Take me, pull me all around. Break me, I'm almost yours.
Livio rit des éclaboussures du légiste, y trouvant une forme de soulagement ; s’ils avaient mis à plat les choses devant le club, il avait conservé ce sentiment d’avancer à l’aveugle, redoutant d’avoir un mot de trop qui aurait pu jeter de l’huile sur le feu par maladresse. « Oh une belle princesse ne t’inquiètes pas... » Il aurait pu continuer de le taquiner pendant longtemps mais accueillit avec bonne humeur l’attaque brutale, se laissant entraîner dans le fond de la piscine. Il remonta à la surface et s’ébroua avec un sourire en sentant le beau brun s’accrocher à son cou. Il approcha ses lèvres pour lui murmurer au creux de l’oreille d’un ton provocateur. « Tu peux essayer… »
Nolan était maître dans l’art d’embraser ce corps qui n’appartenait plus qu’à lui. Il n’avait rien à prouver en vérité et ils le savaient tous les deux mais cela rendait le jeu plus amusant, comme deux adolescents qui se jettent des paris pour frissonner d’adrénaline. Son corps tout entier le trahissait alors que chacun des muscles de son dos frémissant ou cédant sous la pression délicieuse du légiste. Il ne fit rien pour freiner cette main qui s’invitait sous son maillot. La caresse délicate était agréable, mais celle plus appuyée était bien plus électrisante, parfaitement dans le registre de ce qui le rendait fou de désir.
Le souffle était plus court sous l’effet de l’apnée, mais surtout de l’excitation. Ses lèvres encore enflammées de ce baiser happèrent le pouce qui osa venir les chatouiller. Il pressa sa langue contre la pulpe de ce doigt dont le geste lui avait paru presque tendre. C’était peut-être un des éléments les plus troublants chez l’homme du sud du point de vue de Livio. Il n’était pas comme ces types qui cherchent à assouvir leur libido sans se soucier d’autre, dans un élan d’égoïsme très moderne. Au contraire il semblait jouer pour les deux équipes sans distinction, glissant ça et là une certaine douceur comme dans ce baiser à la sortie du club. Loin de faire fuir notre lieutenant endeuillé, cela l’attirait comme les papillons de nuit sont captivés par la lumière. Il avait besoin de cette subtile alliance entre tendresse et simple relation sexuelle, marcher sur la ligne de faille quitte à prendre le risque de s’enticher de son colocataire. Il pouvait devenir accroc de ces caresses entre fermeté et délicatesse, lui qui avait toujours eu besoin de ce genre d’attention, gouffre avide et tactile.
« Beaucoup trop. Tu ne peux pas t’arrêter là. » Oui trop. Trop allumeur pour qu’il sache y résister, conserver cette maigre patience déjà mise à mal au restaurant. Trop pour qu’il sache se tenir, garder une certaine retenue, ne se jette pas littéralement sur le brun dont le torse venait chatouiller le sien. Il le repoussa contre le bord de la piscine et caressa sa barbe humide du bout des doigts curieux. Cette pilosité brune contrastait sur son épiderme, appelant toutes les fascinations du monde. Il aurait pu la laisser chatouiller la pulpe de ses doigts au petit matin au réveil aux premiers rayons de soleil baignant la chambre ou simplement y frotter la sienne pour cet accrochage délicieux et l’image dénotait avec ses aspirations d’un simple plan cul. Il compensa cet excès de douceur en le forçant à se retourner pour se coller à son dos. Il se doutait qu’il devait y avoir des moyens de surveillance dans un hôtel comme celui-ci mais loin de le freiner, cela ne faisait que réveiller l’adolescent qui sommeillait en lui et qui aimait se jouer des règles. « Les mains en évidence Abernathy. » Il embrassa son épaule alors qu’une main courrait sur les flancs du médecin légiste. Il raffolait du relief viril de ses côtes, de son ventre. Il se serra un peu plus étroitement à lui pour qu’il ait tout loisir de sentir cette raideur masculine provoquée par tous leurs petits jeux. « Si on finit au poste … » Il laissa tomber sa phrase, tant pis s’ils finissaient au commissariat en étant du mauvais côté de la barrière, ça ne freinait pas la descente de sa main qui alla effleurer du bout des doigts cette zone si sensible qu’il n’aspirait qu’à vénérer cette nuit.
