come play with me, i'm bored (ilyès)

Et tu restes comme ça quelques longues secondes, reprenant peu à peu ton souffle et ton équilibre. Faut dire que tes jambes tremblent, faut dire que t’es tout groggy de ton orgasme et que rien que te redresser sur tes bras te demande un certain effort. Tu viens passer une main dans tes cheveux pour retirer les mèches qui tombaient sur ton front, qui t’obstruait la vue. Ton regard croise celui d’Ilyès dans le miroir et tu lui adresses un clin d’oeil, provocateur. Cette vision te pousse à te retourne afin de lui faire face, afin de glisser ta main sur son torse pour y laisser courir tes doigts. « Tu devrais te lâcher bien plus souvent. » Provocation sans vraiment l’être, remarque sincère d’un mec qui vient de prendre son pied, qui en voudra sûrement tout autant la prochaine fois. « Ca te va bien. »

Tu t’écartes pour récupérer tes affaires un peu partout sur le sol, un peu partout sur le peu de meuble des toilettes dans lesquelles vous êtes. Tu viens enfiler ton boxer, attaquant ensuite ton pantalon - et vérifiant au passage que ton portable est toujours dans la poche arrière. T’en fais presque un show, bien sûr, parce que c’est plus fort que toi, parce que tu te penches en te cambrant pour ramasser ce qui est au sol. Tu veux le couvrir de putains de souvenirs pour le reste du voyage, pour le reste de sa putain de vie.

ton regard se porte sur le miroir ornant la pièce. il la rend plus grande, d'ailleurs. tu te pinces un bref instant, y croisant ton propre reflet, ton torse se soulevant un peu trop rapidement sans doute. tu glisses une main dans tes mèches, tes prunelles croisant celles du brun. tu arques un sourcil face à son clin d’œil, avant qu'il ne se retourne pour te faire face. sa main glisse sur ton torse découvert par ta chemise ouverte, et tu restes silencieux de longues secondes. tu devrais te lâcher bien plus souvent. ça te va bien. tu fronces un peu les sourcils à ses mots, haussant finalement les épaules.
tu préfères remonter ton boxer, tandis que le brun récupère le sien ton regard se pose un instant sur ses hanches bougeant juste sous tes yeux, et un léger grognement t'échappes. tu reboutonnes ta chemise et la glisses rapidement dans ton pantalon, prenant garde à ne pas laisser un pan en dépasser. ce serait assez con que ça se remarque. tu te redresses un peu, quittes le mur contre lequel t'étais adossé. ça n'agrandit pas cette foutue cabine. tes prunelles se posent sur le blond, et tu laisses une de tes mains glisser contre son cul un instant. t'es pas certain que le reste du voyage soit si agréable pour angel, maintenant. et t'es bien curieux de voir la position qu'il adoptera une fois de retour sur son siège, le mannequin. si tu le dis, tu réponds un peu tardivement à son compliment. un nouveau haussement d'épaule, et un petit sourire sur le con des lèvres avant que tu ne quittes finalement ces misérables toilettes pour retourner à ta place, le visage totalement neutre face à ton équipe.

fin.