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 un zèbre dans le salon (nana)

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Message Sujet: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Ven 1 Mar - 13:00

quel heure il est ? quel jour on est ? rien t'as tout oublié. on est le jour qui n'a pas de nom, celui qui s'estompe, celui que tu pointeras du doigt, demain, comme le jour béni. repos au bord des fenêtres, basile, tu fumes ta clope sur le rebord des lèvres. c'est silence, presque une transe quand tu le domptes. animal sauvage adossé au mur. elle l'aime presque autant que toi. sûrement que tu tolères sa présence grâce à ça. elle sait rallumer tes ampoules grillées. électricienne, elle s'enfonce dans le sofa griffé, rayé par les hôtes qui ne s'arrêtent jamais longtemps. mains zébrées sur le piano. ça résonne dans l'appartement qui prend l'eau. t'es plus là. elle te voit oui, mais t'es parti, cambré au dessus de la bête. enfant aux doigts menus, tu résonnes. elle s'étonne, encore et à chaque fois des hurlements douce-heureux du piano vieillissant. émotifs anonymes s'animent un jour par semaine, groggy des mélodies qui elles, ne s'oublient pas.




tu vibres nana ? est-ce que t'entends ce que moi je vois ? je sais que t'entrevois cette lumière. faible et rassis, tu la polis. brillante elle exalte mes rétines. tu ne dis rien. j'aime bien la façon que tu as de me parler sans blesser tes lippes. qui fut la dernière personne à me voir aussi fou ? tornade qui embrasse ma poitrine nue. et je me courbe encore un peu sur les touches manichéennes. blanche je les réveille, noires je les surveille un oeil dans le vide. regard translucide, je la vois du coin du regard qui approuve les accords. accord tacite, elle se dissipe pour que je puisse redevenir un autre. cet autre que je perds chaque soir au fond d'un bar, miteux, au milieu de ceux qui n'entendent qu'un vague air de musique d'ascenseur. ça dure autant qu'on puisse ne plus se rappeler d'où partait l'aiguille. puis, comme un accident divin, tu dérailles. sortie de route en plein virage, les cordes se tordent. fausses notes. t'enrages en silence. putain, à chaque fois. schubert qui rit au dessus de ton épaule. amateur, je t'ai eu. mécanique, un brin blanc entre les doigts tu fais crisser le briquet rouillé au dessus du clavier. t'en veux une ? encore assommée par une douce somnolence, t'interpelles nana toujours lovée dans le canapé. t'as dormi ? les yeux ne mentent pas, tu souris. t'es devenu enfant berceuse qui escorte les paupières fatiguées chez le marchand sable. tu t'étires, épuisé par la sonate peu docile. l'électricienne et le dompteur de lion, un jour dont on ne se rappelle plus le nom.
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Message Sujet: Re: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Ven 1 Mar - 17:53