Nolan renvoya une nouvelle vague percuter ce torse imprenable. Etait-il fait de pierre et de granit ? Il trouvait l'analogie plutôt déroutante, car on lui reprochait parfois ses grands airs un peu coincés. Il se sentait parfois complétement défacé parfois par rapport à ce monde qui oubliait le savoir vivre et les formules de police. Cependant, il savait que ici ce n'était que pour rire. Il n'allait pas se vexer pour si peu. Il était en parfaite adéquation avec sa masculinité et ne se sentait en rien menacé. « Tu es beau quand tu fais l'enfant. » Il laissa retomber ses bras et agita ses doigts sous l'eau alors que son regard venait se taper encore encore contre ce torse, comme un papillon en fin de vie. C'est vrai qu'il était beau l'inspecteur avec ce sourire qui n'était qu'à lui - au moins pour cette nuit. Il fixa Livio réalisant la chance qu'il avait d'avoir un homme comme lui à ses côtés. Il sourit à cette provocation qui glissa à l'intérieur de son oreille. « Mais, je vais essayer toute la nuit, Monsieur Hartsfield. »
C'était une promesse. Nolan n'avait jamais eu autant envie de faire l'amour à un homme depuis Aristide. Il avait envie de profiter de chaque secondes de cette longue nuit : arpenter ses muscles encore tendus par l'extase alors que l'orloge sonnerait quatre heures du matin. Regarder le soleil se lever dans les pupilles de Livio. Voir l'aube nouvelle caresser son corps nu alors qu'ils seraient épuiser par l'effort. Oui, c'était la promesse de tenir toute la nuit pour son bel inspecteur. L'instant était doux et provoquant à la fois. Nolan voulait créer le désir et non l'assouvir. Il laisserait cela aux amants de Hartsfield. Ce soir, la principale personne qu'il devait satisfaire était tout contre lui, alors que leurs lèvres se chevauchaient et que leurs excitations se battaient l'une contre l'autre. Chaque souffles, chaque contractions abdominales étaient une invitation à cette concupiscence désirées et provoquées.
Nolan voulut lui assurer qu'il ne s'arrêtait pas là, mais ils savaient tous les deux qu'il n'était pas assez cruel pour cela. Il avait trop sacrifié de choses pour en arriver là. L'eau s'agita face à leurs deux corps qui se propulsèrent contre le bord du bassin. Nolan se laissa légèrement couler, pour avoir le plaisir de voir Livio le surplomber. Il est magnifique. Il était comme un dieu grecque surplombant un mortel. Un Zeus portant en son flanc cet arc électrique du désir qui fit tressauter notre médecin légiste. Il embrassa vingt fois cette main qui arpenta sa barbe capricieuse. Il embrasait cette douceur, car elle était tout aussi excitante que le désir brutale. La douceur était comme cette eau qui ruisselait sur leurs épaules. Elle apportait cette fraicheur qui ne faisait qu’amplifier le désir de Nolan. Abernathy offrit un gémissement d'approbation à ce nouveau jeu qui venait de glisser entre eux. Il leva les mains comme on lui avait ordonné. « Merde. Vous m'avez eu. Moi, qui pensais arriver à m'échapper. Vous allez faire quoi de moi maintenant ? » Un énorme sourire zébra son visage et cela même si Hartsfield ne pouvait en profiter. Seul son reflet contre le carrelage offrait cette délicieuse image qui enflamma son corps. Ses respirations n'étaient plus que des longs déchirements alors qu'il sentit le torse de Livio se coller à son dos. Nolan garda ses mains en l'air, c'était le jeu, même s'il serait mort pour pouvoir toucher ce corps encore un peu.
