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| Sujet: Re: let me back in (gabin) Dim 10 Fév - 13:32 |
| Ils sont biens, serrés fort l’un contre l’autre. Aussi fort, peut-être, qu’est leur peur d’être séparés encore. Ils s’aiment et sont à nouveau capable de se le dire. Mais la fêlure est toujours là, Nate ressent toujours de la culpabilité. Parce qu’il est parti alors qu’il l’aimait. Qu’il n’a jamais arrêté de le faire. Parce que – et c’est encore pire – il a cru qu’ils finiraient tous les deux par passer à autre chose, retrouver ce bonheur-là avec quelqu’un d’autre. Comme s’il était facile à trouver, ce bonheur, alors que plein de gens meurent sans jamais le croiser. En d’autres termes, il a vraiment été trop con. Il les a privés de quatre années qu’ils ne pourront jamais récupérer. Se redressant pour croiser le regard de Gabin, Nate voit bien sa détresse. Il savait que le sujet était glissant mais ils ne peuvent pas traîner ce genre de non-dits jusqu’à leur mort. Ils risqueraient d’imploser bien avant ça. Comme vendredi passé mais en pire. Son mec pose ses doigts sur sa joue et les mots qui franchissent ses lèvres sont murmurés, comme s’ils étaient difficiles à prononcer : « alors pourquoi ? » Le cœur de Nate se serre à son tour. Il sait qu’il n’a pas de vraie bonne raison à lui donner. Un truc qui justifierait tout, bien proprement, et leur permettrait de clore ce chapitre de leurs vies sereinement.
Il commence à chercher ses mots quand Gabin continue : « qu'est-ce que j'ai fait qui t'as poussé à partir ? » Nate fronce légèrement les sourcils, malgré lui, complètement pris au dépourvu par cette question. « Quoi ?! », il ne peut s’empêcher de laisser échapper. Gabin secoue la tête, le visage enfui dans son cou, mains dans son dos. Étreinte qui témoigne bien de la situation actuelle : ils sont à la fois la source de leur souffrance et de leur réconfort. Nate le garde contre lui, un peu sonné, essayant de faire sens de ce qu’il vient d’entendre. Gabin pense être, au moins un peu, la cause de son départ. C’est complètement aberrant. Et pourtant, il aurait dû y penser plus tôt. C’est assez logique comme conclusion, quand on a pas d’autre explication satisfaisante. D’autant plus que Gabin n’a pas toujours eu une confiance en lui inébranlable. « Mais bébé, tu pourrais jamais rien faire qui me ferait partir. » Est-ce qu’il pense avoir une responsabilité dans son départ depuis longtemps ? Depuis le début ? Depuis qu’il est revenu ? Quelque part entre les deux ?
Depuis bien trop longtemps, en tout cas, quelle que soit la réponse. « Je m’étais fait la promesse de partir bien avant de te rencontrer. Et je serais parti bien plus tôt si j’étais pas tombé amoureux de toi, si fort, si vite. J’aurais dû t’en parler mais je savais que t’aurais réussi à me faire rester. Putain, j’aurais dû t’en parler. » Parce que s’il lui avait parlé, Gabin l’aurait aidé à démêler les fils de cette obsession stupide, qui a commencé à se répandre en lui comme un cancer quand il était encore tout gamin. « C’était tellement beau que je pense que... » Ses paroles sont trop confrontantes pour être faciles à prononcer. « j’ai pu penser que c’était trop beau pour être vrai ? Une distraction pour m’empêcher de tenir ma promesse. Je sais que c’est complètement fou et que tu m’aurais aidé à le comprendre si je te l’avais dit. Tout, dans cette histoire, est de ma faute, Gabin. » Il devrait peut-être arrêter d’insister là-dessus, d’ailleurs. Parce que Gabin pourrait bien finir par ouvrir les yeux et décider que, finalement, Nate n’a pas le droit à une deuxième chance. « Mais je veux plus jamais être séparé de toi. Y a pas de bonheur pour moi, sans toi. » De ça, il en est persuadé. Il aimerait bien que ça puisse suffire, comme vérité, qu’ils puissent oublier cette séparation trop longue, trop destructrice. Mais il sait que cette plaie même refermée, sera toujours une cicatrice, peut-être de plus en plus pâle mais visible comme une blessure de guerre jusqu’à la fin de leurs jours.
