éphémère (k)

c'était comme une piqûre de rappel.
que vous n'oubliez pas, tout les deux, que tu n'es pas un homme bien. que bien que les apparences sont trompeuses, tu restes cette pourriture au myocarde inexistant. que ton âme se mêle à celle du diable, qu'il n'y a rien de bon, rien qu'elle ne devrait trouver bon. pourtant, tu la sens retomber doucement dans le piège phillips, et toi, dans celui de ses courbes enchanteresses. de ses soupirs et ses gémissements jouissifs. c'est sa présence qui te faisait défaut, c'est pour ça que tu as ramené blondie ici, non ? comme une promesse que tu lui fais, et ses menaces fendent tout de suite l'air. te font légèrement ricaner alors que tu devrais les prendre plus au sérieux, Kàra elle pourrait te couper la queue qu'elle n'en dormirait pas moins bien. elle est en colère, te le transmet de sa voix mais son corps prétend l'inverse puisqu'il te laisse l'effleurer toujours un peu plus. elle est en colère, toi, t'es juste idiot. y'a toujours tes lèvres dans son dos, son odeur qui t’enivre et tes yeux toujours fermés. tu pourrais t'endormir en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. jsuis pas ta roue de secours. tu soupires, tu soupires et tu défais doucement ton étreinte pour la forcer à te faire face. dans le noir ambiant tu ne distingues qu'à peine les contours de son visage, mais tu sens son souffle contre ta bouche. j'sais, ça. tu l'embrasses, sans plus attendre. ton épiderme parcourue par un courant électrique agréable quand ta main vient se caler au creux de ses reins. c'est moi, la roue de secours. que tu souffles doucement en te détachant. un contrat qui prendra fin quand ton mari repassera la porte de cet appartement. tu ne sais pas, si cette pensée t’atteins, blesse quelque peu ton égo pourtant si solide. tu ne sais pas, que l'homme de sa vie n'est plus, persuadé depuis le début que tu es la distraction préférée de mademoiselle saab pendant l’absence prolongée de son cher et tendre. c'est que prouve l'alliance à son doigt. tu t'es allongé sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant un point invisible. l'alcool te va si mal, il pousse ton cerveau à des réflexions qui ne t’intéressent pas habituellement. c'est pour cette raison, que tu n'en abuses que rarement.

ton corps roule, passe d’un côté de ton corps à l’autre pour lui faire face. les yeux à présent ouverts, tu regardes devant toi sans pouvoir réellement le distinguer. tu le sens c’est tout. il est là, allongé en face de toi, à quelques centimètres. vos soufflent se mêlent avant que ce ne soit vos lèvres qui se touchent. et tu voudrais davantage t’accrocher à ses lèvres, sentir sa main sur tes reins, proche de la cicatrice du drame de ta vie mais l’homme t’échappe bien trop tôt. et tu mets un moment à répondre, à essayer de te demander s'il y a un message derrière ses mots, derrière son soupir. sans doute que non. c'est harald, rien qu'harald. ce n’est pas le cas... tu chuchotes, la gorge serrée, les larmes aux yeux. une réponse pour les deux questions pour mais une réponse qu’il peut très bien prendre seulement pour l’une des deux. sans doute la première. t’es bien contente que vous soyez dans le noir car tu n’as pas envie de lui montrer tes faiblesses, ta faiblesse. ce n’est pas le cas qu’il est ta roue de secours. ça pourrait mais t’as plus rien à remplacer. jamais tu ne lui avouerais qu’il est le premier à avoir vu ton corps depuis le drame, qu’il est le premier homme avec qui tu couches depuis la mort de callum. et ce n’est pas le cas que cette sorte de contrat s’arrêtera dès que ton mari passera la porte, parce que ça n’arrivera jamais. il s’est remis sur le dos et toi, tu restes là, le côté, à regarder sa forme sombre dans le noir. tu serres fortement les paupières, inspirant avant de venir poser ta main sur son corps dans le silence, avant que tes doigts viennent effleurer dans une caresse l’épiderme son ventre, remontant sur son torse jusqu’à son visage et finalement, tu t’approches, dans cette même position que plus tôt dans la soirée, ta tête au-dessus de la sienne, tes cheveux bruns qui tombent sur lui que tu ramènes sur un côté de ta tête. ton doigt le long de sa mâchoire, tu te penches pour l’embrasser avant de réfugier ta tête dans son cou. ça t’inquiète ? chuchotement, tes lèvres posées sous la peau fine de son oreille, ta main passe dans ses cheveux mouillés, s’y réfugie, s’y accroche. ça t'inquiète qu'un fantôme puisse passer une porte ? que ça s'arrête ? parce que toi, ça t’inquiéterait si c’était le cas. toi, étrangement, tu ne voudrais pas que ça s’arrête s’il passait la porte. c’est le pire pour toi. car pourtant, t’as tant espéré son passage par la porte, tant demandé son retour à la vie.