Il laissa à la place le plaisir s'emparer de son être. Il était brulant. Son sang n'était plus que de la lave qui vrombissaient sous sa peau. Il poussa un petit cri de plaisir face à cette main. Ils pouvaient être arrêtés, tués, lapidés. Nolan s'en moquait alors qu'il ferma les yeux. Il se laissa porter par son imagination. Ce soir, il allait prouver à Livio qu'il était un amant exceptionnel. Ce soir, ils allaient faire l'amour toute la nuit. Son imagination sembla lui faire oublier le principal, car une vague intense prit d'assaut son bassin. Il ouvrit les grands yeux ne pensant pas cela possible. Pas maintenant ! « Oh...Non...Mince... » balbutia t-il, mais il était déjà trop tard. Tout son corps se relâcha, alors qu'un profond sentiment de honte s’empara de lui. Il repoussa gentiment Livio et s'empressa de sortir de la piscine. Il enfila un peignoir poser sur le rebord et s'assit au sol tout en recroquevillant ses bras contre lui. « Je suis désolé...» Pouvait-il simplement dire que c'était la première fois que cela lui arrivait ? Est-ce que tout ceux à qui cela arrive ne sorte pas ce genre de phrases ? Il se sentait sale et honteux à présent. « Je ...» Nolan en perdit l'usage de la parole. C'était si humiliant pour lui. Mais, comment expliquer à Livio qu'il avait tellement rêvé de ce moment, tellement fantasmé ? Qu'il s'était emballé bien trop rapidement ?
Sujet: Re: stay with me (nolan) Jeu 11 Avr - 19:21
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Livio approcha sa bouche de l’oreille de son amant pour lui souffler sans la moindre gêne. « Je ne rendrai pas ta liberté tant que je ne t’aurais pas fait crier à ne plus en pouvoir. C’est ta peine à purger. » Il embrassa l’épaule à portée de bouche, prenant un plaisir assumé à se frotter contre ce corps qui le rendait fiévreux de désir. Comment avait-il fait pour ne rien voir avoir ? Pourtant ce n’était pas faute d’avoir trouvé cette photo dénudée sur Instagram, d’y être revenu à trois fois avant de s’en priver comme si c’était aussi scandaleux qu’apercevoir un membre de sa famille sans vêtement. Puis, par force de persuasion, il avait oublié cet atout, ne voyant plus qu’un homme bien habillé de vêtements onéreux sans jamais plus pensé à ces muscles qui aujourd’hui lui donner des sueurs à rouler sous ses doigts qui descendait au sud d’une anatomie excitante. Sa main avait à peine eu le temps de s’inviter dans le maillot de bain et caresser ce mât masculin que la partie prenait fin.
Livio en resta muet, décontenancé par cette situation qu’il n’avait pas envisagé un instant Il se laissa repousser sans un mot. Quoi dire ? A la place de Nolan il n’aurait pas supporté ces réflexions d’une banalité affligeante, vide de sens : t’en fais pas, ça arrive à tout le monde, ne sois pas désolé, tout va bien. C’était pourtant la vérité mais ça n’aidait jamais d’entendre ce genre de phrases. Il grimaça en voyant le légiste se recroqueviller sur lui-même, se sentant coupable de cette situation gênante. Il prit appui sur le rebord de la piscine et se tracta hors de l’eau dans un clapotis discret. Il s’assit à côté de son amant d’une nuit sans prendre la peine d’aller chercher son peignoir gouttant sans un mot sur le carrelage. Il sentait encore la pulsation du désir faire vibrer son corps comme la corde tendue d’un arc. Il se pencha jusqu’à frotter l’arrête de son nez contre la nuque du Texan, même si maintenant cet épiderme ne sentait plus que les sels de la piscine. « Et si tu m’embrassais au lieu de réfléchir ? » Il se surprenait lui-même à réclamer ce qu’il interdisait à quiconque depuis Ethan, chercher cette aliénation par la douceur alors même qu’il ne voulait surtout aucun engagement. Mais surtout, aucune déconvenue ne parvenait à apaiser cette envie de l’autre, elle pouvait être modulée mais pas endormie. Il continua de frotter son nez en remontant jusqu’à laisser la barbe du beau brun le chatouiller. Il posa une main sur sa joue pour l’obliger à tourner la tête vers lui et n’attendit pas sa réponse pour chercher ses lèvres qui portaient encore un lointain goût de Martini. Il pressa avec plus de vigueur contre cette bouche qu’il savourait avant de rompre ce contact humide. « Tu as cru que tu pouvais t’enfuir comme ça ? » Il était dépendant, au moins pour ce soir, de la chaleur bienveillante du légiste, de cet étrange sentiment doucereux qu’il éveillait, comme le sentiment d’avoir retrouvé un point d’ancrage rassurant dans la tourmente, stoppant ce tournis infernal du deuil. Il aurait pu passer la nuit entière à veiller et se contenter de somnoler la tête contre le torse de son nouveau colocataire. Le sexe l’intéressait ardemment, mais Nolan était un compétiteur hors catégorie, exclu de cette classe purement animale dont Thomas faisait partie. Il posa une main sur la cuisse du Texan, massant doucement ce galbe musculeux, exerçant une pression légère de son pouce qui décrivait de lents mouvements circulaires. Sa main remonta insidieusement, glissant sur l’intérieur de la cuisse où la peau devient plus fine et plus chatouilleuse, s’arrêtant à la limite du maillot de bain. « Mais si tu préfères être tranquille… » Il retira doucement sa main pour laisser son intimité à Nolan. Après tout, il l’avait repoussé et s’était réfugié dans son peignoir alors peut-être ne voulait-il pas subir un nouvel assaut de l’inspecteur.
