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| we fall the same, when we walk the wire --/ hoenikkes. | |
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| Sujet: Re: we fall the same, when we walk the wire --/ hoenikkes. Lun 13 Mai - 16:33 |
| ☽☾« Yeah. I didn’t go anywhere. » Ça lui fait bondir le coeur, à Flip. Ça lui flanque aux lèvres un sourire que ses muscles endoloris et sa peau crevée ne peuvent supporter. Mais il continue. Continue de la regarder, de profiter des quelques secondes à ses côtés. Encore à moitié anesthésié, mais parfaitement conscient que le bonheur ne durerait pas. Que, bientôt, un de ses frères débarquerait pour prendre les choses en main. Il espérait juste que ça s'arrêterait à ça. Que l'hôpital n'aurait pas eu la mauvaise idée d'aller chercher d'autres personnes de référence à appeler. Pas les parents. Tout sauf les parents. « I wanted to be here in case you woke up. I hoped… I hoped I’d be the one you saw if you did. Just so you knew that I kept my promise. » Il déraille, le coeur de Flip. Déraille en même temps que son sourire. Trop doux, trop léger — malgré la situation dans laquelle il se trouvait. Touché. « I'm glad you did. » Il avait eu peur, pourtant. Peur qu'elle ne s'attarde pas, peur qu'elle s'en aille aussi rapidement qu'elle le pourrait, dès que les portes de l'ambulance seraient refermées. Mais il se souvenait, dans ses éclairs de conscience, de l'avoir sentie à ses côtés. Ne s'était pas attendu à ce qu'elle tienne réellement parole, après tout ça. Même si elle n'était pas responsable de son état. Fallait croire que les choses étaient arrivées à un point tournant. Fallait croire que Mimi voulait rester.
Fallait croire qu'il avait réussi à la changer.
Elle caresse le dos de sa main, et il essaie de se replacer dans le lit. Sans trop souffrir, sans trop protester. Les dents pourtant serrées, sous les vagues de douleur qui continuaient de le remuer. « Hm, your family will be here in a few hours. » Il rouvre les yeux pour la regarder. Sourcils légèrement froncés. Inquiet. Elle a dit, your family. Ça veut dire plus d'un frère. Ça veut dire, potentiellement, ses parents. Et il n'espère pas. Ne veut pas. Mais comment le lui dire ? Comment le lui expliquer ? J'veux pas les voir J'veux que de toi à mes côtés. « Ok. » Un sourire léger. C'est timide, comme ton — mais il essaie de ne pas laisser filtrer la panique qui le guette. « Are you in pain right now ? I can call the nurse, give you more morphine before… Before your folks arrive. » No. No. I want to stay with you. Please, Mimi Please Let me stay with you If my folks are coming, like you said If they are I won't be able to see you again Please Please Mimi
I don't need morphine if you're with me.
« ... Yeah. Ok. » La voix maigre. Voix fine. Piteuse. Il referme les yeux, un bref instant. Le coeur au bord des lèvres, mais le corps trop fourbu et douloureux pour protester. Mimi voudrait qu'tu penses à ta santé. Et c'est ce qu'il fait. Besoin de se rendormir. Besoin d'oublier. Besoin de ne pas penser au fait que Mimi disparaîtrait bientôt, et qu'il n'aurait pas la moindre idée du moment où il la reverrait.
Après un instant, il rouvre les paupières. La fixe. Lui sourit. Timidement. Faiblement. T'es là, Mimi. T'es restée. « Will you come back later ? When my folks are gone, I mean... » Il ne sait pas comment lui dire. A peur de ce qui va se passer, désormais. Peur de ce que la poigne parentale va lui infliger. L'infirmière qui rentre dans la chambre. Les lèvres scellées de Flip tout le temps qu'elle est là. Petit sourire qu'il lui donne, avant que la morphine ne passe dans sa perfusion. Coeur lourd. Elle s'en va. Lui lutte contre le sommeil, malgré le corps qui s'enfonce dans le matelas. Ça fait du bien. Trop de bien. Et elle avait raison, Mimi. Il en avait besoin. « Will you... Will you stay ? » Ça l'essouffle, de parler. De mobiliser l'énergie nécessaire à s'exprimer, alors que son corps s'enfonce déjà dans une inconscience médicalement provoquée. « Just a little bit... » Les doigts mous, entre ceux de Mimi. Son coeur qui pompe les restes de son énergie. Lui parler, encore un peu. Juste un peu. « And... Come back... » Il s'endort, Flip. S'endort trop vite, trop fort, pour pouvoir continuer de lutter. « Come back later... » La tête qui tombe dans l'oreiller. Les yeux fermés. La conscience qui dérape. S'enfuie. Retombe dans la main de Mimi.
Please, Mimi. Please.
Will you stay with me ?