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| Sujet: Re: let me back in (gabin) Dim 10 Fév - 23:01 |
| les mots ont du mal de s'échapper de tes lèvres. pourtant, t'as toujours réussi à parler, au moins un peu, y mettre quelques mots, sur tes sentiments, sur ce qu'il se passe au fond de ton crâne. tu te souviens de ces séances chez une psychologue, quand t'étais encore ado, quand t'avais bien du mal à te sortir du ton état dépressif. tu soupires un peu. t'arrives à lui parler, souffler quelques phrases sur tes pensées noires ou alors quelques sourires à propos de nate, quand vous avez commencé à vous fréquenter et que tu continuais de la voir. et puis il est devenu ta thérapie. mieux que les mots, mieux que tout. ce silence apaisant aux côtés du brun. tu soupires un peu, te serres un peu plus contre lui après les avoir soufflés, finalement, ces mots. pourquoi, pourquoi, pourquoi ? quoi ?! t'as presque l'impression d'être cet enfant qu'on réprimande parce qu'il a fait une bêtise, alors tu viens te cacher un peu plus contre nate, ton visage enfouit dans son cou pour éviter d'avoir à affronter son regard. au moins cette fois. au moins durant ces quelques secondes. mais bébé, tu pourrais jamais rien faire qui me ferait partir. tu secoues un peu la tête de gauche à droite, un soupir sur les lèvres. t'es las. las d'avoir l'impression d'entendre les mêmes excuses que d'habitude sans vraiment savoir pourquoi il a tout de même décidé de partir. c'est ça le pire. ne pas savoir. tu soupires un peu.
je m'étais fait la promesse de partir bien avant de te rencontrer. et je serais parti bien plus tôt si j’étais pas tombé amoureux de toi, si fort, si vite. j’aurais dû t’en parler mais je savais que t’aurais réussi à me faire rester. putain, j’aurais dû t’en parler. tu hoches un peu la tête, simplement pour confirmer ses propos. oui, il aurait du t'en parler. t'as l'impression qu'il t'a caché une bonne partie de sa vie et t'aimes pas cette impression. un petit soupir t'échappe finalement. c'était tellement beau que je pense que ... j’ai pu penser que c’était trop beau pour être vrai ? une distraction pour m’empêcher de tenir ma promesse. je sais que c’est complètement fou et que tu m’aurais aidé à le comprendre si je te l’avais dit. tout, dans cette histoire, est de ma faute, gabin. tu te redresses, un peu, secouant la tête de gauche à droite en ramenant tes jambes contre ton torse. un soupir t'échappe. mais je veux plus jamais être séparé de toi. y'a pas de bonheur pour moi, sans toi. tu te pinces les lèvres, tu ne sais pas quoi lui dire, à nate. tu ne sais pas quoi ajouter. tu ne sais même pas ce que tu penses de tout ça. tu termines par hausser un peu les épaules, glissant tes doigts dans tes cheveux emmêlés. tu soupires faiblement. je.. tu secoues la tête. je comprends juste pas. tu te contentes de souffler, sincère. je comprends pas pourquoi t'as quand même décidé de partir alors qu'on était bien, ensemble. et que t'imaginais tellement de truc pour votre futur. qui sait ou vous auriez pu en être. petite famille heureuse. j'comprends pas pourquoi tu m'en as jamais parlé. tu ajoutes dans un soupir. t'as pas envie de lui demander si c'est une histoire de confiance ou non, parce que tu sais qu'il te faisait confiance. tu veux juste savoir, c'est tout. essayer de te remettre totalement de ces quatre dernières années. |
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| Sujet: Re: let me back in (gabin) Mar 12 Fév - 12:02 |
| Nate n’aurait jamais imaginé que Gabin puisse penser que son départ était de sa faute. Qu’il pouvait avoir fait quelque chose de mal. Impossible. Pourtant, c’est vrai que ça peut avoir du sens, si on regarde les choses froidement. Nate est parti du jour au lendemain alors que tout semblant aller bien entre eux. Non, que tout allait bien entre eux. C’était lui, qui avait le cancer dans son esprit, une envie de fuite dont il ne parlait pas. Dont il aurait dû parler. Quelque chose qui ne tient pas la route, et qui ne l’aurait pas tenue non plus, donc, s’il avait essayé de l’expliquer à Gabin. C’est pour ça qu’il ne l’a pas fait. C’est pour ça qu’il aurait dû le faire. Son mec l’aurait aidé à y voir plus clair, à régler les choses sans pour autant devoir fuir. Mais comment faire ça alors qu’il avait gardé l’idée contre son cœur depuis tout petit, comme une bouée de sauvetage. Rien de tout ça ne peut m’atteindre parce que, bientôt, je ne serai plus là. Logique d’enfant qui n’a presque plus aucun sens à ses yeux d’adultes. Comment le faire comprendre à Gabin ? Il a l’impression de répéter les mêmes choses, les mêmes faux-fuyants, depuis qu’il est revenu. Parce qu’il ne sait pas lui-même quels mots utiliser.