Il se laissa doucement tomber en arrière jusqu’à ce que son dos heurte le sol carrelé. Le froid humide lui fit le plus grand bien, contrastant avec cette température qu’il peinait à faire redescendre. Il fixa le plafond sur lequel les reflets de l’eau dansaient un ballet apaisant. « Je peux aussi aller simplement acheter de la glace et la manger vautré sur ton lit devant la rediffusion d’un vieux film des années soixante. Mh tu as une tête à aimer… un sorbet ? Le truc plaisir mais pas trop, avec un vrai goût de fruit et qui reste pas trop malsain ? Sorbet citron ? » Il esquissa un sourire, il n’avait jusque là même pas pris la peine de surveiller les goûts de leur invité, préférant s’impliquer le moins possible mais jouer aux devinettes de façon absurde l’amusait. Il était ouvert à toutes les négociations, même celles qui ne comportaient aucune partie de jambes en l’air pourvu qu’ils passent une soirée agréable. C’était le contrat de base et ils en avaient tous les deux grand besoin.
Comment Nolan aurait pu expliquer à Livio que ce moment était tout ce qu'il avait voulu dès la première seconde où il avait croisé son regard ? C'était il y a bien longtemps maintenant. Livio ne devait même pas se rappeler son visage, lui qui était resté en retrait. Il observait ce bel homme à s'en ronger les ongles en imaginant déjà leurs bouches venir s'offrir hommages et respects. Comment raconter à Livio que leur première fois ensemble, il l'avait imaginé une centaine de fois ? Cela avait nourri ses nuits, ses songes et même ses moments intimes sous la douche. Toutes ses pulsions, ses gémissements et ses fantasmes portaient le nom de l'inspecteur. Il s'était tatoué le grand rouquin sur chaque centimètres de son épiderme. Oui, ce n'était pas si terrible que cela. Il restait encore une lance à incendie qui pouvait être maniée. Mais, Nolan avait honte. Lui, qui voulait tellement que tout cela soit parfait, il venait de trébucher dans le monde parfait qu'il s'était construit. Mais, il ne pouvait revenir en arrière. Il ne pouvait ravaler (c'est dégueu pardon XD) cette jouissance. Il sentait encore son aine trembler par celle-ci qui s'était échappée de ses reins.