PAR MARS / @MIMI WILKES- dialogues:
(mimi) « ouais. j'étais juste là. » « j'voulais être là, si jamais tu te réveillais. j'espérais... j'espérais que ça serait moi que tu verrais en premier. que tu saches que j'ai tenu ma promesse. » (flip) « j'suis content que tu l'aies fait. »
(mimi) « ta famille va arriver dans quelques heures. » (flip) « ok. » (mimi) « est-ce que t'as mal ? je peux appeler l'infirmière, qu'on te donne un peu plus de morphine, avant... avant que tes parents arrivent. » (flip) « ... ouais, ok. »
« est-ce que tu repasseras plus tard ? quand mes parents seront partis, j'veux dire... » « est-ce que... est-ce que tu peux rester ? ... » « juste... juste un peu... » « et... revenir... » « revenir plus tard... »
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| Sujet: Re: we fall the same, when we walk the wire --/ hoenikkes. Mar 14 Mai - 20:27 |
| C’est tellement doux. Doux, comme moment. Glisse contre la joue comme un ruban de soie, et les enveloppe presque tendrement. C’est plus doux que tout ce que Mimi a jamais connu, plus doux qu’elle aurait jamais pu imaginer sa vie devenir. Mais c’est juste Flip, Flip et son sourire, Flip et sa voix, Flip et sa main dans la sienne. Elle a le coeur écorché, Mimi, la culpabilité qui la ronge peu à peu, et l’amertume dans la gorge de lui avoir encore fait du mal. Mais en même temps, la douceur qui flotte au-dessus de leurs têtes lui fait un bien fou. De se savoir là, vraiment là, sobre pour une fois, avec Flip qui la regarde et qui lui parle. Flip qui est là et pas ailleurs, elle qui est là et pas ailleurs. Juste tous les deux, un peu à l’écart du monde, à profiter de ces quelques secondes de répit avant que le monde ne se remette à tourner. Et c’est affreux, que ça doit se passer alors qu’il est cassé dans son lit d’hôpital, c’est le pire qui soit, et pourtant c’est juste comme ça. On sait pas être autrement. Pas de normalité pour elle, elle n’y a jamais eu droit - et lui non plus, à quelque part. Deux mondes tellement différents que ça donne le vertige, qui se rencontre et s’entremêle. Et ils sont soudainement capables de le faire sans se fracasser, peut-être parce que ça suit la chute, mais ils sont là. Pour le temps que ça durera. Elle se laisse plonger dans son sourire et dans son regard, dans ses murmures destinés juste à elle. Si seulement ça pouvait toujours être comme ça. Si seulement ça pouvait toujours être juste toi et moi
Pas de nos passés Pas de nos erreurs Juste toi et moi.
Mais inévitablement, ça les rattrape. La mention de la famille - des parents - qui vient assombrir le regard de Flip. Car il sait ce que ça signifie. Mimi se doute bien ne pas pouvoir rester dans le coin quand ils seront là - qu’elle doit être tout ce qu’ils abhorrent. L’incarnation de ce qui détruit leur fils, la gangrène à exterminer. Rien qu’ils ne peuvent changer - et à quelque part, peut-être qu’ils ont raison, Flip
Peut-être que je suis mieux de rester loin Pour ne pas te faire du mal encore et encore et encore Combien de fois avant que ça ne finisse par te tuer ?
Il ferme les yeux. Accepte que Mimi appelle l’infirmière. Et le coeur serré, elle appuie sur le petit bouton posé à côté du lit. Le petit sourire en direction de Flip, qui se veut rassurant. Un peu douloureux, mais sincère tout de même. J’vais rester avec toi jusqu’à ce que je doive partir. « Will you come back later ? When my folks are gone, I mean… » Elle relève les yeux vers lui, et ils sont baignés de ses incertitudes. De ne pas savoir si elle devrait, si elle pourra. « I… » Elle se tait, alors que l’infirmière entre dans la chambre. La morphine donnée à Flip, et bientôt ils sont à nouveaux seuls. Le coeur de Mimi, serré dans sa poitrine. Complètement perdue dans tout ce qu’elle ressent, dans tout ce qui l’assaille. « Will you… Will you stay ? » Elle déglutit, le regard qui se pose sur les traits de Flip. Flip qui s’endort, qui s’enfonce. Les médicaments pour l’apaiser, et pour l’emporter. « Flip… » Son murmure se perd, quelque part dans la chambre. « Just a little bit… And… Come back… » Sa lèvre se mets à trembler, alors que les doigts de Flip cessent de serrer les siens. La noirceur qui l’enveloppe, le sommeil qui va l’emporter. Loin de toi, Mimi. Elle renifle, ferme les yeux. Ne veut pas pleurer - mais il ne peut plus voir tes larmes. « Come back later… » Et finalement, il s’endort. Le souffle lourd, le rythme régulier de la machine à ses côtés. Et Mimi, qui baisse la tête. Serre les doigts de Flip avec l’énergie du désespoir. Pas envie de partir, pas envie de le laisser là.
S’il vous plaît Laissez-moi rester là.
Elle lâche un sanglot, Mimi, alors qu’elle se laisse retomber vers l’avant. Son visage contre la main de Flip, ses doigts contre sa joue. Et elle reste là, de longues minutes, à juste pleurer. Pleurer parce qu’il n’y a rien d’autre à faire, pleurer parce qu’elle ne sait plus quoi penser. Pleurer parce que tout ce qu’elle veut, c’est lui. Flip, juste Flip. Mais tout est fini - elle le sent, dans le creux de son estomac. Que tout va changer, et qu’un chapitre va se terminer. « I’m here. » Finalement, elle relève la tête. Embrasse les doigts de Flip, doucement. Mais garde sa main dans la sienne. Reste sur cette chaise.
Restera, autant qu’elle le pourra. - dialogues:
(flip) « est-ce que tu repasseras plus tard ? quand mes parents seront partis, j'veux dire... » (mimi) « je... » (flip)« est-ce que... est-ce que tu peux rester ? ... » (mimi) « flip... » (flip)« juste... juste un peu... » « et... revenir... » « revenir plus tard... » (mimi) « je suis là. »
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