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 alea jacta est (lobo)

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Message Sujet: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Dim 28 Avr - 18:26

Bleu violence aux lèvres, constellations pourpres accrochées aux semelles, elle est la rage Sarai. Pureté de colère, avide de sanglants tourments, elle ne pense qu’à l’absolution par les mots, les cris, les poings cassées contre les murs. Église vite terminée, la réunion n’a finie que sur un capharnaüm de mots haineux, réveillant les gorges les plus chaudes, celles qui sont piquées du mal du doute, qui lui crache dessus sans sommation. Tu vaux quoi Sarai ? Qu’est-ce que tu vas bien pouvoir foutre avec ta patte en moins ? Tu sers à quoi hein ? Le bois de la table a tremblé sous leurs cacophonies infernales, elle, s’usant la voix à coups d’insultes, les prunelles avalant chaque visages aux yeux défiants, stoppée à temps dans sa lancée d’enfer tourbillonnant par une main sur l’épaule, yeux de clair obscur ordonnant silencieusement au calme. C’est le touché contre le cuir qui a brièvement apaisée son âme. Une pause dans le sifflement aigue du vent, l’ouragan s’est tue pour un temps si court. Une fois dehors, il a repris la danse, grandes arabesques de furie invisible, faisant trembler les membres d’un froid brûlant, remuant la douleur sourde dans une cuisse portant les ruines de sa vie passée. Trépassent les émotions doucereuses, lourds les pas sur le béton, hurlant le moteur d’une bécane aux râles venus d’outre tombe, sonnant l’arrivée d’un Diable. Sarai, pleine de maladresse, camée de l’interdit, gravie les kilomètres sur sa bécane mal huilée, protégée du vent siffleur par le même cuir porté depuis des années. Prête à tout pour décharger, elle suinte la haine Sarai, la haine qui sent les larmes et la frustration, la haine qui rend douloureux le moindre battement de cœur, prisonnier du geôlier qu’est son corps esquinté. Je t’en ai tant fait voir que j’suis étonnée qu’tu tiennes encore debout. Béquille à terre, c’est les mèches en pagailles qui lui tombenr sur les yeux qu’elle repousse alors que la nuit l’éclaire de son astre céleste, rayons passifs tâchant sa face aux lèvres pincées, lignes de la mâchoire tendues de trop serrer ses dents, retenant de montrer ses molaires au premier qui la fera chier. Pieds à terre, elle glisse la jambe tombante, faisant remonter le marmonnement d’un grognement le long de sa gorge rougie à l’extase de la rage. Le club des McGrath l’accueille sans cligner des yeux, tête connue des lieux mais cette fois pas de politesses brodées dans la dentelle d’une joie éphémère. Non, cette fois elle passe sans paroles, ensevelie sous les flots d’une musique passant aux rythmes des néons venant caresser les visages luisants d’un faux amour, de ces filles venues pour un samedi soir d’éclate, d’autres pour oublier les dégâts d’un destin qui leur échappe. Tout comme le sien qui devient sable entre ses doigts engourdis, qu’elle ne fait qu’observer sans savoir comment ne pas le laisser s’échapper entre les interstices de ses phalanges fatiguées. Nana. Nana. Nana qu’elle cherche dans les coins où elle de trouve souvent, Nana qu’elle ne trouve pas dans les ombres d’une fosse à serpents, Nana qui demeure absente quand elle a tant à cracher, à gerber, comme on vomit la bile d’un trop plein d’ivresse, qui laisse des coupures profondes le lendemain, laissant derrière chaque déglutition l’impression d’un sel jeté sur une plaie béante. L’alcool la lorgne derrière le bar mais elle l’esquive, voulant garder les idées claires, plongeant à maintes reprises ses mains asservies à la nervosité dans la masse de ses cheveux aux pointes ébouriffées. Bousculant un corps sur son passage, coup d’épaule à peine senti, elle se dirige vers le bureau où maintes fois elle a laissé sa trace, autant dans les mégots abandonnés dans le cendrier posés près de la paperasse, que dans le grincement régulier de son poids sur la chaise qui lui fait face. Sa main ne prend pas le temps de toquer, abaisse la poignée avec toute la délicatesse qu’elle n’a pas, porte repoussée et c’est celle qui la mène vers une chute brutale, mettant à genoux le myocarde vivant son propre enfer sous les remparts de sa peau. Sa main se resserre dans un crissement sinistre sur la poignée encore prisonnière de sa poigne. Lobo. Lobo et son noir infernal au fond des yeux. Lobo et sa même gueule de prince cassé. Lobo et ses poings qui embrassaient si facilement. Avec passion. Avec malice. Le fonctionnement normal de sa respiration se court-circuite, disjonctant brutalement pour ne laisser qu’un vide momentané. Tout ce que tu m’as laissé c’est du sang et de la solitude. Est-ce que t’as seulement su aimé un jour Lobo ? Sourire esquissé vite ouvert sur un rire sonnant la plus mauvaise des surprises Où est Nana ? Ectoplasme de voix, frénésie qu’elle contrôle mal, étranglée par le présent la ramenant au passé. On libère vite les enfoirés dans cette ville. J’aurais pu m’foutre au parfum, histoire de pas croiser ta gueule. La vulgarité sort sans problèmes, vocabulaire quotidien dont elle entend les échos depuis toujours. Sarai qui sent presque ses entrailles créer des nœuds si serrés qu’elle est prête à vraiment dégobiller. J’déteste que tu m’regardes. J’déteste chacune de tes inspirations mêlées aux miennes depuis ces dernières minutes. Ton être entier me rappelle à quel point le terme 'avoir le diable' au corps est hurlant de vérité. Et dis moi Lobo, dis moi, tu t’souviens de moi ? De nos sentiments pleins d’épines ? De nos baisers voleur de souffles ? De nos coups portés toujours au bon endroit pour se mettre à terre ? Tu t’souviens, toi, de l’ultime blessure que tu m’as laissée ?

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Lun 29 Avr - 12:33


Sarai, la reine tâchée de sang. Sarai, l’astre qu’il finira par briser.
Sarai, celle pour qu’il éprouvera à vie des sentiments qui contrastent.
Sarai, celle qui finira par le vendre sur la place publique.
Comme tous les autres.
Où est nana ? Le whisky pour taper la gueule. Le whisky pour réveiller le derme anesthésié par la douleur, par la colère. Le souffle battant contre la clope pour s’accrocher à un truc. L’audace des charnues qui défoncent le bâtonnet en pensant que le goudron empoisonnera pas les poumons. Les bras étalés sur le bar. Le dégradé perché vers la ville. Partout, sauf sur elle.
Le silence pour barbelé autour de sa carcasse.
Le bleu où siège la tempête des vagues qui cognent, qui ravagent, qui emportent tout.
Le vert où siège les espoirs mort-nés. Les rues où se baladent les vivants.
Quand lui semble foudroyé sur place. Les tremblements de la carcasse. La distance imposée. Parce que c’est plus facile d’ignorer la gueule éreintée de l’autre. C’est plus facile d’ignorer les larmes prêtes à couler. C’est plus facile d’ignorer ce qu’il éprouve pour pas franchir le pas. C’est plus simple de flipper pour deux et d’empêcher leurs mondes de s’entrechoquer. On libère vite les enfoirés dans cette ville. J’aurais pu m’foutre au parfum, histoire de pas croiser ta gueule.
C’est plus simple d’être lâche comme à chaque fois. Le front plissé quand les pensées déraillent. La fatigue incrustée sous les yeux. L’impétueuse réalité venue lui bouffer les nerfs. La mécanique du diable pour éradiquer celle du myocarde. Et si tu avais osé avec, Sarai ? Et si tu avais pu lui dire tout ce que tu éprouvais ? A quel point elle était partout sur ta peau. À quel point elle était partout dans ta poitrine. À quel point elle était ancré comme un putain de tatouage, comme une marque indélébile. Et si tu avais osé, Lobo ? Lui balancer des je t’aime pour effacer la violence. Lui balancer des je t’aime pour effacer le sang. Et si elle avait osé ? Faire un autre pas pour te conter ses sentiments. Faire un autre pas pour communier avec tes reins. Ça aurait été elle l’amour de ta vie ? Ça aurait été elle l’âme-sœur ?
Les questions qui se fracassent dans le crâne. Comme un verre qu’on balance contre le mur.
Comme un vase à terre avec les fleurs fanées qui s’écrasent.
Une pensée pour Sarai. Une pensée pour la damnée.
Une pensée pour Sisi. Une pensée pour le vivant.
La gorge nouée. La gorge où coagulent les émotions d’hier, celles de demain et de toute une vie. La réponse qui s’impose. La réponse qui devient évidence au milieu du chaos. La réponse qui enchaîne les défunts et écorche les vivants. Et le désaveu quand l’impression de chute s’fait lancinante sur le derme. Lame qui incise. Lame qui égosille. Lame qui blesse. Mais pas autant que les sentiments. « Tu peux toujours te casser sinon. » T’aimer, ça me fatigue. T’aimer, ça m’éreinte. T’aimer, ça devient pire qu’une guerre, pire qu’un combat où mes poings saignent. T’aimer, ça devient l’insécurité. Et pourtant, c’est mon âme que je te déballe. C’est mon âme que je t’offre. Piétine là de ton ignorance. Piétine là de tout ce que tu préfères garder sous silence. J’suis déjà mort toute façon. La fumée crachée quand un frisson dévale le long des vertèbres. La proximité qui se reconstruit. Quand le corps cherche la paix. Pas un regard. Putain d’ignorance qu’il dégueule comme la colère. La respiration encore haletante de tout ce qu’il vient de cracher. La respiration encore haletante de la sanction finale qu’il viendra se prendre en pleine gueule. Le rire de l’autre comme unique. La nervosité pour peindre la vocalise. Sarai, qu’est-ce que tu fous ici ? Un revers dans la mâchoire. Un coup d’éclat dans la poitrine.
Une ombre sur le tableau. Une réalité qui devient vorace.
C’est comme ça que tu l’as aimé Sarai.
« T’as pas vu l’panneau à l’entrée ? Interdit aux clébards, les chiennes restent dehors. » Les veines dévorées d’un poison pour lequel il se damne encore, le loup. Un égal des genres quand sa carcasse s’perd contre celle d’une autre. Un égal des genres quand l’myocarde tombe à terre. Là offert à la belle des années avant. Là offert à l’inconnu. Perte de contrôle depuis la première seconde. Esprit infecté par la maladie qu’il pensait fatale. Le ravage du temps qui se suspend. Le ravage du temps qui semble éternel quand ses yeux croisent enfin les cendres. Une seconde. L’aiguille à l’arrêt. Et les mois qui se cognent l’un à l’autre. Réminiscence d’un passé partagé. L’étreinte des phalanges dans cette bagnole. Les palabres versées pour stopper les confrontations. Les palabres versées pour rassurer et tirer un trait sur la haine animale. Sur toutes ces tensions pour s’prouver que ça comptait pas. Quand ça devenait nécessaire. Quand ça devenait vital.
Les réminiscences douloureuses et éprouvantes. L’image qui fustige les synapses.
Le corps présent ; l’esprit absent. Les verres qui claquent. Les insultes qui fusent.
dégages Sarai, avant qu'on se fasse encore du mal.
@Sarai Barger  alea jacta est (lobo) 3794924939  alea jacta est (lobo) 3794924939