Il laissa le nez de Livio le faire frissonner un instant et lui rappeler qu'il ne pouvait se cacher dans un coin comme un pauvre petit garçon vexé. La demande de l'inspecteur fut plus lourde que cette caresse. Il leva la tête et regarda le rouquin dans les yeux. Est-ce qu'il avait bien entendu ? Cette requête fit sauter son cœur et la main de Livio fit le reste. Il fondit littéralement à ce baiser. Il remonta sa main et caressa cette joue. Nolan méritait-il un homme pareil ? Il ne pensait mériter autant de tendresse et d'attention. Le sexe facile, le sexe qui rassure, cela devait être le mot d'ordre ce soir. Il alla chercher les lèvres de Livio et le remercia par un tendre baiser. « J'ai cru, mais je crois que je vais devoir me faire à l'idée que lorsque tu m'embrasses comme cela, j'ai envie de fuir nulle part. » Cette phrase était sincère. Nolan pensait être un simple échappatoire ce soir : pas de tendresse, pas d'intimité et pas d'amour. Ce n'était pas la règle ? Nolan donna un coup d'épaule à son comparse et offrit ce visage sérieux avec un sourire étincelant comme satellite. « C'est pas bien de se moquer d'un éjaculateur précoce. On t'a jamais appris à ne pas tirer sur l'ambulance ? » Il était mieux que cela sorte de sa bouche, plutôt la bouche du grand rouquin. On pouvait peut-être tourner tout ce drame avec de l'humour et de la dérision. Nolan pouvait en avoir. Il alla chercher le bras de Livio non loin de lui et planter ses dents dans son biceps. Il mordit avec amusement et laissa une jolie marque sur les muscles de l'inspecteur.
Nolan resta à observer son grand enfant s'allonger sur le carrelage. Il se leva et prit place à côté de lui. Il s'allongea à son tour et fixa le plafond : une reproduction de la chapelle Sixtine. Il pointa son doigt vers le Christ entouré par les damnés précipités aux enfers et accueillis par Charon. « Sorbet citron vert, monsieur. J'aime l'acidité. Sinon, tu trouves pas qu'il te ressemble ? » Nolan tourna sa tête posée contre le carrelage vers celle de son amant. « Il a un corps à damné les saints. » Il se releva légèrement et posa son coude sur le sol pour soutenir sa tête. Avec sa main de libre, il caressa l'abdomen de l'inspecteur. Il effleura cet épiderme sans but précis. Il flatta la fin de ses pectoraux, passa son pouce sur ce nombril, toucha du bout de la pulpe de ses doigts ses côtes. Il termina par glisser sa main sous ce maillot de bain et caressa doucement ce spectre de chair. Il se releva et retira sa main avec un petit sourire satisfait d'être aussi cruel surtout après sa bévue. « Viens, on va dans la partie Sauna. » Il offrit sa main pour aider Livio à se relever. Quand l'homme fut sur ses deux jambes, il s'approcha de son oreille et lui souffla. « Je vais m'occuper de toi. »
Sujet: Re: stay with me (nolan) Mar 16 Avr - 21:18
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Livio prit une mine sérieuse, ne laissant rien transparaitre sur son visage de marbre. « Quand je t’embrasse ? Mais je n’embrasse pas, je n’embrasse jamais tu le sais. » Il rompit cet air sérieux d’un rire et posa un baiser sur les lèvres de Nolan. Cette bouche, elle était venue à lui alors qu’il avait donné les règles dès le début de leur repas, mais maintenant il ne savait pas revenir en arrière. Cela comblait étonnement bien les blessures de son cœur, et cela lui donnait le sentiment de parvenir à reprendre pied, comme si Nolan lui insufflait un apaisement bienfaiteur à chaque baiser. C’était un privilège qu’il ne voulait plus enlever à l’homme du sud. Leur petit secret à eux d’eux, même s’il ne savait pas si demain ils en resteraient là ou non. Il tangua au coup d’épaule et tourna brutalement la tête pour le dévisager dans la crainte d’avoir blessé son voisin. Il resta coi quelques instants, déstabilisé par ce sujet sensible abordé avec autant d’humour, avant de lui rendre son coup d’épaule en riant. « T’es jeune, et j’ai toute ma nuit pour que tu fasses mentir ce diagnostic. » Il se laissa mordre en contractant son muscle sous les dents de son collègue, protestant contre cette attaque pinçante qui marquait son épiderme. Il observa cette trace en relief avec amusement. Ce n’est pas Ethan qui aurait pris ce genre de liberté sur son corps. Il passa un doigt curieux sur ce dessin dentelé. « Alors t’es comme ça toi ? Tu aimes ce genre de jeu ? Fais gaffe tu vas arriver au travail avec un suçon dans la nuque comme un adolescent… » Et cela lancerait alors l’éternel petit jeu de commérage autour de la machine à café dès que la première commère apercevrait la trace impudique : avec quel genre de personne le légiste pouvait avoir un rencard ? Un homme ? Une femme ? Cette personne était-elle de la police ? Et Livio en ravalerait son rire assis à son bureau pour ne pas se trahir.
