Du moins, t'essaies de pas l'effrayer, comme si c'était possible. Acculée dans son coin, la petite colombe se tient bien raide, n'émet aucun bruit. Te voilà devant ce petit oiseau aux ailes coupées, tu t'accroupis. Ce qui semble être un sourire déforme ton visage, puis tu intimes la petite chose à te prêter son oreille pour lui confier un secret. "
Ferme tes yeux, petit oiseau. Et ne les ouvre que lorsque je te le dirais" tu sais ce qu'elle est, ce qu'elle à était promise à devenir. Une future faux, une future toi.
L'homme s'impatiente, s'énerve de ton manque de discipline. Il se lève de son bureau, vient te saisir par le bras droit pour t'éloigner de sa propriété. Tu te relèves tiré par sa force, tandis son autre main vient siffler dans l'air pour venir gifler ton visage dans un claquement sonore. Ta colère continue de grandir, de pulser en toi te menant lentement vers cette douce folie à laquelle tu ouvres les bras. L'homme t'insultes,
chienne de l'armée. un rire fou te secoues, et tes pupilles sont à présent si larges que tes iris ont disparu. Ta jambe gauche s'élance avec rapidité et une grande souplesse pour venir frapper de plein fouet le menton de ton supérieur. Son étreinte autour de ton poignet lâche, il titube un bref moment. Un filet de sang s'échappe de sa bouche, que tu ne comptes pas lui laisser essuyer. Un coup d'oeil au petit oiseau pour vérifier qu'il est bien obéissant, bien plus que tu puisses l'être. Ta main vient chercher l'arme blanche dans ta botte, lorsque l'homme qui semble avoir reprit ses esprits envoie valser son poing dans tes côtes. fils de chien. t'émets un grognement animal, en tentant de rétablir ton équilibre, ta main serrée autour du manche de ton couteau de chasse vient s'abattre contre la cuisse du militaire. Faisant tourner la lame en la retirant du muscle, tu déchires et sectionnes autant que tu peux. Un coup vient t'atteindre, puis un autre. Ce fils de catin reste en forme, malgré l'âge. T'esquives, ce que tu peux en gardant ta garde haute, ton surin rougit protégeant ton visage. L'homme t'imite, à mains nues. Il devrait pourtant savoir que ses chances de survies sont nulles.
Vous jouez au jeu du chat et de la souris, en sachant pertinemment qui est le prédateur. C'est pour ça qu'ils t'ont recueillie, c'est pour ça qu'ils t'ont élevé tout comme on élève un chien d'attaque. Ton surnom te colle de près,
morana. T'as pas le temps de jouer, bien que tu aurais apprécié te délecter de la souffrance tordant le visage du vieillard. T'envoies voler ta lame aussi spectaculairement qu'un artiste de cirque ne le ferait. L'arme logée dans le bras de ton adversaire t'offre une fenêtre de temps nécessaire pour glisser au sol et venir le faire chuter. L'enfoiré tombe au sol lorsque tu viens lui rentrer dedans, tentant d'enlever ton couteau à cran profondément enfoncé dans ses chaires sûrement pour tenter de te faire saigner à ton tour. Tu ne sens pas la douleur, tout ce que tu ressens c'est ton excitation. ton envie de voir ses yeux se fermer dans l'horreur. Tes jambes se frayent un chemin autour de sa nuque et viennent le serrer dans un étau. Tu tentes de ne pas subir ses coups de genoux tant le diable se débat pendant que tu lui grimpes progressivement dessus. Ta main cherche ta ceinture, pour y trouver la boîte en métal qui y est solidement accrochée. Continuant de maintenir l'homme, le regard toujours aussi fou, tu viens enfin porter le coup de grâce et arrêter cette lutte inutile. un nouveau sourire vient déformer ton visage alors que le celui du militaire se crispe. Ses yeux s'horrifient et petit à petit tu sens son corps se raidir sous le tiens. Tu relâche la pression, récupère ton couteau et te redresse en t'accroupissant tout proche de lui la seringue empoisonnée pendant à son cou. "
ura putin"
Нью-Йорк, juin 2019.tu files à toute allure, traversant les rues de new york en te faufilant entre les files de voiture. Ton deux roues ronronne de sa mécanique impeccable, tandis que tu quittes la cohue de la ville pour gagner le calme des alentours de la grosse pomme. T'as mis des mois à atteindre ton but, à cause de tes frères à tes trousses. Accusée de trahison, meurtre avec préméditation sur un haut gradé de la gru, coopération avec les états ennemis, rien que ça. Chienne de l'armée pendant des années, voilà à présent que ceux à côté de qui tu as fais tes armes te poursuivent. Qu'ils essaient, ils ont toujours été moins futé que toi après tout. Tu les auras tous, adin, chiést et siém. Tes cheveux roux volent et s'emmêlent au vent, dépassant de ton casque. Ton regard porté vers l'horizon étoilé, tu t'en vas rejoindre ceux avec qui tu as fraternisé il y a de ça des années. Pendant tout ces mois, tu n'avais que ce point de chute à l'esprit,
comme une obsession. Puis, il n'y a que ce groupe de marginaux pour t’accueillir bras ouverts peu importe la merde à ton cul. La seule personne au monde en qui tu dois accorder le peu de confiance que tu possèdes si jamais t'étais en réelle capacité d'en accorder. Cette princesse au teint chaud et aux yeux sombres qui a bien grandit.