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Lun 29 Avr - 18:49

Mirage d'un passé rouillé, image élimée d'une période où le sang coulait en rivières aux flots discontinus, noyant les sentiments de fleurs délicates pour révéler les écorces aux pointes acérées, laminant la peau, deux loups grognant à la gueule de l'autre, crachant l'amour maladif, cancéreux, bubonique, éclatant les os et les muscles. Ivresse de tendresse balayée par l'enivrement de la passion mal gérée, les rennes du contrôle arrachés dès qu'ils se croisaient. Pourtant, le premier soir, elle lui a sourie Sarai, encore heureuse, encore intact, encore belle dans son bonheur de sirène au royaume des démons ailés. Lobo, t'as tout fracassé. Le corps, le cœur, l'esprit. Lobo, tu n'as laissé que des miettes de ta présence. Lobo, tu m'dégoûtes. Lobo, tu m'enrages. Lobo, tu m'fais toujours mal. Sa poigne resserrée sur la poignée grince, tremble avant qu'elle ne la relâche, tenant encore debout par toute la force qu'elle garde en elle, marchant sous les poussées violentes de la haine. Cataclysme pris en pleine gueule, ses traits agrippés à ses opales de miel embrumé, elle le détail comme elle l'a toujours fait, avec méfiance, avec la rancœur tissée dans les morceaux de leur avenir décédé. On a mal fini. On est des brouillons d'amour qui n'ont rien donnés de bon, qu'Hadès a jeté à la mer profonde et noire du Styx pour éviter de revoir nos faces ratées. Ratés. Ratés. On a tout raté même notre fin. Tu peux toujours te casser sinon. Il parle enfin, timbre venu d'un lointain souvenir, s'emmêlant aux cris sonores percutant les murs, à la douleur encore spectrale de ses mains sur sa peau. Elle saigne encore des blessures du corps, du cœur, du psyché. C'est poinçonné à tous les endroits de son passage alors que tant d'eau a coulée depuis, ravageant les réminiscences sous son acide ruisselant, brûlant les plus beaux des souvenirs pour ne laisser voir que les passages les plus laids qu'ils ont pu partagés. Sous leurs mains de maîtres des enfers s'est orchestré le plus beau des massacres, jouant des violons amoureux avec une fièvre fanatique, symphonie bancale d'une partition sonnant le plus horrible des épilogues. La porte est claquée d'un coup de pied violent, fierté mal placée tentant de dissimuler la mécanique brisée de son corps, prenant toute la place de son parfum de nicotine et de musc dans l'espace confiné, posant son être alourdi sur une chaise aux pieds hurlants, le cœur battant de la musique fracassant les murs qui les entourent. Encerclé par le monde entier mais ils n'entendent qu'eux. Sarai, moisissant dans son mutisme, gangrenant l'air qu'ils partagent et déjà, elle a l'impression de mourir et de suffoquer. Il faut que j'sorte. Il faut que je m'écarte. Déjà tu me flingues sous la mitraille de ton regard noir. Déjà je rêve de grands bains de sang, de croisades où ton corps fini sous mes pieds. Jusqu'à la pointe de ses doigts pique l'envie de destruction, la jambe valide tressautant dans un tic nerveux, tic-tac avant le grand boum, ombre d'insolence au coin des lèvres Non, j'vais rester un peu j'crois. Tu joues à la conne Sarai. Tu joues l'idiote et l'aveugle pour mieux percuter le mur. Lobo, t'aurais dû rester en sécurité derrière tes barreaux de fer. Lobo, t'aurais dû payer déjà depuis longtemps. Lobo, tu me donnes des fantasmes inavouables. T’as pas vu l’panneau à l’entrée ? Interdit aux clébards, les chiennes restent dehors. Mâchoires sous tension, elle retient l'évidence d'un combat dont elle connait déjà le final. Dernier round avant l'étreinte de la grande fossoyeuse. T'es sûr ? Il m'semble pourtant en avoir vu plein s'trimballer l'cul à l'air là-bas. On sait tous les deux que t’adore ça, en plus. Celles qui se donnent facilement, sans chercher à enlever les couches de crasses qui noircissent ton âme de damné. Celles qui préfèrent donner sans recevoir, les espoirs déjà ivres morts au fond des crevasses qui leurs servent de poitrines. La reine est gracieuse dans sa robe sombre de colère, délie ses doigts pour les laisser flirter avec ses lèvres coupables des plus ignobles péchés, sillonnant son visage de ses yeux scalpels, lame invisible effleurant la peau déjà tachée des stigmates du temps. Des cavités sous les cils criant sa fatigue, toujours les mêmes traits d’une malice froide qui lui avait pourtant trop plu à l’époque. À des années lumières de ce présent avalant les moindres parcelles de joie, la moindre étincelle de bonheur. Enfants de carnage, ils ne peuvent créer que ça. Au fond, tous les deux, on aurait pu être les empereurs du crime. Regarde, tout ce que t’as perdu. Galaxie sans étoiles emmêlée dans leurs prunelles qui s’affrontent, elle est un calme artificiel, se penche légèrement, les tripes entravées par les mêmes chaînes qui ne se sont jamais décrochées. Incassables. La liberté a bon goût j’espère ? Profite bien. Profite avant que je ne me lasse de te voir jouer les vagabonds. Les poches sont fouillées, cancéreuse déjà entre ses purpurines pincées par la rage. La chienne ne sort pas encore les dents, canines retroussées, sa langue en narguant la pointe. La chienne patiente, grogne un peu pour laisser croire qu’elle ne fera que ça; grogner. Opaque fumée qui pousse de sa tige de poison, soufflée à l’air chauffé à blanc par leurs mots. Ça fait longtemps qu’on s’est pas vu. Pas touchés ni croisés. Longtemps, c’est pas assez. Longtemps ce ne sera jamais assez pour me faire oublier. Tu vas t’décider à m’dire où est la patronne ou tu veux m’faire répéter ? T’as assez joué Lobo, avec le ventricule qui bat comme un misérable sous les os et les muscles, déchirant chaque tendons à chaque coups portés. T’en as assez eu de ma part Lobo, il est temps de faire face à tes cadavres exquis laissés derrière toi.