Ses tentatives d’explication n’ont pas l’air d’arranger les choses et Gabin est maintenant à côté de lui, jambe contre son corps. Comme pour le protéger. De quoi ? De lui ? Peut-être de la douleur que ses mots ont le pouvoir de lui infliger en rappelant ces quatre ans d’absence. Nate soupire, se laisse retomber sur le matelas, sans pour autant quitter Gabin des yeux. « je... je comprends juste pas. » La gorge un peu serrée, le cœur un peu blessé, Nate aimerait bien pouvoir lui donner une explication logique, évidente, gentille. Oui, il aimerait pouvoir lui dire quelque chose qui le rassure pour toujours. Évoquer une raison à son départ qui soit contrôlable, dont il puisse s’assurer de l’absence tous les jours et être, sûr, donc qu’il ne repartira pas. Peut-être que ce serait plus simple, tout ça, si c’était vraiment de la faute de Gabin, au final. Mais non, bien sûr. « je comprends pas pourquoi t'as quand même décidé de partir alors qu'on était bien, ensemble. » Son couple avait Gabin, c’était ce qu’il y avait de plus beau dans sa vie. Et ça aurait dû suffire. C’est ça qu’il veut lui dire, non ? « j'comprends pas pourquoi tu m'en as jamais parlé. » Ils ont – et ils avaient – le genre de relation qui le permet. De tout se dire. Après ce qu’ils avaient déjà traversé. Ça a posé les bases d’une relation dans laquelle toutes les faiblesses peuvent être partagées pour être plus forts.
Nate se passe une main sur le visage, soupirant un peu. Il cherche ses mots. Il cherche le courage d’encore aborder tout ça. D’essayer de démêler, pour lui, alors qu’il a déjà du mal lui-même. « J’ai pas de vraie bonne réponse, Gabin. » Mais il lui doit d’au moins essayer. Leur couple le mérite. « Tu sais, quand je t’ai rencontré, j’étais pas sur le meilleur des chemins. Je traînais pas dans la rue par hasard. » Jusque-là, Gabin est bien au courant. De sa phase absurde de voyou. « C’est sûrement à ce moment-là, que l’envie de partir était la plus forte. Puis je t’ai rencontré et j’ai fermé cette porte, le plus hermétiquement possible. En partie pour que ça ne t’atteigne pas. En partie parce que tu me donnais une raison de vouloir plus de la vie. » C’est pas ce qu’il y a de plus évident, de retracer ça. Il n’est pas très assuré. Pas très linéaire, non plus, parce qu’il continue le récit par un âge plus jeune encore : « Depuis que j’étais petit, je voulais partir. De la maison, d’abord, puis de la ville. Puis du pays. Et c’est parce que j’allais partir et que personne ne le savait que rien ne pouvait m’atteindre, tu vois ? » Il est pas à l’aise et ça fait peut-être partie des raisons pour lesquelles il ne lui en pas parlé : il n’aime pas se sentir faible comme ça. « Logique de gamin. Et ça aurait dû perdre son sens en grandissant mais je sais pas, c’était à moi, mon plus grand secret. Et ça a continué de me hanter, sans que ça me paraisse naturel d’en parler. Alors que t’en parler à toi, ouais, c’est la meilleure chose que j’aurais pu faire. » Il l’admet volontiers. S’il ne l’était peut-être pas dans les premiers mois, Gabin était pourtant rapidement devenu assez fort pour essuyer avec lui ce genre d’angoisse infantile. « Je veux pas que tu penses que je referai ce genre d’erreur. Est-ce que t'y crois, que je repartirai plus ? » Nate est beaucoup moins fort sans Gabin, il le sait, maintenant. Putain, qu’est-ce que c’était con, de partir. Mais il ne peut pas changer le passé. Il a un peu peur de la réponse de son mec qui, peut-être, continue d'avoir du mal à croire à son retour pour toujours.