toi, ça t'inquiète que ça s'arrête subitement. et tu sais pas ce que tu attends d’harald, si tu attends réellement une réponse face à sa réaction, s'il y en a réellement une.

ce n’est pas le cas...
si tu étais un tant soit peu observateur, tu aurais remarqué le timbre de sa voix. si tu étais à l’écoute, si tu étais moins ivre, tu aurais capté que quelque chose n’allait pas. que tu avais mis les pieds dans le plat. mais tu n’es pas assez focalisé sur les autres, il n’y a que ta petite personne qui t’intéresse. les états d’âmes des autres, leurs sentiments, leurs émotions, c’est quelque chose que tu ne saisis pas à chaque fois. pourtant tu te démènes, ce soir, pour comprendre sa colère et t’essayes même de la faire taire. demain, ce sera différent. demain tu auras tout oublié. du moins, tu nieras tout.
sa main se pose sur ton ventre, tu te crispes doucement alors qu’elle remonte jusqu’à ton torse. un goût de déjà vue. ses doigts remontent jusqu’à ton visage, puis elle se redresse, ses cheveux viennent te chatouiller. elle t’embrasse, tu réponds au baiser comme si c’était une habitude. son visage dans ton cou. ça t’inquiète ? tu soupires, un ricanement t’échappe alors que tu laisses ses doigts malmener ta chevelure.
tu ne me dois rien. ce ne serait qu’un retour à une certaine normalité.
que tu lâches sans grande conviction. ça ne t’inquiète pas. puisque rien ne vous lie, si ce n’est une relation passée des plus désastreuses. c’est à ton époux qu’elle doit quelque chose, pas à toi. pourtant, la possessivité est un de tes plus gros défauts. tu passes une main dans ses cheveux. la possessivité te pousse à vouloir tout acquérir pour de bon. et Kàra, ne pourrait pas être une nouvelle acquisition étant donné, que tu l’as déjà eu auprès de toi.
mais je ne vais pas te mentir, je n’ai jamais aimé la place de second.
tu souris en coin, malgré toi. ce n’est pas la place qui te correspond le mieux, toi le prince des temps modernes.
sans légitimité aucune. un aveu dans un murmure. tu assumes tes actes, tes paroles, pour quelques heures. c’est qu’elle te mettrait presque le cerveau à l’envers la belle.

dire que son ricanement à ton interrogation ne te convient pas est un euphémisme. ça te fait clairement chier sa réaction, sa réponse. du harald philips tout cracher. tu t’attends à quoi kára  ? tu le savais, bien trop. ton corps s’est légèrement figé, tes lèvres ont arrêté de se déposer contre le creux de son cou et ta main a arrêté de mouiller dans ses cheveux. qu’un retour à une certaine normalité ? triste blague, triste réponse, pour toi. et surtout, triste retour à la réalité. aveugle, stupide, t’as failli te faire avoir par lui, à nouveau. et cette fois-ci, ça serait pour toi les encore et encore.
kára, t’es idiote, encore et encore
qu’est-ce que tu fais encore là alors ? qu’il retourne à sa certaine normalité si ça lui fait rien, s’il en rien à foutre. c’est terminé la kára qui lui court après. t’es plus cette kára depuis l’époque où la vérité sur votre pseudo-couple a éclaté, où il n’a pas nié et a plus tôt assumé. j'ai pas envie de penser à lui ni de parler de lui là. tu lui caches bien qu’il a repris la première place sans grande difficulté. normal, le  principal concurrent, si tu peux l’appeler ainsi parce que monsieur ici présent s’en fout en réalité, le premier sur la marche du podium n’est que poussière.