@lobo mcgrath alea jacta est (lobo) 3227196488 alea jacta est (lobo) 3227196488
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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Mer 1 Mai - 10:14


Je crois que c’était plus simple, Sarai. D’attendre un faux pas de ta part pour apposer les miens. D’attendre une erreur entre les efforts pour en tirer avantage. La reine bousculée par le fou. La rage qui fait pulser la surface des veines. Les incisives pour coincer l’intérieur de la joue. Le souffle de plus en plus haletant. Pour couper court à la proximité. Pour pas sentir la présence de l’autre. Pour tenter d’se persuader de sa liberté, encore quelques secondes. Couperet de la porte qui claque. Le dos de l’autre paralysé contre. La position dicte le pire ; celle de Lobo marque le combat. Non, j'vais rester un peu j'crois. Il a les muscles du dos qui se crispent. Prélude d’une fin qu’il connait depuis longtemps. Toujours la même. La morbide. L’ensanglantée. La douloureuse. Symphonie du diable qu’ils composent et rejouent à chaque fois. Avec elle. A cause d’elle. Elle et la beauté de ses yeux pour laquelle le loup s’est pourtant damné. D’un regard. D’une incisive sur l’inférieur. D’un ricoché dans la poitrine. D’une blague foireuse pour enrayer la passion sur l’abdomen. Il a chuté sans l’réaliser. Il a chuté sans l’comprendre. Il a chuté sans l’vouloir. Et des heures à cramer en silence. Il s’en souvient. De cette seconde où ses yeux ont changé d’intonation. Le coup dans la poitrine autant que sur les reins. La rage assassine quand Sarai racolait le sourire d’un autre. Les écorchures d’la voix qui ne sont pas animées. « T’as pas vu l’panneau à l’entrée ? Interdit aux clébards, les chiennes restent dehors. » De l’amertume. De la colère. De la tentation. De la peur. De la jalousie. De l’érosion d’ces émotions qui forment le chaos.
Comme maintenant. Comme quand les questions éclatent. Comme quand l’attitude aimante les mots. L’autre qui réclame des réponses. L’autre qui se fourvoie au milieu des idées erronées depuis longtemps maintenant. Le rire sarcastique de Lobo qui éclate entre deux palabres. La caboche secouée. Les pas alignés. L’insolence sur sa gueule alors qu’il n’a pas le courage de s’approcher et de baisser les armes.
Le corps enlisé dans la tranchée depuis longtemps. Le chant des mitrailleuses qui finiront par le fustiger à terre toute façon. Les barbelés pour entourer son spectre. Comme l’autre vient le posséder d’ses conneries. T’es sûr ? Il m'semble pourtant en avoir vu plein s'trimballer l'cul à l'air là-bas. On sait tous les deux que t’adore ça, en plus. Léthargie acquise depuis vingt-huit ivresses. Le pansement sous les effluves du camphre. Le liquide qui peint le palais de ces arômes avachis par le temps. Les années qui ne cessent de défiler.
Les années qui s’imprègnent des fûts de whisky ; comme le myocarde s’infecte des regrets.
Le face à face du bourreau et de la maudite. La face à face engrangé avec l’odeur fétide de la taule pour écharper les sens. Les rires des condamnés. Les rires des anonymes. La détresse du fils quand elle s’amourachait de l’ignorance de la belle. L’éclat au cœur. Comme l’éclat des balles. Pensée souillée pour Sisi. Pensée ensanglantée pour Sarai. « Tu m’connais si bien, ça me rendrait presque nostalgique tient, en repensant à ces presque trois ans entre tes cuisses … Mais toi tu faisais du bénévolat quand toutes ces nénettes me rapportent du fric. » Le thorax ravagé par chaque mot. Le manque de la nicotine qui devient trop fort. L’autre qui accuse du pire. L’autre qui balance des idioties incrustées d’colère. Les cendres aveuglées qui ne voit pas la seule vérité. Il s’en tape pas, Lobo. Il se fourvoie pas, Lobo.
Roi des connards.
Et pourtant fidèle en amour.
Putain d’ironie pour exploser la carotide. Celle qui pulse à mesure que les questions s’accumulent. Celle qui pulse à mesure que les questions s’affrontent. Celles qui pulsent à mesure que les genoux sont prêts à ployer définitivement. C’est ce que tu veux, Sarai ? Tu veux me voir tomber à terre ? Tu veux me voir implorer ton attention ? Tu veux me voir racoler ton amour ? Mais je l’ai fait, bordel. Je l’ai fait il y a longtemps maintenant. La liberté a bon goût j’espère ? Les pulpes pour ébouriffer ses cheveux alors qu’il se marre, le loup. Nervosité acquise par toutes ces merdes balancées. Par l’ignorance de l’autre qui croit tout savoir ; tout comprendre. Le combat en dehors du temps quand les carcasses se défient des yeux, des gestes qui exilent l’affection. « Elle avait bon goût, mais je préfère encore me taper perpet’ plutôt que d’voir ta sale gueule une minute de plus. » Deux bêtes sauvages rongés par la haine. Et au milieu de ça, l’amour qui dérange ; mutilé et tué. La folie qui guette. Les promesses oubliées. Le fantôme renié. Sa propre main déviée vers l’abdomen au travers du tissu. Till I die, SB. Le tatouage sur le derme. L’encre noircie pour derniers mots. L’aiguille pour vibrer à mesure que l’artiste évoquait la signification. Une connerie balancée pour faire marrer. Quand le cœur saignait. Quand le cœur saturait de l’hémorragie. Quand les yeux brûlaient des larmes assassines.
Il avait rien dit, Lobo. Ni à l’époque. Ni maintenant.
Tu vas t’décider à m’dire où est la patronne ou tu veux m’faire répéter ? La carcasse qui se traîne vers la baie vitrée. La brise du soir pour peindre sa gueule. Les traits tirés par les insomnies. Les traits tirés de la confrontation sur le pas d’la porte de l’amie. Les traits tirés des conneries. Les traits tirés de ces chapitres qui défilent pour conclure l’histoire. C’est la fin, tu crois ? C’est ce qui va arriver ? Une dispute d’plus ? Sans retour en arrière possible. Sans que les lettres s’effacent cette fois-ci. Sans qu’on se pardonne pour mieux s’aimer. Sans qu’on se pardonne pour mieux se comprendre.
C’est toi et moi sans ce nous.
C’est ce moi qui crèvera sans toi.
« Sinon tu peux toujours l’appeler, t’sais ? » La vue sur cette ville entachée des crimes pour briller dans le dégradé. La clope coincée au creux des charnues alors que la gueule trahit la colère. La silhouette détournée vers la bikeuse encore prostrée sur place. Un geste de la main pour la pointer au milieu du décor. « Bouge, Sarai. » La voix élevée. La voix rauque. Les mots qui se crachent. C’est la première fois depuis qu’elle est entrée qu’il prononce son nom.

@Sarai Barger  alea jacta est (lobo) 2781936883

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Mer 1 Mai - 11:56

Lobo, t'es le plus merveilleux des poisons.
Lobo, regarde tous les tatouages de violence que tu m'as laissé.
Lobo, t'es le pire des meurtriers.
Lobo, cracheur du feu infernale, tu n'as rien laissé derrière toi.
Lobo, parfois, j'suis encore hantée par ton timbre démoniaque.