Jolie Sarai, Sauvage sarai, dangereuse sarai. Seul le phare de ta moto éclaire le goudron que tes roues foulent. le regard toujours dans le rétroviseur pour t'assurer de ne pas être suivie. Prudence est mère de sûreté, du moins c'est ce qu'ils disaient. Tu te rapproches du QG, terre sainte où tu avais hâte d'arriver. De la russie à la suède, pour arriver en france et redécoller en direction de l'Italie. De milan pour Rio, du brésil direction le canada pour enfin un trajet interminable jusque new york. T'as semé ceux que tu as longtemps considéré comme les tiens sur le tarmac en direction pour paris dans un magnifique pied de nez, et silence radio depuis. Ta main relâche l'accélérateur à l'approche des hauts murs barbelés que tu cherchais à rejoindre. Tu dérapes et t'arrêtes à approximativement cinquante mètre de l'énorme portail blanc usé. Les deux hommes qui se tenaient là semblent s'activer et se questionner à ton propos. T'aurais pu passer, comme tu le voulais. Mais les foudres de la belle sarai auront tout le loisir de s'abattre sur toi par la suite pour lancer le début des festivités si tôt. Tu restes une invitée, autant bien te comporter et faire preuve de conciliation.
Pourtant, avec un léger sourire aux lèvres, tu dirais pas non à une bonne baston.Tu descends de ton destrier le plaçant sur la béquille. T'ôtes ton casque, laissant ton visage respirer l'air frais de la nuitée. Tu t'avances vers les hommes, ta main gantée s'engouffrant à l'intérieur dans ta veste en cuir et l'autre en l'air montrant ton bon vouloir à coopérer.
Le bout de tes doigts fouillent ta poche intérieure serrée, trouvent enfin la relique recherchée, preuve d'un marché conclu depuis des années. tes yeux reluisent, illuminés par les larges spots placés en plein en ta direction pendant que tu t'avances le morceau de papier vieilli tendu vers les gorilles agités. Ton laisser-passer, signé de l'ancien président alors que t'avais sauvé sa douce petite trop gourmande de sensations. T'avais dix neuf ans, à l'époque quand tu t'es tenue pour la première fois ici même devant River Barger. Un grand bonhomme, puissant, violent. Une fois son respect gagné, tu t'es mise à travailler avec eux. T'as pu squatter aussi, ça t'as pas mal dépanner. T'as mis à profit ton savoir, à ceux qui s'intéressaient à ton art. Dix ans maintenant, que tu traînes dans les pattes des hell's quand les affaires te le chantent. Maintenant, t'espères y trouver un refuge, un moyen de te faire oublier un peu tout en continuant de faire du profit. la solution rêvée. l'un des hommes s'avance méfiant tout en t'arrachant le papier des mains.
Tu grognes, menaçante. t'auras sa peau, à se fils de pute s'il ose ne serait-ce qu'écorner cet acte sacré. Il te jauge, l'imbécile pendant que tu t'impatientes ton self contrôle rudement mit à l'épreuve.
L'homme fait signe à l'autre de te laisser passer, celui-ci s'active d'ouvrir les larges portes métalliques. Tu regagnes ta moto en pressant le pas récupérant des mains cette feuille signée de l'ancien président avec un regard assassin brûlant ton regard toujours silencieuse. Tu te hâtes de monter ton deux roues, faisant vrombir ton moteur pour notifier ton arrivée à ceux qui voudraient bien l'entendre. T'engouffrant à travers l'entrée tu te mets en direction de la salle du trône, là où l'alcool coule toujours à flots. Là où t'es sûre de trouver celle dont les côtés t'ont fait traverser les océans de nombreuses fois. Tes pensées se veulent enfin plus légères, ta fuite se mettant enfin sur une pause indéterminée.
Une bonne bouteille vodka de qualité, voilà qui améliorerait nettement ta soirée. Tu laisses enfin ta moto, non pas que tu ne l'aimes pas mais ton derrière douloureux d'avoir roulé tant de kilomètres. L'agitation à l'intérieur du bar se fait entendre de dehors, et étonnamment cela te met un peu de baume au coeur. T'as pas remis les pieds ici depuis le couronnement de la princesse à la chute de son père. Parce que devant elle t'as plié le genoux, et elle n'aime jamais ça. T'en joues, bien sûr, mais pas totalement.
Tu la respectes, en elle tu trouves enfin un égal. D'un coup de pied, tu viens ouvrir la porte marquant ton entrée avec violence stoppant net toutes conversations en cours. Un large sourire sur les lèvres, et ton casque sous le bras tu lances "
Guess who's thirsty? the mad bitch is back!"