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| Sujet: Re: let me back in (gabin) Mer 13 Fév - 21:20 |
| tu aimerais pouvoir parler avec plus de facilité de ce que tu ressens à nate, mais c'est compliqué pour toi. ça l'a toujours été. tu te mords l'intérieur de la joue. tu l'aimes, et t'as pas de soucis pour les tracas du quotidien, mais y'a plein de trucs au fond de toi dont vous n'avez pas forcément reparlés depuis des années, même avant son départ. ton agression, tout ce qui a pu s'en suivre. ta dépression. parce qu'il faut le dire, c'était pas une simple déprime, et y'a eu des moments ou t'en pouvais plus, ou t'as vraiment eu envie de te flinguer une bonne fois pour toute. avant de penser à elisa. et de penser à nate, une fois que vous étiez ensemble. tu soupires un peu et fermes les yeux quelque courtes secondes. tu ne sais pas trop quoi faire, quoi dire. tu arrives tout de même à souffler quelques mots. tu veux juste savoir pourquoi il a choisi de partir, nate. tu soupires un peu. et tu l'écoutes attentivement lorsqu'il te répond, ayant lui-même du mal à mettre des mots sur tout ça. j'ai pas de vraie bonne réponse, gabin. tu sais, quand je t'ai rencontré, j'étais pas sur le meilleur des chemins. je traînais pas dans la rue par hasard. tu hoches un peu la tête, ce n'est pas une information nouvelle, tu le savais bien. tu ne lui en n'as jamais voulu pour ça, d'ailleurs. c’est sûrement à ce moment-là, que l’envie de partir était la plus forte. puis je t’ai rencontré et j’ai fermé cette porte, le plus hermétiquement possible. en partie pour que ça ne t’atteigne pas. en partie parce que tu me donnais une raison de vouloir plus de la vie. tu te mords l'intérieur de la joue, l'écoutant attentivement, essayant de relier tout ces éléments dans ton esprit, mais c'est tellement facile. depuis que j’étais petit, je voulais partir. de la maison, d’abord, puis de la ville. puis du pays. et c’est parce que j’allais partir et que personne ne le savait que rien ne pouvait m’atteindre, tu vois ? tu te contentes de hocher la tête. logique de gamin. et ça aurait dû perdre son sens en grandissant mais je sais pas, c’était à moi, mon plus grand secret. et ça a continué de me hanter, sans que ça me paraisse naturel d’en parler. alors que t’en parler à toi, ouais, c’est la meilleure chose que j’aurais pu faire. je veux pas que tu penses que je referai ce genre d’erreur. est-ce que t'y crois, que je repartirai plus ? tu te pinces les lèvres de longues secondes, assimilant cette histoire qu'il te raconte pour la première fois. un petit soupir manque de t'échapper et tu termines par hausser un peu les épaules, revenant te glisser contre nate, une main glissant contre son torse. t'es là, c'est plus important. tu souffles en venant l'embrasser tendrement, amoureusement. tu veux pas lui dire non ou lui dire oui. parce que même toi t'es pas encore certain de tout ça, tu sais simplement que t'as pas envie qu'il reparte, mais t'es toujours parti du principe que personne ne peut affirmer ou il sera dans plusieurs années. et ce que vous traversez, s'en est la preuve concrète. un petit soupir t'échappe. profitons de cette journée, au lit. tu ajoutes contre ses lèvres, avant de te caler contre lui et soupirer doucement d'aise. ouai, t'es bien là. fin. |
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| Sujet: Re: let me back in (gabin) |
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