comme une prise de rendez-vous jamais conclue, tu t’y rends, fuyante du monde. comme un besoin que tu ressens en toi depuis ce premier jour où ton corps s’est stoppé, où tu t’es laissée charmer. t’es la sirène se faisant avoir à son propre jeu, trouvant un chant plus mortellement puissant que celui qu’elle chante aux hommes.
comme chaque fois, il a déjà commencé ou sait exactement quand commencer, juste avant que tu n’arrives, juste pour t’attirer.
et tu vibres, nana.
ça tvibre, dans le crâne, dans ton corps. ça tremble, à l’extérieur. halo qui t’entoure, qui vous englobe. productions filigranes sur l’épiderme vibrants, se levant sur la mélodie, à cause de chacun de ses doigts qui se posent sur les touches du piano. ils sont là, les moments les plus tranquilles de ta putain de vie. les moments d’abandon, ceux qui te font croire à ta rédemption.
c’est nouveau. encore faiblard. déjà bien trop addictif.  déjà bien trop trompeur.
elles sont là. les secondes, les quelques minutes, parfois les heures où t’oublies tout. où tu ne penses plus à rien, où tu courbes les genoux, fais là paix avec toi-même. t’arrêtes de te flageller, ton coeur s’efface, tes larmes et tes drames se taisent et respectent l’ode du virtuose. la noirceur qui englobe tes organes se dissipent, partent en fumée vers d’autres victimes en attendant que tu redescendes sur terre. ils attendent, tapis dans l’ombre, que la mélodie s’arrête pour reprendre possession de ton être. encore plus puissant. c'est ta punition pour avoir osé oublié.
Il est là le moment d'egarement que t’as tant besoin dans ta vie, que t’autorises à prendre possession de ton corps. ce sont tes yeux qui le dévorent. lui et sa force. lui et toute cette puissance transmise. de son corps qui se mouve et épouse l’instrument des plus grands. ce sont tes oreilles qui enregistrent les sons, tes yeux qui impriment les images de la scène. comme à chaque fois que tu poses tes fesses sur le vieux canapé. ce sont eux, qui oublieront tout et qui redemanderont à ce que tu reviennes. encore et encore.
c’est toujours la même place. jamais la même durée. tout dépend de combien de temps il y arrive, à t’ensorceler, à toucher lcoeur, à t’endormir le cerveau et apaiser tes maux.
car dans les moments de somnolence où tu planes sans t’endormir, tu rêves, tu danses sur la douce mélodie. tu t’imagines là où t’aurais aimé retourner, là où tout a commencé, au monde de l’enfance, de l’adolescence. au monde de l'insouciance, dans celui où l’on pense à tout sauf à la froideur de la mort que l’on croise, effleure, rencontre bien trop facilement. c’est le monde où les illusions ne blessent pas, où le sang n’est encore qu’une couleur, pas encore une douleur.
tu te laisses transporter par une musique dont tu n’as pas l’habitude d’écouter. une musique qui ne sera jamais diffusée dans ton club. une musique qui devient ton jardin secret. des instants fébriles, éphémères qui viennent compléter tes secrets les plus profonds, à côté des plus sombres.
mais rien n’est parfait. un raté de ses doigts comme le raté de ton coeur et de ta vie, il te réveille, éclate la bulle et t’ouvres les yeux. tu ne lui en veux pas. dur retour à la réalité alors qu’il gronde puis t’interpelle. première fois qu’il t’adresse la parole. première fois que votre échange n’est pas autre chose qu’un pianiste qui donne en jouant, qu’une spectatrice qui donne en écoutant.
tu souris, les yeux dans les siens, le corps qui se redresse, qui reprend la forme de la volonté de la métamorphe, endormie par le chasseur. ouais, passe moi en une. qut’acceptes, la place à côté de toi que tu viens tapoter de ta main.  presque pas, cette fois-ci. rire léger, compliment au magicien, tandis qu’il se lève, s’étire, tandis que ton regard tombe sur son corps. c'est toujours le même endroit hein. son raté.
c'est un mélange des deux,
elle est là, ta nouvelle drogue. ta nouvelle dose de shoot. l’extase. le garçon magicien des mots mélodieux.
de l’homme et de sa mélodie.
elle est là, ta nouvelle drogue que tu veux t’enfiler.
elle est là, toute à toi, ta nouvelle proie.
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Message Sujet: Re: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Ven 1 Mar - 20:19