tu caches bien de flatter son égo en lui disant qu’il a été le premier pendant un moment dans l’histoire de ta vie, le premier à briser ton coeur.
et alors que tu devrais bien le prendre, te satisfaire de cette sorte de révélation comme quoi il serait peut-être un peu trop possessif ? jaloux ? un truc dans le genre. c’est tout l’inverse. parce que tu as compris, clairement. tout ce qui le chagrine c’est de ne pas se savoir être le seul, à la première place. place de quoi ? tu n’en sais trop rien. le premier et le seul à te culbuter sans aucun doute. t’ouvres les yeux à cette réalité, à cette vérité qui te traverse l’esprit.
il faut parfois se faire à certaines choses, contre notre volonté, nos envies. on peut pas tout avoir. contre sa volonté de prince d’être le roi, contre sa volonté d’être calife à la place du calife, contre son égo.  doucement, tu dégages de son emprise, de sa main dans tes cheveux, tu t’éloignes de lui pour te remettre à ta place initiale. vomis pas dans mes draps, bonne nuit. fin de la discussion. t'as plus envie de parler avec lui, plus envie de côtoyer le harald ivre parce qu'il est autant affreux que le normal à souffler le chaud et le froid, t'as même plus envie de lui.

qu’est-ce que tu fais encore là alors ?
excellente question à laquelle tu n'es pas en mesure de répondre ce soir. rien ne te vient. l'envie ? rien de plus, celle de te retrouver contre elle, de dévorer un peu plus de son temps. tu n'en sais rien, et tu restes pensif. elle continue, refuse de parler ou même de penser à celui qui partage sa vie. un de tes sourcils se soulève. pourquoi ? la logique t'échappe. c'est sur toi que tu recentres la conversation, ne perdant pas tes habitudes de prince. bien que dans cerveau ça turbine. tu te plains, n'appréciant pas être à la deuxième place. alors que kàra ne te doit rien.  absolument rien. tu sens qu'elle se vexe la femme. son corps s'éloigne, elle instaure une nouvelle distance entre vous qui te fait d'autant plus froncer les sourcils. tu ne courres pas après les gens, encore moins après les femmes. quand une situation comme celle-ci se rpésente, tu enfiles tes habits à grande vitesse et tu abandonnes la partie, refusant de jouer avec plus capricieu que toi. mais tu restes.
kàra, s'il te plait. que tu souffles te redressant légèrement, tu t'es rapproché d'elle. ta main se pose sur son épaule. tu soupires. t'aimerais allumer la lumière, sonder son regard quelques secondes, essayer de percer à jour ce qu'elle refuse d'avouer. c'est quoi le problème ? il doit y en avoir un, non ? je sais très bien que tu n'attends rien de moi, que j'suis que ton petit jouet du moment. tu t'es rallongé sur le dos, ton épaules collée à la sienne. pourquoi t'essais de me faire croire le contraire ? c'est insupportable. toi qui est en train de faire de ton mieux pour la comprendre, elle ne fait qu'emmêler les liens qui se créaient petit à petit dans tes méninges. tu es bon joueur, pour le moment. tu acceptes, sans sourciller. tu lui offres ce qu'elle désire, ce que tu lui dois, par ce contrat invisible que tu as signé en pénétrant dans sa chambre. on peut très bien y mettre fin, si c'est ce que tu veux. finis-tu, la gorge serrée. ce n'est qu'un jeu après tout. le piège ne pourrait pas se refermer sur toi, n'est-ce pas ?