La lyre des paroles ensanglantées se faufilent dans les interstices des plaies encore ouvertes. Ils se battent à mots nus, dénudés de tout faux-semblants, pourtant, sans jamais dire le vrai. Éclopés des sentiments, l'amour est imprononçable, amer sur la langue quand la haine passe mieux la barrière des lippes assombries par mille phrases toutes prêtes, répétées encore et encore. Six ans de moisissures. Six ans à trembler dans l'eau glacée d'une peine sans fin. Tu ne sais pas qu'on a tout perdu. Tu n'as jamais su à quel point tu m'avais explosée. Souvenirs, jolis souvenirs de douleurs insurmontables, chute libre dans les limbes du deuil mal fait. Il est emporté l'enfant, par les flots avides d'âmes innocentes, sacrifice ultime d'un amour syphilitique, incurable, destructeur. Trois ans de corps enchaînés l'un à l'autre, de lèvres agressives l'une contre l'autre, grognant cauchemars amoureux après la centième bataille engagée pour mieux faire passer les blessures des coups de poings sous les coups de reins. Tu n'as rien détruit. Sarai, affreuse menteuse, c'est à son âme qu'elle murmure ses plus malheureux mirages, caressant l'orgueil blessé dans le sens qui l'apaisera le mieux. ça ne saigne plus. Tu m’connais si bien, ça me rendrait presque nostalgique tient, en repensant à ces presque trois ans entre tes cuisses … Mais toi tu faisais du bénévolat quand toutes ces nénettes me rapportent du fric. Les fourberies ne s'apaisent pas. Elles flamboient dans la pièce pourtant grande, leurs deux carcasses encrassées à la colère la rendant toujours plus exiguë. Pas faits pour cohabiter. Pas faits pour s'aimer. Pas faits pour bien le faire. Juste faits pour la corruption. Les regards s'attrapent, arracheurs de prunelles, dérivent sur le bas-côté pour ne plus voir ce qu'ils redoutent. Est-ce que ça bat encore sous la cage dorée ? Est-ce que tu l'entends pulser, bombe entamant son doux compte à rebours, rapprochant d'une fin certaine ? Sarai, sourire de cabot assassin, attendant le bon moment pour sauter à la gorge de son adversaire. Les mots crispent le ventricule, contractent les muscles les plus endurcis. Tremble Sarai sous le poids d'une rage mal réceptionnée. Encore heureux qu'on est pas fait affaires pour ce qu'on faisait. ça n'avait rien de mémorable, garde ta nostalgie. Crachin sanglant sur le mémorial de nuits fauves. De ses soupirs mal ravalés, de ces pauses sensorielles où elle devenait femme sous ses doigts, corps avide du sien, sous l'obscurité ou la lueur d'un après-midi caniculaire. Empreintes indélébiles de lèvres caressant l'épiderme, de volupté incandescente. Rien n'est oublié. Défilé de ses pas sous ses yeux scrutateurs, néons accusant toujours sous l'apparente froideur, Sarai bouillonne, aiguisant déjà toutes les lames de ses poignards au creux du corps de l'être désaimé. Il ne reste rien. Tout ce qu'elle aperçoit ce sont les vestiges d'un fief abandonné par leurs deux dirigeants. Filet de fumée lâchée à l'oxygène condensé en deux souffles, elle ne cille pas, règne du haut de sa chaise grinçante quand l'héritier continue son avancée loin d'elle. Il ne la touche que quelques fois du regard, picote la peau de ses prunelles déficientes. Elle avait bon goût, mais je préfère encore me taper perpet’ plutôt que d’voir ta sale gueule une minute de plus. Hypocrite sourire sous l'injonction salée. Le compliment est partagé. Six ans d'espace pour reprendre les mêmes accoutumances, dérivant toujours plus loin vers la raison de sa venue, éloignant son esprit de cette guerre qui fait rage au sein de son propre club. Tous me pillent de ma dignité sous leurs regards, doutent de moi, prêts à m'arracher la couronne qui me revient. Ils sont tous comme toi, tentant de me dérober mes plus précieux secrets pour mieux les piétiner. Trop longue latte tirée pour saigner à blanc l'explosion qui menace son propre corps. Elle lorgne la porte, l'idée furtive de s'enfuir avant le grand drame. Jamais raisonnable. Plus femme qu'enfant à présent, elle reste la même, attirée par les flammes de la perdition. Il s'éloigne, encore. S'arrache à elle alors qu'il ne lui appartient plus. Tu n'as jamais vraiment été à moi, pas vrai ? Tu n'as été qu'à moitié là, le cœur m'aimant à demi-mots, le regard un peu sur moi puis ailleurs, la tendresse peut-être pour une autre et la passion violente m'étant totalement dévouée. Est-ce qu'un jour on a vraiment fait qu'un même dans le plus crasseux des péchés ? L'ombre de sa silhouette qui se détache sous l'écran blanc de la baie vitrée, ville de lumières, jamais morte même dans les heures les plus sombres, chandelles par millions brillants de mille feux. Tu ressembles toujours à un roi Lobo. Sinon tu peux toujours l’appeler, t’sais ? Grimace à peine dissimulée, elle le fixe quand lui ne la voit pas J'serais déjà plus là si elle répondait, espèce d'enfoiré. L'incruste de l'insulte placardée dans l'air. Première balle lancée, elle se fige presque quand il se détourne, cancéreuse entre ses deux phalanges blessées de coups donnés aux pécheurs, elle ne se détourne pas, l'observe sans émotions quand l'ouragan reprend en elle, éclate quand il reprend d'un Bouge, Sarai. qui lui plante la plus brûlante des lames en plein myocarde, l'arrêtant dans sa folle lancée. Mon prénom dans ta voix sonne comme un blasphème. Je ne te hais pas. Je t'exècre. Je rêve de ta destruction. Je jouirais sûrement juste à la sensation de ton sang sur mes doigts. Le poing comme un couperet s'abat sur le bureau, jetant la cendre sur la paperasse, faisant mourir sa clope au fin fond de ce cendrier squatté trop de fois alors qu'elle se lève et là, elle ne cache plus sa blessure, sa jambe traînante, machinerie du corps brisé en deux. A l'époque, elle pouvait courir vers lui, l'heureuse Sarai, la fleur aux pétales encore bien en place. Aujourd'hui, elle n'est qu'un amoncellement de ronces piquants et piquants encore la moindre main tentant une approche. C'est elle qui brise la barrière de la distance entre ses doigts coupables, sans peur devant lui, toujours aussi revêche qu'avant, peut-être pire. Et toi, qu'est-ce que t'es devenu ? Ton visage semble strié par des années d'odieux labeurs. Regarde moi. Murmure à l'aube des lèvres encore intacts, prononcé sous le poids d'un affect trop profond. Regarde tout ce que t'as perdu, tout ce que tu n'auras plus jamais, regarde ma gueule de louve t'offrant le plus beau de ses sourires. T'as vraiment une sale gueule. On a dû bien t'accueillir en taule, pas vrai, Lobo ? A son tour de sortir l'arme d'un prénom jusque là susurré au creux de son esprit, résonnant comme une litanie satanique finalement crachée à l'au-delà. Soupir provocateur, elle dérive d'un pas de côté pour explorer la ville à travers la vitre, image d'une souveraine en veste de cuir élimée, mèches d'ambre tanné caressant un visage faussement de marbre. J'suis en train de me dire que je devrais te buter tout de suite, ça m'ferait du taff en moins. Seulement, j'ai aucune envie de tâcher le joli sol du bureau de Nana. Elle s'en amuse, détourne à nouveau le regard vers l'accusé Et puis, on est pas bien là ? On a tellement de choses à rattraper. T'es stupide Sarai, t'es aveuglée par tes envies de vengeance, toi, qui foule le territoir de l'ennemi. Toi, qui menace le futur roi en piétinant ses propres terres, rêvant à la plus belle des désolations à ses côtés. L'épaule contre la vitre, elle prépare le coup final Sers moi un verre, Lobo. Trinquons à notre désastre.

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Dim 5 Mai - 10:17


J'serais déjà plus là si elle répondait, espèce d'enfoiré. Et putain, ça le fait vriller, Lobo. Les lèvres qui tremblent sur la clope quand le corps s’écrase contre l’embrasure de la terrasse. La fumée crachée. La fumée extirpée de sa gueule. La fumée extirpée de son myocarde. Les yeux brillants comme le désordre qui grouille partout. Une main contre sa gueule au risque de sentir le goudron se fondre dessus.
Une main contre sa gueule et les ressentiments qui explosent. Des mois à se taire. Des mois à s’avouer vaincu d’avance. Des mois à obtempérer comme un gentil clébard. Des mois à obtempérer parce qu’il pouvait pas faire autrement. Des mois à accepter d’être dans l’ombre. Des mois à accepter de ne respirer que dans l’écho de son souffle. Des mois à salir les promesses. L’effet boomerang qu’il se prendra en plein dans la gueule. Tôt ou tard.
Comme si ce moment allait arriver plus vite que prévu. Comme si ce moment résonnait dans l’éclat de ce penthouse hors de prix. L’argent pour décorer les murs et les pièces. Quand la famine se fait vorace au creux du ventre. Bile mélangée à l’acidité des propos. L’rire écorché. Lobo l’étant encore plus. Regarde moi. T'as vraiment une sale gueule. On a dû bien t'accueillir en taule, pas vrai, Lobo ? Rien sauf la jalousie. Rien sauf la colère. Rien sauf tout ce qui le fait prisonnier de ses démons. Le regard encore détourné quand l'autre prononce son nom. Juste pour une accroche. Juste pour l’forcer à lever les yeux. Juste pour raviver les terminaisons nerveuses. Juste pour avoir la sensation d’être vivant, encore un peu. La mine pourtant froide. Le visage impassible. Le visage éteint. Comme le palpitant. Malgré les battements qui redoublent d’intensité. Malgré tout ce qui cogne là au creux du thorax. L’anarchie des idées. L’anarchie des sentiments.
L’anarchie de lui, d’eux. 
« Parait que les gonzesses sont l'avenir de l'homme, alors connasse, reviens demain. » Lobo, il tremble. Lobo, il respire à peine. Le dos qu’il tourne à Sarai pour s’éloigner. Les bras contre la rambarde pour plus la regarder. Les bras contre la rambarde pour effacer les yeux. Peut-être qu’en fermant les yeux assez fort, ça disparaîtra ? J'suis en train de me dire que je devrais te buter tout de suite, ça m'ferait du taff en moins. Seulement, j'ai aucune envie de tâcher le joli sol du bureau de Nana. Et puis, on est pas bien là ? On a tellement de choses à rattraper. Les phalanges craquantes ; qu’il rêve d’envoyer dans la gueule d’un adversaire. Dans sa gueule à elle. Se battre pour oublier. Se battre pour effacer. Se battre pour condamner ses propres pensées, ses propres doutes. Se battre pour abandonner la vie. Se battre pour y laisser la sienne. La volonté létale pour couper court à tout ce qu’il ressent. Les godasses qui traînent sur le sol pour suivre l’autre. Carcasse avachie sur le rebord d'une chaise qui vient le rejoindre, quand la sienne s’amourache d’la pièce à chaque traînée des semelles. Il tient pas en place, le loup.
Il y arrive plus. À endurer toutes ces questions qui torturent son crâne. À endurer toutes ces craintes qui égosillent le myocarde. À imaginer le pire à défaut de s’accrocher au mieux. « Fais gaffe ... »
À assumer d’être qu’un pauvre connard accroc au whisky, à toutes les merdes qu'un seul mec peut faire. À assumer d’souiller les autres de toutes les effluves de foutre et de sentiments. À assumer d’briser les uns pour l’éclat des autres ; les siens, le blase. La seconde au compteur. La seconde sur l’horloge. La grande aiguille à peine battante. Quand son cœur s’est réveillé. Les couches de crasses balayées comme la langue sur la trique. Les couches de nécroses annihilées comme le souffle sur sa gueule. « Moi je n'ai pas autant de considération. Son sol, je le laverai avec ton sang. D'façon faudra bien qu'elle me les brise pour quelque chose, alors autant que ce soit pour quelque chose d'utile. Ma deuxième BA de l'année. » La voix élevée. La voix rauque. Les mots qui se crachent. Les confessions enfouies depuis trop longtemps. Putain, tu l'as aimé cette chienne. Trop durement. Trop fort. Trop soudainement. Les heures à pas fermer l’œil en prison quand il pensait à cette garce. Les heures à l’imaginer entrain de sauter le premier venu. Les heures à l’imaginer entrain de l’oublier pour de jolis muscles, pour un joli cul, pour des jolis mots, pour ce sourire qu’il ancrerait contre son derme. Il s’est joué toutes les scènes, Lobo. D’la plus putride à la plus salace. D’la plus alarmante à la plus colérique. Il s’est rendu malade depuis la première seconde.
Il a frôlé l’hystérie et la folie à chaque reprise. Les mots écrits sur le papier et effacer la seconde suivante. Pourquoi tu m'écris pas, Sarai ? T’es avec un mec ? Tu peux pas écrire parce que ça reviendrait à me considérer ? Tu me rends fou. Tu me pousses dans mes derniers retranchements. T’es en train d’me faire sombrer. Et tu attrapes même pas ma main pour m’sauver. Les même paroles raturées. Les même ratés dans la poitrine. Sers moi un verre, Lobo. J’suis pas le mec le plus ridicule sur terre ? Tu t’es imposée dans le décor. Parce que tu t’es incrustée sous ma peau. Parce que tu m’as fais revivre et que tu m'as tué aussi. Parce que tu m’as offert l’accalmie pour les jours de pluie. Parce que tu m’as offert le rire pour les jours ensoleillés. Parce que t’es devenue l’évidence au milieu du brouillard. Parce que t’es devenue mienne sans même que tu ne le saches. C.O.N.N.A.S.S.E.
La clope balancée et une autre qui vient la remplacer. Putain de cancer qu’il incruste sur ses poumons. Putain de condamnation qu’il se fait quand la nicotine ronge à défaut de calmer. Le besoin de la bousculer. Le besoin de la précipiter au bord du fossé. Pour la faire réagir. Pour espérer la blesser comme il l’est. La partie sauve de sa conscience qui le pousse à l’éloigner, à la faire déguerpir pour lui laisser la vie sauve. « Quel connard j'serais à dire non à une presque unijambiste. » Sourire moqueur. Il l'a vu, sa jambe, sa blessure ; comme le fauve chasse le plus faible gibier. Un pas dans le salon. Les doigts tremblants contre la clope. La ligne de la mâchoire contractée. La respiration hasardeuse quand les poumons s’font bouffer par le poison. L’regard perdu vers Sarai. Le dégradé qui devient flammes. Les cendres qui deviennent dictature. Ça fait longtemps Lobo que tu l'as pas vu d'si près. Les corps qui se rapprochent. Les corps qui se frôlent. Le souffle rauque battant sur la gueule métissée. Le souffle rauque tapant la mesure comme une mélodie qu’un chef d’orchestre manie. Le bleu pour sublimer les cendres ; le vert pour rallumer les braises.
Une main sur la poitrine pour écarter sa carcasse quand elle est trop proche.
Les mots maniés comme une lame sous le palais qui claquent et s’enfoncent entre les côtes.
« Bah alors ? Elle s'est fait ça comment la clocharde sur deux roues ? » il marche vers le bar et lui serre un verre de whisky, qu'il glisse glisse sur le marbre totalement à l'opposé de là où elle est. Pour le plaisir de la voir marcher. Pour le plaisir de la voir souffrir. Quel salaud. « Parlons. » Il s'installe sur le canapé, verre à la main.
Tu peux tout oublier, toute façon ça ne compte pas.
Tu peux tout oublier, toute façon tu ne m’aimes pas.
Tu peux tout oublier, toute façon demain on arrachera les pages.
Tu peux tout oublier, toute façon la mort nous guettera.
Tu peux tout oublier.
Mais pas moi, Sarai.