rappelle-toi des scènes. elles sont mauves ultraviolettes. extinction des lumières sur le corps en triomphe. quelles couleurs encore balayent ton souvenir tâché ? sali d'utopie, dégénérescence chronique. tu vis ta vie de rechange. plan b, bouche bée. tu l'avais pas vu venir. si peut-être entre-vu du troisième oeil, t'es pas le chat noir qui guette le karma. et pourtant t'aurais dû. basile fallait lire la notice. tu perds tes visses, mais pas les bonnes. abonné aux vices cachés, tu t'ébranles à chaque coin de rue, clopin clopant un clope au bec. c'est ça ? c'est ça mon jeu ? j'ai que des trois. pas de dames, pas le roi de son palace. non, valet des uns dans les salles des autres. mal joué, passe ton tour.
elle s'apaise. qu'est ce qui pèse sur tes os ? no clue, mais t'aimerais bien te faire passer pour la glue qui recollera un peu les miettes qu'elle laisse traîner. peinée, elle s'efface dans le canapé. c'est quoi ? c'est qui ? mais en bon médicament tu restes docile, t'oscilles sur la note. continue basile, elle s'endort.
tu rallumes le bout de son nez, cigarette que t'as tendue en t'asseyant sans bruit. tu te demandes pourquoi y a tant d'histoires qui se baladent sur son visage. il est vierge, vierge de toutes marques, visibles par l'oeil stupide. mais toi avec tes yeux d'abruti blotti dans le noir, tu vois des brèves, trailer des torpeurs de la brune perdue en mer. la prochaine fois, c'est moi qui lance ta nuit. souffle amusé, médusée t'emporteras loin la naufragé, bras de morphée en grand trophée. faudra pas buter sur les rochers. y a deux minutes tu trébuchais, essaye encore basile. je m'entraîne pour refaire les même conneries, c'est un plaisir. fracasse l'ironie. pas capable de prendre au sérieux le travail qui casse tes doigts. puis nana qu'écoute en boucle la même piste, elle patiente comme si t'étais capable de la divertir avec les même airs. c'est sans doute un peu vrai. dépassé tu comprends pas trop. encore une taffe pendant tu t'pends à ses yeux bouffis d'un sommeil en suspens. faut qu'je change de registre. chopin, la prochaîne fois c'est chopin. pincements de lèvres, tu les vois déjà. accords arpèges. soupirs, t'expires les arabesques fumantes. tu te serais bien levé pour aller rejouer mais le sofa te bouffe à la même vitesse qu'il a choppé nana. comment tu fais, pour me voler toutes la tristesse ? faut m'en laisser un peu nana. tu peux pas tout prendre comme ça à chaque fois qu'tu viens. c'est pas ça le deal, c'est pas la règle du jeu. attends bouge pas. bras élancé qui dépoussière ses cernes bleues. que dans les films qu'on se dit que c'est fragile. non, nana a la peau solide. dur comme le grès que rien ni personne ne rayerait, et pourtant un cil pleure sous sa rétine côté gauche. c'est juste toi un peu gauche qui peine à lui ôter. tu me feras pas croire qu'ta pas piqué un somme. il valdingue dans les plis du canapé, plus rien sur le visage. tu ris pour t'époumoner juste après, avec ces bâtons blancs qui habitent vos doigts fluets. pendant tout ce temps, de banalités, vous avez discuté. en silence, lascifs, vous conversez dans d'autres contrées, la où vos bouches ne peuvent plus rien. il t'a bouffé basile, le canapé t'as accroché, enfoncé, tu ploies lentement. tes jambes qui cognent sur celles de nana, basile en appui sur la fille de grès.
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Message Sujet: Re: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Dim 3 Mar - 22:58

lèvres peintes carmins refermées autour du cancérigène, le visage approché de sa main, yeux dans les yeux, âme dans l’âme à la lueur de la flamme dansante qui gît du briquet, tu balances un sourire en signe de remerciement. un sourire en signe d’amusement, réponse au sien. tu restes là, quelques secondes ou un peu plus. tu sais pas, tu sais plus. retour à la réalité mais le cerveau encore groggy. saleté de magicien. c’est une promesse ? que tu finis par balancer, la tête qui se recule, la clope qui part dans l’autre sens quand tu la tires d’entre tes lèvres, légères empreinte de ces dernières sur le filtre marron clair. pile l’image de ta vie, exact témoignage du risque qui t’entoure. dangereuse. qu’une femme restait dans lpassé. toujours la gamine qui laisse perler derrière son sillage la trace de son coeur ensanglanté. goutte après goutte. petit poucet au corps féminin, métamorphe à l’allure fatale, au corps de la sirène. tu pourrais très bien être la banshee. t’as poussé le cri de la mort de ta fille et un beau jour, tout à l’heure, demain ou dans bien longtemps, c’est la tienne que t’annonceras dans un cri, ta mort. car il crève ton coeur. à petit feu. et si tu pouvais choisir, t’aimerais mourir là. dans ce moment, la prochaine fois, où il lancera ta nuit. pile à l'apothéose. impératrice de ton propre monde, tu recevras les honneurs du triomphe de ta vie, de sa vie, au même instant où il apposera ses doigts à la perfection, où il finira pour de bon le morceau qu’il joue depuis que tu viens. que tu t’attribues.
là, tu seras en paix, nana.
vivement.
 