le problème ? tu ne le saisis pas toi-même. le gentil harald te déconcerte. t’as pas l’habitude des conversations posées avec lui, pas l’habitude de ne pas voir ses regards lubriques, calculateurs, fiers sur toi, ses sourires sournois, taquins, de connard qu'il t'adresse.
je te rappelle que je t’ai rien demandé, harald. c’est toi qui squatte chez moi depuis une semaine. tu passes une main sur ton visage, poussant un soupir. tu essaies de relativiser, t’aurais espéré qu’il lâche l’affaire, qu’il fasse son harald de d’habitude. t’es décontenancée et sa dernière phrase te tord les boyaux. t’as pas envie de ça. t’es pas encore prête pour ça. pour briser la chaîne qui se forme, celle que tu formes autour de lui depuis une semaine. t'as pas fini de chanter telle une sirène attirant les navigateurs.
t’es un putain de yo-yo, le genre de femme que tu détestes. et c’est totalement de sa faute. et de la tienne, peut-être un peu.
tu te redresses, allumes la lampe de chevet sur la table de nuit avant de te t’asseoir en tailleurs juste à côté de lui, ton genou contre sa hanche. tes yeux qui s’habituent à la faible lumière, tu les plonges dans les siens. écoute, excuse-moi, d’accord ? je suis juste un peu à cran et fatiguée... et faut dire que j’ai pas eu le meilleur des réveils tout à l’heure. tu tentes un sourire, ton coeur battant un peu trop à ton goût. tu baisses le regard sur son torse. j’essaie pas de te faire croire quelque chose, c’est juste que j’aime pas partager... ton index glisse presque timidement sur son bras ..mon jouet. s'il s'appelle ainsi, tu l’appeleras de cette manière alors. une légère moue qui se forme sur tes lèvres pleines, tes yeux replongent dans les siens alors que tes sourcils se froncent. tu n’aimes pas partager autant qu’il n’aime pas être à la seconde place. comme une gamine jouant au barbie, c’est ton ken pas celui d’une autre. et encore moins sous mon toit, dans mon lit, avec ta blair ou je sais pas quoi. à vrai dire, tu préfères ne pas être au courant des filles qu’il se tape à côté. t'en serais presque jalouse et possessive. pas de lui entièrement. c’est un connard nombriliste mais faut croire que parfois, il peut être agréable, entre de gros guillemets. tu t’attaches à lui comme à un chat affreux que t'aurais pu trouver dans la rue. j’ai pas envie qu’on arrête ce qu’on est en train de faire, ok ? et tu sais même pas vraiment ce que vous êtes en train de faire d'ailleurs. dans quelle direction vous allez. si le tableau est encore au centre de tout cela, s’il attend encore après. possible, le connaissant mais il ne t’aurait pas dit cela. tu prends une inspiration, tes dents qui mordent sous ta lèvre à l’intérieur de ta bouche comme si la douleur pouvait t’empêcher de ressentir la tristesse, tes yeux se posent sur le tableau au-dessus de ton lit. et t’as pas à t’inquiéter pour callum. il reviendra pas. t'as pas de concurrence, ni de seconde place... malheureusement pour toi. s’il était encore en vie, vous n’en seriez pas là. vous ne seriez pas là à parler d’un espèce de pacte invisible, incompréhensible. tu ne serais pas là à essayer de brosser son égo dans le sens du poil.

la lampe de chevet s’allume, t’explosant au passage la rétine. tu passes une main sur ton visage, la femme de redresse, tu la regardes du coin de l’œil. elle s’excuse, ce n’est pas habituel. ce n’est pas son genre, surtout envers toi. tu ne mérites pas ça, ce sont des claques qu’elle devrait t’envoyer en pleine gueule. pour lui avoir manquer de respect, il y a six ans, et encore une fois ce soir, et pour toutes les autres fois où cela arrivera. tant que vous vous fréquenterez, les choses ne se dérouleront pas pour le mieux. tu ne feras que l’enfoncer davantage dans la peine, comme tu sais si bien le faire. ou alors, elle se mettra à ton niveau, et votre relation sera quasi professionnelle. son doigts glisse contre ton bras, tu souris légèrement à ses mots. elle n’aime pas partager. ça tombe bien, ça près d’une semaine que j’suis tout à toi. sourire en coin. près d’une semaine que tes mains n’ont pas caresser un autre corps que le sien, que tu n’as pas couché avec une autre femme. tu lèves les yeux au ciel quand elle mentionne blondie, c’est une histoire passée non ? tu n’es pas du genre à ruminer. je l’ai déjà oublié. d’un geste de la main tu espères balayer son souvenir. Kàra continue, tes yeux ne la lâchent pas, ton sourire ne fait que s’agrandir. tu t’es redressé toi aussi, tu t’es approché sur ses dernières paroles, saisissant ses épaules pour la forcer à s’allonger alors que tu grimpais déjà sur elle. entre ses cuisses, tu la regardes sourcils froncés. je dois comprendre que tu y prends goût ? c’est une question qui peut rester sans réponse, tes lèvres s’approchent de son cou, y laissent un baiser. remontent jusqu’à son oreille. qu’est-ce qu’on est en train de faire d’ailleurs ? tu laisses son mari à la porte, c’est volontairement que tu décides de ne pas la questionner, parce que là curiosité t’assaille et que les réponses tu les trouveras seul bien assez tôt. demain sans aucun doute. en cet instant, tu veux juste la pousser dans ses retranchements. lui faire payer, à ta manière, cet effet dévastateur qu’elle a sur toi, qui t’empêche de prendre la fuite dès le petit matin.