Il resta pensif à observer la représentation de Jésus, ne voyant pas ce que Nolan pouvait bien leur trouver comme points communs. Il n’était pas exemplaire, n’avait pas un comportement de saint et il ne fallait pas compter sur lui pour tendre l’autre joue. En sentant le regard du légiste sur lui il tourna la tête à son tour pour se perdre dans les deux billes d’ambre qui le fixait. Il ne put réprimer un rire face au compliment qu’il était incapable d’accepter ouvertement. « T’es con. » Et puis ce corps, peut-être qu’il aurait condamné les saints mais en attendant il n’avait pas été suffisant pour conserver l’homme de sa vie dans son lit et c’était un détail fâcheux. Il inspira profondément alors que les doigts du Texan effleurait délicatement son épiderme, l’embrasant de cette tension brûlante alors qu’il était incapable de lâcher Nolan du regard. Il suffisait d’un rien pour chasser le fantôme d’Ethan qui ne faisait pas le poids face à ces doigts taquins. « Je vais arrêter de travailler, et toi aussi. Et je passerai mes journées comme ça. » Il aurait pu se prélasser des heures sous des caresse de la sorte mais il n’avait pas prévu qu’il oserait s’aventurer sous la ligne du maillot. Le gémissement de plaisir fut rapidement remplacé par un jappement plaintif en se voyant abandonné alors que les choses devenaient intéressantes. « Tu es cruel Nolan, beaucoup trop cruel. Et t’es content de toi. » Il songea à tirer brutalement sur cette main pour l’obliger à revenir avec lui mais il se fit une raison et se releva. Le sauna ne pouvait pas être désagréable. Il repoussa Nolan dans un éclat de rire provocateur. « Ne fais pas des promesses que tu ne peux pas tenir mon chat, mais je crois que je commence à adorer ton petit jeu de frustration. » Ils étaient colocataires pour encore au moins quelques semaines, il pouvait tolérer de se laisser allumer et refroidir incessamment, cela ne faisait qu’accroître son désir pour le beau brun qui jouait avec sa patience. Il attrapa la main de ce nouvel amant et le tira jusque dans le sauna.
La chaleur sèche les happa en son sein. L’air chaud brûlait ses poumons mais c’était le cadet de ses soucis. Il se retourna et passa ses bras autour de la nuque de Nolan. « Je crois que je passe la nuit la plus intéressante de toute ma petite vie tranquille. » Il pressa ses lèvres comme celles qui lui faisaient face et qu’il considérait comme siennes pour cette nuit. Nolan l’avait sorti de sa zone de confort, de ses habitudes, et il l’avait même amené dans une situation où il avait dû présenter des excuses ce qui n’était pas dans ses habitudes. Il recula sans lâcher le beau brun et se laissa tomber sur le banc en bois du sauna. « La piscine, le sauna, je dois faire une détox pour avoir droit de t’approcher ? »
Nolan avait des étoiles pleins les yeux. Pouvait-il n'être pas plus amoureux qu'à ce moment précis. Tout n'était que secret entre eux. Ces baises échangés qui étaient jetés au quatre vents. Il approcha du visage du policier et toucha du bout de la pulpe humide les lèvres de son voisin. Il les redessina comme s'il avait été peintre dans autre vie. Il serra fort ses lèvres, car qu'est ce qu'il aurait aimé lui dire : Je t'aime en dix millions de langues. Mais, il savait aussi que c'était trop tôt, beaucoup trop de responsabilité. En même temps, lui dire ces trois mots auraient donnés du sens à cet échec qui restait cuisant entre ses cuisses. Comment ne pas lui avouer qu'il l'aimait tellement que l'excitation avait été trop forte ? Tout cela était derrière eux et Nolan retrouva rapidement le sourire. Comment ne pas le retrouver avec un homme comme Livio ? Si prévenant et si avenant. « Toute la nuit ? Tu sais qu'on bosse demain ? » Il pouvait aussi ajouter, qu'il devait passer aux assurances pour son appartement et surement répondre à quelques questions à des inspecteurs un peu trop zélé. Il n'essayait pas de tuer l'instant, juste c'était encore un point positif à ajouter chez son voisin. Il était prêt à lui offrir ces heures de sommeil pour réchauffer son égo blessé.