alors, c’est la moue que tu formes, sur cette lèvre inférieure pleine que tu fais rouler légèrement. égoïste, son choix de changer de chanson ne te convient pas. il pourrait presque te contrarier, contrecarrant tes plans idylliques, fatalistes, irréalisables. j’aime t’entendre sur celle-ci. confession qui ne se veut pas rassurante. ou peut-être que si. il peut se tromper encore et encore, il peut briser le rêve merveilleux dans lequel il t’emporte, il peut jurer, recommencer, sacrifier sa vie pour la perfection, tu le sais. tu le sens. tu seras là pour qu’il t’embarque. pour qu’il te prenne. pour être témoin de sa réussite, de la tienne.
t’aimes tout, nana. t’aimes la façon qu’il a de se tuer à la tâche, de donner son corps à l’autre. t’aimes cette manière qu’il a de pulvériser tes convictions. t’aimerais qu’il s’y perde, pour toi. qu’il s'écorche pour atteindre la perfection et jouer la note noire sans accroche, sans provoquer le fracas de tes rêves. sans te forcer à retourner à la réalité. la votre. parce qu’il y a la sienne. sa réalité. sa vie. celle dont tu t’interroges. qu’est-ce qui te tue, toi, magicien aux doigts divins ?
qu’est-ce qui fait que tu t’érafles les genoux, toi, ensorceleur sybillin ?

il est fascinant, le pianiste. il est envoûtant, pour toi, manichéenne progressive.
inhalation, respiration, cracha d’une fumée qui rejoint la sienne, s’y noue avec cette même puissance que vos regards s’enlacent, se découvrent et s’étudient. jcomptais pas bouger. première fois que tu le vois d’aussi près, que tu le sens aussi proche. que le long de ta colonne vertébrale, le frisson te parcourt à cause de l’autre première fois. épiderme contre épiderme, pulse de son doigt qui te touche le visage, chasse l’intru qui devrait être à état d’immaculation. mais y a rien d'immaculé chez toi, nana. jamais. coude contre le dossier du fauteuil, tête sur ton poing, les commissures de tes lèvres s’élèvent davantage, égayée et charmée par le rire du gamin.  jamais jrâterais une seconde de ton art. prise de rendez-vous cette fois-ci annoncée et confiée. tu reviendras aussi longtemps qu’il te fera de l’effet.
autant de temps que sa mélodie t’envoutera et te fera effleurer du doigt le paradis.
autant de fois que les mots que t’échanges avec lui feront écouler le temps sans que tu ne t’en aperçoives réellement. seules les cendres de ta cigarette qui s’écoulent dans le cendrier, par tapotement de ton doigt, reste ton marqueur de temps.
autant que son corps animera le tien et te fera passer par delà ljardin d’eden. tu y crois, qu’il en est capable. tu le sens rien qu’à ses jambes qui viennent cogner contre les tiennes, contre tes genoux. qu’à l’une des tiennes que tu viens glisser elles, dans une caresse délicate, message, consciente, confiante. pourquoi le piano ? creusement de l’intéressée que tu es pour le pianiste torturé. elle est là, la preuve, au fond de ses yeux. celle que tu partages, celle dont tu sais la senteur douloureux, le goût amer.
attractivité née. tentacules invisibles enroulées autour de ses membres. le piège simplement refermé, bientôt scellé.
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Message Sujet: Re: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Sam 9 Mar - 22:15