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Lun 6 Mai - 13:27

Terreur endormie. Fureur rugissante. Tout n'est que d'un rouge sang, voile carmin recouvrant ses iris de reine vacillante, larmes purpurines invisibles à l'œil nu dégoulinant sur les joues d'une vierge marie n'ayant donné naissance à rien d'autre qu'à une flaque de sang vermeille. L'enfant maudit n'a jamais eu de nom, ni le temps de prendre la première inspiration méritée. Mort avant d'avoir vécu, le fardeau est pesant, puissant, cicatrice plus douloureuse encore que la patte traînante qui gêne le moindre de ses mouvements. Sarai est féroce, remballe les grognements insultants pour mieux les faire exploser. Les feux éclateront plus tard, un cessez le feu temporaire qui laisse toute la place aux préliminaires d'une guerre qui ne touchera à sa fin que l'un ou l'autre aura rendu son dernier souffle de vie maudite. La cage est grande pour eux deux, fauves se tournant autour sans jamais s'effleurer. De peur de trop vite éclater en sanglots de colère, l'hystérie vibrante, amante préférée du cœur, baisant si bien le moindre des organes souillés sous la peau. Pestilence infâme crachée à l'air qui se fait rare sous l'oxygène dont ils ont besoin pour se faire lentement crever. Et dis moi, Lobo, qui tombera le premier ? Toi ou moi ? Qui aura le loisir de jouir de la vision de l'un soumis à l'autre ? La poupée de fer entend les muscles grincer, tourmentés par l'effort de simplement rester debout, dans un équilibre précaire. Elle hait la mécanique du corps endommagée par le passage d'une bille de plomb, présent de l'ennemi qu'elle portera à tout jamais, éternel fardeau poussant l'hôte du mal à toujours plus casser les limites fixées. Le maudit patronyme dévie des lèvres déjà goûtées par les siennes. T'as dû oublier le goût de ma passion depuis. Le regard s'éloigne, observe d'autres contrées que celles déjà conquises, ravivant les flammes dansants sous la rage Parait que les gonzesses sont l'avenir de l'homme, alors connasse, reviens demain. Les canines saignent la langue pour la rendre prisonnière, paroles ravalées, déglutir pour mieux coincer les mots en travers de sa gorge tuméfiée des passages trop nombreux d'une fumeux âpre. Le dos offert à ses yeux, grossière erreur qui pourrait permettre aux plus lâches de le planter sans qu'il ne voit rien. Mais Sarai est fière, orgueilleuse à l'extrême, joueuse folle voulant voir l'éreinte de la mort embrumée son regard où dix millions de fois elle a plongé. De la première rencontre à la dernière. Les yeux s'enchevêtrent l'un dans l'autre pour entamer des discussions intimes, invisibles pour les mortels. Tes ordres n'ont jamais marchés sur moi. Rappelle toi, tu ne me paies pas. Son cul n'appartient qu'à elle et le moindre de ses gestes n'est pas dictés pour lui plaire, pas comme celles en contre bas, dans les catacombes d'une débauche infinie, qui battent des paupières au même rythme que ceux de leurs cœur usés au cynisme. Elles voudraient être aimées à mourir par le démon qui remplient leurs comptes, se rassurer quant à leurs places dans ce royaume dégueulassé de sept péchés capitaux. La colère mélancolique frustrée d'une histoire mal achevée, l'avarice belliqueuse rechignant à s'arracher aux sentiments précieux de la haine et de la jalousie, la luxure hantant les recoins secrets d'un corps rigide sous les mains inconnues depuis trop d'années, les souvenirs de caresses frénétiques gravées à même la peau, la gourmandise de l'assassin cherchant toujours plus à grignoter le calme fragile pour le plus beau des déchaînements, l'envie verte et pâle de le sentir partir sous ses doigts impérieux, l'orgueil toujours si mal placée et la paresse d'entretenir une quelconque diplomatie qui est hors de ses cordes. Sarai qui ne connait que la brutalité des poings déchiquetant le derme, les cris pour mieux exister, les drames comme décor de vie. Sarai, Pandore parmi d'autres démons remontés des Enfers pour faire régner le Chaos. Lobo, trop loin, intouchable, flirtant avec le vide d'une rambarde, fulminant sous les mots jetés, sourire insolent aux lèvres Fais gaffe ... Elle hausse un sourcil, défiante, sans peur des poings qui pourraient percuter son visage déjà abîmé, sans crainte du sang qui pourrait couler en perles sous ses attaques. C'est là leur seule manière de parler, de délivrer la rage, dans les attaques permanentes, toujours clôturées par des caresses qui ne s'excusaient pas. Moi je n'ai pas autant de considération. Son sol, je le laverai avec ton sang. D'façon faudra bien qu'elle me les brise pour quelque chose, alors autant que ce soit pour quelque chose d'utile. Ma deuxième BA de l'année. L'éclat d'un sourire digne d'une Perséphone faisant face à Hadès, elle le nargue de sa joie méprisante Vas-y. Attaque. J'suis prête depuis des années à te recevoir. On est dysfonctionnels toi et moi. On marche au shoot de poison distillant sa haine dans nos âmes déjà noires. La haine, putain de haine tenace de sentir les granules restant d'un amour malheureux. Sarai qui n'a jamais appréciée le fait d'être esclave de l'ivresse amoureuse. Celle qui ne lâche pas même après des mois, celle qui manque de rendre fou, à en effacer le plus important. Elle s'est noyée dans des litres de combustibles en espérant prendre feu et ne jamais s'éveiller. Tu m'as rendue faible putain. Quel connard j'serais à dire non à une presque unijambiste. Le sourire se fane, les pétales d'un bonheur malsain retombant brutalement sans qu'elle ne puisse le dissimuler. Il attaque et plonge là où elle aura le plus mal. Désarme en quelques mots, laissant l'écho d'une vive souffrance, accentuant toujours plus les envies meurtrières lorsqu'il approche, prédateur contre un autre saignant déjà. Les yeux ne se baissent pas, canons des prunelles pointés sur lui, prêts à faire feu au moindre faux pas. La proximité est une torture doucereuse mais elle ne recule pas, Silence. Accalmie brutale où Sarai ne respire presque plus. Puis il la repousse, sa main sur cette partie du corps où le fou frémit, intruse qu'elle chasse brutalement de ses doigts vengeurs. Le soupir est sonore quand il s'éloigne enfin, tremblant de fureur mal enchaînée. Bah alors ? Elle s'est fait ça comment la clocharde sur deux roues ? Elle fusille du regard Sarai, rêve de le voir froid, parfumé à la mort. t'as perdu le droit de le savoir ou de poser la question. mais t'inquiète, ça m'empêchera pas de te botter l'cul. Le cristal rempli d'ambre, le verre repoussé, il joue Lobo, avec elle, avec les ficelles qui tiennent si peu ses nerfs déjà mis à l'épreuve. Parlons. Trop fière Sarai, trop orgueilleuse, la superbe entachée par son défi silencieux. Elle s'avance de sa démarche inégale, le verre saisi entre ses doigts de rapace, hésitant à lui envoyer en pleine gueule avant d'abdiquer, s'affaissant sur le même canapé, conservant la distance de sécurité. La comédie n'est pas pour elle. Elle ne s'embarrasse pas d'un jeu de théâtre, avale une lampée de son amère liqueur avant de reprendre, le timbre rauque, le chagrin frémissant au fond des puits opalescents. Elle souffre sans le dire. Pourquoi moi Lobo ? Pourquoi m'avoir choisie alors que tu regardais ailleurs ?
Est-ce que t'as déjà eu la réponse à cette question. Est-ce que tu te l'es tellement posée qu'elle s'est aiguisée au fil du temps pour devenir une arme laminant l'esprit ?
Tu te souviens Lobo, tout ce qu'on s'est fait ?
Tu te souviens Lobo, de notre idylle profanée ?
Tu te souviens Lobo, du nombre de cris que tu m'as arrachés ?
Tu te souviens Lobo, à quel point je t'ai aimé ?