Nolan agita ses paupières et se pencha ensuite pour déposer un tendre baiser sur la marque qu'il venait de laisser. « Je ne dirais pas non. Je dirais pas que c'est toi promis. Moi, je trouve que c'est les plus beaux tatouages temporaires qu'on peut faire. » Déjà, est-ce que cela jaserait sur leurs comptes demain ? On les avait vu mangés ensemble. Est-ce que ce genre de rumeur se répondait comme des trainées de poudre ? Heureusement, qu'ils n'avaient croisés personne en se rendant à l’hôtel. Cela aurait fait l'actualité au commissariat pendant des mois. Il tira Livio avec fermeté pour l'aider à se lever et passa sa main dans ses cheveux. « C'est pas une question de frustration. C'est juste une question de caméras, sweety. » Il montra du doigt les deux caméras à droite et dans le fond au niveau de l'entrée. Il se pencha en avant et souffla d'abord dans le cou du policier avant de remonter jusqu'à ses oreilles : « Alors, que dans la partie Sauna, il n'y en pas. »
Nolan regarda cet homme qu'il trouvait juste magnifique tomber sur ce banc. Il ne put s'empêcher de le tirer de cette vie qu'il trouvait trop convenue. Il s’empara du sceau et de la longue louche. Il plongea la louche pour récupérer un peu d'eau glacée. Il aspergea le torse de Livio et le laissa réagir à cette surprenante refroidissement. « Et, encore tu as rien vu avec moi. » Il reposa la louche et s'empara cette fois de l'huile de massage posé sur sur le côté. « A présent, le réconfort. Ferme les yeux et laisse toi faire. » Il fit couler l'huile entre ses mains et frictionna celles-ci pendant quelques secondes. Il posa ensuite ses mains sur le haut de ce torse de spartiate. Il prit le temps de racheter de sa déconvenue dans la piscine. Il prit le temps de masser chaque muscles de ce torse. Il passa le long de ses côtes, descendit lentement sur ses hanches. Il s'agenouilla ensuite pour masser la jambe droite. Il descendit jusqu'à son pieds et s'occupa ensuite de la jambe gauche. « C'est agréable ? » Il remonta jusqu'à son aine et se pencha pour déposer un baiser sur la poche masculine entre ses cuisses. Il déposa un autre baiser, puis colla sa bouche pour transformer ses baisers en caresse avec le bout de son visage.
Sujet: Re: stay with me (nolan) Mar 14 Mai - 19:20
Take me, pull me all around. Break me, I'm almost yours.
La trivialité des propos du légiste n’avait aucun impact sur l’inspecteur de police. Il savait qu’il n’avait plus vingt ans et qu’une nuit blanche marquerait nécessairement son visage et le laisserait pantelant pour la journée suivante mais avec Ethan il s’était enfermé dans une vie parfaite. Une vie où rien ne dépassait, où l’imprévisible tenait peu de place et où il n’était pas loin d’être un lieutenant exemplaire, toujours sérieux, toujours à l’heure, d’une constance et d’une efficacité irréprochable. Alors pour une fois il pouvait enfreindre tous ces codes trop stricts. « Alors je serai épuisé et je sentirai passer chaque année qui me séparent de mes vingt ans mais… » Il marqua une pause pour regarder de haut en bas Nolan avec un sourire qui en disait long sur le désir qu’avait su faire naître le Texan. « Je crois que je serai quand même de bonne humeur. De très bonne humeur. » Le sexe était un pansement, un remède, mais aussi un abîme dans lequel il pouvait tout repousser pour oublier la situation actuelle. Se sentir désiré n’effaçait pas ce moment difficile, mais cela le déshabillait de sa douleur sourde. Sobre, aux heures de la journée où l’esprit est aussi clair que le soleil, il aurait sans doute été convaincu qu’il s’agissait d’une lourde erreur d’avoir une aventure avec l’homme qui était à la fois son colocataire et le frère de son conjoint lui-même décédé. Cela faisait beaucoup de bonnes raisons de rester à distance et de ne pas déraper mais à l’instant présent cela n’avait plus aucune importance. Il le voulait, Nolan le voulait, c’était suffisant. « Ou alors peut-être même que je serai absent, et que je passerai la journée à m’en remettre, ça dépend de toi. » Il tapota sur le torse de son voisin d’un air sérieux avant de rire. « Sinon on va se coucher tout de suite si tu veux être en forme pour demain le roi de la night. »