promets-tu ? tu sais basile les promesses faut les signer en bas de la page. c'est pas comme tes résolutions à la con, ça s'émarge, ça dérape souvent et les deux partis partent en pleurs. promets-tu ? c'est de ses nuits à elle dont on parle, et tu vois bien qu'elle rentre plus beaucoup dans ce pays ou les yeux luisent face aux phares. les nuits que toi tu passes à attendre le jour. comme si indigne de ton repos tu attendais les lumière pour enfin espère exaucer tes prières.
promets tu ?
oui je promets
une sieste paisible
non pas de nuits
je veux te savoir encore
rêver
éveillée
pas de nuits non
pas pour nous
elle sera exaucer plus vite que tu ne le crois
sourire
âme en transit
gardien d'une paix que tu n'oses pas avouer que jamais tu ne lui donneras, tu pourrais en revanche lui offrir tes heures. tes heures tragiques à cheval sur le clavier. posé au bout de ses pieds, papier enveloppé autour de tes poignets cassants. oui nana, en boucle s'il le faut. ça te soigne toi aussi. c'est pas l'offrande sous la carrure symbolique, non vous êtes dans la salle d'attente à se recoller les pansements. le médecin il a du retard, trois wagons derrière, nana je suis désolé mais va falloir me reboucher l'artère. la tête et le ventre, je m'épanche sur les lattes. mais tant que tu m'écoutes je partirais qu'au goutte à goutte, suspendu à tes oreilles. oui je bercerais tes paupières au bord du canapé. comme si vous en aviez besoin, de ce corps à corps. une cornée qui bute sur l'autre, oui il vous fallait assez de douleur pour que l'autre reste. basile c'est pas toi le fugitif. rendu légitime, qu'est-ce qui encore vous étonnera ? nana, non elle gomme les arrêtes tranchantes, une ou deux dans la poche, pour effrayer les mioches ou les gens pas assez malheureux, ceux qui osent lui rappeler qu'on peut aller mieux.
sûrement pour ça que t'aimes la voir s'échouer, rdv hebdomadaire, t'aimes l'ensemble. la mélancolie qui dépasse, coloriage mal rempli, un coin qui s'barre du décolleté, t'aimes la voir ranger ses sentiments mal cachés. miroir miroir, oui tu te vois c'est vrai, grandeur nature, vous êtes de la même veine.
filature de l'intrigue, ça n'a aucun sens. nana et toi ça se passe ailleurs. une nostalgie au mauvais endroit qui vous garde dans le salon, chez toi basile à remuer tous les plis de tes pommettes abruptes. comme un serment d'allégeance, comme un doigt pointé sur la page. nana s'obstine à voir en toi, autre chose que cet autre que tu joues depuis le début. sûrement tu as mal remis les rideaux. sûrement on entrevoit dans l'interstice des lueurs qui fascinent. nana ça vaut pas le coup vraiment, ça raye plus les yeux qu'autre chose. basile radioactif, tu sais que t'es pas le bon cacheton pour nana mais tu sais que elle aussi, alors ça devient addiction. dépendance à la mauvaise errance.
on s'est emmêlé les pinceaux
les jambes
tout
les côtes
tordues
fourbues
fastidieuse mélancolie
je sais pas. j'ai pas eu le choix, enfin si sûrement mais un gamin ça rêve jamais vraiment très loin. presque tu replonges, loin, dans les limbes monochromes. chronomètre au poignet, basile t'es en apnée quand tu fouilles dans la malette. valise ancienne où les fichiers s'entassent. oui, ressortez moi l'affaire du pianiste. oui, je veux tout, le rapport et les pièces à convictions. avec une piano on trouve facilement des gens pour nous écouter. t'as crié, ouais pendant longtemps. persuadé que ton long gémissement aurait le pouvoir de dérider les aînés. agonie sur le pallier, basile muet en bat des blocs. ça t'arrive encore de t'étouffer avec deux répliques.
puis je suis devenu joueur de berceuse à mi-temps, je devrais rajouter ça sur mon cv nan ?
regard qui claque comme la clope dans le cendar, no time for more. nana qui battait la mesure, t'as tout gâché, tu t'en fous. sourire moqueur qui s'ébahit sous tes yeux.
t'façon basile t'as jamais su dire les bonnes choses avec les bons mots.
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Message Sujet: Re: un zèbre dans le salon (nana)   un zèbre dans le salon (nana) Empty Mar 12 Mar - 12:23

elles sont difficiles à croire, les promesses. elles sont synonymes d’attentes, de contraintes, de déceptions. elles sont difficiles à prendre, les promesses. elles sont synonymes de destruction. d’un homme ou d’une femme se bousillant le cerveau pour voir apparaître son résultat. elle fait perdre les êtres, les rendent détestables, larmoyants, suicidaires, fous.
fous d’attente.
fous de jalousie.
fous d’une souffrance étrange, prêts à mourir pour une chose qu’ils ne vivront jamais.
fous de tout.