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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Lun 6 Mai - 19:10


À ces défunts au-dessus desquels il a dansé. A ces défunts au-dessus desquels il a craché. A ces défunts au-dessus desquels il a dégueulé sa haine. Le sourire pour orner la gueule. Les soldats pour applaudir le roi. Et le même schéma à chaque fois.
Lobo mort des milliers de fois. Lobo réanimé par une seconde.
Le miracle d’une vie. Le miracle sauvé des décombres. Sarai.
L’équation ravage le crâne. L’équation tape sur les tempes. L’équation incise le myocarde. Et tu as eu raison de fuir. Tu as eu raison de m’abandonner. Tu as eu raison de choisir la vie quand c’est la mort que tu aurais cueilli sur mes lèvres putrides. La nécessité. Les images qui reviennent en pleine gueule. Les images d’une histoire morbide. L’odeur nauséabonde de cette pièce. Hadès et Perséphone postés de part et d’autres sur ce putain de canapé faisant office de trône. Le bourreau ranimé d’un regard. Le bourreau aux lippes assassines. Le sang prêt à couler. Les mains qu’il a voulu poser autour d’son cou pour la forcer à lâcher le dernier soupir.
Les mains qu’il a voulu poser autour d’son cou pour la saigner comme lui.
Toutes ces années. Au bord des espoirs déchus. Au abord des rêves meurtriers.
Au bord d’un cœur qui ne battait plus que pour la forme.
Les bras contre le fauteuil. Les phalanges qui craquent. Et le loup qui finit par se redresser. Le face à face pourtant pas engagé encore.
Le cauchemar incessant. Les images macabres. Les images qui feraient dégueuler les anges. Les images qui tâcheraient le paysage. Les images où le dégradé se perd. Puis la carcasse qui le rejoint. Le corps tourné vers la reine. Les incisives pour blesser l’inférieure. Lassitude des traits. Lassitude du myocarde.
Lassitude de la vie quand la sienne ne tient plus qu’à un fil à cause du blase.
Le nom de la maudite qu’il accroche au sien. T’as perdu le droit de le savoir ou de poser la question. Mais t'inquiète, ça m'empêchera pas de te botter l'cul. Un soupire hors des lippes. Un soupire qui pue la nicotine et les effluves de whisky. Une main contre sa gueule et la respiration qui se fait approximative. Le cœur tapant au creux du thorax. Le cœur déformant la chaire. « J’me contenterai pas d’une fessée avec toi, j’le jure. » Je t’abîmerais encore Sarai. Je lacérerai ta chaire. Je brûlerai ta peau. Je boufferai le reste de ton âme, et je danserai avec ton cadavre. On ne se dira jamais au revoir, parce que je serai toujours là. Au fond de tes entrailles. « Qui ? » Qui a osé ? J’laisserai personne t’abîmer. Y a que moi Sarai. Y a que moi qui puisse te descendre, te saigner à blanc. Pourquoi moi Lobo ? Pourquoi m'avoir choisie alors que tu regardais ailleurs ? La main qui abandonne sa gueule. La distance que Lobo impose quand la requête explose. L’envie d’être franc. L’envie d’être transparent. Malgré les ombres. Malgré tout ce qui entache le palpitant. Malgré tout ce qui entache la nuit. Quand elle se fait sombrer. Quand elle se fait meurtrière. Quand elle attire les âmes pour les derniers soupirs. Quand elle attire les derniers sacrements.
Le cœur qui se déchire. Pour toutes ces fois où ils ont laissé l’ignorance gagner. Pour toutes ces fois où les peurs ont été les seules victoires. Pour toutes ces fois où l’imaginaire a fait le sale boulot. Pour toutes ces fois où il n’y avait plus que la rage et la folie.
Pour toutes ces fois où Sarai a été fusillé par l’indifférence.
Pour toutes ces fois où Sarai a été achevé par les idées mensongères.
Puis l’pire qui détale. La fidélité exposée. L’attachement rameuté. Le palpitant qui bat à s’en rompre. Le palpitant qui se déchire. Le film de leur histoire qui revient se fondre en quelques secondes au creux du dégradé. Le dégradé heurté par les salines sur la gueule de la féline. Le cœur meurtri par la vision. L’envie d’effacer les perles chagrines. L’envie d’la serrer dans ses bras en implorant son pardon. L’envie de lui souffler un Je t’aime Sarai, au creux de l’oreille. Putain pourquoi tu comprends rien ? L’envie d’oublier le combat pour signer l’armistice d’un baiser. « Tu penses que je t’ai choisi ? Que j’ai eu le choix ? »
Mais le corps pétrifié. Le corps incapable de réagir. Malgré tout ce qu’il éprouve autour du myocarde. Malgré cette proximité qui redore les sentiments morts. Même quand les vérités sont exprimées. Même quand les vérités pansent la blessure. Même quand les vérités foudroient.
Parce qu’il est au pied du mur. Parce qu’il réalise ses erreurs. Parce qu’il comprend l’intonation erronée de ses pensées. Parce qu’il saisit à quel point ils faisaient fausse route.
Parce qu’il panique.
Parce que tout semble réel.
Parce que tout devient réel.
Les charnues paralysées. Le sourire abandonné au détriment d’la gueule déformée par la lassitude. Un soupire pour résonner. Un soupire pour régner. « On ne choisit pas d’être avec une garce. Elle s’impose, s’incruste comme une maladie. » Pour toi, rien que toi. Pour tes yeux. Pour ta gueule. Pour ce cœur que j’ferai flamber du mien. Pour ce coeur que je ferai exploser de mon amour-poison. Pour ce monde qui sera mien. Pour ce monde qui deviendra notre paradis. Pour l’ivresse des lendemains. Pour ce futur qui portera le nom de mes rêves. Comme ce gosse. Comme ce gosse dont tu rêves et que je ne connais pas encore.
Les regards qui se croisent. Une seconde. La seconde. La porte de la conscience qui claque. La requête. La négation. La répétition. L’aveu. Lèvres sur la trique. Main dans le boxer. Reflet dans le miroir. Dégoût. Désir. Rage. Le silence. L’ignorance. Les retrouvailles. Les attaques. Les mots pour blesser. Les mots pour assassiner. Les mots pour écorcher. Les mots pour redorer l’espoir. L’attirance. Les corps qui se fondent. Les corps qui se cognent. Le salace qui devient coton. Le salace qui devient douceur. Le salace qui se fait sentiments. Les doutes qui deviennent amour. Et le roi qui efface Nana. Pour elle.
Son autre reine.
« T’es un putain de parasite dont on se débarrasse pas. » J’étais bien moi dans mon amour silencieux, et puis, tu t’es ramenée. T’as tout ravagée. L’autre je l’ai oubliée dans tes yeux, mais c’est dans tes bras que je me suis perdu. Et je voulais pas, tu sais. J’voulais pas laisser la maladie gagner. J’voulais pas laisser le mal me ronger. J’voulais pas tomber à terre pour une autre fille. J’voulais pas sentir mon coeur battre à s’en rompre à cause d’une autre. J’voulais pas. Les regrets bousculant le vert de ses yeux, le vert tourné vers l’regard de l’autre. Dualité des émotions. Il a rien calculé, Lobo. Tombé à terre sans le réaliser. Perte de contrôle teintée du vice. Les poings serrés pour résister. Les phalanges écarlates contre sa chaire. Le désaveu de trois ans d’une vie de couple. Le désaveu du sacrement que les saints doivent pleurer. « Alors vas te faire foutre, toi et tes questions. »
Le cœur mis à nu.
Le corps mis à terre.
Les armes baissées pour elle.
Les armes baissées pour une dernière offrande.
Toi et moi. Et tant pis si les autres chialent.
Toi et moi. Et tant pis si les autres condamnent.
Toi et moi. Et l’éternité qui danse près de nous.
Mon amour, j’te tuerai un jour.