Il esquissa un sourire en demi-teinte face à cette presque demande de suçon. « Je ne sais pas. J’ai toujours trouvé que ça avait ce côté très… marquage de territoire ? » Malgré ses réticences il promena son index dans la nuque de son voisin. Il avait toujours eu l’idée que c’était comme une signature, un nom marqué dans la chair dans un langage formé uniquement par la trace d’une bouche, comme s’il soulignait cet homme appartient à quelqu’un, son lit est pris et il ne se voyait pas apposer une telle mention sur Nolan. « Un tatouage oui, mais qui dirait je suis pris. Et si tu caftes je ne sais pas si beaucoup te croiront. Déjà tu viens du Texas, qui fait confiance aux cow-boys ? » Il flatta avec lenteur le torse offert à ses doigts pour se faire pardonner son humeur moqueuse. « Mais surtout, si tu le racontes à qui que ce soit tu n’auras plus deux minutes de tranquillité, et ça serait dommage, je suis sûr qu’on peut avoir du temps à tuer en heures de nuit… » Il n’avait aucun plan, aucune projection, il n’était même pas certain de pouvoir regarder son colocataire droit dans les yeux au réveil mais s’ils parvenaient à définir des limites claires et saines il serait ravi de venir chercher les conclusions de toutes les autopsies, y compris celles qui ne concernaient absolument pas ses affaires. Il suivit le doigt de Nolan pour fixer les leds rouge qui clignotaient et indiquaient le bon fonctionnement des caméras et obtempéra. « Sweetie ? Vraiment ? » Il aurait pu rire de cette étrange relation qu’ils bâtissaient et que Livio trouvait dangereusement trouble mais tout ce qu’il retint ce long frisson qui courut son échine au souffle d’une légiste : une phrase anodine et pourtant forte de propositions interdites aux personnes non majeures.
Il avait abandonné sa méfiance au restaurant et gronda de surprise en recevant l’eau glacé qui lui tira un violent sursaut. Chaque muscle de son torse taillé à serpe protesta à sa façon en se contractant au passage de l’eau ruisselante. Elle vallonna dans les sillons et courbes d’une plastique parfaite avant de disparaître dans son entrejambe. Si la sensation était saisissante, il en fallait beaucoup plus pour éteindre ce feu qui brûlait dans le moindre recoin de son corps. « Mais je ne demande qu’à voir. » Mais loin de pouvoir obtenir la nudité de Nolan dans l’immédiat il accepta de se priver de sa vue malgré l’affront que venait de lui faire le légiste. Il voulut retenir la moindre réaction, allant jusqu’à modérer sa respiration pour ne rien laisser filtrer. C’était une part de son métier, de ses habitudes, de ne rien livrer de trop personnel mais les doigts du beau brun savaient faire céder cette façade pourtant complexe. A peine attaqua-t-il ses côtes que son torse se souleva dans un gémissement de plaisir. Il ne s’était pas senti aussi vivant depuis bien longtemps, et pas uniquement depuis le décès d’Ethan. Est-ce que cela juste à l’excitation de l’interdit ou bien était-ce parce que Nolan était de loin le meilleur amant qui soit sans même avoir besoin de valider le titre par un échange sexuel ? La tête alourdie par la chaleur et la décontraction induite par ce massage appliqué il mit du temps à rassembler ses idées pour répondre à la question qui n’avait pourtant rien de compliqué. Il ouvrit la bouche pour répondre à l’instant même où le légiste usait de la sienne pour flatter sa virilité tendue dans le maillot emprunté. Il enfonça ses doigts dans la chevelure couleur ébène de son amant alors que ses râles de plaisir se firent plus marqués. « Mmmh Nolan…J’ai tellement envie de toi, tu devrais arrêter… »