tu n’es pas sûre de cela, qu’il est tout à toi depuis une semaine. tu ne sais pas entre quelles cuisses il va se perdre quand il disparaît la journée, tout comme il n’est pas sûr qu’un autre ne cueille pas ton corps pendant son absence. mais ça, tu n’en douterais pas qu’il s’en fiche complètement, que ça lui passe complètement au-dessus, au roi du monde, au prince qui prend un peu trop de place dans ton quotidien ces derniers jours.
hm. c’est une interjection qui lui répond, celle qui exprime un réel doute, alors que t’as un air qui lui fait clairement comprendre que tu n’y crois pas vraiment, qui lui dit d’essayer de trouver autre de chose de plus convainquant mais que tu n’attends pas. tu préfères ne pas rebondir là-dessus, surtout quand il t’assure qu’il a déjà oublié la jeune femme de tout à l’heure. peut-être. possible. peut-être que non. toi, tu la vois bien encore très clairement sur ce corps qui t’obsède, tu la vois encore très distinctement vouloir de cet homme qui est à toi par un contrat invisible, par une promesse, la sienne, qu’il restera chez toi. mais t’as pas envie de te prendre plus la tête. t’as pas envie qu’il entre davantage dans ton crâne, tel le virus qu’il est pour toi. et pourtant, comme une masochiste, tu ne le vireras pas. tu n’iras pas arracher la mauvaise herbe autour de ta belle plante.
tu le vois bien ce sourire qui est de retour sur ses lèvres à tes mots. ceux qui gonflent son égo, ceux qui le réconfortent, entre autre, alors que tu devrais ne rien dire. alors que, surtout cela, tu ne devrais pas le laisser faire. tu ne devrais pas retomber en arrière sur le matelas, le laisser revenir sur toi et ouvrir tes cuisses pour qu’il s'y place comme si là était réellement sa place, là où tu l’attendais le plus, là où tu avais le plus besoin de lui. les yeux dans le siens, ceux qui observent ses sourcils se froncer, avant que seul le plafond devienne ta vision quand il bouge sa tête. putain oui, un peu trop. tu murmures sans pouvoir t’en empêcher alors que c’est à ton tour de froncer les sourcils quand tes yeux se ferment et que le frisson te parcourt face à l’assaut de ses lèvres dans ton cou et au chuchotement au creux de ton oreille. tu te fais avoir à ton propre jeu. je sais pas... réponse bien trop honnête, t’es aussi perdue que lui tandis que tes mains remontent dans son dos. t’as la curiosité malsaine de vouloir toi aussi comprendre mais t’es tout aussi anxieuse d’avoir la réponse, autant que d’imaginer que tout ça s’arrête. tes cuisses se ferment sur lui, tes jambes l’enfermant dans un étau de tes chairs et de chaleur. mais je sais bien ce que tu essayes de faire toi là... et tu ne refuses rien, tu le laisses faire, bien trop faible alors que ta main remonte dans son cou, s’accroche à ses cheveux pour lui faire relever la tête, pour que tu puisses retrouver ses lèvres. tu sais mais sans réellement te rendre compte dans quoi tu t’embarques. tu ne sais pas à quel point il t’en veut, à quel point tu atteins ton but, qu’il s’accroche toi ou du moins, à ton corps. comme tu l'as toujours désiré depuis qu'il a passé la porte de chez tes parents, depuis que ton corps l'a réclamé en souvenir.