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Mar 7 Mai - 12:08

Parfois, tu sais, dans les nuits les plus noires, je repense à ça. à ce nous que je me refusais. à tes yeux chassant d'autres corps. à tes promesses d'éternité dans les ténèbres. aux je t'aime que j'ai jamais osé dire, qui m'arrachait le cœur et un bout de mon orgueil ébréché. à la douleur exaltante que laissait tes poings sur ma peau. un os brisé pour un baiser languide, du poison contre du poison. je t'ai aimé un peu, beaucoup, passionnément et avec une folie meurtrière. Qui ? résonne entre eux et elle ne cille pas Sarai, implacable, inatteignable juste en surface quand le cœur cri sa douleur, ses peines, ses chants de souffrances. Il veut croire à la possession qui tremblote au fond du seul mot prononcé. il espère encore ce connard de myocarde alangui, en pleine expectative, il quémande la perdition contre les battements d'un autre fou qu'il a appris par cœur pendant des mois. qui. qui. qui. il n'y a eu que toi pour m'faire mal. juste toi qui m'a fiché la plus horrible des balles en pleine poitrine. et tu vois, Lobo, je saigne encore sous la mitraille de tes regards trop curieux. Sarai qui fixe, tout le poids de sa colère glissant jusqu'au ventricule gauche épuisé, fatigué, blasé de se crisper toujours si fort. Un battement de cils pour signer l'abdication. On a été attaqués y'a un bail. J'ai pris une balle perdue, fin de l'histoire. Canines serrées pour ne pas mordre la main qui pourrait se tendre, laissant les insultes s'accumuler au fond de la gorge, broyer dans le trou noir qui aspire peu à peu son calme. Pourquoi tu réponds Sarai ? Pourquoi tu donnes un peu plus de munitions à l'ennemi pour te faire abattre sans sommation. Bal dans l'dos ou dans l'cœur. Une de plus pour moins ressentir. Pour plus haïr. La hâte de voir quelle sera la prochaine déchirure qu'ils se feront. Il faut bien qu'on se quitte en souffrant, encore. Ses doigts autour du verre se crispent, mènent une étrange bataille pour ne pas s'agripper ailleurs, pour retrouver la peau maltraitée auparavant, celle qu'elle a, à son tour, tant frappée, fait saigner. à qui tu donnes le droit de te toucher maintenant ? de t'atteindre, un peu ? à elle ? à cette nymphe des ombres que je n'ai jamais connue ? qui est-ce que tu as tant aimé pour ne jamais m'aimer plus qu'à moitié ? elle regrette amèrement les moments faiblards, ces coins sombres où elle dissimulait les larmes de rages funèbres qui lui coulaient des yeux, mise à genoux par les tonnes de sanglots ravalés, mis en arrière pour ne jamais qu'ils reviennent. Mais tu l'sais Sarai, plus on repousse la mer et plus elle reviendra violemment, sans prévention. Les tremblements du cœur transformés en lamentations ce sont échappées une seule fois, seulement cette nuit où il l'a abandonnée sans un regard en arrière, les mains encore tâchés du sang d'un familier. meurtrier d'un proche, meurtrier d'enfant, meurtrier d'amour. T'es juste un mercenaire balancé sur ma route pour briser entre tes doigts tout ce que je pourrais aimer. et jamais elle ne s'accroche à ces moments où le soleil brillait au fond des lucarnes opalescentes, jamais quand elle avait la sensation parfaite d'être comblée, faite pour la passion, muse de l'amour fou. et les regards s'éternisent, sonnent la cloche intérieur d'une alerte rouge la poussant à détaler. La louve sent de toutes parts que la fuite est la seule solution. Elle ne veut pas s'approcher, ni être tentée, ni succomber à l'énigmatique lien qui continu de les relier, du titane qui rouille sous le sel de leurs larmes innaparentes. Tu penses que je t’ai choisi ? Que j’ai eu le choix ? le corps se redresse, carambolage du cœur sous les percussions des mots. Elle se dérobe à l'impassibilité, n'affichant que l'incompréhension, que les doutes, que les meurtrissures sanglantes qui lentement se rouvrent pour laisser apparaître toutes les blessures mortelles qu'ils ce sont faites. Pourquoi tu fais semblant de souffrir ? Pourquoi tu veux encore me faire croire que ça comptait ? On ne choisit pas d’être avec une garce. Elle s’impose, s’incruste comme une maladie. Et là encore, tu m'attaques, je te laisse me matraquer. Vas-y. Mords, griffe, lacère. Fais moi mal comme t'en as toujours eu l'habitude. T’es un putain de parasite dont on se débarrasse pas. Et j'espère que tu souffres encore, que tu gerbes ton amour maladif ailleurs, entre les cuisses offertes de filles qui me ressemblent juste un peu, que tu peines à trouver la parfaite remplaçante qui subira sans trembler le moindre de tes coups. Le sourire est insolent, s'accentue au fil des mots crachés, cache la détresse, délie les lèvres saupoudrées d'alcool, la posture nonchalante contre le canapé, comme si les mots n'étaient que des douceurs offertes dans un flirt poétique et innocent. Vas-y, Lobo, achève moi. Alors vas te faire foutre, toi et tes questions. La tête s'agite comme pour acquiescer, prenant le temps de la réflexion, ses yeux voyant tout de la bataille sanguinaire qui fait rage dans l'esprit de l'antagoniste, T'es perdu Lobo, pas vrai ? à cause de moi ?  à cause d'elle ? J'ai touché une corde sensible on dirait. Le temps tourne et avec lui s'envole les envies de faux semblants. Elle délie son regard du sien, le dépose au fond d'un verre qu'elle observe avec le besoin d'engloutir des litres du même ambre. J'pourrais dire la même chose de toi. Utiliser les mêmes putain de mots pour te décrire. Le sourire ne se fane pas, se métamorphose pour devenir l'image d'une mélancolie frustrée, d'une amertume au goût d'inachevé. Tu m'as rendue malade et même neuf ans après, j'suis toujours pas guérie. La reine relève la tête pour planter ses prunelles souveraines en lui, au bord de la déchéance On ne se remet pas du passage de Lobo McGrath, on vit juste avec la douleur qu'il laisse en nous. L'aveu relâché d'une souffrance non-assumée depuis ce qui semble être des siècles. Elle abandonne un bout d'elle dans un filet de voix d'une sérénité artificielle. Tout se casse la gueule à l'intérieur, les entrailles se tordent, brûlent sous les feux incandescents d'un désir de vengeance, d'un désir vénérien qu'elle rechigne à laisser enfler. Le corps sort de sa pétrification, se penche juste un peu, assez pour que les souffles s'entendent, pour que les effluves d'un parfum trop connu raniment des vagues de souvenirs dévastateurs Mais j'ai assez souffert pour ta sale gueule. Je ne rêve que d'une chose Lobo … Encore elle s'approche, encore elle s'offre elle-même à la pire des tentations, toujours plus vers lui, aimantée par la disgrâce que leurs deux coeurs à corps se font. Tu sens le cancer des clopes fumées par dizaine, le même parfum narguant les sens, l'envie d'en finir, l'envie de capituler. Si tu savais comme j'aime ça. Les mouvements cessent à l'orée de quelques centimètres de trop, la joueuse interrompant son avancée vers les ténèbres, les prunelles dérivants sur un visage que les doigts quémandent de tuméfier ou de caresser, des lèvres sur lesquelles elle dérive une seconde mais le voyage est vite achevé, remontant jusqu'à la région où le vert limpide la guette encore. … que tu crèves. Voilà ce que je veux. J'éradiquerais la moindre poussière témoignant de ton passage dans mon organisme. Je t'écraserais tellement fort que j'en oublierais ton existence. Je deviendrais amnésique de neuf ans de vie perdue pour toi, toi qui n'aura fait que jouer les bourreaux avec moi. Et toi ? Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu cherches à accomplir maintenant que t'as goûté à ta putain d'liberté ?
Confie moi tes secrets. Même les plus affreux.
Ne me cache rien. Dévoile tout.
Je prendrais tout. L'entièreté de ton âme noire.
Je ne laisserais rien à personne.
Je serais celle qui avalera ton dernier souffle.
L'unique qui écoutera la douce musique des
derniers
battements
de
ton
cœur.
@Lobo Mcgrath  alea jacta est (lobo) 697000959  alea jacta est (lobo) 697000959  alea jacta est (lobo) 3227196488  

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Message Sujet: Re: alea jacta est (lobo)   alea jacta est (lobo) Empty Mar 7 Mai - 21:51