et nana, t’as été folle.
nana, à l’intérieur, t’es morte à cause de la folie de promesses qui n’ont jamais été prononcées, d’alertes que l’on t’a fait car jamais aucune promesse ne pourrait être faite, de promesses qui se sont effilochées, brisées sous tes yeux, les éclats venant taillader ta peau.
les promesses, tu les détestes. elles ont marqué ton épiderme, laissé des cicatrices invisibles à l’œil nu, aux communs des mortels, aux hommes et aux femmes heureux.
tout comme les prières. même histoire. chez toi, il n’existe pas de gloria regali, tu n’imagines plus la paix et la compréhension qui règnent.
je ne crois seulement ce que je vois. tension de tes muscles aux coins de ta bouche rendu, côté gauche de ta tête encore posée contre ton poing. à ton tour. enfin. de renvoyer la balle. de pénétrer le temps de quelques secondes dans ses songes, entrapercevoir ses limbes, là où le pianiste aux mains d'or séjourne, apparemment, depuis l'enfance. deux yeux rapaces qui n’en perdent aucune miette, survolant la carcasse agonisante contre le sol, abîmée par les années, le passé, la vie.  le piano est un joli instrument. ctout ce que tu trouves à dire. quoi d’autre ? t’es pas l’oreille à qui il faut se confier sur l’oreiller ou sur un canapé. t’es pas psy, pas pour toi, encore moins pour d’autres personnes. c’est pas ce que vous cherchez, vous à être sauvés, le pianiste et toi, les torturés, ceux qui s’expriment autrement que par des mots.
comme un reflet de ta vie derrière des paroles qui veulent dire beaucoup et pas assez. c’est le renvoi d’une gamine qui aurait dû peut-être rêver un peu plus, être plus ambitieuse. et peut-être, qu’elle aurait échappé au genre de vie qu’elle a vécu. mais alors, elle ne serait pas assise ici. heureuse ou malheureuse dans un autre lieu, dans une autre partie du monde, elle n’aurait pu assister à la douce mélodie ensorcelante.
c’est pourquoi, nana, tu ne regrettes jamais rien. t’en veux au monde, quel qu’il soit. tu te flagelles, sans pour autant avoir désiré une autre vie. chaque rencontre, chaque épreuve, chaque drame, ont fait ce que tu es aujourd’hui. brisée mais se complaisant ainsi. tu ne cherches pas à t’en sortir, jamais.
ça dépend, tu penses qu’il y a un marché derrière ? sourire intacte, lueur de tes yeux malicieux. tu plaisantes, taquines. elle est là, la nana réveillée, de retour parmi le monde réel ou son apparence. c’est pas chez les communs des mortels qut’es, nana. t’as la vision d’un autre monde.
celle d’une âme en peine.
celle d’une âme assombrie, devenue vagabonde, qui erre sans plus aucun but. ou si. jusqu’à trouver celles à contaminer, celles lui permettant de faire la marche des âmes, un bal virevoltant où tu serais là reine sur son trône, nana. pas la reine de coeur, nana. il est pourri ton cœur. reine de pique, peut-être. hostile, seule, pulsions dévastratrices contre le bonheur des autres. tu veux être le roi de la fête, pianiste ? éloignons l'échec et mat.
ne le prend pas mal, joli coeur. mots que tu souffles, qui viennent frôler l’épiderme de sa joue à l’approche de ton visage contre le sien. frôlement de ton nez comme ton principe spirituel venant frôler le sien. l’observant et l’étudiant comme un potentiel allié. ça m’transcende mais ne m’endort pas. magicien des mains que tu rassures, transporteur vers la paix intérieur, loin de la misère de l’hiver, loin de la guerre à venir, que tu tentes de garder contre toi, pour toi. lèvres carmins déposées avec lenteur et douceur contre la peau, t’y souris contre celle-ci, mutine, éveillée. de retour. tu m'apprendras à jouer ? pour que tu puisses créer ton monde. le votre ? même si l'écouter restera l'une de tes activités favorites.
quand tu embrasses sa joue, nana, tu le vois, tu le sens. tu embrasses les astres.
pour avoir goûté l’univers par la magie de ses doigts, elle a un goût de vous.
âmes en peine. âmes irréparables.
complémentaires et contraires.  
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