J'ai touché une corde sensible on dirait. L’enfer dépeint des lèvres qui dansent. L’enfer dépeint sous l’ombre d’ce bureau. L’écho au sarcasme. L’écho des crachats. Le souvenir ardent de quelques baisers échangés. Communion des lèvres pour sceller le désir. Communion des lèvres teintée de douceur au milieu du chaos. Les pulpes pour s’amouracher du caramel. Les pulpes pour se retenir à la carcasse et aux ecchymoses. Le retour de manivelle en plein dans la gueule. L’abandon. La fuite. L’effet-domino. Le dernier dommage collatéral. Comme son cœur qui s’est brisé en une fraction de seconde. Il inspire, le loup. Plus fortement qu’à l’accoutumée. L’éclat rauque pour vaquer dans la pièce. Les yeux qui se ferment. Puis la caboche qui se détourne vers Perséphone. Les regards s’autorisant une nouvelle rencontre.
La vipère qui malmène la charnue. Le goût de la cicatrisation à peine entamée. Le goût métallique de la crevasse causée par la rage. J’pourrais dire la même chose de toi. Utiliser les mêmes putains de mots pour te décrire. Tu m'as rendue malade et même neuf ans après, j'suis toujours pas guérie. L’évocation de leur histoire. Confession bercée d’une voix brisée. Sanglots refoulés rien qu’en y repensant. Rien qu’en remarquant l’influence encore trop néfaste de ce monstre. Les coups à la place des je t’aime. Les coups à la place des bras rassurants. Les coups pour sécher les larmes au pied de la falaise. Les rires sur la carcasse de leur amour. La fois de trop. La haine suprême qui a galbé le dégradé. Il avait su à cette seconde-ci, que jamais il pardonnerait, que jamais la rage s’effacerait. Les lettres tranchent l’asphalte. Les lettres tranchent les derniers sacrements de son souffle.
On ne se remet pas du passage de Lobo McGrath, on vit juste avec la douleur qu'il laisse en nous. Tu t’souviens pas de notre première rencontre ? Un ‘sale connard’ pour me dire bonjour, et d’un sourire, je t’ai répondu ‘le connard, tu ne l’oublieras pas’. C’était une promesse. Le palpitant qui déforme le thorax. Les battements approximatifs et bousillés par l’angoisse et les doutes. La poitrine qui peine à se soulever. Les poings contractés. La gueule esseulée de la reine. La distance qui finit par se couper. La distance qui finit par se réduire. Il ne bouge pas le loup, y a que ses yeux fauves qui la suive. La mine colérique. La mine dépassée. Les battements pour creuser le thorax. Le souffle rauque pour claquer dans l’asphalte. La fusion des regards. Le canon du flingue pour éclater contre la tempe. La vipère qui s’exile sur les charnues. Rameuter la salive là où l’aridité gagne. Rameuter la salive pour s’empêcher de causer. L’intérieur de la joue malmenée des canines. Les yeux qui s’égarent. Les yeux qui frôlent l’indécence. Peau caramélisée pour galber les reins. Le creux creusé où le rebondi résonne. La dent qui ripe sur l’inférieur. Sans le réaliser. Sans le contrôle. La gorge contractée. Les lèvres avides de plus. La certitude de ne pas céder. La certitude de ne pas ployer. Les pulpes ancrées au canapé. Les pulpes enfoncées contre le cuir. Les canines pour fustiger les charnues. Morsure pour faire couler le filet de sang. Douleur réprimée sous l’impulsion des pointes. Comme celle qui s’enfonce entre les côtes et soulève le cœur. Les images pour revenir. Les corps qui s’accrochent. Les âmes qui se fusillent. Les mots qui débordent. L’incompréhension mêlée à la colère. Les intentions aussi mauvaises qu’éhontées. Mais j'ai assez souffert pour ta sale gueule. Je ne rêve que d'une chose Lobo … Elle s’approche. Encore. Encore. Il en est presque subjugué, enivré par ce parfum qu’il ne connait que trop bien. La folie pour déborder des lippes. Réflexion arrachée comme les derniers sacrements. La curiosité raclée sous les pulpes. Les regrets ancrés sous le derme. Les idées qui se confondent dans la caboche. Les pupilles qui tracent le chemin. Chemin tracé d’avance. Chemin tracé avec les derniers astres en témoin. Chemin où l’éternel s’imbibe. Combien de fois déjà, j’ai bouffé tes lèvres ? Les mains encore figées. Le pied au tempo chaotique. Nervosité accrue. La nicotine pour ronger les ourlets. La fumée crachée. Comme l’amertume. Comme la colère. Mégot balancé au sol. Comme le crachat dans un dernier fracas cette nuit-là. Foudre pour fustiger. Cendres pour s’accrocher. Un regard. Une seconde. Le monde qui s’écroule. Le corps pour frémir. Le corps pour trembler. Le chemin en arrière.
L’empreinte à vif dans l’esprit.
Malgré la taule, malgré la distance, malgré les silences. Des plaies encore béantes qui ne cicatrisent pas. De la haine gratuite à Sarai. De Sarai aux sourires sardoniques. Du manque cruel au creux de la poitrine. D’la violence sur l’échine. Tout revient lui claquer dans la gueule quand il évite la sienne comme une étape de plus dans la maladie … que tu crèves. Voilà ce que je veux. L’espoir n’existe plus que dans le dégradé anesthésié par la douleur. Sensation néfaste collée sous le derme. Paralysie de chaque muscle. Claque en pleine gueule à chaque fois que les iris croisent les siens. La gueule de Sarai. De son sourire à ses yeux noisettes. De son rire à la douceur de son souffle. De la complicité aux silences parfois lourds. Des doutes greffés au palpitant aux certitudes balancées d’un regard. Sentiments flous depuis bien longtemps. L’incapacité de causer. L’incapacité d’assumer. Parce que ça aurait fait tâche dans le décor. Les regrets pour courber l’ourlet. Les regrets pour exploser en plein cœur. Les regrets pour raviver la haine. Sentiment vibrant au bord des cordes vocales. L’envie d’hurler. L’envie de vriller. L’envie de laisser les éclats sombres s’éclater sur le bitume. Pour se sentir soulagé. Pour espérer se regarder dans le miroir sans gerber.
Les poumons atrophiés. Les émotions avec. Le trouble naissant contre l’échine. Proximité retrouvée avec l’autre. La présence de la bikeuse pour rameuter le pire. La déferlante amère qui court sur les contours de chaque muscle. L’inspiration qui ne donne plus naissance qu’à un vague souffle. Contre-balance de la résonance saccadée. Le regard détourné. Le dégradé vissé vers la vitre. Le cœur enfoui vers un exil forcé. Et toi ? Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu cherches à accomplir maintenant que t'as goûté à ta putain d'liberté ?
La rage écarlate pour dépeindre les traits de sa gueule.
La requête qui se berce d’un murmure.
Les paupières closes quand le silence s’impose. Les paupières closes pour tenter de se calmer. En vain. La présence de l’autre pour ravager tout son corps. La nécessité de la sentir écraser sa carcasse contre la sienne. La nécessité de raviver le goût de ses lèvres. Ses mains qui se perdraient sur son torse. Ses doigts qui dessineraient les contours de chaque muscle. Son rire pour se suspendre au sien. Son sourire pour devenir gage d’éternité entre les deux. « Ce que je veux ? Mais tu devrais le savoir, Sarai. » Je vais saccager ce monde de vices et de poisons. J'brûlerai chaque centimètre de cette Terre pour la pérennité du blase. Comme je fais avec toi.
Mais y a que le dédain qui perdure. Y a que l’ignorance qui se fait chienne pour gagner le dernier combat.
Puis l’éclat de voix. Le pourpre suspendu aux mots. Le coin de l’œil pour observer le spectacle des mains qui dansent. Il lâche un soupire. La paume galbant sa tronche. La paume accueillant le semblant de respiration. Des secondes. Des minutes. Il en sait rien, Lobo. Le temps qui suspend son envol. Le temps qui devient ravage là sur les traits fatigués. « Je veux que les anges pleurent et que les démons dansent quand je fermerai tes yeux de biche à tout jamais. » Je scarifie ta chaire et ton âme. Je revendique ton être. Je revendique tes cendres, après t’avoir mise sur le bûcher. Car comme un accroc à la coco, je te snifferai jusqu’au dernier grain. Voilà où on en est toi et moi. Pour toujours et à jamais, mon amour. « Et je ne laisserai personne me gâcher ce plaisir. Personne. Alors tâche de ne pas mourir. » Comme ton ombre. Je protégerai ton joli cul, parce que y a que moi qui puisse te planter Sarai. Y a que moi. La froideur du ton. La froideur du regard. La voix qui grimpe. La voix qui ruisselle de toute la rancœur. Le dégradé pour capter la noirceur. La main qui quitte le canapé pour claquer contre sa gorge. Passage des pulpes sur la peau pécheresse. Étreinte démesurée pour l’empêcher de crier. Pour l’empêcher de craquer. Pour l’empêcher de frapper. « Qu’est-ce que je n’ai pas encore brisé chez toi ? Je ne m'en rappelle plus. »
La douceur est morte avec les espoirs d’un amour éteint.
Vestige du pire.
Vestige du monstre qu’il est devenu ce soir-là.
Vestige des enfers dans lesquels il a décidé de plonger, la gueule ouverte.
Contact ravivant chaque terminaison nerveuse. Contact étreignant le désir autant que le besoin de la voir mourir. Front contre front, les souffles qui s’embrassent. Mais il finit par s’éloigner.

@Sarai Barger  alea jacta est (lobo) 697000959  alea jacta est (lobo) 786776605

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